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- NLM76Grand Maître
@ barèges : quand je dis Villon, c'est une métonymie pour "les textes de Villon tels qu'ils nous sont parvenus".
Oui, ce vers est problématique, mais voici pourquoi je crois qu'on peut envisager l'élision du "e" de "pluye" :
Lais, v. 300 : "E tint la souveraine partie", octosyllabe où l'«e» de "souveraine" doit être élidé.
Testament, v. 120 : "En meureté ne me voudroient voir."
v. 239 : "Bostés, houlsés, comme pescheurs d'oestres"
v. 461 : "Tolue m'a la haute franchise"
et au moins une vingtaine d'autres exemples.
Oui, ce vers est problématique, mais voici pourquoi je crois qu'on peut envisager l'élision du "e" de "pluye" :
Lais, v. 300 : "E tint la souveraine partie", octosyllabe où l'«e» de "souveraine" doit être élidé.
Testament, v. 120 : "En meureté ne me voudroient voir."
v. 239 : "Bostés, houlsés, comme pescheurs d'oestres"
v. 461 : "Tolue m'a la haute franchise"
et au moins une vingtaine d'autres exemples.
- barègesÉrudit
D'accord en partie, vu l'époque : les évolutions phonétiques en cours peuvent expliquer telle ou telle syncope/apocope, la régulation est moins forte qu'à l'époque de Ronsard même, la métrique plus naturellement reliée à la phonétique, et les "e" caducs se fragilisent.
Mais j'ai du mal avec ce "pluie", plus qu'avec "souv(e)raine" (prononciation et graphie courante : souvraine), "meur(e)té" (pareil, meurté), "comme" (plus usuel "com")... Le cas par cas joue.
(Pour tolue, je ne me souviens plus trop de la solidité de e muet après u dans les participes passés... à vérifier).
Mon édition qui ne marque pas la diérèse sur "debués" marque les élisions à faire par des parenthèses autour de la ou des lettres concernées ; rien autour du "e" de "pluye"... Je dois me laisser influencer par un éditeur, c'est mal !
Pluie + consonne, cela me heurte. Même si l'impératif de la coupe 4-6 fait effectivement hésiter, et peut-être admettre plui'.
Mais j'ai du mal avec ce "pluie", plus qu'avec "souv(e)raine" (prononciation et graphie courante : souvraine), "meur(e)té" (pareil, meurté), "comme" (plus usuel "com")... Le cas par cas joue.
(Pour tolue, je ne me souviens plus trop de la solidité de e muet après u dans les participes passés... à vérifier).
Mon édition qui ne marque pas la diérèse sur "debués" marque les élisions à faire par des parenthèses autour de la ou des lettres concernées ; rien autour du "e" de "pluye"... Je dois me laisser influencer par un éditeur, c'est mal !
Pluie + consonne, cela me heurte. Même si l'impératif de la coupe 4-6 fait effectivement hésiter, et peut-être admettre plui'.
- Presse-puréeGrand sage
@ Cripure: chépluki = John Boorman?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- jilucorgNeoprof expérimenté
Les "mauvais garçons" comme notre François finissaient pendus à des fourches patibulaires, comme celles de Montfaucon ci-dessous parmi les plus grandes. Ils étaient simplement suspendus par le cou à une chaîne après avoir été hissés par le bourreau au moyen d'une échelle ; on pouvait y mettre ainsi entre 50 et 60 suppliciés :
- User5899Demi-dieu
Wala, tutaféPresse-purée a écrit:@ Cripure: chépluki = John Boorman?
Merci
- LédisséEsprit sacré
jilucorg a écrit:Les "mauvais garçons" comme notre François finissaient pendus à des fourches patibulaires, comme celles de Montfaucon ci-dessous parmi les plus grandes. Ils étaient simplement suspendus par le cou à une chaîne après avoir été hissés par le bourreau au moyen d'une échelle ; on pouvait y mettre ainsi entre 50 et 60 suppliciés :
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Euh... suspendus, pas pendus ? donc vivants ?
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- barègesÉrudit
En général, dans les exécutions, on tuait les gens, oui... Ils étaient vivants avant d'être tués.
On vire morbide, ici...
J'ai entendu une chronique radio sur ce qui a été réservé à Ravaillac, ceux qui sont "intéressés" peuvent faire des recherches... Je n'ai personnellement pas eu ce courage.
On vire morbide, ici...
J'ai entendu une chronique radio sur ce qui a été réservé à Ravaillac, ceux qui sont "intéressés" peuvent faire des recherches... Je n'ai personnellement pas eu ce courage.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Oui, le bourreau les accrochait par le cou et redescendait. Rien à voir avec un bon décollement des cervicales comme dans la pendaison "moderne".LadyC a écrit:Euh... suspendus, pas pendus ? donc vivants ?
- MarcassinHabitué du forum
Mais avec strangulation (et donc mort plus ou moins rapide), non ?
- Spoiler:
- Sympa le topic.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- jilucorgNeoprof expérimenté
A priori non. Ces préoccupations humanitaires n'étaient pas trop dans l'esprit des époques non contemporaines (généralisation de la guillotine en France). Les modes d'exécution "indolores" étaient réservés aux condamnés des catégories sociales supérieures. Et inversement pour les auteurs de crimes contre les "grands", cf. l'allusion de barèges à Ravaillac.
- MarcassinHabitué du forum
J'entends bien pour les préoccupations humanitaires. A noter que la mort par strangulation peut être plus ou moins longue.
C'est juste que je visualise mal comment on peut "suspendre" ou "accrocher" les condamnés par le cou sans les stranguler.
S'il y a strangulation, elle n'est peut-être pas volontaire, mais de fait. Il ne s'agit pas d'une mort de faim, de soif ou de froid ou que sais-je encore, on est d'accord ?
C'est juste que je visualise mal comment on peut "suspendre" ou "accrocher" les condamnés par le cou sans les stranguler.
S'il y a strangulation, elle n'est peut-être pas volontaire, mais de fait. Il ne s'agit pas d'une mort de faim, de soif ou de froid ou que sais-je encore, on est d'accord ?
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- jilucorgNeoprof expérimenté
Ben si, ils se strangulaient tranquillement eux-mêmes : suspendu par le cou on respire moins bien. Tandis que lâché de haut (tabouret, trappe, branche + cheval etc. et retenu tout à coup en bout de course par la corde, c'est instantané, couic.
- MarcassinHabitué du forum
On est d'accord.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
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