- RobinFidèle du forum
Echanges économiques, échanger un objet contre un autre (le troc), échanger des regards, des salutations, des cadeaux…
L’échange préside à nos relations sociales. La notion d’échange renvoie à la totalité de l’activité humaine.
1) L’échange et le lien social
L’échange est la source du développement humain. Nous avons besoin les uns des autres, que ce soit au sein de la famille ou de l’Entreprise. Pour certains moralistes (La Rochefoucauld, XVIIème siècle), toutes nos conduites reposent sur l’intérêt, l’amour propre (l’amour de soi). On donne ou on croit donner de l’amour, du temps, de l’argent, mais on le fait par amour de soi et non par amour des autres. Mais ce qui gêne le moraliste soucieux de la pureté des intentions, n’est pas forcément un mal. On ne peut aimer les autres sans s’aimer soi-même.
2) L’échange matrimonial
Nous avons vu, quand nous avons abordé la notion de culture l’importance des règles qui organisent les structures de parenté dans les sociétés premières. Claude Lévi-Strauss a montré que pour fonder une famille, ces règles nous obligeaient à choisir notre époux ou notre épouse en dehors de notre propre famille. L’interdit d’épouser son frère ou sa sœur n’est pas seulement lié à un risque de consanguinité, mais à une obligation d’échange (exogamie) : « L’interdiction de l’inceste est l’envers d’une obligation d’échange. »
3) Echange et développement humain
L’échange, qu’il soit consciemment intéressé ou non, est à la base du monde dans lequel nous vivons. La notion d’échange est liée à la question d’autrui. La psychanalyste Mélanie Klein, disciple de Freud, a montré l’importance des échanges avec la mère dans le développement de l’affectivité humaine.
4) La communication, l’échange de signes
« Nous ne sommes pas les uns à côté des autres comme des petits pois dans une boîte. » (Marcel Conche). Nos relations sont médiatisées par le langage, y compris notre relation à nous-mêmes. Selon Maurice Merleau-Ponty : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi-même et moi-même. »
Tout échange avec autrui est un échange de nature linguistique. Le langage est-il une expression de la pensée ? Le langage nous empêcherait de rendre compte de l’ineffable originalité de notre vie intérieure. Ce sentiment est une illusion : « C’est dans les mots que nous pensons. ». La pensée est inséparable du langage.
5) La division du travail et l’échange économique
a) Au lieu que chacun fasse comme ce Sophiste grec qui fabriquait lui-même ses sandales, sa ceinture, ses vêtements, sa maison et prétendait se suffire à lui-même, chacun se spécialise dans une activité particulière ; la spécialisation a l’avantage de gagner du temps et d’améliorer les ouvrages. C'est ce que l'on appelle la division du travail
b) L’échange des biens les transforme en marchandises. La monnaie résout le problème de l’équivalence entre les objets de valeur inégale.
Avec l’apparition de la monnaie et la transformation des biens en marchandises, chaque chose acquiert une double valeur : une valeur d’usage (se chausser par exemple) et une valeur d’échange (la valeur d’une paire de chaussures dans la vitrine d’un magasin).
La valeur d’échange est liée à la rareté : l’eau et l’air ont une grande valeur d’usage puisqu’ils sont indispensables à la vie, mais une valeur d’échange beaucoup plus faible que le diamant qui n’est pas indispensable.
c) L’argent ne se réduit pas à sa dimension d’outil indispensable à la vie sociale ; il est le moyen d’une équivalence généralisée de tous les biens. L’argent est pour Marx «la puissance aliénée de l’Humanité » (Manuscrits parisiens de 1844) car tout peut s’acheter et se vendre, y compris les hommes qui deviennent alors une marchandise comme les autres.
L’échange préside à nos relations sociales. La notion d’échange renvoie à la totalité de l’activité humaine.
1) L’échange et le lien social
L’échange est la source du développement humain. Nous avons besoin les uns des autres, que ce soit au sein de la famille ou de l’Entreprise. Pour certains moralistes (La Rochefoucauld, XVIIème siècle), toutes nos conduites reposent sur l’intérêt, l’amour propre (l’amour de soi). On donne ou on croit donner de l’amour, du temps, de l’argent, mais on le fait par amour de soi et non par amour des autres. Mais ce qui gêne le moraliste soucieux de la pureté des intentions, n’est pas forcément un mal. On ne peut aimer les autres sans s’aimer soi-même.
2) L’échange matrimonial
Nous avons vu, quand nous avons abordé la notion de culture l’importance des règles qui organisent les structures de parenté dans les sociétés premières. Claude Lévi-Strauss a montré que pour fonder une famille, ces règles nous obligeaient à choisir notre époux ou notre épouse en dehors de notre propre famille. L’interdit d’épouser son frère ou sa sœur n’est pas seulement lié à un risque de consanguinité, mais à une obligation d’échange (exogamie) : « L’interdiction de l’inceste est l’envers d’une obligation d’échange. »
3) Echange et développement humain
L’échange, qu’il soit consciemment intéressé ou non, est à la base du monde dans lequel nous vivons. La notion d’échange est liée à la question d’autrui. La psychanalyste Mélanie Klein, disciple de Freud, a montré l’importance des échanges avec la mère dans le développement de l’affectivité humaine.
4) La communication, l’échange de signes
« Nous ne sommes pas les uns à côté des autres comme des petits pois dans une boîte. » (Marcel Conche). Nos relations sont médiatisées par le langage, y compris notre relation à nous-mêmes. Selon Maurice Merleau-Ponty : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi-même et moi-même. »
Tout échange avec autrui est un échange de nature linguistique. Le langage est-il une expression de la pensée ? Le langage nous empêcherait de rendre compte de l’ineffable originalité de notre vie intérieure. Ce sentiment est une illusion : « C’est dans les mots que nous pensons. ». La pensée est inséparable du langage.
5) La division du travail et l’échange économique
a) Au lieu que chacun fasse comme ce Sophiste grec qui fabriquait lui-même ses sandales, sa ceinture, ses vêtements, sa maison et prétendait se suffire à lui-même, chacun se spécialise dans une activité particulière ; la spécialisation a l’avantage de gagner du temps et d’améliorer les ouvrages. C'est ce que l'on appelle la division du travail
b) L’échange des biens les transforme en marchandises. La monnaie résout le problème de l’équivalence entre les objets de valeur inégale.
Avec l’apparition de la monnaie et la transformation des biens en marchandises, chaque chose acquiert une double valeur : une valeur d’usage (se chausser par exemple) et une valeur d’échange (la valeur d’une paire de chaussures dans la vitrine d’un magasin).
La valeur d’échange est liée à la rareté : l’eau et l’air ont une grande valeur d’usage puisqu’ils sont indispensables à la vie, mais une valeur d’échange beaucoup plus faible que le diamant qui n’est pas indispensable.
c) L’argent ne se réduit pas à sa dimension d’outil indispensable à la vie sociale ; il est le moyen d’une équivalence généralisée de tous les biens. L’argent est pour Marx «la puissance aliénée de l’Humanité » (Manuscrits parisiens de 1844) car tout peut s’acheter et se vendre, y compris les hommes qui deviennent alors une marchandise comme les autres.
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