- JohnMédiateur
http://mobile.lemonde.fr/education/article/2012/08/09/la-salle-de-classe-planetaire_1742909_1473685.html
La salle de classe planetaire devrait revolutionner l'enseignement. A lire dans l'article ci-dessus.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Spinoza1670Esprit éclairé
Les sites dont parle l'article (Coursera, etc.) sont tous américains.
La domination de l'anglais sur les autres langues va encore s'accroître.
La domination de l'anglais sur les autres langues va encore s'accroître.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Trams59Niveau 10
Salut,
je trouve l'idée intéressante surtout au niveau universitaire. Les TICE font partie de nos outils à présent et l'interactivité est un bon vecteur d'apprentissage. Cela permet de mettre en commun les ressources, d'impliquer les étudiants dans leurs apprentissages, aux professeurs de communiquer des ressources, des liens vers des documents auxquels on a difficilement accès dans les bibliothèques.
Cependant un peu comme Spinoza1670, je m'interroge. Outre la suprématie de l'américain ( on est bien placé pour en parler :lol: ), je me pose plusieurs questions:
-la fracture numérique: tous les élèves n'ont pas accès à l'internet et/ou ont les moyens de se payer un ordinateur.
- Quid du facteur de socialisation de l'école/université? perte du lien, déshumanisation du savoir
- Ne sommes-nous pas assez collés à nos écrans comme cela?
- sécurité des données? comme être certain qu'il n'y a pas de triches aux examens?
-propriété intellectuelle des cours?
Questions d'un vieux C** mais j'en regrette déjà les amphis :petitdrapeau:
je trouve l'idée intéressante surtout au niveau universitaire. Les TICE font partie de nos outils à présent et l'interactivité est un bon vecteur d'apprentissage. Cela permet de mettre en commun les ressources, d'impliquer les étudiants dans leurs apprentissages, aux professeurs de communiquer des ressources, des liens vers des documents auxquels on a difficilement accès dans les bibliothèques.
Cependant un peu comme Spinoza1670, je m'interroge. Outre la suprématie de l'américain ( on est bien placé pour en parler :lol: ), je me pose plusieurs questions:
-la fracture numérique: tous les élèves n'ont pas accès à l'internet et/ou ont les moyens de se payer un ordinateur.
- Quid du facteur de socialisation de l'école/université? perte du lien, déshumanisation du savoir
- Ne sommes-nous pas assez collés à nos écrans comme cela?
- sécurité des données? comme être certain qu'il n'y a pas de triches aux examens?
-propriété intellectuelle des cours?
Questions d'un vieux C** mais j'en regrette déjà les amphis :petitdrapeau:
- Spinoza1670Esprit éclairé
Spinoza1670 a écrit:Les sites dont parle l'article (Coursera, etc.) sont tous américains.
La domination de l'anglais sur les autres langues va encore s'accroître.
D'ailleurs, il suffit de regarder le titre de l'article : Re: USA : La revolution de la salle de classe planétaire (Le Monde Education)
ou ?
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- Luigi_BGrand Maître
Encore un article plein de contradiction qui s'émerveille du numérique.
Quelques exemples :
- Pourquoi parler sans cesse de "l'école" et de la "salle de classe" s'il s'agit d'une réflexion sur l'université et de cours vidéos en ligne ? :shock:
- Une surdouée, Daphne Koller, à cause de son expérience, a compris qu'il fallait adapter l'école à son cas personnel...
- Avec YouTube Daphne Koller a une révélation (très discutable) sur le "temps passif" (en classe) et le "temps actif" (à la maison) : il faut que le "temps actif" se passe en classe. Son modèle propose donc des cours en ligne mais oublie totalement ce "temps actif"...
- Daphne Koller est très généreuse et altruiste mais en même temps "femme d'affaire" avisée : les cours sont gratuits (heureusement puisque ce sont de simples vidéos d'ailleurs), mais les diplômes (distribués par sa start-up) sont payants. Moins chers qu'à l'université américaine mais à une échelle "planétaire" : ça compense, d'autant que les étudiants traduisent gratuitement les cours pour la start-up de Mme Koller.
- Aucune étude comparative avec le cours traditionnel en terme de résultats n'est évidemment abordée : il ne s'agit dans l'article que d'évoquer le recrutement spectaculaire des étudiants. Pas si spectaculaire quand on sait le coût des études à Stanford...
Quelques exemples :
- Pourquoi parler sans cesse de "l'école" et de la "salle de classe" s'il s'agit d'une réflexion sur l'université et de cours vidéos en ligne ? :shock:
- Une surdouée, Daphne Koller, à cause de son expérience, a compris qu'il fallait adapter l'école à son cas personnel...
- Avec YouTube Daphne Koller a une révélation (très discutable) sur le "temps passif" (en classe) et le "temps actif" (à la maison) : il faut que le "temps actif" se passe en classe. Son modèle propose donc des cours en ligne mais oublie totalement ce "temps actif"...
- Daphne Koller est très généreuse et altruiste mais en même temps "femme d'affaire" avisée : les cours sont gratuits (heureusement puisque ce sont de simples vidéos d'ailleurs), mais les diplômes (distribués par sa start-up) sont payants. Moins chers qu'à l'université américaine mais à une échelle "planétaire" : ça compense, d'autant que les étudiants traduisent gratuitement les cours pour la start-up de Mme Koller.
- Aucune étude comparative avec le cours traditionnel en terme de résultats n'est évidemment abordée : il ne s'agit dans l'article que d'évoquer le recrutement spectaculaire des étudiants. Pas si spectaculaire quand on sait le coût des études à Stanford...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- egometDoyen
Luigi_B a écrit:
- Pourquoi parler sans cesse de "l'école" et de la "salle de classe" s'il s'agit d'une réflexion sur l'université et de cours vidéos en ligne ? :shock:
Peut-être parce qu'en anglais on parle volontiers d'education pour l'université, ce qui peut entraîner des confusions avec l'usage français.
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Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Luigi_B a écrit:
- Avec YouTube Daphne Koller a une révélation (très discutable) sur le "temps passif" (en classe) et le "temps actif" (à la maison) : il faut que le "temps actif" se passe en classe. Son modèle propose donc des cours en ligne mais oublie totalement ce "temps actif"...
- Daphne Koller est très généreuse et altruiste mais en même temps "femme d'affaire" avisée : les cours sont gratuits (heureusement puisque ce sont de simples vidéos d'ailleurs), mais les diplômes (distribués par sa start-up) sont payants. Moins chers qu'à l'université américaine mais à une échelle "planétaire" : ça compense, d'autant que les étudiants traduisent gratuitement les cours pour la start-up de Mme Koller.
- Aucune étude comparative avec le cours traditionnel en terme de résultats n'est évidemment abordée : il ne s'agit dans l'article que d'évoquer le recrutement spectaculaire des étudiants. Pas si spectaculaire quand on sait le cours des études à Stanford...
Pour voir ce qu'elle propose, une petite présentation d'une vingtaine de minutes, par l'intéressée elle-même. Ça va au-delà de la simple mise en ligne de conférences (ce qui, au passage, n'aurait rien d'original):
http://www.1day1vid.com/?p=1157
Quant au fait qu'elle gagne de l'argent, je ne vois pas où est le mal. Si c'est efficace. D'ailleurs, il faut bien faire fonctionner le système. Si on ne fait pas payer les utilisateurs à un moment ou un autre, il faut attendre l'aide de l’État (ce qui peut prendre beaucoup de temps) et c'est payé par des impôts. Là, ceux qui profitent de son système paient directement pour le service qu'ils reçoivent.
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- Luigi_BGrand Maître
Parce qu'on peut distinguer modèle éducatif et modèle commercial, non ?egomet a écrit:Quant au fait qu'elle gagne de l'argent, je ne vois pas où est le mal.
Sans parler de la générosité affichée de cette "Joan Baez" qui veut "changer le monde"...
L'article ne donne aucune information à ce sujet. :|Si c'est efficace.
Oui mais faire fonctionner, ce n'est pas faire du profit.D'ailleurs, il faut bien faire fonctionner le système.
Ce n'est pas l'idée que je me fais d'un service public.Là, ceux qui profitent de son système paient directement pour le service qu'ils reçoivent.
J'ai commencé à regarder la vidéo mais je dois avouer que je déteste ce genre de shows télévangélistes à l'américaine.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- egometDoyen
La comparaison avec Joan Baez vient, je pense, du journal. Je reconnais qu'elle est déplacée.
Ce qui est le plus important, c'est la qualité du service. Le modèle du marché et le modèle du service public ne sont que des moyens d'atteindre une meilleure éducation.
Quel est le meilleur? Question difficile.
Le modèle du service public présente l'avantage d'être accessible à tous, quels que soient les revenus. A priori, la gratuité permet à plus de gens d'accéder à l'éducation. Mais ça ne fonctionne en général qu'à l'intérieur d'un État; ce que propose Daphne Koller est international.
Le service public ne fait pas de profits, mais il n'est pas sûr qu'il soit globalement moins cher, car il y a souvent beaucoup de déperdition. Simplement ceux qui paient le font indirectement et se rendent difficilement compte de l'endroit où va leur argent. La gratuité n'existe que d'un certain point de vue. Il y a toujours quelqu'un qui paie. Le tout est de savoir qui et pour quoi.
Mais si vraiment le système de cette dame est bon et que ses profits sont excessifs, rien n'empêche les administrations de créer une service public concurrent.
S'il est mauvais, il fera faillite d'autant plus facilement qu'il est privé et ne sera pas maintenu artificiellement par une administration refusant d'admettre ses erreurs.
Ce qui est le plus important, c'est la qualité du service. Le modèle du marché et le modèle du service public ne sont que des moyens d'atteindre une meilleure éducation.
Quel est le meilleur? Question difficile.
Le modèle du service public présente l'avantage d'être accessible à tous, quels que soient les revenus. A priori, la gratuité permet à plus de gens d'accéder à l'éducation. Mais ça ne fonctionne en général qu'à l'intérieur d'un État; ce que propose Daphne Koller est international.
Le service public ne fait pas de profits, mais il n'est pas sûr qu'il soit globalement moins cher, car il y a souvent beaucoup de déperdition. Simplement ceux qui paient le font indirectement et se rendent difficilement compte de l'endroit où va leur argent. La gratuité n'existe que d'un certain point de vue. Il y a toujours quelqu'un qui paie. Le tout est de savoir qui et pour quoi.
Mais si vraiment le système de cette dame est bon et que ses profits sont excessifs, rien n'empêche les administrations de créer une service public concurrent.
S'il est mauvais, il fera faillite d'autant plus facilement qu'il est privé et ne sera pas maintenu artificiellement par une administration refusant d'admettre ses erreurs.
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- MéréthideHabitué du forum
Pour ma part je reste assez dubitative sur la notion de temps passif et temps actifs.
Vu le peu de travail personnel de mes élèves l'an dernier, je suis pas sure que sa définition du "temps actif" soit si correct ^^
De plus, on ne tente pas depuis quelques années de ne plus faire de cours magistraux, de varier les activités et cie pendant nos heures de cours ?
Je veux bien me remettre en question, mais je ne pense pas laisser mes élèves végéter devant ma parole divine (ou peut être est ce un avantage d'enseigner les sciences ?).
Bref bref, je suis pas convaincue.
Vu le peu de travail personnel de mes élèves l'an dernier, je suis pas sure que sa définition du "temps actif" soit si correct ^^
De plus, on ne tente pas depuis quelques années de ne plus faire de cours magistraux, de varier les activités et cie pendant nos heures de cours ?
Je veux bien me remettre en question, mais je ne pense pas laisser mes élèves végéter devant ma parole divine (ou peut être est ce un avantage d'enseigner les sciences ?).
Bref bref, je suis pas convaincue.
- Luigi_BGrand Maître
C'est pas faux.egomet a écrit:Mais si vraiment le système de cette dame est bon et que ses profits sont excessifs, rien n'empêche les administrations de créer une service public concurrent.
S'il est mauvais, il fera faillite d'autant plus facilement qu'il est privé et ne sera pas maintenu artificiellement par une administration refusant d'admettre ses erreurs.
La crainte qu'on peut néanmoins avoir, c'est que cette "révolution" légitime une forme de scolarité dégradée et de désengagement de l’État.
En creusant un peu la question, on s'aperçoit que Coursera compte faire du profit non seulement en vendant ses "certificats" mais aussi en proposant des services optionnels :
- des examens où l'identité des candidats est vérifiée (contrairement aux examens en ligne)
- du tutorat ou d'autres moyens de soutien personnalisé
- des cours sans publicité...
Où les options vont à l'encontre de l'idéal...
Autre chose amusante : il est très facile de s'inscrire en un clic pour suivre des cours sur Coursera, mais il n'est fait mention nulle part des tarifs pour obtenir le "certificat" en fin de "session".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Cette comparaison est à l'image de l'article : béat d'admiration et sans le moindre recul critique.egomet a écrit:La comparaison avec Joan Baez vient, je pense, du journal. Je reconnais qu'elle est déplacée.
Je suis d'accord avec toi egomet : soyons pragmatiques. Mais précisément quels faits, quelles études comparatives nous propose-t-on sur les cours en ligne ? Pour ceux que cette question intéresse, voir aussi ce fil : "On apprend mieux en ligne que dans un amphithéâtre".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
Scientisme de base.
Pour les adolescents que j'ai à connaître chaque année, tout ceci est de l'agitation et du détournement d'attention de ses propres moyens cérébraux.
Apparemment, c'est le but qu'on se propose d'atteindre. On n'en est pas loin.
Pour les adolescents que j'ai à connaître chaque année, tout ceci est de l'agitation et du détournement d'attention de ses propres moyens cérébraux.
Apparemment, c'est le but qu'on se propose d'atteindre. On n'en est pas loin.
- yphrogEsprit éclairé
Luigi_B a écrit:J'ai commencé à regarder la vidéo mais je dois avouer que je déteste ce genre de shows télévangélistes à l'américaine.
Hallelujah, Luigi_B!
TED = Jimmy Swaggart
ben, non.
- variaHabitué du forum
"Le corps professoral dégaine une salve d'a priori"
... ou comment empêcher et discréditer d'office toute réflexion sur la question ! et le fameux "corps professoral" par la même occasion...
... ou comment empêcher et discréditer d'office toute réflexion sur la question ! et le fameux "corps professoral" par la même occasion...
- User5899Demi-dieu
Rien à fiche.varia a écrit:"Le corps professoral dégaine une salve d'a priori"
... ou comment empêcher et discréditer d'office toute réflexion sur la question ! et le fameux "corps professoral" par la même occasion...
- egometDoyen
Méréthide a écrit:Pour ma part je reste assez dubitative sur la notion de temps passif et temps actifs.
Vu le peu de travail personnel de mes élèves l'an dernier, je suis pas sure que sa définition du "temps actif" soit si correct ^^
De plus, on ne tente pas depuis quelques années de ne plus faire de cours magistraux, de varier les activités et cie pendant nos heures de cours ?
Je veux bien me remettre en question, mais je ne pense pas laisser mes élèves végéter devant ma parole divine (ou peut être est ce un avantage d'enseigner les sciences ?).
Bref bref, je suis pas convaincue.
Il faut bien garder à l'esprit que cette dame propose un système pour l'université et pas pour les autres niveaux d'enseignement. A l'université, les cours en amphi restent importants et ne permettent pas de varier les activités. En revanche faire un cours magistral pour 100 personnes ou pour 10 000, ça ne fait pas une grande différence.
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- Luigi_BGrand Maître
Il faut dire que l'article entretient joyeusement la confusion en confondant en permanence "élève" et "étudiant" ou en commençant ainsi : "Daphne Koller a une dent contre l'école. Enfant, cette Israélienne veut découvrir les équations du troisième degré et la danse, l'histoire de la Grèce antique et la poésie. Comme tous les élèves, elle doit subir le programme, rentrer dans les cases. Sa soif d'apprendre se cogne à l'éducation formatée..."
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- MéréthideHabitué du forum
egomet a écrit:Méréthide a écrit:Pour ma part je reste assez dubitative sur la notion de temps passif et temps actifs.
Vu le peu de travail personnel de mes élèves l'an dernier, je suis pas sure que sa définition du "temps actif" soit si correct ^^
De plus, on ne tente pas depuis quelques années de ne plus faire de cours magistraux, de varier les activités et cie pendant nos heures de cours ?
Je veux bien me remettre en question, mais je ne pense pas laisser mes élèves végéter devant ma parole divine (ou peut être est ce un avantage d'enseigner les sciences ?).
Bref bref, je suis pas convaincue.
Il faut bien garder à l'esprit que cette dame propose un système pour l'université et pas pour les autres niveaux d'enseignement. A l'université, les cours en amphi restent importants et ne permettent pas de varier les activités. En revanche faire un cours magistral pour 100 personnes ou pour 10 000, ça ne fait pas une grande différence.
Non mais ça j'ai bien compris ^^
Mais elle base sa réflexion par rapport à ce qu'elle a vécu en tant qu'élève en primaire/collège.
Surtout que bon, avec ses vidéos, elle fait de l'amphi à la maison.
- philannDoyen
Je ne trouve pas l'idée si mauvaise, lorsque l'on considère qu'elle s'adresse à des étudiants et non à des élèves du primaire ou du secondaire. Qu'elle permet d'avoir accès à des contenus de cours quasi gratuitement (ce qui permet à celui qui ne veut pas de qualification quelconque de s'instruire à moindre frais). Ensuite, ça a aussi comme avantage vraisemblable des diplômes moins chers pour des méthodes plutôt innovantes.
Je n'utilise jamais ou presque internet avec mes élèves qu'ils soient en collège ou lycée car ils ont un manque d'autonomie, et butinent plutôt que de se concentrer. Je trouve donc qu'à moins d'être très ciblé, c'est souvent une perte de temps.
En revanche, avec mes étudiants (1ere et 2eme années) je mettais mes cours en ligne, des corrections de dissert, des bibliographie etc... Les étudiants étaient très demandeurs et manifestement s'en servaient.
Mais cela pose deux problèmes:
1) Les cours en ligne oblige l'enseignant à la régularité et à produire un travail "montrable". Un texte en ligne ne peut pas être la simple copie de mes trois feuilles de notes pour le cours.
2) Il y a un problème de propriété intellectuelle. Par exemple dans ma fac, les contenus mis en ligne sur le site de la fac appartiennent à la fac. perso ça m'a arrêté dans mon élan et je refuse tout usage de l'enregistrement audio ou video pour un cours.
Les nouvelles technologies ne s'accompagnent pas forcément d'une évolution des mentalités et en matière de propriété intellectuelle on a quelques trains de retard...
Bref, tout ça pour dire que tout n'est peut-être pas à jeter dans l'idée de classe planétaire...
Je n'utilise jamais ou presque internet avec mes élèves qu'ils soient en collège ou lycée car ils ont un manque d'autonomie, et butinent plutôt que de se concentrer. Je trouve donc qu'à moins d'être très ciblé, c'est souvent une perte de temps.
En revanche, avec mes étudiants (1ere et 2eme années) je mettais mes cours en ligne, des corrections de dissert, des bibliographie etc... Les étudiants étaient très demandeurs et manifestement s'en servaient.
Mais cela pose deux problèmes:
1) Les cours en ligne oblige l'enseignant à la régularité et à produire un travail "montrable". Un texte en ligne ne peut pas être la simple copie de mes trois feuilles de notes pour le cours.
2) Il y a un problème de propriété intellectuelle. Par exemple dans ma fac, les contenus mis en ligne sur le site de la fac appartiennent à la fac. perso ça m'a arrêté dans mon élan et je refuse tout usage de l'enregistrement audio ou video pour un cours.
Les nouvelles technologies ne s'accompagnent pas forcément d'une évolution des mentalités et en matière de propriété intellectuelle on a quelques trains de retard...
Bref, tout ça pour dire que tout n'est peut-être pas à jeter dans l'idée de classe planétaire...
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Luigi_BGrand Maître
Ce que je retiens, c'est :
- que la personnalisation par l'informatique, c'est une belle imposture.
- que si l'efficacité de l'enseignement à distance (ce modèle qui fait fantasmer tous les gestionnaires) était prouvée, on le saurait depuis longtemps puisque le CNED existe (sous d'autres noms) depuis un demi siècle en France.
- que les "modules" à la carte, sans aucune progressivité et d'une durée de dix semaines maximum, avec des certificats délivrés par la même entreprise commerciale qui vend les cours à distance, c'est aussi une imposture pédagogique. Coursera revendique 900.000 étudiants mais qu'est-ce qu'un "étudiant" ? Quelqu'un qui s'est inscrit en un clic à un cours de huit semaines ?
- que les évaluation par quiz qu'on passe et repasse, au niveau universitaire, me semblent une autre belle imposture pédagogique : bientôt les traductions, les synthèses, les comptes-rendus de lecture et les mémoires par quiz ?
- que les certificats passés à distance n'ont pas de valeur parce que rien n'offre les mêmes garanties que l'examen traditionnel, si imparfait soit-il.
- que la start-up Coursera veut occuper tout l'espace rapidement, en proposant les plus de "contenus" possibles, dans toutes les langues, à la manière de Google numérisant les livres du monde entier à tour de bras pour s'imposer comme acteur incontournable (voir la fin de l'article). Bientôt des cours et des certificats avec la marque "ESSEC" ou "HEC" ?
- qu'il s'agit surtout d'offrir aux étudiants l'occasion d'ajouter une ligne ou deux sur leur CV avec la prestigieuse marque "Stanford" pour pas trop cher. Rappel : quatre ans à Stanford coûtent environ un quart de million de dollars tout compris.
- que la personnalisation par l'informatique, c'est une belle imposture.
- que si l'efficacité de l'enseignement à distance (ce modèle qui fait fantasmer tous les gestionnaires) était prouvée, on le saurait depuis longtemps puisque le CNED existe (sous d'autres noms) depuis un demi siècle en France.
- que les "modules" à la carte, sans aucune progressivité et d'une durée de dix semaines maximum, avec des certificats délivrés par la même entreprise commerciale qui vend les cours à distance, c'est aussi une imposture pédagogique. Coursera revendique 900.000 étudiants mais qu'est-ce qu'un "étudiant" ? Quelqu'un qui s'est inscrit en un clic à un cours de huit semaines ?
- que les évaluation par quiz qu'on passe et repasse, au niveau universitaire, me semblent une autre belle imposture pédagogique : bientôt les traductions, les synthèses, les comptes-rendus de lecture et les mémoires par quiz ?
- que les certificats passés à distance n'ont pas de valeur parce que rien n'offre les mêmes garanties que l'examen traditionnel, si imparfait soit-il.
- que la start-up Coursera veut occuper tout l'espace rapidement, en proposant les plus de "contenus" possibles, dans toutes les langues, à la manière de Google numérisant les livres du monde entier à tour de bras pour s'imposer comme acteur incontournable (voir la fin de l'article). Bientôt des cours et des certificats avec la marque "ESSEC" ou "HEC" ?
- qu'il s'agit surtout d'offrir aux étudiants l'occasion d'ajouter une ligne ou deux sur leur CV avec la prestigieuse marque "Stanford" pour pas trop cher. Rappel : quatre ans à Stanford coûtent environ un quart de million de dollars tout compris.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- philannDoyen
Je pense sincèrement que l'idée de remplacer une formation universitaire (sur place, en présence..) par de la formation à distance est de l'ordre du fantasme.
C'est ce dont avaient peurs les étudiants, dont moi à l'époque, quand il a été question de mettre des cours en ligne etc...
Mais c'est idiot, parce que dans les études il y a un élément socialisation, conseils personnels, puis relations que la formation à distance ne peut pas fournir.
En revanche, bien que formée dans 3 facs existantes et sur place ( Berlin, Münster, Paris) je me verrais bien compléter ma formation par tel ou tel cours d'une fac américaine ou canadienne). L'exemple du CNED est d'ailleurs très parlant, on ne fait pas ses études par le CNED (ou rarement dans des circonstances exceptionnelles). En revanche, on complète telle Lv3 pas offerte dans son lycée, telle formation au concours quand on travaille et qu'on ne peut pas se déplacer en fac tout le temps etc...
Quand à l'aspect pédagogique: certaines facs font dans certaines disciplines DEJÀ du quizz ou autres délires. Pourquoi penser que ce sera plus le cas à distance?
C'est ce dont avaient peurs les étudiants, dont moi à l'époque, quand il a été question de mettre des cours en ligne etc...
Mais c'est idiot, parce que dans les études il y a un élément socialisation, conseils personnels, puis relations que la formation à distance ne peut pas fournir.
En revanche, bien que formée dans 3 facs existantes et sur place ( Berlin, Münster, Paris) je me verrais bien compléter ma formation par tel ou tel cours d'une fac américaine ou canadienne). L'exemple du CNED est d'ailleurs très parlant, on ne fait pas ses études par le CNED (ou rarement dans des circonstances exceptionnelles). En revanche, on complète telle Lv3 pas offerte dans son lycée, telle formation au concours quand on travaille et qu'on ne peut pas se déplacer en fac tout le temps etc...
Quand à l'aspect pédagogique: certaines facs font dans certaines disciplines DEJÀ du quizz ou autres délires. Pourquoi penser que ce sera plus le cas à distance?
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- ddupardNiveau 1
En revanche, bien que formée dans 3 facs existantes et sur place ( Berlin, Münster, Paris) je me verrais bien compléter ma formation par tel ou tel cours d'une fac américaine ou canadienne). L'exemple du CNED est d'ailleurs très parlant, on ne fait pas ses études par le CNED (ou rarement dans des circonstances exceptionnelles). En revanche, on complète telle Lv3 pas offerte dans son lycée, telle formation au concours quand on travaille et qu'on ne peut pas se déplacer en fac tout le temps etc...
Il me semble en effet que ce type de cours s'adresse principalement à 2 types de population:
- les adultes sortis du système de formation,
- les étudiants qui veulent suivre des cours de Stanford pour une fraction du prix,
- ..
Quoiqu'il en soit, comme l'offre est mondiale, il y a fort à parier que le nombre de personnes qui achèveront au moins un module sera phénoménal. Cela profitera à certains profs puisque cela accentuera le phénomène de starification que l'on connaît aujourd'hui dans l'enseignement supérieur et l'on peut imaginer qu'ils seront rémunérés au %. Il est probable que certains feront fortune avec ces cours.
En un sens, ce type de société ressemble plus à un éditeur de livres et les cours vidéos sont une forme moderne du livre de cours ou du poly. C'est pourquoi, il est également fort probable que l'on assistera à ce que l'on connaît en L1, beaucoup commenceront uun module mais peu en % achèveront.
- NoctuelleNiveau 1
Parler de révolution ça semble un peu fort... Koller est un peu débordante d'enthousiasme, mais ce qui a marché pour elle ne marche pas forcément pour les autres...
Là je postule à un master à distance, je n'ai pas encore de réponse, mais que je sois admise ou non, j'étudierais de toute façon leur programme, en récupérant les cours en ligne. Cette année la seule différence pour moi d'être inscrite à la fac, c'est d'avoir, ou non, un retour sur mon travail et le droit de passer des examens qui valideront mes études.
Après, évidemment, ce qui fonctionne pour moi ne marche pas pour d'autres, les formations à distance ne profitent pas à tous de la même manière.
Mais ici leur système est très limité pour qui veut une formation complète. Quid de l'expression écrite, de l'argumentation, de l'analyse approfondie des textes? On ne peut construire tout un cursus à base de quiz, on a besoin de professeurs, d'appréciation sur nos travaux écrits... Les cours à partir de vidéo c'est pareil, j'aime encore bien travailler à partir de livres, de cours complets rédigés.
Bref, au vu de mon parcours perso, j'aime bien Coursera et tous les autres cours en ligne, mais il faut avoir les moyens de s'en servir... Il me semble difficile d'avoir une formation intellectuelle un minimum solide en cliquant sur des vidéos...
Je faisais pareil, mais j'ai arrêté depuis quelques années de conseiller à tout le monde de quitter l'école et de travailler à distance...Mais elle base sa réflexion par rapport à ce qu'elle a vécu en tant qu'élève en primaire/collège.
Depuis la terminale je fais mes études à distance (avec le CNED, puis en m'arrangeant avec ma fac et mes profs). Par choix, parce que j'étudie mieux et plus quand je ne suis pas obligée de me rendre dans les locaux de l'institution éducative. Tout ce que j'étudie hors du champ strict de ma discipline n'est pas validé. Pour quelqu'un qui étudie seul c'est sympa d'avoir des cours en ligne à disposition, ET un bout de papier qui dit qu'on a étudié ça ou ça. Le fait qu'ils donnent un certificat à ceux qui vont au bout d'un module est intéressant. Sinon, ce que j'apprends n'est jamais validé, jamais reconnu (même si les certificats de Coursera n'ont pas forcément grande valeur pour un employeur en france).Je pense sincèrement que l'idée de remplacer une formation universitaire (sur place, en présence..) par de la formation à distance est de l'ordre du fantasme. C'est ce dont avaient peurs les étudiants, dont moi à l'époque, quand il a été question de mettre des cours en ligne etc...
Mais c'est idiot, parce que dans les études il y a un élément socialisation, conseils personnels, puis relations que la formation à distance ne peut pas fournir.
En revanche, bien que formée dans 3 facs existantes et sur place ( Berlin, Münster, Paris) je me verrais bien compléter ma formation par tel ou tel cours d'une fac américaine ou canadienne). L'exemple du CNED est d'ailleurs très parlant, on ne fait pas ses études par le CNED (ou rarement dans des circonstances exceptionnelles). En revanche, on complète telle Lv3 pas offerte dans son lycée, telle formation au concours quand on travaille et qu'on ne peut pas se déplacer en fac tout le temps etc...
Là je postule à un master à distance, je n'ai pas encore de réponse, mais que je sois admise ou non, j'étudierais de toute façon leur programme, en récupérant les cours en ligne. Cette année la seule différence pour moi d'être inscrite à la fac, c'est d'avoir, ou non, un retour sur mon travail et le droit de passer des examens qui valideront mes études.
Après, évidemment, ce qui fonctionne pour moi ne marche pas pour d'autres, les formations à distance ne profitent pas à tous de la même manière.
Mais ici leur système est très limité pour qui veut une formation complète. Quid de l'expression écrite, de l'argumentation, de l'analyse approfondie des textes? On ne peut construire tout un cursus à base de quiz, on a besoin de professeurs, d'appréciation sur nos travaux écrits... Les cours à partir de vidéo c'est pareil, j'aime encore bien travailler à partir de livres, de cours complets rédigés.
Bref, au vu de mon parcours perso, j'aime bien Coursera et tous les autres cours en ligne, mais il faut avoir les moyens de s'en servir... Il me semble difficile d'avoir une formation intellectuelle un minimum solide en cliquant sur des vidéos...
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