- RobinFidèle du forum
Introduction :
Phrase d'amorce : Il nous arrive parfois de souhaiter qu'un moment heureux dure éternellement, mais nous savons bien, hélas, qu'un tel souhait n'est pas réalisable. Définition : Le bonheur est un état relativement stable de satisfaction complète et de plénitude, différent de la joie et du plaisir. La joie est un sentiment "dynamique". Pour Spinoza, c'est "le passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande", le plaisir est un bien-être agréable, fragmentaire, essentiellement d'ordre sensible.
Problématique : N'y a-t-il de bonheur que dans l'instant ? Le bonheur est-il nécessairement éphémère ? Mise en évidence d'un paradoxe : S'il n'y a de bonheur que dans l'instant, peut-on parler de "satisfaction complète" et de "plénitude" ? Présupposés: N'y a-t-il de bonheur que dans l'instant ? Poser une telle question, c'est admettre implicitement que l'on puisse y répondre par la négative ("que dans l'instant"), que le bonheur puisse être durable, voire, peut-être, éternel. Enjeux : Pour les Anciens, et sans doute encore aujourd'hui pour nous, le bonheur est le but de la vie humaine. Il est donc essentiel de s'interroger sur la nature du bonheur... Il y va précisément, de notre bonheur ! Domaines d'application du sujet : Le sujet recouvre de nombreux domaines : psychologique, éthique, spirituel... Il concerne les rapports avec autrui, notamment les relations amoureuses. Annonce du plan : Nous montrerons dans une première partie "qu'il n'y a de bonheur que dans de rares instants", puis que l'homme cherche un bonheur durable, en pensant que c'est là le but ultime de la vie, et enfin que ce bonheur est limité par la condition humaine.
I/ Il n'y a de bonheur que dans l'instant
1) Selon Freud, trois forces s'opposent au bonheur de l'homme : le destin (la guerre, les événements imprévus), la nature (la mort, les catastrophes naturelles) et la culture (la répression du désir)
Exemple : la répression du désir, mais aussi la nature même du désir qui naît du manque et qui renaît sans cesse.
2) Surmonter un obstacle constitue un moment de bonheur
Exemple : avoir son Bac ; bonheur éphémère, passager. Le Bac n'est qu'une étape dans la vie et non un but définitif.
II/ L'homme est à la recherche d'un bonheur durable.
1) Il est naturel de vouloir prolonger les moments heureux :
" Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! "
(Alphonse de Lamartine)
Selon Aristote, le bonheur réside dans la contemplation (la pensée enracinée dans la "vie bonne (eudémonia), la vie conforme à la sagesse) et ne peut être atteint par le sage qu'à la fin de sa vie ; un instant de bonheur n'est pas le bonheur : "Une hirondelle ne fait pas le printemps". (Ethique à Nicomaque)
2) Le bonheur permanent
Le bonheur réside dans l'ataraxie (absence de troubles) et repose sur des désirs naturels et nécessaires (Épicure, Lettre à Ménécée) : les dieux ont une vie bienheureuse car ils n'ont rien à désirer. L'homme peut imiter leur "ataraxie" en limitant ses désirs.
III/ Les limitations de la condition humaine :
1) On ne peut pas prolonger le bonheur car le bonheur ne dépend pas de la volonté humaine, l'homme vit dans le temps, non dans l'éternité. L'homme ne peut pas partager le bonheur des dieux en raison de sa physiologie (il n'est pas constitué des mêmes atomes). Le mot "bonheur" veut dire "bonne chance" : le bonheur "nous tombe dessus" à l'improviste et se retire sans crier gare.
2) On ne peut pas prolonger le bonheur à cause de l'incertitude qui pèse sur la vie humaine : de nombreux événements peuvent survenir qui ne dépendent pas de nous.
Conclusion :
La nature même de la condition humaine : temporalité et finitude, font du bonheur une réalité éphémère. Pourtant, l'homme cherche à éterniser les moments de bonheur, mais en vain. On ne peut pas prolonger le bonheur, car le bonheur ne dépend pas de la volonté humaine. L'incertitude de sa destinée ne permet pas à l'homme de trouver un bonheur durable. Mais il peut du moins trouver la joie, passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande, selon Spinoza (L’Éthique), sentiment mystérieux, qui, contrairement au bonheur, ne s'explique pas, espérance, peut-être, d'un bonheur durable, que l'on peut éprouver parfois en contemplant une œuvre d'art. Comme le disait Stendhal, "la beauté est une promesse de bonheur"., Lettre à Ménécée) : les dieux ont une vie bienheureuse car ils n'ont rien à désirer. L'homme peut imiter leur "ataraxie" en limitant ses désirs.
Phrase d'amorce : Il nous arrive parfois de souhaiter qu'un moment heureux dure éternellement, mais nous savons bien, hélas, qu'un tel souhait n'est pas réalisable. Définition : Le bonheur est un état relativement stable de satisfaction complète et de plénitude, différent de la joie et du plaisir. La joie est un sentiment "dynamique". Pour Spinoza, c'est "le passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande", le plaisir est un bien-être agréable, fragmentaire, essentiellement d'ordre sensible.
Problématique : N'y a-t-il de bonheur que dans l'instant ? Le bonheur est-il nécessairement éphémère ? Mise en évidence d'un paradoxe : S'il n'y a de bonheur que dans l'instant, peut-on parler de "satisfaction complète" et de "plénitude" ? Présupposés: N'y a-t-il de bonheur que dans l'instant ? Poser une telle question, c'est admettre implicitement que l'on puisse y répondre par la négative ("que dans l'instant"), que le bonheur puisse être durable, voire, peut-être, éternel. Enjeux : Pour les Anciens, et sans doute encore aujourd'hui pour nous, le bonheur est le but de la vie humaine. Il est donc essentiel de s'interroger sur la nature du bonheur... Il y va précisément, de notre bonheur ! Domaines d'application du sujet : Le sujet recouvre de nombreux domaines : psychologique, éthique, spirituel... Il concerne les rapports avec autrui, notamment les relations amoureuses. Annonce du plan : Nous montrerons dans une première partie "qu'il n'y a de bonheur que dans de rares instants", puis que l'homme cherche un bonheur durable, en pensant que c'est là le but ultime de la vie, et enfin que ce bonheur est limité par la condition humaine.
I/ Il n'y a de bonheur que dans l'instant
1) Selon Freud, trois forces s'opposent au bonheur de l'homme : le destin (la guerre, les événements imprévus), la nature (la mort, les catastrophes naturelles) et la culture (la répression du désir)
Exemple : la répression du désir, mais aussi la nature même du désir qui naît du manque et qui renaît sans cesse.
2) Surmonter un obstacle constitue un moment de bonheur
Exemple : avoir son Bac ; bonheur éphémère, passager. Le Bac n'est qu'une étape dans la vie et non un but définitif.
II/ L'homme est à la recherche d'un bonheur durable.
1) Il est naturel de vouloir prolonger les moments heureux :
" Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! "
(Alphonse de Lamartine)
Selon Aristote, le bonheur réside dans la contemplation (la pensée enracinée dans la "vie bonne (eudémonia), la vie conforme à la sagesse) et ne peut être atteint par le sage qu'à la fin de sa vie ; un instant de bonheur n'est pas le bonheur : "Une hirondelle ne fait pas le printemps". (Ethique à Nicomaque)
2) Le bonheur permanent
Le bonheur réside dans l'ataraxie (absence de troubles) et repose sur des désirs naturels et nécessaires (Épicure, Lettre à Ménécée) : les dieux ont une vie bienheureuse car ils n'ont rien à désirer. L'homme peut imiter leur "ataraxie" en limitant ses désirs.
III/ Les limitations de la condition humaine :
1) On ne peut pas prolonger le bonheur car le bonheur ne dépend pas de la volonté humaine, l'homme vit dans le temps, non dans l'éternité. L'homme ne peut pas partager le bonheur des dieux en raison de sa physiologie (il n'est pas constitué des mêmes atomes). Le mot "bonheur" veut dire "bonne chance" : le bonheur "nous tombe dessus" à l'improviste et se retire sans crier gare.
2) On ne peut pas prolonger le bonheur à cause de l'incertitude qui pèse sur la vie humaine : de nombreux événements peuvent survenir qui ne dépendent pas de nous.
Conclusion :
La nature même de la condition humaine : temporalité et finitude, font du bonheur une réalité éphémère. Pourtant, l'homme cherche à éterniser les moments de bonheur, mais en vain. On ne peut pas prolonger le bonheur, car le bonheur ne dépend pas de la volonté humaine. L'incertitude de sa destinée ne permet pas à l'homme de trouver un bonheur durable. Mais il peut du moins trouver la joie, passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande, selon Spinoza (L’Éthique), sentiment mystérieux, qui, contrairement au bonheur, ne s'explique pas, espérance, peut-être, d'un bonheur durable, que l'on peut éprouver parfois en contemplant une œuvre d'art. Comme le disait Stendhal, "la beauté est une promesse de bonheur"., Lettre à Ménécée) : les dieux ont une vie bienheureuse car ils n'ont rien à désirer. L'homme peut imiter leur "ataraxie" en limitant ses désirs.
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