- RobinFidèle du forum
1°) Définition : le bonheur est un état de satisfaction complète et de plénitude, différent du plaisir et de la joie.
Plaisir : bien-être agréable, fragmentaire, essentiellement d'ordre sensible.
Joie : "la joie est le passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande." (Spinoza)
Béatitude : bonheur parfait
Le bonheur est un accord entre les aspirations humaines et l'ordre des choses.
2°) L'eudémonisme antique :
Définition : l'eudémonisme est une doctrine morale affirmant que le bien suprême et le but de l'action morale est le bonheur.
a) Aristote :
Le bonheur consiste dans la vie contemplative (la pensée, la Philosophie). Seul le vieillard, à la fin de sa vie de sa vie qui a mené une existence authentiquement contemplative peut être dit "heureux". Un instant de bonheur n'est pas le bonheur ; "une hirondelle ne fait pas le printemps." (Aristote, Ethique à Nicomaque)
b) Épicure :
Le bonheur consiste dans la paix de l'âme que rien ne vient troubler (ataraxie). Les Épicuriens distinguent entre trois sortes de désirs : les désirs qui ne sont ni naturels, ni nécessaires (la recherche des honneurs), les désirs naturels mais non nécessaires (boire du vin), les désirs naturels et nécessaires (boire de l'eau quand on a soif, manger à sa faim).
Les désirs qui ne sont ni naturels, ni nécessaires doivent être proscrits. Les désirs naturels mais non nécessaires sont tolérés, dans une certaine mesure. Seuls les désirs naturels et nécessaires sont vraiment acceptables et conduisent au bonheur.
c) Les Stoïciens :
Le bonheur consiste à ne pas nous soucier de "ce qui ne dépend pas de nous" et à rester maîtres de ce qui dépend de nous : nos jugements. "Je tâchais à me vaincre, plutôt que la fortune et à changer mes désirs que l'ordre du monde. (Descartes, Discours de la Méthode)
3° Le christianisme :
Le chrétien considère le monde temporel comme un lieu d'épreuves. Pour Hegel, la conscience du chrétien, déchirée entre son moi empirique et son moi transcendantal, est une conscience malheureuse. J.K. Chesterton a souligné la tristesse bien plus grande de la sagesse antique, placée sous le signe de la "brièveté de la vie" et de l'apprentissage de la mort. Nietzsche reprochait aux chrétiens de "ne pas avoir l'air ressuscités" ; le mot "Évangile" veut dire "Bonne nouvelle et le message central du christianisme est un message joyeux : la résurrection de la chair.
4°) Kant :
Aucun bonheur temporel ne peut être attendu en ce monde de la pratique de la vertu, obéissance à l'impératif catégorique, mais il est permis d'espérer, si Dieu existe, le bonheur dans l'au-delà.
Conclusion, le pessimisme moderne : la pensée du XIXème et du XXème siècle est bien souvent pessimiste. Schopenhauer souligne que la résurgence incessantes des désirs engendre la souffrance, Freud, au XXème siècle montre dans Malaise dans la civilisation le caractère problématique du bonheur, constamment menacé par le destin, les forces naturelles et la répression exercée par la culture.
Plaisir : bien-être agréable, fragmentaire, essentiellement d'ordre sensible.
Joie : "la joie est le passage d'une perfection moindre à une perfection plus grande." (Spinoza)
Béatitude : bonheur parfait
Le bonheur est un accord entre les aspirations humaines et l'ordre des choses.
2°) L'eudémonisme antique :
Définition : l'eudémonisme est une doctrine morale affirmant que le bien suprême et le but de l'action morale est le bonheur.
a) Aristote :
Le bonheur consiste dans la vie contemplative (la pensée, la Philosophie). Seul le vieillard, à la fin de sa vie de sa vie qui a mené une existence authentiquement contemplative peut être dit "heureux". Un instant de bonheur n'est pas le bonheur ; "une hirondelle ne fait pas le printemps." (Aristote, Ethique à Nicomaque)
b) Épicure :
Le bonheur consiste dans la paix de l'âme que rien ne vient troubler (ataraxie). Les Épicuriens distinguent entre trois sortes de désirs : les désirs qui ne sont ni naturels, ni nécessaires (la recherche des honneurs), les désirs naturels mais non nécessaires (boire du vin), les désirs naturels et nécessaires (boire de l'eau quand on a soif, manger à sa faim).
Les désirs qui ne sont ni naturels, ni nécessaires doivent être proscrits. Les désirs naturels mais non nécessaires sont tolérés, dans une certaine mesure. Seuls les désirs naturels et nécessaires sont vraiment acceptables et conduisent au bonheur.
c) Les Stoïciens :
Le bonheur consiste à ne pas nous soucier de "ce qui ne dépend pas de nous" et à rester maîtres de ce qui dépend de nous : nos jugements. "Je tâchais à me vaincre, plutôt que la fortune et à changer mes désirs que l'ordre du monde. (Descartes, Discours de la Méthode)
3° Le christianisme :
Le chrétien considère le monde temporel comme un lieu d'épreuves. Pour Hegel, la conscience du chrétien, déchirée entre son moi empirique et son moi transcendantal, est une conscience malheureuse. J.K. Chesterton a souligné la tristesse bien plus grande de la sagesse antique, placée sous le signe de la "brièveté de la vie" et de l'apprentissage de la mort. Nietzsche reprochait aux chrétiens de "ne pas avoir l'air ressuscités" ; le mot "Évangile" veut dire "Bonne nouvelle et le message central du christianisme est un message joyeux : la résurrection de la chair.
4°) Kant :
Aucun bonheur temporel ne peut être attendu en ce monde de la pratique de la vertu, obéissance à l'impératif catégorique, mais il est permis d'espérer, si Dieu existe, le bonheur dans l'au-delà.
Conclusion, le pessimisme moderne : la pensée du XIXème et du XXème siècle est bien souvent pessimiste. Schopenhauer souligne que la résurgence incessantes des désirs engendre la souffrance, Freud, au XXème siècle montre dans Malaise dans la civilisation le caractère problématique du bonheur, constamment menacé par le destin, les forces naturelles et la répression exercée par la culture.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum