- kattioschNiveau 2
Bonjour à tous,
Je dirige l'atelier théâtre de mon collège et je suis à la recherche de pièces ou saynètes plutôt comiques (contemporaines ou pas) ayant trait au thème de l'amour. Vos suggestions m'aideront beaucoup, j'en suis sûre. Merci d'avance
Je dirige l'atelier théâtre de mon collège et je suis à la recherche de pièces ou saynètes plutôt comiques (contemporaines ou pas) ayant trait au thème de l'amour. Vos suggestions m'aideront beaucoup, j'en suis sûre. Merci d'avance
- eliamEsprit éclairé
Tardieu, un mot pour un autre et finissez vos phrases ? C'est plus le couple et l'adultère que l'amour ...
- cannelle21Grand Maître
Il y a plutôt Oswald et Zénaïde, de Tardieu
Mais sinon tu peux faire jouer la déclaration de Christian à Roxane.
CHRISTIAN, s'assied près d'elle, sur le banc. Un silence. : Je vous aime.
ROXANE, fermant les yeux : Oui, parlez-moi d'amour.
CHRISTIAN : Je t'aime.
ROXANE : C'est le thème. Brodez, brodez.
CHRISTIAN : Je vous...
ROXANE : Brodez !
CHRISTIAN : Je t'aime tant.
ROXANE : Sans doute. Et puis ?
CHRISTIAN : Et puis... je serai si content Si vous m'aimiez ! -Dis-moi, Roxane, que tu m'aimes !
ROXANE, avec une moue : Vous m'offrez du brouet quand j'espérais des crèmes ! Dites un peu comment vous m'aimez ?...
CHRISTIAN : Mais... beaucoup.
ROXANE : Oh !... Délabyrinthez vos sentiments !
CHRISTIAN, qui s'est rapproché et dévore des yeux la nuque blonde : Ton cou !
Je voudrais l'embrasser !...
ROXANE : Christian !
CHRISTIAN : Je t'aime !
ROXANE, voulant se lever : Encore !
CHRISTIAN, vivement, la retenant : Non, je ne t'aime pas !
ROXANE, se rasseyant : C'est heureux.
CHRISTIAN : Je t'adore !
ROXANE, se levant et s'éloignant : Oh !
CHRISTIAN : Oui... je deviens sot !
ROXANE : Et cela me déplaît ! Comme il me déplairait que vous devinssiez laid.
CHRISTIAN : Mais...
ROXANE : Allez rassembler votre éloquence en fuite !
CHRISTIAN : Je...
ROXANE : Vous m'aimez, je sais. Adieu.
Elle va vers la maison.
CHRISTIAN : Pas tout de suite ! Je vous dirai...
ROXANE, poussant la porte pour rentrer : Que vous m'adorez... oui, je sais.
Non ! non ! Allez-vous-en !
CHRISTIAN : Mais je...
Elle lui ferme la porte au nez.
CYRANO, qui depuis un moment est rentré sans être vu : C'est un succès.
Tu peux aussi adapter cet extrait de Carmen« Carmen, lui dis-je, voulez-vous venir avec moi ? »
Elle se leva, jeta sa sébile, et mit sa mantille sur sa tête comme prête à partir. On m'amena mon cheval, elle monta en croupe et nous nous éloignâmes.
« Ainsi, lui dis-je, ma Carmen, après un bout de chemin, tu veux bien me suivre n'est-ce pas ?
- Je te suis à la mort, oui, mais je ne vivrai plus avec toi. »
Nous étions dans une gorge solitaire; j'arrêtai mon cheval. « Est-ce ici ? » dit-elle, et d'un bond elle fut à terre. Elle ôta sa mantille, la jeta à ses pieds, et se tint immobile un poing sur la hanche, me regardant fixement.
« Tu veux me tuer, je le vois bien, dit-elle; c'est écrit, mais tu ne me feras pas céder.
- Je t'en prie, lui dis-je, sois raisonnable. Écoute-moi ! tout le passé est oublié. Pourtant, tu le sais, c'est toi qui m'as perdu ; c'est pour toi que je suis devenu un voleur et un meurtrier. Carmen ! ma Carmen ! laisse-moi te sauver et me sauver avec toi.
- José, répondit-elle, tu me demandes l'impossible. Je ne t'aime plus; toi, tu m'aimes encore, et c'est pour cela que tu veux me tuer. Je pourrais bien encore te faire quelque mensonge; mais je ne veux pas m'en donner la peine. Tout est fini entre nous. Comme mon rom, tu as le droit de tuer ta romi ; mais Carmen sera toujours libre. Calli elle est née, calli elle mourra.
- Tu aimes donc Lucas ? lui demandai-je.
- Oui, je l'ai aimé, comme toi, un instant, moins que toi peut-être. À présent, je n'aime plus rien, et je me hais pour t'avoir aimé.»
Je me jetai à ses pieds, je lui pris les mains, je les arrosai de mes larmes. Je lui rappelai tous les moments de bonheur que nous avions passés ensemble. Je lui offris de rester brigand pour lui plaire. Tout, monsieur, tout! je lui offris tout, pourvu qu'elle voulût m'aimer encore !
Elle me dit : « T'aimer encore, c'est impossible. Vivre avec toi, je ne le veux pas. » La fureur me possédait. Je tirai mon couteau. J'aurais voulu qu'elle eût peur et me demandât grâce, mais, cette femme était un démon.
« Pour la dernière fois, m'écriai-je, veux-tu rester avec moi ?
- Non ! non ! non !» dit-elle en frappant du pied, et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donnée, et la jeta dans les broussailles.
Je la frappais deux fois. C'était le couteau du Borgne que j'avais pris, ayant cassé le mien. Elle tomba au second coup sans crier. Je crois encore voir son grand œil noir me regarder fixement; puis il devint trouble et se ferma.
Mais sinon tu peux faire jouer la déclaration de Christian à Roxane.
CHRISTIAN, s'assied près d'elle, sur le banc. Un silence. : Je vous aime.
ROXANE, fermant les yeux : Oui, parlez-moi d'amour.
CHRISTIAN : Je t'aime.
ROXANE : C'est le thème. Brodez, brodez.
CHRISTIAN : Je vous...
ROXANE : Brodez !
CHRISTIAN : Je t'aime tant.
ROXANE : Sans doute. Et puis ?
CHRISTIAN : Et puis... je serai si content Si vous m'aimiez ! -Dis-moi, Roxane, que tu m'aimes !
ROXANE, avec une moue : Vous m'offrez du brouet quand j'espérais des crèmes ! Dites un peu comment vous m'aimez ?...
CHRISTIAN : Mais... beaucoup.
ROXANE : Oh !... Délabyrinthez vos sentiments !
CHRISTIAN, qui s'est rapproché et dévore des yeux la nuque blonde : Ton cou !
Je voudrais l'embrasser !...
ROXANE : Christian !
CHRISTIAN : Je t'aime !
ROXANE, voulant se lever : Encore !
CHRISTIAN, vivement, la retenant : Non, je ne t'aime pas !
ROXANE, se rasseyant : C'est heureux.
CHRISTIAN : Je t'adore !
ROXANE, se levant et s'éloignant : Oh !
CHRISTIAN : Oui... je deviens sot !
ROXANE : Et cela me déplaît ! Comme il me déplairait que vous devinssiez laid.
CHRISTIAN : Mais...
ROXANE : Allez rassembler votre éloquence en fuite !
CHRISTIAN : Je...
ROXANE : Vous m'aimez, je sais. Adieu.
Elle va vers la maison.
CHRISTIAN : Pas tout de suite ! Je vous dirai...
ROXANE, poussant la porte pour rentrer : Que vous m'adorez... oui, je sais.
Non ! non ! Allez-vous-en !
CHRISTIAN : Mais je...
Elle lui ferme la porte au nez.
CYRANO, qui depuis un moment est rentré sans être vu : C'est un succès.
Tu peux aussi adapter cet extrait de Carmen« Carmen, lui dis-je, voulez-vous venir avec moi ? »
Elle se leva, jeta sa sébile, et mit sa mantille sur sa tête comme prête à partir. On m'amena mon cheval, elle monta en croupe et nous nous éloignâmes.
« Ainsi, lui dis-je, ma Carmen, après un bout de chemin, tu veux bien me suivre n'est-ce pas ?
- Je te suis à la mort, oui, mais je ne vivrai plus avec toi. »
Nous étions dans une gorge solitaire; j'arrêtai mon cheval. « Est-ce ici ? » dit-elle, et d'un bond elle fut à terre. Elle ôta sa mantille, la jeta à ses pieds, et se tint immobile un poing sur la hanche, me regardant fixement.
« Tu veux me tuer, je le vois bien, dit-elle; c'est écrit, mais tu ne me feras pas céder.
- Je t'en prie, lui dis-je, sois raisonnable. Écoute-moi ! tout le passé est oublié. Pourtant, tu le sais, c'est toi qui m'as perdu ; c'est pour toi que je suis devenu un voleur et un meurtrier. Carmen ! ma Carmen ! laisse-moi te sauver et me sauver avec toi.
- José, répondit-elle, tu me demandes l'impossible. Je ne t'aime plus; toi, tu m'aimes encore, et c'est pour cela que tu veux me tuer. Je pourrais bien encore te faire quelque mensonge; mais je ne veux pas m'en donner la peine. Tout est fini entre nous. Comme mon rom, tu as le droit de tuer ta romi ; mais Carmen sera toujours libre. Calli elle est née, calli elle mourra.
- Tu aimes donc Lucas ? lui demandai-je.
- Oui, je l'ai aimé, comme toi, un instant, moins que toi peut-être. À présent, je n'aime plus rien, et je me hais pour t'avoir aimé.»
Je me jetai à ses pieds, je lui pris les mains, je les arrosai de mes larmes. Je lui rappelai tous les moments de bonheur que nous avions passés ensemble. Je lui offris de rester brigand pour lui plaire. Tout, monsieur, tout! je lui offris tout, pourvu qu'elle voulût m'aimer encore !
Elle me dit : « T'aimer encore, c'est impossible. Vivre avec toi, je ne le veux pas. » La fureur me possédait. Je tirai mon couteau. J'aurais voulu qu'elle eût peur et me demandât grâce, mais, cette femme était un démon.
« Pour la dernière fois, m'écriai-je, veux-tu rester avec moi ?
- Non ! non ! non !» dit-elle en frappant du pied, et elle tira de son doigt une bague que je lui avais donnée, et la jeta dans les broussailles.
Je la frappais deux fois. C'était le couteau du Borgne que j'avais pris, ayant cassé le mien. Elle tomba au second coup sans crier. Je crois encore voir son grand œil noir me regarder fixement; puis il devint trouble et se ferma.
- cannelle21Grand Maître
Pardon, je n'avais pas vu que tu cherchais du comique. Quoique, la première peut être très drôle.
- kattioschNiveau 2
Karl Valentin, c'est une bonne idée. Il faut que j'arrive à trouver un extrait sur le thème de l'amour...
Quant à Cyrano, c' est une oeuvre que j'adore. Je vais inclure cette scène dans le spectacle, c'est certain.
Quant à Cyrano, c' est une oeuvre que j'adore. Je vais inclure cette scène dans le spectacle, c'est certain.
- malo21Niveau 10
j'essaye de contacter mon collègue qui est en retraite à présent et qui s'occupait du club théâtre, il a fait ce thème.
- retraitéeDoyen
Il y a des pièces courtes chez Feydeau. Voir aussi Courteline;
- InvitéInvité
Et Labiche aussi.
Il y a une scène que je trouve particulièrement drôle dans Les deux Timides. Une jeune femme rentre chez elle et voit que son fiancé est là, en train d'essayer d'avoir le courage de demander sa main au père. Comme il ne voit personne, il est sur le point de repartir quand elle arrive. Alors elle trouve une idée pour le retenir, elle lui dit : "est-ce que vous pouvez m'aider à tenir mon sucrier ?" Et le garçon, fou de libido, fou de sexualité répond : "avec bonheur, avec transport !"
Elle prend le sucrier, le regarde, regarde le public (jeu de scène, apartés jeune fille/public, jeune homme/public) et tout d'un coup, il lance à la salle : "et si son père nous surprenait dans cette position ? Il faut pourtant que je dise quelque chose, j'ai l'air d'un idiot.
- Melle Cécile ?
- Oui, monsieur Jules.
- Il est bien blanc votre sucre.
- Mais il est comme tous les sucres !
- Ah non ! pas comme tous les sucres !
Et elle, au public :
- qu'est-ce qu'il a donc ?
Et lui répond :
- J'ai été trop loin.
C'est de mémoire, mais tu retrouveras facilement.
Il y a une scène que je trouve particulièrement drôle dans Les deux Timides. Une jeune femme rentre chez elle et voit que son fiancé est là, en train d'essayer d'avoir le courage de demander sa main au père. Comme il ne voit personne, il est sur le point de repartir quand elle arrive. Alors elle trouve une idée pour le retenir, elle lui dit : "est-ce que vous pouvez m'aider à tenir mon sucrier ?" Et le garçon, fou de libido, fou de sexualité répond : "avec bonheur, avec transport !"
Elle prend le sucrier, le regarde, regarde le public (jeu de scène, apartés jeune fille/public, jeune homme/public) et tout d'un coup, il lance à la salle : "et si son père nous surprenait dans cette position ? Il faut pourtant que je dise quelque chose, j'ai l'air d'un idiot.
- Melle Cécile ?
- Oui, monsieur Jules.
- Il est bien blanc votre sucre.
- Mais il est comme tous les sucres !
- Ah non ! pas comme tous les sucres !
Et elle, au public :
- qu'est-ce qu'il a donc ?
Et lui répond :
- J'ai été trop loin.
C'est de mémoire, mais tu retrouveras facilement.
- kattioschNiveau 2
Je ne connais pas cette pièce. Excellente suggestion en tout cas. Merci beaucoup.
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