- daphnis83Niveau 3
bonjour
je me demandais s'il était possible (souhaitable?) de faire une séquence sur la nouvelle en début d'année afin de revoir le récit complexe avant de commencer un GT sur les récits d'enfance? Qu'en pensez vous? Sinon comment revoyez vous les points de vue; vitesse narrative, temps du récit...
je me demandais s'il était possible (souhaitable?) de faire une séquence sur la nouvelle en début d'année afin de revoir le récit complexe avant de commencer un GT sur les récits d'enfance? Qu'en pensez vous? Sinon comment revoyez vous les points de vue; vitesse narrative, temps du récit...
- caroloNiveau 6
Je compte commencer par une séquence sur la nouvelle, en attendant que les élèves achètent le livre que je demande (Cannibale). Mais on peut étudier ces notions dès que l'on fait une OI narrative.
- cannelle21Grand Maître
C'est ce que je vais faire cette année avec Initiale, Pauvre petit garçon, matin brun, la rédaction.
- daphnis83Niveau 3
Tu axes donc ta séquence sur l'argumentation ? Puis-je te demander qu'elle sera ta séquence 2?
- DanaéNiveau 4
Pareil je commence par la nouvelle avec Pauvre petit garçon entre autres et j'enchaîne ensuite sur le roman porteur d'un regard....avec Des Souris et des hommes.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Vous faites Pauvre petit garçon avant que la période et Hitler lui-même n'aient été évoqués en Histoire ?
- DanaéNiveau 4
C'est pas faux mais je l'ai déjà faite et ils savent qui c'est la plupart du temps.
- daphnis83Niveau 3
Pensez vous qu'il soit possible de travailler sur la nouvelle puis ensuite de passer aux récits d'enfance?
- tempêteNiveau 8
daphnis83 a écrit:Pensez vous qu'il soit possible de travailler sur la nouvelle puis ensuite de passer aux récits d'enfance?
C'est ce que je pense faire :
S1 : GT nouvelles
S2 : GT récit d'enfance
- tempêteNiveau 8
Je pense faire "pauvre petit garçon", "Iceberg" et "Angèle".
Il y a aussi la nouvelle de Giono "l'homme qui plantait des arbres" dans notre manuel, mais je ne suis pas très convaincue...
Il y a aussi la nouvelle de Giono "l'homme qui plantait des arbres" dans notre manuel, mais je ne suis pas très convaincue...
- daphnis83Niveau 3
as-tu pensé à une thématique, un fil rouge ou est-ce une séq révisions sur narrateur/ point de vue/ rythme... ?
- DanaéNiveau 4
Comme vous j'aime beaucoup Iceberg et Angèle mais je pensais que la nouvelle devait être porteuse d'un regard sur le monde contemporain. Aurais-je mal compris les IO?
- SergeMédiateur
Non, je ne pense pas mais si on traite le regard sur le monde, et les autres parties du programme, rien n'empêche de les faire ...
Le tout c'est d'être sûr de pouvoir boucler le programme en faisant autre chose
Le tout c'est d'être sûr de pouvoir boucler le programme en faisant autre chose
- SergeMédiateur
Je pense faire en fil rouge : Comment devient-on un monstre ? Ou Sommes-nous tous des monstres ? (Mais c'est mon fil rouge sur l'ensemble des séquences cette année -bon, avec deux trois entorses pour certains textes, quoique ... si on veut créer des liens, on peut toujours) :lol:
Je commence par évoquer l'expérience de Milgram.
Le jeu du bouton (Matheson)
Pauvre petit garçon
Le reflet
Matin brun
Inconnu à cette adresse
Puis Sam Braun : Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu (entretien avec un rescapé de la Shoa)
Ces trois oeuvres montrent le glissement presque imperceptible qui peut s'opérer vers l'inhumanité et le rejet, le tout dans la plus parfaite impression de bien faire, pour finir un peu comme les gardes dans Antigone qui agissent en "bons fonctionnaires" sans se poser de question. Et hop, enchainement avec Antigone, d'autant que l'entretien avec Sam Braun aborde la question des "justes" qui ont dit "non" et ont aidé les Juifs au péril de leur vie.
Je commence par évoquer l'expérience de Milgram.
Le jeu du bouton (Matheson)
Pauvre petit garçon
Le reflet
Matin brun
Inconnu à cette adresse
Puis Sam Braun : Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu (entretien avec un rescapé de la Shoa)
Ces trois oeuvres montrent le glissement presque imperceptible qui peut s'opérer vers l'inhumanité et le rejet, le tout dans la plus parfaite impression de bien faire, pour finir un peu comme les gardes dans Antigone qui agissent en "bons fonctionnaires" sans se poser de question. Et hop, enchainement avec Antigone, d'autant que l'entretien avec Sam Braun aborde la question des "justes" qui ont dit "non" et ont aidé les Juifs au péril de leur vie.
- daphnis83Niveau 3
Danae : Je me suis fait la même réflexion d'où ma question à Tempête que je réitérerai bien?
- ThalieGrand sage
Serge, ne trouves-tu pas que ta thématique est un peu étouffante ? Il est intéressant d'évoquer cela mais là cela pourrait faire un peu "matraquage", non ? 3 textes évoquant l'Allemagne nazie et deux le racisme ; je ne connais pas Le Jeu du bouton ; Ne faudrait-il pas plutôt en choisir un et s'y consacrer ?
Je te dis cela sans aucune volonté polémique, j'aime beaucoup la plupart de tes interventions et analyses. D'autant que je viens de lire Le Reflet et cette nouvelle est très caricaturale.
Je te dis cela sans aucune volonté polémique, j'aime beaucoup la plupart de tes interventions et analyses. D'autant que je viens de lire Le Reflet et cette nouvelle est très caricaturale.
- SergeMédiateur
C'est la nouvelle que j'aime le moins en fait. Si une saute, ce sera celle-là.
Je sais que mes élèves se montrent surtout incrédules et très perplexes quant au fait que tout un peuple, normal, ait pu se laisser entrainer au point d'admettre des atrocités ou des changements fondamentaux dans les limites de leurs valeurs morales. Au point de cautionner la torture d'un peuple, activement ou passivement, dans le mépris ou l'indifférence. Cela semble impossible. Presque surnaturel. Une énigme.
Mon thème n'est pas le nazisme :il porte sur cette question très perturbante et intrigante qui devrait les interpeller. Comment notre système de valeur peut se trouver modifier ?
Les textes sont très courts, ce ne sont en rien des pavés. Matin brun évoque la montée progressive de l'acceptation du totalitarisme, Inconnu à cette adresse montre le même cheminement mais de façon plus ancrée dans la réalité (mais là aussi, de façon très courte car j'axe l'étude sur deux trois lettres seulement). Quant à Saum Braun, relativement court aussi, et là constituant cette fois un vrai témoignage direct, vivant, émouvant sans tomber dans le pathos, l'intérêt des élèves me semble assuré) Et si ce devait être trop étouffant, je change en cours de route, je ne suis jamais figé. Quant ça marche je persiste, quand un truc ne marche pas aussi bien qu'escompté, je fais machine arrière et j'ai toujours un plan B sous le coude.
Le jeu du bouton est une nouvelle intéressante de Matheson, morale et fantastique, qui a quelques points commun avec l'expérience de Milgram, tout en étant différent car vidé de la pression extérieure qui influe sur nos choix. Un couple reçoit une boite mystérieuse avec l'offre de toucher une fortune s'ils appuient sur le bouton qu'elle contient. Mais s'ils appuient, quelqu'un, quelque part, qu'ils ne connaissent pas, va mourir suite à cela. Tel est le deal. Refus évidemment. La femme (une sorte d'Eve face à la promesse tentatrice) va voir ses scrupules moraux s'effriter petit à petit, elle va lever les barrières mentales, minimiser les choses, se focaliser sur ce que ça lui apporterait, etc., jusqu'à admettre pouvoir cliquer. Le seuil de sa moralité s'est déplacé, et elle accepte ce qu'elle aurait pourtant toujours jugé inacceptable de sa part juste avant.
Je sais que mes élèves se montrent surtout incrédules et très perplexes quant au fait que tout un peuple, normal, ait pu se laisser entrainer au point d'admettre des atrocités ou des changements fondamentaux dans les limites de leurs valeurs morales. Au point de cautionner la torture d'un peuple, activement ou passivement, dans le mépris ou l'indifférence. Cela semble impossible. Presque surnaturel. Une énigme.
Mon thème n'est pas le nazisme :il porte sur cette question très perturbante et intrigante qui devrait les interpeller. Comment notre système de valeur peut se trouver modifier ?
Les textes sont très courts, ce ne sont en rien des pavés. Matin brun évoque la montée progressive de l'acceptation du totalitarisme, Inconnu à cette adresse montre le même cheminement mais de façon plus ancrée dans la réalité (mais là aussi, de façon très courte car j'axe l'étude sur deux trois lettres seulement). Quant à Saum Braun, relativement court aussi, et là constituant cette fois un vrai témoignage direct, vivant, émouvant sans tomber dans le pathos, l'intérêt des élèves me semble assuré) Et si ce devait être trop étouffant, je change en cours de route, je ne suis jamais figé. Quant ça marche je persiste, quand un truc ne marche pas aussi bien qu'escompté, je fais machine arrière et j'ai toujours un plan B sous le coude.
Le jeu du bouton est une nouvelle intéressante de Matheson, morale et fantastique, qui a quelques points commun avec l'expérience de Milgram, tout en étant différent car vidé de la pression extérieure qui influe sur nos choix. Un couple reçoit une boite mystérieuse avec l'offre de toucher une fortune s'ils appuient sur le bouton qu'elle contient. Mais s'ils appuient, quelqu'un, quelque part, qu'ils ne connaissent pas, va mourir suite à cela. Tel est le deal. Refus évidemment. La femme (une sorte d'Eve face à la promesse tentatrice) va voir ses scrupules moraux s'effriter petit à petit, elle va lever les barrières mentales, minimiser les choses, se focaliser sur ce que ça lui apporterait, etc., jusqu'à admettre pouvoir cliquer. Le seuil de sa moralité s'est déplacé, et elle accepte ce qu'elle aurait pourtant toujours jugé inacceptable de sa part juste avant.
- ThalieGrand sage
merci pour ta longue réponse, tu es très convaincant et tu le seras donc avec tes élèves !
- tempêteNiveau 8
Danaé a écrit:Comme vous j'aime beaucoup Iceberg et Angèle mais je pensais que la nouvelle devait être porteuse d'un regard sur le monde contemporain. Aurais-je mal compris les IO?
Non, tu n'as pas mal compris, ma 1ère séquence sur la nouvelle me permettra surtout de refaire le point sur tout ce qui concerne la narration, le rythme du récit....
Je traiterai le regard sur le monde contemporain un peu plus tard ds l'année en étudiant en OI des souris et des hommes ou la ferme des animaux (je n'arrive pas à me décider). J'essaierai de trvailler en parallèle avec le prof d'histoire.
- DanaéNiveau 4
C'est ce que je comptais faire donc me voilà rassurée. Pour le roman, j'ai choisi Des Souris et des hommes, il marche très bien auprès des élèves et je travaille an parallèle avec la prof d'anglais.
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