- AnankéNiveau 9
Slt,
J'étais stagiaire en philo l'an dernier et j'étais dans le même désarroi que vous au début d'année. La formation durant l'année et l'expérience face aux classes permet de comprendre quel est le sens de notre fonction d'enseignant de philo en terminale. On a 9 mois pour que des élèves qui ont des niveaux très disparates sachent faire une dissertation ou une explication de texte alors même qu'ils n'ont jamais rien écrit hormis un "sujet d'invention" en français. Par ailleurs l'immensité et l'indétermination (assez heureuse, je trouve finalement - je contredis certains de mes postes de l'an dernier par là-même, mais "il n'y a que les c** qui ne changent pas d'avis") du programme fait qu'on leur demande une maîtrise de domaines que nous-mêmes nous n'avons pas en début de carrière ! En ce sens, ce serait irréaliste - et injuste - d'attendre d'eux des choses que l'institution ne leur a pas enseigné (leur niveau assez faible en culture générale n'est que partiellement de leur fait, c'est choquant de voir des erreurs monumentales que ce soit de logique ou de connaissances dans leurs travaux, mais ils sont le produit de choix politiques d'affaiblissement de l'école publique). Bref, on n'attend pas d'eux de savoir faire une dissertation au sens où nous nous l'entendons. Qu'ils repèrent un problème philosophique, une tension dans un sujet ou un texte, qu'il sachent le formuler, qu'ils sachent faire des distinctions conceptuelles, réutiliser des repères, du vocabulaire technique ou des références d'auteurs vues en cours pour essayer de penser par eux-mêmes c'est déjà très bien. C'est d'ailleurs l'attente officielle du BO "jugement réfléchi" et "culture philosophique initiale". Pas d'érudition, pas de trucs de spécialistes (ce qui n'empêche pas de faire des focus très intéressants et intelligents sur des points précis, notamment lors de la lecture suivie).
Il y a un groupe facebook "Enseigner la philosophie" qui est une page très utile pour des partages pédagogiques qui permet d'avoir des idées pour par exemple préparer à la dissertation. Ce qui est bien, ce n'est qu'un exemple, c'est d'analyser le sujet avec eux, d'avoir un petit corpus de textes avec différentes positions quant au dit sujet et qu'ils ne s'occupent que de ce qui est rédaction (cadrée avec un poly méthode) pour les premiers devoirs. Progressivement il est possible ensuite d'enlever les béquilles.
Mon "écrit réflexif" qu'on devait rendre en fin d'année portait sur l'enseignement de la dissertation en début d'année, car je m'étais vraiment ramassée, comme vous, à ce premier moment de l'année assez désagréable, pour nous comme pour les élèves. Si ça intéresse qqn je veux bien l'envoyer (Une quinzaine de page dont 5 pages d'annexes).
Une néo-tit un peu moins dans la panade que l'an dernier
J'étais stagiaire en philo l'an dernier et j'étais dans le même désarroi que vous au début d'année. La formation durant l'année et l'expérience face aux classes permet de comprendre quel est le sens de notre fonction d'enseignant de philo en terminale. On a 9 mois pour que des élèves qui ont des niveaux très disparates sachent faire une dissertation ou une explication de texte alors même qu'ils n'ont jamais rien écrit hormis un "sujet d'invention" en français. Par ailleurs l'immensité et l'indétermination (assez heureuse, je trouve finalement - je contredis certains de mes postes de l'an dernier par là-même, mais "il n'y a que les c** qui ne changent pas d'avis") du programme fait qu'on leur demande une maîtrise de domaines que nous-mêmes nous n'avons pas en début de carrière ! En ce sens, ce serait irréaliste - et injuste - d'attendre d'eux des choses que l'institution ne leur a pas enseigné (leur niveau assez faible en culture générale n'est que partiellement de leur fait, c'est choquant de voir des erreurs monumentales que ce soit de logique ou de connaissances dans leurs travaux, mais ils sont le produit de choix politiques d'affaiblissement de l'école publique). Bref, on n'attend pas d'eux de savoir faire une dissertation au sens où nous nous l'entendons. Qu'ils repèrent un problème philosophique, une tension dans un sujet ou un texte, qu'il sachent le formuler, qu'ils sachent faire des distinctions conceptuelles, réutiliser des repères, du vocabulaire technique ou des références d'auteurs vues en cours pour essayer de penser par eux-mêmes c'est déjà très bien. C'est d'ailleurs l'attente officielle du BO "jugement réfléchi" et "culture philosophique initiale". Pas d'érudition, pas de trucs de spécialistes (ce qui n'empêche pas de faire des focus très intéressants et intelligents sur des points précis, notamment lors de la lecture suivie).
Il y a un groupe facebook "Enseigner la philosophie" qui est une page très utile pour des partages pédagogiques qui permet d'avoir des idées pour par exemple préparer à la dissertation. Ce qui est bien, ce n'est qu'un exemple, c'est d'analyser le sujet avec eux, d'avoir un petit corpus de textes avec différentes positions quant au dit sujet et qu'ils ne s'occupent que de ce qui est rédaction (cadrée avec un poly méthode) pour les premiers devoirs. Progressivement il est possible ensuite d'enlever les béquilles.
Mon "écrit réflexif" qu'on devait rendre en fin d'année portait sur l'enseignement de la dissertation en début d'année, car je m'étais vraiment ramassée, comme vous, à ce premier moment de l'année assez désagréable, pour nous comme pour les élèves. Si ça intéresse qqn je veux bien l'envoyer (Une quinzaine de page dont 5 pages d'annexes).
Une néo-tit un peu moins dans la panade que l'an dernier
- RobphiloNiveau 3
Ruthven a écrit:Meersch a écrit:
Je me demande comment tout ce petit monde va réussir à faire des dissertations et des explications de texte !Robphilo a écrit:
C'est aussi ma question, franchement ça semble impossible...
Il faut se fixer d'abord des objectifs modestes qu'ils peuvent atteindre (ex. dégager deux thèses ; trouver un argument) et progresser peu à peu : segmenter les exigences, procéder par imitation et répétition ... Bien sûr, tous n'y arriveront pas ... En revanche, vous allez halluciner sur le premier devoir ; généralement j'essaie de le faire en classe pour pouvoir les aider, ils restent les quatre heures en se creusant vraiment la tête (en essayant de compléter le plan avec ma méthode assez contraignante), et souvent ils n'arrivent pas à écrire plus de trois pages, mais ils ont vraiment travaillé, je les ai sous les yeux ! Et ils sortent en disant qu'ils ont le cerveau explosé. Si cela peut vous rassurer, un certain nombre progresse réellement (le problème ce n'est pas toujours le niveau (on peut faire avec), c'est l'absence d'envie). Si cela fonctionne pour la dissert, pour l'explic de texte, c'est une autre paire de manches ...
Demandez à vos tuteurs respectifs qu'ils vous montrent des copies moyennes.
Robphilo, pour les technos, si tu les as en classe dédoublée, tu peux faire le cours en demi-groupe, il est plus facile de mener une discussion ; et quand tu les as en classe entière, tu les fais bosser en groupe sur des exos variés (et tu relèves une copie par groupe). C'est la solution la plus vivable que j'ai trouvée avec les classes difficiles.
Merci Ruthven pour les conseils. Oui j'imagine qu'il faudra avancer par étapes, j'espère que ça donnera quelques résultats... Par ailleurs dans notre établissement ils demandent des notes bientôt et mon tuteur me disait (raisonnablement je crois) qu'il est inenvisageable de faire à ce moment quelque chose dans le format dissert, et donc je crois que je donnerai des questions de cours.
Et pour les classes techno (merci pour la reprise), d'abord j'avais pensé exactement le contraire (en me disant "on travaille mieux par groupes si on est moins nombreux") mais hier justement je me demandais si faire précisément ce que tu indiques.
Merci à toi aussi pour les conseils et les réflexions. Celle des "béquilles" à lever progressivement peut être aussi une idée.Ananké a écrit:Slt,
J'étais stagiaire en philo l'an dernier et j'étais dans le même désarroi que vous au début d'année. La formation durant l'année et l'expérience face aux classes permet de comprendre quel est le sens de notre fonction d'enseignant de philo en terminale. On a 9 mois pour que des élèves qui ont des niveaux très disparates sachent faire une dissertation ou une explication de texte alors même qu'ils n'ont jamais rien écrit hormis un "sujet d'invention" en français. Par ailleurs l'immensité et l'indétermination (assez heureuse, je trouve finalement - je contredis certains de mes postes de l'an dernier par là-même, mais "il n'y a que les c** qui ne changent pas d'avis") du programme fait qu'on leur demande une maîtrise de domaines que nous-mêmes nous n'avons pas en début de carrière ! En ce sens, ce serait irréaliste - et injuste - d'attendre d'eux des choses que l'institution ne leur a pas enseigné (leur niveau assez faible en culture générale n'est que partiellement de leur fait, c'est choquant de voir des erreurs monumentales que ce soit de logique ou de connaissances dans leurs travaux, mais ils sont le produit de choix politiques d'affaiblissement de l'école publique). Bref, on n'attend pas d'eux de savoir faire une dissertation au sens où nous nous l'entendons. Qu'ils repèrent un problème philosophique, une tension dans un sujet ou un texte, qu'il sachent le formuler, qu'ils sachent faire des distinctions conceptuelles, réutiliser des repères, du vocabulaire technique ou des références d'auteurs vues en cours pour essayer de penser par eux-mêmes c'est déjà très bien. C'est d'ailleurs l'attente officielle du BO "jugement réfléchi" et "culture philosophique initiale". Pas d'érudition, pas de trucs de spécialistes (ce qui n'empêche pas de faire des focus très intéressants et intelligents sur des points précis, notamment lors de la lecture suivie).
Il y a un groupe facebook "Enseigner la philosophie" qui est une page très utile pour des partages pédagogiques qui permet d'avoir des idées pour par exemple préparer à la dissertation. Ce qui est bien, ce n'est qu'un exemple, c'est d'analyser le sujet avec eux, d'avoir un petit corpus de textes avec différentes positions quant au dit sujet et qu'ils ne s'occupent que de ce qui est rédaction (cadrée avec un poly méthode) pour les premiers devoirs. Progressivement il est possible ensuite d'enlever les béquilles.
Mon "écrit réflexif" qu'on devait rendre en fin d'année portait sur l'enseignement de la dissertation en début d'année, car je m'étais vraiment ramassée, comme vous, à ce premier moment de l'année assez désagréable, pour nous comme pour les élèves. Si ça intéresse qqn je veux bien l'envoyer (Une quinzaine de page dont 5 pages d'annexes).
Une néo-tit un peu moins dans la panade que l'an dernier
En effet je me pose pas mal de questions sur les déséquilibres de ce système, entre ce qu'en théorie on demande aux élèves et leur niveau effectif, il doit y avoir quelque chose qui ne marche pas avant même si je ne sais pas identifier exactement quoi, mais cela serait l'objet d'un "vaste programme"...
- MeerschNiveau 6
Je suis bien d'accord pour dire qu'il ne faut pas reprocher leur niveau aux élèves (s'il est collectivement bas, c'est qu'il est l'effet de causes générales), et pour dire qu'il faut faire preuve de pédagogie, c'est-à-dire prendre les élèves là où ils sont pour les mener le plus loin possible. Ca, c'est le devoir professoral étant donné le contexte actuel.
Mais ce qui me sidère personnellement, ce sont deux choses : la première, c'est que des élèves de ce niveau se retrouvent en terminale, et la seconde, c'est qu'ils soient aussi indisciplinés. Honnêtement, leur niveau culturel et leur attitude sont carrément douteux, et il est clair qu'une part énorme du travail préalable d'instruction extra-philosophique (la maîtrise de la langue notamment) et du travail d'éducation (la discipline notamment) n'a pas été faite au moment où ils arrivent dans nos classes (je n'entre pas dans le débat de savoir qui en est responsable, les parents, les professeurs eux-mêmes, les politiques, etc.). Je précise bien que ce qui est grave à mon sens, ce n'est évidemment pas qu'ils ne sachent pas encore faire de la philosophie (ce serait absurde de le leur reprocher), mais qu'ils ne sachent ni écrire, ni comprendre une consigne de manuel de collège, ni se tenir.
Dans ces conditions, notre tâche, c'est un peu comme si un ouvrier à la chaîne recevait des produits sur lesquels n'ont pas été réalisées les tâches parcellaires précédant logiquement la sienne : il peut faire son possible à son petit niveau, mais le résultat ne peut qu'être lacunaire et relèvera du rafistolage.
En tout cas, moi qui flippait à l'idée de faire des cours qui manquent de contenu, qui seraient trop rapidement compris par les élèves, me voilà rassuré : manifestement on peut passer quatre heures avec les élèves sur un point de cours qu'on a élaboré en un quart d'heure . Le vrai travail, comme le suggèrent Ruthven et Ananké, est mille fois plus un travail de forme pédagogique (construire des exercices très simples et progressifs par exemple) qu'un travail de contenu philosophique.
PS : Ananké, je veux bien voir ton mémoire effectivement !
Mais ce qui me sidère personnellement, ce sont deux choses : la première, c'est que des élèves de ce niveau se retrouvent en terminale, et la seconde, c'est qu'ils soient aussi indisciplinés. Honnêtement, leur niveau culturel et leur attitude sont carrément douteux, et il est clair qu'une part énorme du travail préalable d'instruction extra-philosophique (la maîtrise de la langue notamment) et du travail d'éducation (la discipline notamment) n'a pas été faite au moment où ils arrivent dans nos classes (je n'entre pas dans le débat de savoir qui en est responsable, les parents, les professeurs eux-mêmes, les politiques, etc.). Je précise bien que ce qui est grave à mon sens, ce n'est évidemment pas qu'ils ne sachent pas encore faire de la philosophie (ce serait absurde de le leur reprocher), mais qu'ils ne sachent ni écrire, ni comprendre une consigne de manuel de collège, ni se tenir.
Dans ces conditions, notre tâche, c'est un peu comme si un ouvrier à la chaîne recevait des produits sur lesquels n'ont pas été réalisées les tâches parcellaires précédant logiquement la sienne : il peut faire son possible à son petit niveau, mais le résultat ne peut qu'être lacunaire et relèvera du rafistolage.
En tout cas, moi qui flippait à l'idée de faire des cours qui manquent de contenu, qui seraient trop rapidement compris par les élèves, me voilà rassuré : manifestement on peut passer quatre heures avec les élèves sur un point de cours qu'on a élaboré en un quart d'heure . Le vrai travail, comme le suggèrent Ruthven et Ananké, est mille fois plus un travail de forme pédagogique (construire des exercices très simples et progressifs par exemple) qu'un travail de contenu philosophique.
PS : Ananké, je veux bien voir ton mémoire effectivement !
- RobphiloNiveau 3
@Meersch
Je souscris tout, à propos de la question du niveau (évidemment il y a des problèmes de préparation avant) et à propos de ce qui te sidère. A quoi j'ajouterais ce que disait une fois Ruthven: le problème prioritaire, ou du moins qu'on peut reprocher aux élèves, n'est pas le manque de niveau, mais le manque d'envie ou de curiosité. J'ai fait un petit cours d'intro sur la philo, je ne m'attendais pas de les voir tomber amoureux de la matière, mais un minimum de curiosité envers cette matière nouvelle et "bizarre": et en fait non, c'était le vide sidéral. Ruthven, je te rejoins dans le constat d'un fond platonicien en moi
A quoi j'ajoute aussi une considération strictement personnelle: si le déséquilibre entre travail sur les contenus et travail strictement pédagogique est tel, je ne suis pas sûr que ce soit ma vocation. Mais ça c'est une autre question.
Moi je n'ai pas fait de fiche, par contre j'étais débordé par des questions de discipline, mais on m'a déjà prévenu sur le niveau encore plus faible dans notre établissement.
Ananké, j'avais oublié, moi aussi je suis preneur pour ton mémoire, par message ici? Merci!
Je souscris tout, à propos de la question du niveau (évidemment il y a des problèmes de préparation avant) et à propos de ce qui te sidère. A quoi j'ajouterais ce que disait une fois Ruthven: le problème prioritaire, ou du moins qu'on peut reprocher aux élèves, n'est pas le manque de niveau, mais le manque d'envie ou de curiosité. J'ai fait un petit cours d'intro sur la philo, je ne m'attendais pas de les voir tomber amoureux de la matière, mais un minimum de curiosité envers cette matière nouvelle et "bizarre": et en fait non, c'était le vide sidéral. Ruthven, je te rejoins dans le constat d'un fond platonicien en moi
A quoi j'ajoute aussi une considération strictement personnelle: si le déséquilibre entre travail sur les contenus et travail strictement pédagogique est tel, je ne suis pas sûr que ce soit ma vocation. Mais ça c'est une autre question.
Moi je n'ai pas fait de fiche, par contre j'étais débordé par des questions de discipline, mais on m'a déjà prévenu sur le niveau encore plus faible dans notre établissement.
Ananké, j'avais oublié, moi aussi je suis preneur pour ton mémoire, par message ici? Merci!
- RostovNiveau 5
Je vous trouve durs avec les élèves, mais ( n'y voyez absolument aucun jugement de valeur ), cela est certainement lié au fait que vous débutez dans le métier.
Moi aussi j'ai expérimenté cet écart après le concours. Mais, petit à petit, je me suis rendu compte que les élèves étaient en réalité capable de comprendre beaucoup de choses et qu'il fallait que je me débarrasse de certains tics un peu universitaires. L'enseignement gagne vraiment en spontanéité avec le temps, on apprend à formuler très simplement des raisonnements complexes et il devient alors possible de susciter l'intérêt des élèves.
La confiance que vous allez gagner face à vos classes vous aidera aussi à mieux les tenir.
En revanche, oui, le niveau des élèves à l'écrit est généralement faible. J'ai toujours du mal à leur faire écrire des paragraphes cohérents, après plus de 5 ans de métier.
Moi aussi j'ai expérimenté cet écart après le concours. Mais, petit à petit, je me suis rendu compte que les élèves étaient en réalité capable de comprendre beaucoup de choses et qu'il fallait que je me débarrasse de certains tics un peu universitaires. L'enseignement gagne vraiment en spontanéité avec le temps, on apprend à formuler très simplement des raisonnements complexes et il devient alors possible de susciter l'intérêt des élèves.
La confiance que vous allez gagner face à vos classes vous aidera aussi à mieux les tenir.
En revanche, oui, le niveau des élèves à l'écrit est généralement faible. J'ai toujours du mal à leur faire écrire des paragraphes cohérents, après plus de 5 ans de métier.
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
@Ananké
Bien que n'enseignant pas la philo, je serais également intéressée pour voir ton mémoire.
Nous n'avons qu'une formation d'1h30 pour ce dernier juste avant les vacances de Toussaint et j'aimerais avoir une idée de la construction de la chose avant ça.
Je pense partir sur le thème "mettre rapidement les élèves au travail en début d'heure" ou quelque chose dans le genre.
Merci à tous pour toutes ces infos.
Bien que n'enseignant pas la philo, je serais également intéressée pour voir ton mémoire.
Nous n'avons qu'une formation d'1h30 pour ce dernier juste avant les vacances de Toussaint et j'aimerais avoir une idée de la construction de la chose avant ça.
Je pense partir sur le thème "mettre rapidement les élèves au travail en début d'heure" ou quelque chose dans le genre.
Merci à tous pour toutes ces infos.
_________________
On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- AnankéNiveau 9
C'est un écrit réflexif, j'insiste bien : ce n'est pas un mémoire. Etant tous post M2 de recherche dans la promotion de l'an dernier on n'avait pas besoin d'écrire un mémoire au sens strict comme c'est le cas pour des M2 MEEF. Il s'agissait donc plutôt de partir d'une expérience vécue d'un moment compliqué de l'année, de l'analyser et de faire part du dispositif mis en place pour surmonter la difficulté. Au départ je me suis dit que c'était vraiment du bullshit et en fait ça force à mettre noir sur blanc notre procédure, à l'objectiver et du coup j'ai trouvé ça quand même enrichissant. En espérant que ça puisse vous aider (en aucun cas ça n'a vocation à servir de modèle !)
(Il y a mon nom en haut à droite de la page de garde, ça reste bien sûr confidentiel).
- N'arrivant pas à insérer une pièce jointe je peux vous l'envoyer par mail si vous me communiquez votre adresse mail en mp -
PS : et oui, je rejoins l'idée selon laquelle quand on sort tout juste des concours on a tendance à être trop exigeant, de manière démesurée. On peut être exigeant à bon escient : les exemples de cours/devoirs/pédagogie des formateurs ou de collègues montrent qu'il est possible de faire de très bons cours, de faire accéder les élèves à un très bon niveau, même les moins avantagés au départ. Ce qui est d'ailleurs assez déconcertant quand on commence car on voit l'écart entre ce qu'on fait et ce qu'il est possible de faire avec de l'expérience et de la maîtrise ! Je ne désespère plus mais c'est pas facile tous les jours !
(Il y a mon nom en haut à droite de la page de garde, ça reste bien sûr confidentiel).
- N'arrivant pas à insérer une pièce jointe je peux vous l'envoyer par mail si vous me communiquez votre adresse mail en mp -
PS : et oui, je rejoins l'idée selon laquelle quand on sort tout juste des concours on a tendance à être trop exigeant, de manière démesurée. On peut être exigeant à bon escient : les exemples de cours/devoirs/pédagogie des formateurs ou de collègues montrent qu'il est possible de faire de très bons cours, de faire accéder les élèves à un très bon niveau, même les moins avantagés au départ. Ce qui est d'ailleurs assez déconcertant quand on commence car on voit l'écart entre ce qu'on fait et ce qu'il est possible de faire avec de l'expérience et de la maîtrise ! Je ne désespère plus mais c'est pas facile tous les jours !
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
Ananké a écrit:C'est un écrit réflexif, j'insiste bien : ce n'est pas un mémoire. Etant tous post M2 de recherche dans la promotion de l'an dernier on n'avait pas besoin d'écrire un mémoire au sens strict comme c'est le cas pour des M2 MEEF. Il s'agissait donc plutôt de partir d'une expérience vécue d'un moment compliqué de l'année, de l'analyser et de faire part du dispositif mis en place pour surmonter la difficulté. Au départ je me suis dit que c'était vraiment du bullshit et en fait ça force à mettre noir sur blanc notre procédure, à l'objectiver et du coup j'ai trouvé ça quand même enrichissant. En espérant que ça puisse vous aider (en aucun cas ça n'a vocation à servir de modèle !)
(Il y a mon nom en haut à droite de la page de garde, ça reste bien sûr confidentiel).
- N'arrivant pas à insérer une pièce jointe je peux vous l'envoyer par mail si vous me communiquez votre adresse mail en mp -
PS : et oui, je rejoins l'idée selon laquelle quand on sort tout juste des concours on a tendance à être trop exigeant, de manière démesurée. On peut être exigeant à bon escient : les exemples de cours/devoirs/pédagogie des formateurs ou de collègues montrent qu'il est possible de faire de très bons cours, de faire accéder les élèves à un très bon niveau, même les moins avantagés au départ. Ce qui est d'ailleurs assez déconcertant quand on commence car on voit l'écart entre ce qu'on fait et ce qu'il est possible de faire avec de l'expérience et de la maîtrise ! Je ne désespère plus mais c'est pas facile tous les jours !
C'est également un écrit réflexif que je dois rédiger, je me suis mal exprimée précédemment. Je suis en DU, pas en M2.
Évidemment, c'est surtout pour voir comment tu as construit ton travail. Je ne suis pas en philo et ne partirai pas sur le sujet de la dissertation.
Je t'envoie un MP.
_________________
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JRR Tolkien
- RuthvenGuide spirituel
Robphilo a écrit:
A quoi j'ajoute aussi une considération strictement personnelle: si le déséquilibre entre travail sur les contenus et travail strictement pédagogique est tel, je ne suis pas sûr que ce soit ma vocation. Mais ça c'est une autre question.
Je n'ai pas l'impression que les deux aspects s'opposent ou soient si distincts que cela (mais je ne voue pas un culte aux philosophes qui écrivent pour ne pas être compris ...). Rétablir les médiations, là où on court-circuite le raisonnement ou trouver le bon exemple, cela demeure une activité de fond.
Ce qui est déconcertant, peut-être, quand on commence, c'est qu'il faut bien voir que les deux premiers mois sont des mois de séduction, que contrairement à ce que l'on peut penser, il y a rarement une attente ou un désir de philosophie. Il faut quand même aguicher un peu ! (ce qui est difficile, à mon avis, avec un cours sur la philosophie ; pour la conscience, c'est dur aussi, mais cela doit être jouable avec la question de l'identité).
Il y a un vrai enjeu intellectuel à trouver l'exemple efficace ou le support de la réflexion. Par ex. un extrait de cette performance ( http://pouleouoeuf.com/fr ) quand tu traites de la société, de la norme et de l'individu, va faire réagir (qu'auriez-vous fait à la place des passants ?). Ce n'est pas que du pédagogique parce qu'il faut ensuite que tu analyses le dispositif, que tu travailles sur la notion de dispositif, sur le parasitage de l'espace commun etc. Autre exemple, pour évoquer la nature répressive de la culture, avant de plonger dans Malaise dans la civilisation, tu peux commencer par la condamnation médicale de la masturbation, "cela rend sourd" ; tu montres comment c'est un héritage d'un discours médical (au passage, tu évoques la médecine comme idéologie); tu passes la série d'illustration du Livre sans titre (ici : https://motherboard.vice.com/fr/article/wjey95/des-dangers-mortels-de-la-masturbation ) (bon moment de détente en cours) avant de montrer que la condamnation médicale n'est qu'une des formes de la condamnation culturelle du plaisir (médecine comme relais du discours religieux) ... Etc ... Là encore, le travail sur l'exemple "ça rend sourd" est certes pédagogique, mais il suppose une réelle élaboration philosophique et historique autour de l'objet. Bref, le pédagogique, cela peut aussi être une élaboration philosophique autour d'objets non conventionnels, du quotidien. Evidemment, cela ne marche pas tout le temps, ni avec toutes les classes, cela serait trop beau ... Il y a bien parfois des boulets.
- RobphiloNiveau 3
@Rostov
Il est possible, et j'espère vraiment pouvoir être surpris au cours de l'année, j'avouerais volontiers de m'être trompé. D'ailleurs, la responsabilité est avant tout, comme on le disait, du système scolaire qui les a conduit en terminale à ce niveau. En revanche, sur la question de la discipline, je me sens en droit d'attendre quelque chose en plus d'un élève de terminale.
@Ruthven
Je vois bien ce que tu veux dire, et j'ai été expéditif dans ma formulation; par ailleurs je connais mon côté universitaire, académique, magistral. Il y a bien sûr la possibilité de joindre le pédagogique et le contenu philosophique, même si j'ai du mal maintenant à la mettre en oeuvre. La question que je me pose, concernant mon travail personnel et non seulement la réception des élèves est: dois-je consacrer la plupart de mon temps et de mon effort à trouver les bons expédients pour accrocher les élèves dans une logique d'entertainment (parce que sinon ils décrochent etc.: beaucoup de discours que j'entends - pas le tien - vont dans ce sens) ou puis-je joindre les deux choses et y trouver du plaisir philosophique moi aussi? Voilà, je ne tranche pas, c'est à voir. Mais si c'est la première, c'est pas mon truc.
Par ailleurs, merci pour les suggestions! J'ai toujours un moment d' "inquiétante étrangeté" pour le décalage entre ta disponibilité et le masque de ton avatar
Il est possible, et j'espère vraiment pouvoir être surpris au cours de l'année, j'avouerais volontiers de m'être trompé. D'ailleurs, la responsabilité est avant tout, comme on le disait, du système scolaire qui les a conduit en terminale à ce niveau. En revanche, sur la question de la discipline, je me sens en droit d'attendre quelque chose en plus d'un élève de terminale.
@Ruthven
Je vois bien ce que tu veux dire, et j'ai été expéditif dans ma formulation; par ailleurs je connais mon côté universitaire, académique, magistral. Il y a bien sûr la possibilité de joindre le pédagogique et le contenu philosophique, même si j'ai du mal maintenant à la mettre en oeuvre. La question que je me pose, concernant mon travail personnel et non seulement la réception des élèves est: dois-je consacrer la plupart de mon temps et de mon effort à trouver les bons expédients pour accrocher les élèves dans une logique d'entertainment (parce que sinon ils décrochent etc.: beaucoup de discours que j'entends - pas le tien - vont dans ce sens) ou puis-je joindre les deux choses et y trouver du plaisir philosophique moi aussi? Voilà, je ne tranche pas, c'est à voir. Mais si c'est la première, c'est pas mon truc.
Par ailleurs, merci pour les suggestions! J'ai toujours un moment d' "inquiétante étrangeté" pour le décalage entre ta disponibilité et le masque de ton avatar
- RuthvenGuide spirituel
Robphilo a écrit: La question que je me pose, concernant mon travail personnel et non seulement la réception des élèves est: dois-je consacrer la plupart de mon temps et de mon effort à trouver les bons expédients pour accrocher les élèves dans une logique d'entertainment (parce que sinon ils décrochent etc.: beaucoup de discours que j'entends - pas le tien - vont dans ce sens) ou puis-je joindre les deux choses et y trouver du plaisir philosophique moi aussi? Voilà, je ne tranche pas, c'est à voir. Mais si c'est la première, c'est pas mon truc.
Mais ce que tu penses comme entertainment n'est qu'une entrée dans la réflexion ; par ex. pour travailler sur la condamnation de la masturbation, j'ai dû lire, T. Laqueur, Le sexe en solitaire. Contribution à l'histoire culturelle de la sexualité, J. Stengers/A Van Neck, Histoire d'une grande peur. La masturbation, Foucault, Les anormaux ... Cela demeure un travail philosophique (mais bien sûr moins orienté peut-être vers l'histoire de la philosophie que ce que propose l'université).
- AnaxagoreGuide spirituel
Ruthven a écrit:Robphilo a écrit: La question que je me pose, concernant mon travail personnel et non seulement la réception des élèves est: dois-je consacrer la plupart de mon temps et de mon effort à trouver les bons expédients pour accrocher les élèves dans une logique d'entertainment (parce que sinon ils décrochent etc.: beaucoup de discours que j'entends - pas le tien - vont dans ce sens) ou puis-je joindre les deux choses et y trouver du plaisir philosophique moi aussi? Voilà, je ne tranche pas, c'est à voir. Mais si c'est la première, c'est pas mon truc.
Mais ce que tu penses comme entertainment n'est qu'une entrée dans la réflexion ; par ex. pour travailler sur la condamnation de la masturbation, j'ai dû lire, T. Laqueur, Le sexe en solitaire. Contribution à l'histoire culturelle de la sexualité, J. Stengers/A Van Neck, Histoire d'une grande peur. La masturbation, Foucault, Les anormaux ... Cela demeure un travail philosophique (mais bien sûr moins orienté peut-être vers l'histoire de la philosophie que ce que propose l'université).
:lol:
Sinon on peut causer soliloque, ça prête moins le flanc.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ClaësNiveau 1
Bonjour à tous, j'ai réussi à avoir un poste de professeur contractuel et d'ici mercredi, je vais me retrouver à faire cours à des élèves pour la première fois. Bien sûr, je n'ai pas eu le temps de préparer de cours (en remplaçant en cours d'année, on ne sait pas trop ce qu'on va devoir faire), mais je pense que je vais réussir à me débrouiller (surtout que c'est un tout petit mi-temps et que je n'ai qu'une classe de S et une classe d'ES).
J'ai quand même quelques questions.
Est-ce qu'on peut proposer aux élèves pour l'oeuvre qu'ils doivent préparer à l'oral une oeuvre d'un auteur qui n'est pas au programme (en l’occurrence, Discours de la Servitude Volontaire de La Boétie).
Je souhaite utiliser des films pour m'aider lors de mon cours. Je n'ai pas encore de progression préétablie (j'attends de savoir ce qu'a fait exactement la personne que je remplace), mais je veux faire mon cours en utilisant 7 ou 8 grandes questions transversales, l'idéal serait d'utiliser un film par grandes questions, mais je sais que je vais devoir choisir entre 3 films ou des extraits si je veux avoir le temps de tout faire. Je veux notamment utiliser The Truman Show pour m'aider lors d'une grande question qui tournerait entre la tension entre bonheur et liberté (avec inclusion de notions comme sujet, désir, sujet). Est-ce que ça vous semble pertinent (les questions transversales et l'utilisation du cinéma) ?
J'ai quand même quelques questions.
Est-ce qu'on peut proposer aux élèves pour l'oeuvre qu'ils doivent préparer à l'oral une oeuvre d'un auteur qui n'est pas au programme (en l’occurrence, Discours de la Servitude Volontaire de La Boétie).
Je souhaite utiliser des films pour m'aider lors de mon cours. Je n'ai pas encore de progression préétablie (j'attends de savoir ce qu'a fait exactement la personne que je remplace), mais je veux faire mon cours en utilisant 7 ou 8 grandes questions transversales, l'idéal serait d'utiliser un film par grandes questions, mais je sais que je vais devoir choisir entre 3 films ou des extraits si je veux avoir le temps de tout faire. Je veux notamment utiliser The Truman Show pour m'aider lors d'une grande question qui tournerait entre la tension entre bonheur et liberté (avec inclusion de notions comme sujet, désir, sujet). Est-ce que ça vous semble pertinent (les questions transversales et l'utilisation du cinéma) ?
- RuthvenGuide spirituel
Pour La Boétie, non. L'oeuvre d'oral doit être choisie dans la (longue) liste des auteurs au programme.
Pour les questions qui croisent les notions, c'est tout à fait possible, parfois même recommandé.
Pour l'utilisation d'un film, c'est là aussi possible, mais il ne vaut mieux pas commencer avec cela pour ne pas donner une fausse impression aux élèves. Pour l'usage du cinéma, utilise le film non seulement pour avancer ton cours mais aussi dans des exercices (rédiger un § avec un argument imposé et un exemple tiré du film ; rédiger une intro. avec une accroche tirée du film ... etc.). Ils se rendront compte que c'est très utile.
Pour les questions qui croisent les notions, c'est tout à fait possible, parfois même recommandé.
Pour l'utilisation d'un film, c'est là aussi possible, mais il ne vaut mieux pas commencer avec cela pour ne pas donner une fausse impression aux élèves. Pour l'usage du cinéma, utilise le film non seulement pour avancer ton cours mais aussi dans des exercices (rédiger un § avec un argument imposé et un exemple tiré du film ; rédiger une intro. avec une accroche tirée du film ... etc.). Ils se rendront compte que c'est très utile.
- ClaësNiveau 1
Merci Ruthven pour tes réponses. Je suis en train de faire une ébauche de progression.
Qu’est-ce qu’une personne ?
LA RAISON ET LE RÉEL, CONSCIENCE, INCONSCIENT, AUTRUI, MATIÈRE ET ESPRIT, JUSTICE ET DROIT, LANGAGE.
Le bonheur est-il la fin de l’homme ? (Truman Show)
BONHEUR, LIBERTÉ, ART, CONSCIENCE, DÉSIR, DEVOIR, SUJET, MORALE.
Est-ce qu’on a toujours le choix ?
TRAVAIL, SOCIÉTÉ ET ETAT, MORALE, LIBERTÉ, RAISON ET RÉEL POLITIQUE.
Est ce que c’est l’homme qui construit le monde ou le monde qui construit l’homme ?
CULTURE, TRAVAIL ET TECHNIQUE, RELIGION, HISTOIRE SOCIÉTÉ ETAT ART POLITIQUE LANGAGE.
Comment peut-on être sûr d’avoir raison ? (12 hommes en colère)
DÉMONSTRATION, VÉRITÉ, JUSTICE ET DROIT, DEVOIR, MORALE, INTERPRÉTATION, RAISON ET RÉEL.
Quel est notre rapport aux autres ?
AUTRUI DÉSIR SOCIÉTÉ ET LES ÉCHANGES POLITIQUE CULTURE.
Peut-on devenir immortel ?
ART, VIVANT, CULTURE, HISTOIRE, RELIGION, AUTRUI.
Je sais bien que tout ça est encore très vague et que parfois les notions peuvent sembler être placée là de façon arbitraire, mais je les ai mise avec des idées derrière la tête. S'il est possible de juger cette ébauche, qu'en pensez-vous ? (sachant que chaque question sera traitée comme autant de très vastes dissertations). Je veux aussi intégrer les couples et trio de repères au sein de ces questions.
Qu’est-ce qu’une personne ?
LA RAISON ET LE RÉEL, CONSCIENCE, INCONSCIENT, AUTRUI, MATIÈRE ET ESPRIT, JUSTICE ET DROIT, LANGAGE.
Le bonheur est-il la fin de l’homme ? (Truman Show)
BONHEUR, LIBERTÉ, ART, CONSCIENCE, DÉSIR, DEVOIR, SUJET, MORALE.
Est-ce qu’on a toujours le choix ?
TRAVAIL, SOCIÉTÉ ET ETAT, MORALE, LIBERTÉ, RAISON ET RÉEL POLITIQUE.
Est ce que c’est l’homme qui construit le monde ou le monde qui construit l’homme ?
CULTURE, TRAVAIL ET TECHNIQUE, RELIGION, HISTOIRE SOCIÉTÉ ETAT ART POLITIQUE LANGAGE.
Comment peut-on être sûr d’avoir raison ? (12 hommes en colère)
DÉMONSTRATION, VÉRITÉ, JUSTICE ET DROIT, DEVOIR, MORALE, INTERPRÉTATION, RAISON ET RÉEL.
Quel est notre rapport aux autres ?
AUTRUI DÉSIR SOCIÉTÉ ET LES ÉCHANGES POLITIQUE CULTURE.
Peut-on devenir immortel ?
ART, VIVANT, CULTURE, HISTOIRE, RELIGION, AUTRUI.
Je sais bien que tout ça est encore très vague et que parfois les notions peuvent sembler être placée là de façon arbitraire, mais je les ai mise avec des idées derrière la tête. S'il est possible de juger cette ébauche, qu'en pensez-vous ? (sachant que chaque question sera traitée comme autant de très vastes dissertations). Je veux aussi intégrer les couples et trio de repères au sein de ces questions.
- AspasieNiveau 10
Ma foi, ça me semble plutôt bien pensé. C'est articulé en questions, en problèmes, ce qui est une des exigences de l'inspection générale. Attention aux notions présentes en S mais pas en ES et inversement...
Mais de toute fçon, ce type de cours, autour de grandes questions, se construit, se teste, et se modifie ensuite.
En tout cas, perso, je serais curieuse d'entendre ce cours, et ce qui stimule la curiosité est souvent porteur avec les élèves.
Mais de toute fçon, ce type de cours, autour de grandes questions, se construit, se teste, et se modifie ensuite.
En tout cas, perso, je serais curieuse d'entendre ce cours, et ce qui stimule la curiosité est souvent porteur avec les élèves.
- ClaësNiveau 1
Merci Aspasie. Oui, j'ai conscience des différences de notions (je vais aussi devoir faire plus court sur la Vérité, la Conscience et l'Inconscient, parce que la collègue que je remplace les a déjà faites. Je vais devoir aussi réfléchir à la gestion du temps).
Pour l'instant, voilà à peu près comment je compte organiser mes heures de cours :
Déjà, j'ai deux heures de suite à chaque fois pour les ES, et pour les S, deux heures, une heure. Pour chaque couple d'heures, je compte faire un morceau de cours à proprement parler et un second d'exercices.
Pour le premier morceau, je sais déjà qu'ils ne savent pas prendre de notes. J'aimerai les motiver à en prendre, mais je ne pense pas que m'engager en tant que contractuel débutant dans une telle bataille, soit vraiment judicieux.
Alors je vais organiser la chose comme ça : une partie dictée, et une partie discussion. Je les fais noter un paragraphe et on en discute ensuite. Est-ce que vous pensez que cet ordre est judicieux ? Il me semble que faire l'inverse est un peu plus traditionnel, mais je trouve que ce mouvement est plus logique en philo. Au pire je peux faire une sorte d'aller-retour. Introduction non dictée, paragraphe dicté, discussion/explication, reformulation dictée et transition vers le prochain point. Vous en pensez quoi ?
Je compte aussi faire un point vocabulaire à chaque cours, et utiliser ce vocabulaire technique (ça ne sera sans doute qu'un mot par heure) comme base pour des petites interrogations, des jeux, etc. Des choses pointues comme ataraxie, mais aussi des mots plus courants vus d'un point de vue philosophique. Peut-être mélanger ça avec des trucs bateaux comme des connaissances basiques (nationalité et siècle des philosophes par exemple). J'aime bien avoir une sorte de liste de connaissances. Je me souviens que les verbes irréguliers pendant mes cours d'anglais étaient utilisés très judicieusement par le prof que j'ai eu tout au long du collège, comme façon de faire de la discipline de façon intelligente (quelqu'un bavarde, je lui demande ce que veut dire praxis et je sanctionne si ce n'est pas su au moins de façon approximative (sans doute en utilisant une note de participation, qui ne sera pas trop pénalisante pour les timides, parce qu'elle sera aussi nourrie des petites interros de vocabulaire).
Pour la partie exercice, ça sera du commentaire de textes suivis ensemble, de la problématisation à partir de questions, peut-être des discussions, des commentaires d'exemples, etc. Tout ça sera teinté de méthodologie.
Vous en pensez quoi ?
Pour l'heure toute seule avec les S, je ne sais pas trop encore. Ils ne sont que 17, mais sont vraiment passifs. Très studieux, mais ne participent pas du tout. Je vais bien voir ce que je vais en faire.
Pour l'instant, voilà à peu près comment je compte organiser mes heures de cours :
Déjà, j'ai deux heures de suite à chaque fois pour les ES, et pour les S, deux heures, une heure. Pour chaque couple d'heures, je compte faire un morceau de cours à proprement parler et un second d'exercices.
Pour le premier morceau, je sais déjà qu'ils ne savent pas prendre de notes. J'aimerai les motiver à en prendre, mais je ne pense pas que m'engager en tant que contractuel débutant dans une telle bataille, soit vraiment judicieux.
Alors je vais organiser la chose comme ça : une partie dictée, et une partie discussion. Je les fais noter un paragraphe et on en discute ensuite. Est-ce que vous pensez que cet ordre est judicieux ? Il me semble que faire l'inverse est un peu plus traditionnel, mais je trouve que ce mouvement est plus logique en philo. Au pire je peux faire une sorte d'aller-retour. Introduction non dictée, paragraphe dicté, discussion/explication, reformulation dictée et transition vers le prochain point. Vous en pensez quoi ?
Je compte aussi faire un point vocabulaire à chaque cours, et utiliser ce vocabulaire technique (ça ne sera sans doute qu'un mot par heure) comme base pour des petites interrogations, des jeux, etc. Des choses pointues comme ataraxie, mais aussi des mots plus courants vus d'un point de vue philosophique. Peut-être mélanger ça avec des trucs bateaux comme des connaissances basiques (nationalité et siècle des philosophes par exemple). J'aime bien avoir une sorte de liste de connaissances. Je me souviens que les verbes irréguliers pendant mes cours d'anglais étaient utilisés très judicieusement par le prof que j'ai eu tout au long du collège, comme façon de faire de la discipline de façon intelligente (quelqu'un bavarde, je lui demande ce que veut dire praxis et je sanctionne si ce n'est pas su au moins de façon approximative (sans doute en utilisant une note de participation, qui ne sera pas trop pénalisante pour les timides, parce qu'elle sera aussi nourrie des petites interros de vocabulaire).
Pour la partie exercice, ça sera du commentaire de textes suivis ensemble, de la problématisation à partir de questions, peut-être des discussions, des commentaires d'exemples, etc. Tout ça sera teinté de méthodologie.
Vous en pensez quoi ?
Pour l'heure toute seule avec les S, je ne sais pas trop encore. Ils ne sont que 17, mais sont vraiment passifs. Très studieux, mais ne participent pas du tout. Je vais bien voir ce que je vais en faire.
- RobphiloNiveau 3
Je pense que, surtout si on considère que tu dis que c'est la première fois que tu enseignes, tu as déjà les idées claires, beaucoup plus que moi - après deux mois de stage je tâtonne beaucoup plus que toi, et par ailleurs je déprime assez. A part cela, le tout me semble bien pensé
- ClaësNiveau 1
C'est aussi parce que j'ai derrière moi 10 ans de carrière dans un travail morne et sans aucun sens et que devenir professeur est une véritable libération pour moi. J'ai eu le temps de réfléchir et de me renseigner. Je n'ai pas les idées si claires que ça de toute façon, et puis dans un métier si complexe et si lié à l'humain, avoir des certitudes ce n'est pas forcément très bon à mon avis.
En résumé, c'est je pense très normal que tu tâtonnes, et c'est sans doute ce qu'on fait tous au début.
En résumé, c'est je pense très normal que tu tâtonnes, et c'est sans doute ce qu'on fait tous au début.
- ClaësNiveau 1
Bonjour Zarm.
Après, j'habite dans le Nord, je ne sais pas si ça joue niveau poste.
Après, j'habite dans le Nord, je ne sais pas si ça joue niveau poste.
- Tallulah23Niveau 7
J'utilise beaucoup les films dans mon cours. Effectivement, mieux vaut ne pas commencer tout de suite par cela, ils risquent de penser que le cours de philo est une heure de garderie. N'hésite pas à couper et leur passer seulement des extraits pour gagner du temps. Je leur distribue d'abord un questionnaire qui oriente la façon dont ils abordent le film, ensuite je leur laisse quelques minutes pour le résumer sur leur cahier (histoire qu'ils en gardent une trace écrite) et répondre aux questions, puis on met en commun et on discute. J'ai été déçue de voir, les années précédentes, qu'il n'y avait jamais trace des films regardés dans leurs copies. N'hésite pas à leur faire écrire noir sur blanc sur leur cahier le type de sujets pour lesquels le film/l'extrait serait exploitable. Tu peux aussi leur demander ensuite de rédiger une sous-partie de dissertation (par exemple) en utilisant telle ou telle référence philosophique et le film qu'ils viennent de regarder, ça leur permet de faire passer le film dans leur mémoire à long terme et ça leur montre comment utiliser ces extraits dans leurs copies, ce qu'ils ont du mal à faire.
- ClaësNiveau 1
Merci pour ces conseils, tout ça m'aide beaucoup.
- docpitJe viens de m'inscrire !
Ruthven a écrit:Stouffe a écrit:Je peux d'ailleurs proposer les extraits de Race et histoire que j'utilise en cours, mais j'ignore comment joindre un document...
Quand tu réponds au message, il y a au bas de la page "Joindre un fichier".
Il faut cliquer sur Browse pour choisir le fichier et ensuite cliquer sur Submit Query.
J'en profite pour proposer quelques textes :
- le mythe du Protagoras
- un texte de Lestel sur les cultures animales
- un texte de K. Lorenz sur l'adaptabilité (corbeau, homme)
Ruthven a écrit:Et quelques exercices autour de la culture (fichiers présents jusqu'à demain) :
- un travail sur le sujet "La culture nous rend-elle malheureux ?"
- un exemple de travail autour d'un film, Human Nature
- une intro. à la mise en fiches : je leur distribue en PDF les deux premiers chapitres des Structures élementaires de la parenté et ils doivent compléter le poly
@Ruthven
Bonjour Ruthven,
Tu avais posté plusieurs fichiers en 2018 sur ce fil. Serait-il possible de les avoir à nouveau s'il te plaît ? Cela serait vraiment sympa.
Pour me présenter, je suis un contractuel en philo dans la panade qui essaye de créer ses premiers cours !
Je profite pour remercier les participants à ce forum dont la lecture m'a amusé et encouragé !
- RuthvenGuide spirituel
Je t'ai envoyé des liens en MP.
- docpitJe viens de m'inscrire !
Je te remercie grandement !!!!Ruthven a écrit:Je t'ai envoyé des liens en MP.
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