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- Docteur OXGrand sage
http://www.marianne2.fr/On-ne-veut-pas-voir-l-etat-catastrophique-de-l-ecole_a220595.html
J'ai lu récemment dans un commentaire, le témoignage d'un enseignant qui écrit sous le pseudonyme de John Keating. Je pense qu'il vaut vraiment d'être lu :
Croire que le problème principal de l'école d'aujourd'hui, c'est le rythme scolaire ou la date et la durée des vacances est tout bonnement hallucinant. Et pourquoi pas la couleur des salles, le vouvoiement des élèves l'uniforme et le tchador.
On ne veut pas voir l'état catastrophique de l'école – et surtout du collège – dont les missions sont tellement multiples qu'elles sont par avance vouées à l'échec. Le découragement, les dépressions, les suicides de nombreux profs' – des chiffres vont bientôt sortir et France Telecom à côté c'est Bisounoursville – qui sont au front tous les jours avec des élèves odieux, insultants, menaçants, méprisants et soutenus par des parents vindicatifs et fiers de leur médiocrité et de leur vulgarité – histoire de donner l'exemple à leurs rejetons. Et nous, obligés de comprendre, pardonner, excuser car ils sont jeunes et en construction ; sinon on arrête le métier. De toute façon, il faut bien les garder jusqu'à 16 ans, mêmes les pires crapules soupçonnées de racket, vols et j'en passe.
Les rapports de force qui s'établissent dans certains quartiers avec la police ou les pompiers on les retrouve dans les classes ; tout ce qui représente l'Etat et l'autorité est rejeté avec force. L'instruction est minimale, pourtant c'est le coeur du métier. L'échec est tellement immense qu'on en est réduit à accepter l'inacceptable pour un brin de paix sociale et à se contenter du minimum, c'est-à-dire qu'au moins dans la classe, personne ne s'égorge ou se balance des compas dans la figure. Le prof' devient un maton mais il est seul pour faire parfois face à des mutineries quand les exigences simples de civisme sont trop élevées. La hiérarchie ferme les yeux, fait semblant de ne pas voir et se décharge de toute responsabilité.
Ce constat alarmant n'est certes pas le même partout, loin de là, et varie du tout au tout selon les filières, les villes, les régions, mais dans les établissements les pires, on en est aux caméras de surveillances, on parque les élèves dans la cour pour éviter les dégradations des locaux, la police intervient de plus en plus souvent, des profs' font régulièrement des mains courantes car menacés par des élèves ou des parents.
Ah oui, mais c'est vrai, un prof peut rien dire parce qu'il a des vacances, qu'il travaille trois heures par jour (entendu sur I-Télé par un «expert»)... pardon j'ai blasphémé. Et en plus, le métier est une vocation donc il faut se la fermer sinon on avait qu'a en choisir un autre. Désolé. De toute façon si je vous dis que seulement deux semaines de vacances nous sont payées vous ne me croiriez pas. Que dans mon cas, je bosse tous les soirs après 22h, tous les week-end entre 5 et 10h, pendant la moitié des vacances car l'autre moitié, je tiens à la partager avec mes gosses.
Mais pourquoi le métier de prof n'attire plus dit-on dans les salons parisiens bien-pensants ? Pourtant ils sont payés plus que le SMIC, ils n'ont pas à se plaindre ces branleurs. Pourquoi je continue ? Parce qu'enseigner, c'est ce que je sais faire de mieux, parce que parfois on réussit quelque chose d'incroyable, on allume la flamme, on crée l'envie, la curiosité. Donc pour moi rester une, deux ou trois semaines de plus ou de moins, je m'en contrefout. La semaine de quatre, cinq ou neuf jours même, et bien soit, pourquoi pas, mais ça ne changera rien.
La société est gravement malade. On a cru que l'école pourrait la soigner mais elle agonise de récupérer des blessés graves qui ne veulent pas guérir et d'être sans cesse accusée d'être la cause de la maladie. Vive le capitalisme, l'individualisme qu'il engendre et l'argent comme valeur première.
Un prof furieux et réaliste mais qui résiste.
- GarôgoriiiilleNiveau 1
Totalement d'accord. Et cela les politiques, de droite comme de gauche, ne l'ont toujours pas compris.. ou font semblant de ne pas l'avoir compris.
- arcencielGrand Maître
Très bien dit! Lucide!
- Thalia de GMédiateur
Le plus terrifiant, c'est que cela correspond à la réalité.
Merci pour l'article (et pour tous les autres)
Merci pour l'article (et pour tous les autres)
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- EdgarNeoprof expérimenté
Encore faudrait-il définir ce qu'est "l'école". Je vois très bien ce dont veut parler l'auteur de l'article, ayant moi-même enseigné un peu trop longtemps dans une ZEP de banlieue parisienne. Seuls quelques dangereux naïfs professeurs arrivent encore à ne pas admettre le problème même lorsqu'ils y travaillent tous les jours, cherchant toujours à minimiser l'inadmissible, faute d'avoir des repères d'autorité ou affectifs eux-mêmes, ou pour survivre tout simplement, en mettant la tête sous le sable, sachant qu'ils sont piégés pendant au moins 5 ans.
Mais il suffit de se déplacer dans l'ouest de Paris par exemple, 'banlieue" ouest comprise, pour voir que ce que l'on appelle l'école est tout autre chose, et que ce dont parle l'auteur, ou ce que nous avons pu vivre en ZEP, n'existe tout simplement pas. Non pas que les élèves soient forcément brillants et cultivés (quoique, statistiquement ils le sont sûrement plus) et que leurs parent le soient aussi (quoique encore ...), mais il y a un autre rapport qui s'instaure, plus civilisé, plus acceptable, plus vivable tout simplement. C'est une autre école, formant une autre société.
J'étais surpris en regardant le film LOL (avec Sophie Marceau) il y a quelques années de constater à quel point ces adolescents parisiens n'avaient strictement rien à voir avec ceux que je côtoyais tous les jours, et que même s'il s'agit d'une fiction, il n'en reste pas moins que cela doit correspondre à une certaine réalité d'un certain milieu parisien ou de province. Je pensais d'ailleurs que cette catégorie de jeunes avait totalement disparu depuis un vingtaine d'années.
La France, et on ne peut pas lui en faire vraiment le reproche, rêve d'une société totalement normalisée, ou tout serait égal quel que soit le lieu de vie, l'origine, la naissance, les capacités, dans laquelle finalement chaque individu serait échangeable par un autre (et ce n'est pas ce que je préfère dans cette utopie), dans laquelle toutes les écoles donneraient la même formation, chaque université donnerait un diplôme de même valeur validant des compétences égales. C'est une belle idée, mais qui ne tient pas longtemps face aux réalités. Je ne crois pas par exemple que la société britannique n'envisage même un seul instant cela comme possible, ni probablement comme souhaitable même. La société britannique n'est peut-être pas un modèle en soi, ni valeur d'exemple en France, mais il s'agit juste ici de rappeler que le modèle de société française est peut-être un belle utopie vers laquelle il faut essayer tendre, mais sans oublier que la réalité de la vie s'opposera toujours à ce modèle, et c'est peut-être la raison pour laquelle une partie de notre école est en telle souffrance et dans une telle décadence.
Mais il suffit de se déplacer dans l'ouest de Paris par exemple, 'banlieue" ouest comprise, pour voir que ce que l'on appelle l'école est tout autre chose, et que ce dont parle l'auteur, ou ce que nous avons pu vivre en ZEP, n'existe tout simplement pas. Non pas que les élèves soient forcément brillants et cultivés (quoique, statistiquement ils le sont sûrement plus) et que leurs parent le soient aussi (quoique encore ...), mais il y a un autre rapport qui s'instaure, plus civilisé, plus acceptable, plus vivable tout simplement. C'est une autre école, formant une autre société.
J'étais surpris en regardant le film LOL (avec Sophie Marceau) il y a quelques années de constater à quel point ces adolescents parisiens n'avaient strictement rien à voir avec ceux que je côtoyais tous les jours, et que même s'il s'agit d'une fiction, il n'en reste pas moins que cela doit correspondre à une certaine réalité d'un certain milieu parisien ou de province. Je pensais d'ailleurs que cette catégorie de jeunes avait totalement disparu depuis un vingtaine d'années.
La France, et on ne peut pas lui en faire vraiment le reproche, rêve d'une société totalement normalisée, ou tout serait égal quel que soit le lieu de vie, l'origine, la naissance, les capacités, dans laquelle finalement chaque individu serait échangeable par un autre (et ce n'est pas ce que je préfère dans cette utopie), dans laquelle toutes les écoles donneraient la même formation, chaque université donnerait un diplôme de même valeur validant des compétences égales. C'est une belle idée, mais qui ne tient pas longtemps face aux réalités. Je ne crois pas par exemple que la société britannique n'envisage même un seul instant cela comme possible, ni probablement comme souhaitable même. La société britannique n'est peut-être pas un modèle en soi, ni valeur d'exemple en France, mais il s'agit juste ici de rappeler que le modèle de société française est peut-être un belle utopie vers laquelle il faut essayer tendre, mais sans oublier que la réalité de la vie s'opposera toujours à ce modèle, et c'est peut-être la raison pour laquelle une partie de notre école est en telle souffrance et dans une telle décadence.
- Thalia de GMédiateur
Edgar, j'ai enseigné en zep pendant quatre ans.
Je suis dans un collège "facile" depuis plus de dix ans et je constate une dégradation. Ou peut-être est-ce moi qui vieillit mal. Je ne le pense pas.
Je suis dans un collège "facile" depuis plus de dix ans et je constate une dégradation. Ou peut-être est-ce moi qui vieillit mal. Je ne le pense pas.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- EdgarNeoprof expérimenté
Thalia de G a écrit:Edgar, j'ai enseigné en zep pendant quatre ans.
Je suis dans un collège "facile" depuis plus de dix ans et je constate une dégradation. Ou peut-être est-ce moi qui vieillit mal. Je ne le pense pas.
Chère Thalia, je n'en doute pas, étant moi-même dans un établissement soi-disant facile et privilégié aussi, mais dans lequel les logiques visant à rattraper toujours les élèves et à couvrir leurs agissements pour éviter les problèmes s'appliquent aussi bien qu'en ZEP. Nous sommes dans une société qui materne beaucoup et ne sait (veut) pas punir.
Mais je doute fort que ce paragraphe s'applique à votre quotidien aujourd'hui : (...)qui sont au front tous les jours avec des élèves odieux, insultants, menaçants, méprisants et soutenus par des parents vindicatifs et fiers de leur médiocrité et de leur vulgarité – histoire de donner l'exemple à leurs rejetons. Et nous, obligés de comprendre, pardonner, excuser car ils sont jeunes et en construction ; sinon on arrête le métier. De toute façon, il faut bien les garder jusqu'à 16 ans, mêmes les pires crapules soupçonnées de racket, vols et j'en passe.
Les rapports de force qui s'établissent dans certains quartiers avec la police ou les pompiers on les retrouve dans les classes ; tout ce qui représente l'Etat et l'autorité est rejeté avec force. L'instruction est minimale, pourtant c'est le coeur du métier. L'échec est tellement immense qu'on en est réduit à accepter l'inacceptable pour un brin de paix sociale et à se contenter du minimum, c'est-à-dire qu'au moins dans la classe, personne ne s'égorge ou se balance des compas dans la figure. Le prof' devient un maton mais il est seul pour faire parfois face à des mutineries quand les exigences simples de civisme sont trop élevées. La hiérarchie ferme les yeux, fait semblant de ne pas voir et se décharge de toute responsabilité.[b]
- Thalia de GMédiateur
Deux dépôts de plainte et une main courante cette année en ce qui me concerne.Mais je doute fort que ce paragraphe s'applique à votre quotidien aujourd'hui : (...)qui sont au front tous les jours avec des élèves odieux, insultants, menaçants, méprisants et soutenus par des parents vindicatifs et fiers de leur médiocrité et de leur vulgarité – histoire de donner l'exemple à leurs rejetons. Et nous, obligés de comprendre, pardonner, excuser car ils sont jeunes et en construction ; sinon on arrête le métier. De toute façon, il faut bien les garder jusqu'à 16 ans, mêmes les pires crapules soupçonnées de racket, vols et j'en passe.
6 conseils de disc pour le collège et les prévisions pour les années à venir ne sont pas optimistes.
Je veux bien expliquer et comprendre, mais je n'excuse ni ne pardonne.
- DanaéNiveau 4
eh oui c'est malheureusement la triste réalité. Il ne faut pas généraliser à tous les élèves mais des profs qui vont en cours à reculons, ça existe et des élèves qui n'ont aucune limite aussi.
- HéliandreExpert
Texte émouvant, et très juste. Plusieurs fois sur néo on peut lire des choses qui correspondent, mais en dehors ce n'est quasiment jamais évoqué. Alors qu'un texte tel soit écrit, ça me plait.
- DulcineaNiveau 9
Texte très juste malheureusement et pas seulement en ZEP.
- ClarinetteGrand Maître
Je compatis avec la détresse de ce collègue : je suis fréquemment horrifiée par vos anecdotes... Nous, au primaire, c'est quand même plus cool, même si les CM2 sont parfois insupportables (voire avant...).
Mais je n'ai toujours pas compris : sommes-nous payés pendant les vacances ou non ? L'auteur écrit : "seulement deux semaines de vacances nous sont payées".
Or Cripure l'a encore répété récemment, ce serait une rumeur non fondée. Et pourtant, je l'ai encore lu aujourd'hui : un commentateur du Figaro.fr expliquait que nous n'étions pas payés pendant les deux mois d'été et que c'est pour cela que nous avions le droit de travailler à plein temps pendant cette période.
Mais je n'ai toujours pas compris : sommes-nous payés pendant les vacances ou non ? L'auteur écrit : "seulement deux semaines de vacances nous sont payées".
Or Cripure l'a encore répété récemment, ce serait une rumeur non fondée. Et pourtant, je l'ai encore lu aujourd'hui : un commentateur du Figaro.fr expliquait que nous n'étions pas payés pendant les deux mois d'été et que c'est pour cela que nous avions le droit de travailler à plein temps pendant cette période.
- Waldeck75Niveau 8
Pffffff. Je suis en école élémentaire, et dans ma circonscription qui n'est pourtant pas en ZEP, il y a eu une bagarre générale à la récré.
Le directeur a du appeler la police (sur ordre de l'inspectrice!)
Moi je suis écoeurée et me prépare à partir. Sauf si d'ici 3 ans les choses redeviennent plus normales.
Le directeur a du appeler la police (sur ordre de l'inspectrice!)
Moi je suis écoeurée et me prépare à partir. Sauf si d'ici 3 ans les choses redeviennent plus normales.
- meskiangasherNiveau 9
Les légendes ont la vie dure... et elles sont même colportées par certains syndicats.Clarinette a écrit:Mais je n'ai toujours pas compris : sommes-nous payés pendant les vacances ou non ? L'auteur écrit : "seulement deux semaines de vacances nous sont payées".
Or Cripure l'a encore répété récemment, ce serait une rumeur non fondée. Et pourtant, je l'ai encore lu aujourd'hui : un commentateur du Figaro.fr expliquait que nous n'étions pas payés pendant les deux mois d'été et que c'est pour cela que nous avions le droit de travailler à plein temps pendant cette période.
- ClarinetteGrand Maître
Un texte ! Un texte !meskiangasher a écrit:Les légendes ont la vie dure... et elles sont même colportées par certains syndicats.Clarinette a écrit:Mais je n'ai toujours pas compris : sommes-nous payés pendant les vacances ou non ? L'auteur écrit : "seulement deux semaines de vacances nous sont payées".
Or Cripure l'a encore répété récemment, ce serait une rumeur non fondée. Et pourtant, je l'ai encore lu aujourd'hui : un commentateur du Figaro.fr expliquait que nous n'étions pas payés pendant les deux mois d'été et que c'est pour cela que nous avions le droit de travailler à plein temps pendant cette période.
- ClarinetteGrand Maître
Ah oui, en région parisienne, c'est sans doute beaucoup plus tendu...Waldeck75 a écrit:Pffffff. Je suis en école élémentaire, et dans ma circonscription qui n'est pourtant pas en ZEP, il y a eu une bagarre générale à la récré.
Le directeur a du appeler la police (sur ordre de l'inspectrice!)
Moi je suis écoeurée et me prépare à partir. Sauf si d'ici 3 ans les choses redeviennent plus normales.
- HéliandreExpert
Moi aussi j'aimerais en avoir le coeur net. Depuis que je suis sur néo, je dis que c'est une légende urbaine, ces mois de vacances non payés, mais récemment, plusieurs personnes m'ont affirmé que c'était vrai. Des non profs de mon entourage, mais aussi le délégué syndical EPS de mon établissement.
- CeladonDemi-dieu
Il faudrait trouver le décret du 25 mai 1950 portant sur le salaire et le temps de travail des enseignants
- jilucorgNeoprof expérimenté
Arrrghhhh...sommes-nous payés pendant les vacances ou non
- ClarinetteGrand Maître
Ça veut dire oui ? :lol: Le texte ! Le texte !jilucorg a écrit:Arrrghhhh...sommes-nous payés pendant les vacances ou non
- CeladonDemi-dieu
Pas encore trouvé le texte mais l'une de ses exégèses :
http://eppee.ouvaton.org/spip.php?article484
http://eppee.ouvaton.org/spip.php?article484
- Spinoza1670Esprit éclairé
Je me disais bien qu'on avait déjà eu une discussion (au moins !!!) sur ce sujet : https://www.neoprofs.org/t35550p240-adieu-monsieur-le-professeur-personne-ne-veut-plus-etre-prof#941561
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- ClarinetteGrand Maître
Point d'exégèse qui tienne ! Le texte ! Le texte !
(Moi non plus, je n'ai rien trouvé de satisfaisant... mais je n'ai pas beaucoup cherché, faut dire ! :lol:)
(Moi non plus, je n'ai rien trouvé de satisfaisant... mais je n'ai pas beaucoup cherché, faut dire ! :lol:)
- CathEnchanteur
Sans moi, je n'en peux plus de répéter les mêmes choses!
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