JT France 2 26 juin, ras-le-bol d'une prof

C'est dans quelques minutes.

C'est maintenant.

Loupé ? Que s'est-il dit ?

J'ai vu...et ma question: est-ce une néo?



Pour un témoignage, combien de cas de gens en grande souffrance, totalement abandonnés et à qui on veut faire croire que c'est de leur faute?

Premier jour de cours, elle fait une remarque à un élève, il se lève et balance une table contre le mur!
J'en reste sans voix.

Y a un replay ?

motherof3 a écrit:Premier jour de cours, elle fait une remarque à un élève, il se lève et balance une table contre le mur!
J'en reste sans voix.

"La pédagogie doit (...) évoluer et favoriser l'épanouissement de l'élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages"

benjy_star a écrit:Y a un replay ?

Ben oui... le second jour de cours.

benjy_star a écrit:Y a un replay ?

http://jt.france2.fr/20h/

Timecode : 00.33.00

Merci Condorcet !

Edit : ah ben non, ça marche pô...

si, si, ça marche, il faut juste régler le curseur un peu avant... Merci Condorcet!

Mais heu... c'est tout ? Le reportage s'arrête tout à coup, et aucun commentaire, hop on enchaîne sur la télémédecine ? Qu'est-ce qu'on est censé faire d'un truc pareil ?
C'est ça un journal télévisé ?

La Jabotte a écrit:Mais heu... c'est tout ? Le reportage s'arrête tout à coup, et aucun commentaire, hop on enchaîne sur la télémédecine ? Qu'est-ce qu'on est censé faire d'un truc pareil ?
C'est ça un journal télévisé ?

C'est exactemement ma remarque à la fin du reportage: quid du soutien ou non, que cette jeune prof a eu ou pas, quelles solutions apportées ? Combien de jeunes profs qui laissent tomber au bout de la première année? Bref, mon mari et moi même, on se demandait à quoi voulait aboutir le journaliste...

Nan mais...nan mais...je peux m'énerver ?
(Ah, trop tard.)

Je la cite, elle, après qu'elle raconte l'épisode de la table: "ça va être la guerre des nerfs...et je me sentais pas moi les épaules d'être dans ce combat là, ce "très bien, la guerre des nerfs, c'est moi qui vais la gagner", j'avais juste envie d'enseigner le français."

Et hop, le commentaire de surenchérir: "elle n'arrive pas à s'imposer et au bout de cinq semaines, elle craque."

Je ne vais pas entrer dans les détails (je commence à beaucoup l'utiliser, cette phrase) mais...c'est quoi cette rhétorique ?!

C'est quoi, cette idée qu'elle est seule, que c'est un combat de personnalités entre le prof qui voit cette violence des gamins et les gamins eux-mêmes ? Et que si elle craque, c'est qu'elle, seule, n'arrive pas à faire face ? Mais évidemment qu'elle, seule, ne peut pas faire face !

Il lui est arrivé quoi, à ce gamin qui a balancé une table ? Ils ont fait quoi, au niveau du collège ? Elle a fait quoi, l'institution ?

***, jvais en chialer, quoi.

Même impression, ça a tourné court. mais les jt ne sont pas conçus pour se livrer à des analyses, ça se saurait...
J'ai compris qu'elle était néotit après avoir été stagiaire ancienne formule.

Penny Lane a écrit:

La Jabotte a écrit:Mais heu... c'est tout ? Le reportage s'arrête tout à coup, et aucun commentaire, hop on enchaîne sur la télémédecine ? Qu'est-ce qu'on est censé faire d'un truc pareil ?
C'est ça un journal télévisé ?

C'est exactemement ma remarque à la fin du reportage: quid du soutien ou non, que cette jeune prof a eu ou pas, quelles solutions apportées ? Combien de jeunes profs qui laissent tomber au bout de la première année? Bref, mon mari et moi même, on se demandait à quoi voulait aboutir le journaliste...

Même impression...

Mode cynique ON
à défaut d'avoir le soutien et les solutions au moment de sa vie de prof, on a le suivi de sa situation "elle est aujourd'hui au RSA".
Ca me donne presque l'impression d'un reportage à l'attention des néotits... puisqu'on n'arrive pas à recruter les étudiants, faisons en sorte que les stagiaires de cette année ne partent pas grâce à la peur du chômage... tiens, on vient pas d'avoir les chiffres aujourd'hui avec l'annonce d'une nouvelle augmentation du nombre de chômeurs ?
Mode cynique OFF

Le "reportage" (je mets entre guillemets parce que j'ai encore la naïveté de croire qu'un reportage doit apporter une vision plus ou moins globale d'un sujet donné et non seulement poser des questions sans avoir toutes les données) me laisse le même goût amer qu'Ergo...
Pas énervée pour ma part, même plus la force pour ça... dépitée surtout... écoeurée...

Ben évidemment qu'il n'y aura pas de commentaires! Qui mettre en cause? la direction, l'inspection, les élèves? Mais tout le monde va s'entendre pour dire que c'était une personne fragile et qu'elle n'était pas faite pour ce métier.... D'ailleurs le commentaire "elle n'arrive pas à s'imposer" montre bien que c'est elle le problème et non le comportement des élèves et des adultes qui laissent faire!

Et juste avant ou après on a eu un reportage sur les diplômés bac +5 qui ne trouvent pas de boulot et se tournent vers des métiers manuels....



Moralité de l'histoire: ne faites surtout pas d'études, ça ne sert à rien pour trouver du boulot et quand ça sert c'est pour avoir un boulot qui vous pousse au suicide....

Ce n'est pas un reportage...
Je sais pourquoi je ne regarde plus les "infos télévisées" depuis longtemps. Et comme c'est le seul "moyen d'information" de beaucoup de français...

menerve a écrit: D'ailleurs le commentaire "elle n'arrive pas à s'imposer" montre bien que c'est elle le problème et non le comportement des élèves et des adultes qui laissent faire!

Je supporte de moins en moins les "journalistes" car ils manquent totalement d'objectivité et ne se renseignent même pas sur un sujet avant de l'évoquer. Parti-pris et approximations, c'est ça être journaliste aujourd'hui !!!

Mirobolande a écrit:Ce n'est pas un reportage...
Je sais pourquoi je ne regarde plus les "infos télévisées" depuis longtemps. Et comme c'est le seul "moyen d'information" de beaucoup de français...

+1

Le JT de France 2 est tout simplement minable. Je suppose que ce "machin" sur notre collègue appartient à la deuxième partie du JT en question (vous savez, quand David demande à ses téléspectateurs de rester pour les 3 derniers "sujets").

Comment as-tu deviné ?

menerve a écrit:Ben évidemment qu'il n'y aura pas de commentaires! Qui mettre en cause? la direction, l'inspection, les élèves? Mais tout le monde va s'entendre pour dire que c'était une personne fragile et qu'elle n'était pas faite pour ce métier.... D'ailleurs le commentaire "elle n'arrive pas à s'imposer" montre bien que c'est elle le problème et non le comportement des élèves et des adultes qui laissent faire!

Et juste avant ou après on a eu un reportage sur les diplômés bac +5 qui ne trouvent pas de boulot et se tournent vers des métiers manuels....



Moralité de l'histoire: ne faites surtout pas d'études, ça ne sert à rien pour trouver du boulot et quand ça sert c'est pour avoir un boulot qui vous pousse au suicide....

Ce n'est pas du tout l'impression qu'elle donnait. En regardant, le reportage, j'ai eu plutôt le sentiment qu l'on montrait plutôt la difficulté à gérer les élèves actuels. En revanche, comme vous le dites, je trouve que ce sujet n'apportait rien parce qu'il en restait au stade du constat sur la difficulté du métier sans proposer la moindre piste de réflexion.

Mais c'est de la promo., non? La jeune enseignante a écrit un livre, on le voit au début du "reportage"...C'est une aspirante écrivain. Dans uen interwiew sur le net, elle dit qu'elle a quitté l'enseignement après avoir compris qu'elle n'aurait pas le temps d'écrire...Remarquez, ça n'enlève rien au côté doucement raté de ce reportage!

Oui, en effet.
Cette interview est déjà beaucoup plus poussée et intéressante:
http://www.leoscheer.com/blog/2012/05/09/1905-la-lutte-des-classes-par-claire-berest-su-europe1

Thalia de G a écrit:Même impression, ça a tourné court. mais les jt ne sont pas conçus pour se livrer à des analyses, ça se saurait...
J'ai compris qu'elle était néotit après avoir été stagiaire ancienne formule.

Et donc qu'il est inutile que Peillon saigne encore le budget pour remettre en oeuvre ce système qui fait ici la preuve de son inefficacité, alors que le système Chatel, lui, s'il ne préserve pas des démissions, coûte moins cher.

En somme je crois qu'on fait tout à l'envers. Au lieu de faire passer un concours difficile à une masse de doux rêveurs qui découvrent la dure réalité de l'enseignement une fois reçus, je propose qu'on fasse passer le test de dressage à ceux qui d'emblée s'en sentent la capacité. Parmi ceux qui auront vaincu, on pourra détecter les plus aptes à "enseigner" sans saigner.