- Presse-puréeGrand sage
Et les zones rurales dans tout ça?
- DinosauraHabitué du forum
Poussons le paradoxe plus loin encore : il vaut même mieux être plus ou moins bon élève de ces lycées conventionnés où on pourra être "profilé" par Science-Po (à moins que ce dispositif ne disparaisse maintenant que Richard Descoing est mort, puisque celui-là était largement porté par celui-ci à des fins de carrière personnelle) qu'avoir réussi à intégrer à la seule force de son mérite et de son travail un bon lycée de centre-ville en étant issu d'un milieu social tout aussi défavorisé. Car, même avec un niveau nettement meilleur et un apprentissage rigoureux et patient du "vernis académique" de la culture "bourgeoise" , cet élève ne sera pas perçu comme assez "bankable" pour l'image de marque de l'IEP et sera donc crédité de notes éliminatoires au premier concours (comme vous le savez, les élèves qui passent aujourd'hui le concours de Science-Po Paris doivent auparavant rédiger une lettre de motivation à l'américaine, qui présente ses "relations", ses projets divers et variés dans son lycée, sa ville, etc).
- AevinHabitué du forum
...Dinosaura a écrit:à la seule force de son mérite et de son travail
Désolé, mais ça relève du mythe, ça n'existe pas... Si les élèves de familles aisées réussissent mieux, ce n'est pas parce qu'ils sont plus méritant, mais parce qu'ils viennent d'une famille aisée...
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- AevinHabitué du forum
Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
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"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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- ClarinetteGrand Maître
Mdr ou pas, Dinosaura évoquait justement dans cette phrase les élèves issus d'un milieu défavorisé.Aevin a écrit:...Dinosaura a écrit:à la seule force de son mérite et de son travail
Désolé, mais ça relève du mythe, ça n'existe pas... Si les élèves de familles aisées réussissent mieux, ce n'est pas parce qu'ils sont plus méritant, mais parce qu'ils viennent d'une famille aisée...
Faut lire avant de loler...Dinosaura a écrit:...il vaut même mieux être plus ou moins bon élève de ces lycées conventionnés où on pourra être "profilé" par Science-Po (à moins que ce dispositif ne disparaisse maintenant que Richard Descoing est mort, puisque celui-là était largement porté par celui-ci à des fins de carrière personnelle) qu'avoir réussi à intégrer à la seule force de son mérite et de son travail un bon lycée de centre-ville en étant issu d'un milieu social tout aussi défavorisé.
Quant à ça :
On est aussi dans le mythe, je crois... Un élève issu d'une famille aisée est donc forcément un glandeur pistonné par les relations de ses parents ? Il faut peut-être arrêter la caricature, là, non ?Aevin a écrit: Si les élèves de familles aisées réussissent mieux, ce n'est pas parce qu'ils sont plus méritantS, mais parce qu'ils viennent d'une famille aisée...
- ClarinetteGrand Maître
Un élément de réponse ici : https://www.neoprofs.org/t48746p405-aujourd-hui-j-ai-hallucine-quand#1505021 Ça commence au message de Lilith888 de 22h36...Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
- MarcassinHabitué du forum
C'est étrange, j'en connais plein qui n'arrivent à entrer à Sciences Po malgré leur milieu. Pourtant, si on vous lit, ils devraient entrer automatiquement, non ?Aevin a écrit:...Dinosaura a écrit:à la seule force de son mérite et de son travail
Désolé, mais ça relève du mythe, ça n'existe pas... Si les élèves de familles aisées réussissent mieux, ce n'est pas parce qu'ils sont plus méritant, mais parce qu'ils viennent d'une famille aisée...
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- AuroreEsprit éclairé
ça va, les chevilles ?Collier de Barbe a écrit:...Que vous êtes heureusement là pour dénoncer! Quelle clairvoyance!
Je n'insiste pas, aucun d'entre vous ne fait le moindre effort pour comprendre ce que j'essaie de vous dire. Continuez à tourner dans votre bocal...
Au fait, juste une question très simple, histoire de régler une fois pour toutes le cas de la "rebellitude" de feu Descoings : à quoi sert donc SC Po, et en particulier Sc Po Paris ?
- AuroreEsprit éclairé
Aevin a écrit:...Dinosaura a écrit:à la seule force de son mérite et de son travail
Désolé, mais ça relève du mythe, ça n'existe pas... Si les élèves de familles aisées réussissent mieux, ce n'est pas parce qu'ils sont plus méritant, mais parce qu'ils viennent d'une famille aisée...
Parce qu'un enfant de famille favorisée naît avec le savoir et la culture dans la tête ?
- AuroreEsprit éclairé
Et pourquoi pas le droit opposable au diplôme, pendant que vous y êtes ?Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
- Reine MargotDemi-dieu
1) pourquoi ne pas reconnaître que ce que vous appelez "vernis académique" (orthographe, culture genérale) est essentiel dans les carrières auxquelles les élèves sont appelés après sciences po? Un cadre qui fait des fautes à chaque courrier, ça la fout mal, non? mais rassurez-vous, c'est le cas de plus en plus d'élèves "aisés".
2)en quoi est-il un problème de faire acquérir ces savoirs aux élèves défavorisés pour qu'ils puissent avoir le niveau nécessaire pour avoir le concours? ils ne connaissent pas la prépa? il me semble que les "prépa à la prépa" comme le fait Abraxas fonctionnent bien...
2)en quoi est-il un problème de faire acquérir ces savoirs aux élèves défavorisés pour qu'ils puissent avoir le niveau nécessaire pour avoir le concours? ils ne connaissent pas la prépa? il me semble que les "prépa à la prépa" comme le fait Abraxas fonctionnent bien...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ClarinetteGrand Maître
Ils n'en sont pas capables, ils te disent, les défenseurs de ces salauds de pauvres... Quel mépris pour ces jeunes que de vouloir systématiquement leur servir un enseignement au rabais sous prétexte qu'ils n'ont pas eu la chance de naître avec une petite cuiller d'argent dans la bouche...Reine Margot a écrit:1) pourquoi ne pas reconnaître que ce que vous appelez "vernis académique" (orthographe, culture genérale) est essentiel dans les carrières auxquelles les élèves sont appelés après sciences po? Un cadre qui fait des fautes à chaque courrier, ça la fout mal, non? mais rassurez-vous, c'est le cas de plus en plus d'élèves "aisés".
2)en quoi est-il un problème de faire acquérir ces savoirs aux élèves défavorisés pour qu'ils puissent avoir le niveau nécessaire pour avoir le concours? ils ne connaissent pas la prépa? il me semble que les "prépa à la prépa" comme le fait Abraxas fonctionnent bien...
- CeladonDemi-dieu
cuiller d'argent pas obligatoire, en tout cas sans bibliothèque au salon...
- ClarinetteGrand Maître
C'est ça !Celadon a écrit:cuiller d'argent pas obligatoire, en tout cas sans bibliothèque au salon...
- alberto79Habitué du forum
Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
En tout cas, ou l´un ou l´autre. Mais on est d´accord à ne pas comprendre pourquoi il y un concours pour étudier les sciences politiques et non l´histoire.
- alberto79Habitué du forum
Clarinette a écrit:Un élément de réponse ici : https://www.neoprofs.org/t48746p405-aujourd-hui-j-ai-hallucine-quand#1505021 Ça commence au message de Lilith888 de 22h36...Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
Mais vous ne m´apprenez rien de nouveau. Dans mon CM de première année, 245 inscrits, 155 présents à l´examen, 56 ont eu une note entre 0 et 2, et 19 seulement ont eu la moyenne. Dans le rattrapage, 35 sont venus, 1 a eu la moyenne. Et les étudiants dont je dirige les mémoires de Master ne respectent pas les délais pour me rendre leur travaux, donc vous voyez que ce n´est pas un problème exclusive de la première année. Quant aux problèmes de discipline, je n´ai jamais eu. Peut-être que les étudiants connaissent le statut précaire de Lilith888 et en profitent. Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?
- alberto79Habitué du forum
Aurore a écrit:Et pourquoi pas le droit opposable au diplôme, pendant que vous y êtes ?Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
Je ne vois pas le rapport. Une fois les étudiants dans les universités ou les IEPs on ne leur donne pas les diplômes...
- EllenaNiveau 8
+1000Presse-purée a écrit:Et les zones rurales dans tout ça?
- AuroreEsprit éclairé
Ne vous inquiétez pas, Alberto : on y pense déjà en haut lieu !alberto79 a écrit:Aurore a écrit:Et pourquoi pas le droit opposable au diplôme, pendant que vous y êtes ?Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
Je ne vois pas le rapport. Une fois les étudiants dans les universités ou les IEPs on ne leur donne pas les diplômes...
Le rapport, si j'ai bien suivi, c'est qu'Aevin serait pour bannir toute forme de sélection à l'entrée de Sc Po (voire du supérieur en général), alors que vous souhaitez au contraire la rétablir en histoire. Comme souvent, si le constat est identique, les solutions divergent diamétralement.
Pour ma part, le refus systématique de toute sélection à l'université ne pourrait être acceptable que dans le cas d'un fonctionnement correct du primaire et du secondaire, et donc d'un niveau moyen des bacheliers bien supérieur à ce qu'il est actuellement. Or, aujourd'hui, il s'apparente une fois de plus au cassage de thermomètre...
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Fanfan11 a écrit:+1000Presse-purée a écrit:Et les zones rurales dans tout ça?
C'est exactement la question posée jadis par mon fils, né à Luçon (Vendée) , donc au fin fond de la pampagne : "Et pourquoi pas, tant qu'on y est, un quota de bouseux ?" -- terme volontairement provocateur naturellement (je le précise afin de ne pas me faire zemmouriser) .
- ClarinetteGrand Maître
Entièrement d'accord avec vous : rétablir une sélection minimale à l'université lui redonnerait un peu de crédit et éviterait les réorientations en fin de première année, quand les étudiants ont enfin compris que ce n'est pas parce qu'ils ont obtenu leur bac au rabais dans une pochette surprise qu'ils sont en capacité de poursuivre des études universitaires.alberto79 a écrit: Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?
On est d'accord... ce qui nous fait une belle jambe...Aurore a écrit:[...]Aevin serait pour bannir toute forme de sélection à l'entrée de Sc Po (voire du supérieur en général), alors que vous souhaitez au contraire la rétablir en histoire. Comme souvent, si le constat est identique, les solutions divergent diamétralement.
Pour ma part, le refus systématique de toute sélection à l'université ne pourrait être acceptable que dans le cas d'un fonctionnement correct du primaire et du secondaire, et donc d'un niveau moyen des bacheliers bien supérieur à ce qu'il est actuellement. Or, aujourd'hui, il s'apparente une fois de plus au cassage de thermomètre...
- AuroreEsprit éclairé
Oui, mais attention à ne pas nous faire piéger. Rétablir la sélection à la fac sans prendre la peine de remettre en état la base du système mène tout droit à la situation des pays anglo-saxons : la sélection se fait alors exclusivement sur l'argent, les relations, et au mieux le "savoir-être".Clarinette a écrit:Entièrement d'accord avec vous : rétablir une sélection minimale à l'université lui redonnerait un peu de crédit et éviterait les réorientations en fin de première année, quand les étudiants ont enfin compris que ce n'est pas parce qu'ils ont obtenu leur bac au rabais dans une pochette surprise qu'ils sont en capacité de poursuivre des études universitaires.alberto79 a écrit: Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?On est d'accord... ce qui nous fait une belle jambe...Aurore a écrit:[...]Aevin serait pour bannir toute forme de sélection à l'entrée de Sc Po (voire du supérieur en général), alors que vous souhaitez au contraire la rétablir en histoire. Comme souvent, si le constat est identique, les solutions divergent diamétralement.
Pour ma part, le refus systématique de toute sélection à l'université ne pourrait être acceptable que dans le cas d'un fonctionnement correct du primaire et du secondaire, et donc d'un niveau moyen des bacheliers bien supérieur à ce qu'il est actuellement. Or, aujourd'hui, il s'apparente une fois de plus au cassage de thermomètre...
Vous observerez bien les arguments des partisans de la convention ZEP-Sc Po : ils sont pour une sélection différente, pas pour supprimer toute forme de sélection...
- alberto79Habitué du forum
Aurore a écrit:Ne vous inquiétez pas, Alberto : on y pense déjà en haut lieu !alberto79 a écrit:Aurore a écrit:Et pourquoi pas le droit opposable au diplôme, pendant que vous y êtes ?Aevin a écrit:Personnellement, j'inverserais la question: S'il n'y a pas de concours à la fac, pourquoi en avoir un à l'IEP ? L'étude des sciences politiques n'est pas différent que celle d'une autre matière... Si l'on peut s'inscrire en histoire sans concours, pourquoi pas en sciences politiques ?alberto79 a écrit:Cette discussion me semble mal engagée. Car la question n´est pas quel type de concours nous devrions organiser pour l´entrée à Sciences-Po mais plutôt pourquoi demander un concours pour étudier les sciences politiques dans un établissement public d´enseignement supérieur (l´IEP) et non par exemple pour étudier l´histoire dans les universités. La situation actuelle est profondément injuste et totalement injustifiée. Soit on impose une sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur, soit on permet à tous les bacheliers de s´inscrire partout. Comment justifier qu´il ait une sélection pour l´entrée à un IEP et non à la Fac ?
Je ne vois pas le rapport. Une fois les étudiants dans les universités ou les IEPs on ne leur donne pas les diplômes...
Le rapport, si j'ai bien suivi, c'est qu'Aevin serait pour bannir toute forme de sélection à l'entrée de Sc Po (voire du supérieur en général), alors que vous souhaitez au contraire la rétablir en histoire. Comme souvent, si le constat est identique, les solutions divergent diamétralement.
Pour ma part, le refus systématique de toute sélection à l'université ne pourrait être acceptable que dans le cas d'un fonctionnement correct du primaire et du secondaire, et donc d'un niveau moyen des bacheliers bien supérieur à ce qu'il est actuellement. Or, aujourd'hui, il s'apparente une fois de plus au cassage de thermomètre...
Je suis complètement d´accord avec vous sur ce point. La meilleure solution serait sans doute d´imposer la sélection à l´entrée de tous les établissements d´enseignement supérieur.
- alberto79Habitué du forum
Clarinette a écrit:Entièrement d'accord avec vous : rétablir une sélection minimale à l'université lui redonnerait un peu de crédit et éviterait les réorientations en fin de première année, quand les étudiants ont enfin compris que ce n'est pas parce qu'ils ont obtenu leur bac au rabais dans une pochette surprise qu'ils sont en capacité de poursuivre des études universitaires.alberto79 a écrit: Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
alberto79 a écrit:Clarinette a écrit:Entièrement d'accord avec vous : rétablir une sélection minimale à l'université lui redonnerait un peu de crédit et éviterait les réorientations en fin de première année, quand les étudiants ont enfin compris que ce n'est pas parce qu'ils ont obtenu leur bac au rabais dans une pochette surprise qu'ils sont en capacité de poursuivre des études universitaires.alberto79 a écrit: Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?
Peut-être déjà, dans un premier temps, devrait-on mettre en place un vrai service d'orientation post-bac, pour éviter à des lycéens très très moyens (euphémisme) d'aller se fourvoyer dans des cursus où, de facto, ils seront noyés au bout de quelques semaines, quelles que soient la baisse des exigences et/ou la bienveillance de nos khollègues universitaires.
Autre solution, la propédeutique, un peu comme dans les CPES : une année à bosser pour se mettre au niveau de ce qui devrait être un baccalauréat digne de ce nom. Tant qu'à perdre un an, plutôt que de redoubler sa L1 en pure perte, mieux vaudrait passer une année de "remédiation", comme disent les khuistres, afin d'entamer les études supérieures dans les meilleures conditions.
Certes, tout ceci demande des sous, dans un contexte budgétaire restreint. Mais cela revient-il moins cher que de gâcher des générations entières d'étudiants en les laissant perdre leur temps sur les bancs de la fac (et engorger inutilement les effectifs de certaines filières) ?
Autre solution, la propédeutique, un peu comme dans les CPES : une année à bosser pour se mettre au niveau de ce qui devrait être un baccalauréat digne de ce nom. Tant qu'à perdre un an, plutôt que de redoubler sa L1 en pure perte, mieux vaudrait passer une année de "remédiation", comme disent les khuistres, afin d'entamer les études supérieures dans les meilleures conditions.
Certes, tout ceci demande des sous, dans un contexte budgétaire restreint. Mais cela revient-il moins cher que de gâcher des générations entières d'étudiants en les laissant perdre leur temps sur les bancs de la fac (et engorger inutilement les effectifs de certaines filières) ?
- alberto79Habitué du forum
Palombella Rossa a écrit:alberto79 a écrit:Clarinette a écrit:Entièrement d'accord avec vous : rétablir une sélection minimale à l'université lui redonnerait un peu de crédit et éviterait les réorientations en fin de première année, quand les étudiants ont enfin compris que ce n'est pas parce qu'ils ont obtenu leur bac au rabais dans une pochette surprise qu'ils sont en capacité de poursuivre des études universitaires.alberto79 a écrit: Cependant, cela ne répond à ma question : Pourquoi une sélection pour étudier les sciences politiques et non l´histoire, la géographie ou les lettres modernes ?
Peut-être déjà, dans un premier temps, devrait-on mettre en place un vrai service d'orientation post-bac, pour éviter à des lycéens très très moyens (euphémisme) d'aller se fourvoyer dans des cursus où, de facto, ils seront noyés au bout de quelques semaines, quelles que soient la baisse des exigences et/ou la bienveillance de nos khollègues universitaires.
Autre solution, la propédeutique, un peu comme dans les CPES : une année à bosser pour se mettre au niveau de ce qui devrait être un baccalauréat digne de ce nom. Tant qu'à perdre un an, plutôt que de redoubler sa L1 en pure perte, mieux vaudrait passer une année de "remédiation", comme disent les khuistres, afin d'entamer les études supérieures dans les meilleures conditions.
Certes, tout ceci demande des sous, dans un contexte budgétaire restreint. Mais cela revient-il moins cher que de gâcher des générations entières d'étudiants en les laissant perdre leur temps sur les bancs de la fac (et engorger inutilement les effectifs de certaines filières) ?
Ce serait déjà un bon début comme vous dites. Mais après il faudrait aller au-delà et imposer la sélection à l´entrée de l´université. Je vois que vous êtes enseignante en CPGE. Comment justifier la sélection à l´entrée des CPGE et non à la Fac ?
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