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profecoles
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[Les Echos] Dix ans après, ce que sont devenus Les « ZEP sciences po » - Page 2 Empty Re: [Les Echos] Dix ans après, ce que sont devenus Les « ZEP sciences po »

par profecoles Mar 26 Juin - 19:09
Si, ça doit exister !
J'ai pensé à le faire pour ma troisième fille ...parce qu'entre le lycée S...E....de Créteil et le lycée G.... qui vient de signer la convention ZEP avec Sciences Po, en réalité, il n' y a pas grande différence de niveau (tous deux en fin de liste dans les classements des lycées du département, malgré de bonnes équipes pédagogiques).
Mais comme elle n'était pas du tout sûre de vouloir intégrer Sciences Po comme ses soeurs....
ET puis si elle change d'avis en Te, elle fera comme ses aînés , elle passera le concours ! (ses deux soeurs l'ont réussi, mon fils l'a loupé mais est très heureux en master de Droit des Affaires).
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Marcassin
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par Marcassin Mar 26 Juin - 19:17
Avec 11% des entrants par la CEP en 2011, on est plus dans le cache-misère que dans la résorption des inégalités. Le nombre de bénéficiaires augmente mais le nombre d'entrants par l'examen ou la mention augmente aussi.

On peut se réjouir pour les élèves ayant bénéficié de ce dispositif mais pour moi, cette convention n'est rien d'autre que du green washing pratiqué par une institution plus marquée par les inégalités sociales que les autres.

Plus personne ne parle des proportions de CSP+ à Sciences Po, tout le monde parle de la CEP. Objectif atteint.

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par Reine Margot Mar 26 Juin - 21:01
Collier de Barbe a écrit:Vous êtes têtue Reine

1.Le concours n'est pas plus facile, il est différent. Je vous assure que passer un entretien de près de 45 minutes devant un jury n'est pas forcément plus facile qu'une journée de concours traditionnelle.
2. À l'IEP les élèves de la convention subissent les mêmes épreuves que les autres étudiants, les mêmes avec la même notation. Il arrive que certains élèves reçoivent un soutien ponctuel dans telle ou telle matière (une élève avec un bac L aidée en eco par exemple) mais pas de régime de faveur. L'étudiant venu de CEP qui ne travaille pas a de mauvaises notes, peut redoubler et même devoir quitter Sciences Po. Dans le lycée ou j'étais, on a eu un cas comme ça sur la dizaine d'élèves admis.
3. À l'avenir, d'ailleurs Sciences Po envisagerait de faire converger ses concours. Le traditionnel va désormais avoir une épreuve orale...

oui, c'est à dire finalement un concours où les connaissances sont moins importantes que la prestation orale, un peu comme maintenant les concours de la FP deviennent de plus en plus "professionnels"...exit la culture générale (et pas qu'à Science Po), donc fin de certaines matières et des "humanités"....des élèves qui sauront se présenter à l'oral mais qui auront besoin de soutien pour écrire une phrase en bon français...oui, une évolution qui en dit long.

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par Provence Mar 26 Juin - 21:34
groyer a écrit:
4) Je vous rappelle que le concours classique est hyper-stéréotypé et que pour le réussir, il faut surtout avoir des parents capables de financer des prépas privées (pour la modique somme d'au moins 3 000 euros)

Tous ceux de mes amis et connaissances qui ont intégré Sciences-Po sont passés par une prépa... publique.
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par Collier de Barbe Mar 26 Juin - 23:08
Oui je la connais bien cette prepa publique (une seule hébergée dans un grand lycée de Sceaux) elle est quand même payante...

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par Provence Mar 26 Juin - 23:10
Collier de Barbe a écrit:Oui je la connais bien cette prepa publique (une seule hébergée dans un grand lycée de Sceaux) elle est quand même payante...

Clemenceau, Janson de Sailly... Ce sont des prépas publiques.
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par lene75 Mar 26 Juin - 23:53
Provence a écrit:
Collier de Barbe a écrit:Oui je la connais bien cette prepa publique (une seule hébergée dans un grand lycée de Sceaux) elle est quand même payante...

Clemenceau, Janson de Sailly... Ce sont des prépas publiques.

Certaines khâgnes proposent une option science po mais TOUTES les khâgnes (et j'imagine toutes les prépas commerciales) arment suffisamment pour passer le concours science po bac+3 (et autrefois le bac+1 qui, si mes souvenirs sont bons, a été supprimé... probablement par pur souci d'équité angedemon ).

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par Palombella Rossa Mer 27 Juin - 0:27
On peut présenter l'IEP à bac+ 2 dans n'importe quelle khâgne publique, sans aller se ruiner dans des prépas privées plus ou moins bidon -- et passablement onéreuses de surcroît.
En ce qui concerne les conventions Sces Po-ZEP, je me souviens de ce cri du coeur (volontairement provocateur) de mon fils, né à Luçon (Vendée) bref au fin fond de la pampagne : "Et à quand les quotas de bouseux ?"
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par Palombella Rossa Mer 27 Juin - 0:36
lene75 a écrit:
Certaines khâgnes proposent une option science po...

Non, c'est terminé depuis quatre ans et l'entrée en vigueur de la BEL (banque d'épreuves littéraires, qui permet aux khâgneux, comme leurs camarades scientifiques, de présenter plusieurs concours simultanément Celsa (université Paris-Sorbonne)- Concours BCE (25 écoles de management)- Concours Écricome (6 écoles de management)- École nationale des chartes- École supérieure d'interprètes et de traducteurs (Ésit, université Sorbonne nouvelle-Paris 3)- Instituts d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence, de Lille, de Lyon, de Rennes et de Toulouse- Isit (Institut de management et de communication interculturels)- Institut supérieur du management public et politique (ISMaPP) - Université Paris-Dauphine) : voilà pourquoi il n'y a plus d'option sces po en CPGE littéraires, car certains IEP entrent ou vont entrer dans la BEL
Voir aussi
http://www.ens-lyon.eu/admissions/les-concours-d-entree-en-lettres-et-sciences-humaines-29297.kjsp?RH=CONCOURS
puis lien Banque d'épreuves littéraires des ENS - Elargissement des débouchés [PDF - 939 Ko] BEL 2012 [PDF - 939 Ko]
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par Collier de Barbe Mer 27 Juin - 7:23
On parle pas de la même chose...
Évidemment, dans un monde idéal, les bons élèves, sans considération d'etablissement pourraient aller en prepa et par le pur mérite, se mesureraient aux autres dans les concours.
Mais qui peut croire encore à cette fable?
Le système actuel travaille incessamment et systématiquement à la reproduction. Les enfants de la bourgeoisie (petite, moyenne, grande) sont presque les seuls à avoir accès aux grandes écoles. On peut s'en contenter.

La convention ZEP est une expérience (limitée) pour faire autrement et ouvrir un peu la porte à des élèves doués mais qui auraient difficilement pu intégrer une classe prépa. Ça révolte la plupart des membres ici, mais... Ça n'est pas si grave vous savez!

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par profecoles Mer 27 Juin - 8:58
Collier de Barbe a écrit:On parle pas de la même chose...

La convention ZEP est une expérience (limitée) pour faire autrement et ouvrir un peu la porte à des élèves doués mais qui auraient difficilement pu intégrer une classe prépa. Ça révolte la plupart des membres ici, mais... Ça n'est pas si grave vous savez!

Non, ce n'est pas ça qui nous révolte.
Ce qui nous révolte c'est que non seulement ce monde idéal n'existe pas mais qu'on s'en éloigne de plus en plus ...et que l'Ecole y est aussi pour beaucoup.
Et même les Convention ZEP de Sciences-Po Paris commencent à le ressentir : déjà par la difficulté à suivre le cursus dorénavant pour une partie d'entre eux (petite ou grande partie à voir, nos informations divergent) mais aussi et surtout par la difficulté à trouver des stages puis des emplois intéressants à la sortie. Vu leur rareté, c'est le piston qui prévaut désormais. Le "sésame" Sciences_Po Paris fonctionne beaucoup moins bien ces temps-ci. Ma fille aînée, lasse de se voir proposer des emplois à 1 600 € bruts (en sortant d'un master marketing de Sciences-Po Paris et de 6 mois de césure à NEW York qu'elle a réussi à financer elle-même) a créé sa propre agence de social media, avec un capital de 1 000 euros, et pour local son studio à Paris. Elle a embauché comme stagiaire (pas les moyens de faire mieux pour l'instant) une de ses copines ZEP qui sortant du même Master n'a encore rien trouvé !
Donne du poisson à un homme ....Vous connaissez la suite.
Bien sûr qu'il faut aider ces élèves méritants des banlieues et ...de la France profonde ( Wink mais pas comme ça.
Il faut déjà commencer par le primaire où beaucoup de mes collègues se résolvent à ne pas faire le programme ...dès le CE1. "Comment veux-tu que je fasse de la grammaire et de la conjugaison avec des élèves qui savent à peine lire " ? Au CE2 "Comment veux-tu que je leur apprenne la division,, ils ne connaissent pas leurs tables de X".
Les enfants d'aujourd'hui ne sont pas plus bêtes que ceux d'hier. Les enfants pauvres pas plus bêtes que ceux des riches.
L'école doit rester le dernier bastion où le zapping forcené, le non-respect des règles, la paresse encouragée sont bannis.
Dans mon CE2, j'ai fini mon programme en Français et en maths. Ils ont appris leurs tables et on a fait la division.Ils savent différencier nature et fonction en grammaire..
Parfois, ils sont passés par des larmes et par des "mauvaises" notes. Pourtant, j'ai toujours encouragé ceux qui faisaient des efforts : un 8/20 pouvait être assorti d'une remarque type "C'est mieux. Poursuis tes efforts.Tu es sur le chemin de la réussite".
Les bons et très bons ont fait le vrai CE2 auxquels ils avaient le droit de prétendre et non pas un CE2 au rabais "parce qu'il faut se mettre au niveau de la classe ". Les autres ont fait du CE2 et comme ils n'avaient pas le niveau requis du CE1 , ils ont galéré mais ....progressé. Pas tous, pas ceux à qui ils manquaient toutes les bases. Aurais-je dû pour autant niveller par le bas ?
Certains parents qui s'étaient plaints de ma méthode "à la dure" sont venus me remercier à la fin.
Ma collègue de l'autre CE2 a choisi de se mettre au "niveau des élèves" (sous-entendu de celui de la moyenne de la classe qui était faible). Elle n'a pas abordé la division par exemple parce que la plupart n'arrivaient pas à apprendre leurs tables ...et qu'elle ne se résolvait pas à les évaluer sur des choses non acquises. Pas d'évaluation formelle, pas de stress, pas d'effort. Ils ne les savent toujours pas.
Certains des miens se sont pris des 4/20 en calcul mental, une fois, deux fois, trois fois. Les parents se sont plaints "Chérimoncoeur n'arrive pas à les apprendre". Je n'ai pas cédé. Il n'y a pas de raison qu'un enfant normalement constitué et sans problème type dyslexie, dyscalculie ... n'arrive pas à apprendre ses tables surtout au rythme où on l'a fait , en commençant en janvier et en répétant 1/4 d'heure par jour en classe sous toutes les formes possibles (ardoise, jeu du furet, défi calculatrice ...). Ils arrivent très bien à connaître par coeur des dizaines de couplets de chansons ...débiles parfois.
Désolée pour le HS.
Mais je voudrais juste qu'on donne aussi leur chance aux élèves bons et méritants parce qu'à force de se préoccuper uniquement de la difficulté scolaire, c'est ceux-là qu'on sacrifie...surtout en ZEP
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par Aurore Mer 27 Juin - 9:08
Collier de Barbe a écrit:On parle pas de la même chose...
Évidemment, dans un monde idéal, les bons élèves, sans considération d'etablissement pourraient aller en prepa et par le pur mérite, se mesureraient aux autres dans les concours.
Mais qui peut croire encore à cette fable?
Le système actuel travaille incessamment et systématiquement à la reproduction. Les enfants de la bourgeoisie (petite, moyenne, grande) sont presque les seuls à avoir accès aux grandes écoles. On peut s'en contenter.

La convention ZEP est une expérience (limitée) pour faire autrement et ouvrir un peu la porte à des élèves doués mais qui auraient difficilement pu intégrer une classe prépa.
Mais c'est quoi au juste, "faire autrement" ? Se dispenser d'une certaine culture que certains considèrent "élitiste" voire dépassée au profit d'un savoir-faire (savoir se vendre) ou d'un "savoir-être" (le formatage de la positive attitude) ?
Votre analyse purement sociologiste vous fait perdre de vue la finalité de cette expérimentation : un leurre destiné à se dispenser d'agir en amont (primaire et secondaire confondus), et à faire admettre en fin de compte une inégalité "naturelle" entre les établissements et leurs zones géographiques, ce qui est plus que contestable dans le cadre d'un régime se disant encore "républicain". On ouvre le recrutement de Sc Po d'une main, et on "réforme" le lycée de l'autre.
Le but est donc de perpétuer l'inégalité en créant une diversion dont l'efficacité est inversement proportionnelle au caractère médiatique, et non pas de "lutter contre le système" : en un mot, ce dispositif procède du système .
Clarinette
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par Clarinette Mer 27 Juin - 9:11
Excellemment dit, Profecoles !

Je rappelle un de mes proverbes fétiches : en éducation comme ailleurs, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Quand j'enseignais au CP dans mon école au beau milieu d'une cité populaire, je ne me suis pas dit : "On est chez les pauvres, abaissons le niveau." Au contraire, j'ai placé la barre bien haut, parce que c'est l'école qui peut faire réussir ces enfants, pas les relations de leurs parents.
Je me souviens de cette orthophoniste qui disait à une mère d'élève que mes exigences étaient bien trop hautes pour son pauvre fiston. J'ai demandé à la mère de me faire confiance. Eh bien, non seulement ce petit a fait un bon CP, mais ça ne s'est pas arrêté là : en 3e, il avait 15 de moyenne générale. C'est ça, pour moi, l'école de toutes les chances, et pas ces bons sentiments qui poussent des élèves d'un niveau insuffisant sur des voies au bout desquelles on leur claquera quand même la porte au nez.
arcenciel
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par arcenciel Mer 27 Juin - 9:24
Clarinette a écrit:Excellemment dit, Profecoles !

Je rappelle un de mes proverbes fétiches : en éducation comme ailleurs, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Quand j'enseignais au CP dans mon école au beau milieu d'une cité populaire, je ne me suis pas dit : "On est chez les pauvres, abaissons le niveau." Au contraire, j'ai placé la barre bien haut, parce que c'est l'école qui peut faire réussir ces enfants, pas les relations de leurs parents.
Je me souviens de cette orthophoniste qui disait à une mère d'élève que mes exigences étaient bien trop hautes pour son pauvre fiston. J'ai demandé à la mère de me faire confiance. Eh bien, non seulement ce petit a fait un bon CP, mais ça ne s'est pas arrêté là : en 3e, il avait 15 de moyenne générale. C'est ça, pour moi, l'école de toutes les chances, et pas ces bons sentiments qui poussent des élèves d'un niveau insuffisant sur des voies au bout desquelles on leur claquera quand même la porte au nez.
+100
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par lene75 Mer 27 Juin - 9:30
Profecoles [Les Echos] Dix ans après, ce que sont devenus Les « ZEP sciences po » - Page 2 2252222100

Moi ce sont mes collègues et ma direction qui se plaignent que mes notes patati patata et que je leur en demande trop, que ma pédagogie est dépassée, qu'il faut faire des "projets", que "ces élèves-là" ( furieux ) ne peuvent pas faire ce que je demande, que c'est élitiste, qu'on ne peut pas leur en demander autant que dans la ville bourgeoise d'à-côté ( furieux ), que je les décourage, etc. (je précise que je ne suis même pas en ZEP). Seulement ma petite boursière qui habite au milieu des tours (et oui, ça existe même quand on n'est pas en ZEP) et qu'on voulait orienter en technologique en fin de seconde est la 1re de ma classe de TL et je peux vous dire qu'elle qui au début de l'année n'envisageait même pas d'aller en prépa me remercie d'avoir été prise dans une très bonne hypokhâgne où je pense qu'elle réussira parce qu'elle a fait des progrès phénoménaux pendant l'année. Si elle veut passer Science po, elle le passera, le vrai concours, et elle aura toutes ses chances. Sa copine dont les parents parlent si mal français (les siens, je ne les ai jamais vus) est aussi prise dans une bonne hypokhâgne et elle vise précisément Science po. Quant aux autres, à tous les autres (privilégiés ou pas, je ne demande pas les feuilles de paie des parents pour savoir qui il faut aider et je ne considère pas qu'avoir des parents aisés soit une tare), ils sont très nombreux à avoir progressé, chacun à leur niveau, parfois modestement mais c'est mieux que rien, alors si c'est encore un peu possible en terminale, ça doit l'être aussi avant ! J'en ai assez des élèves qui me disent "jusque-là je m'en sortais pas mal sans rien faire" et dont on dit qu'ils ne sont pas capables de faire mieux.

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par lene75 Mer 27 Juin - 9:46
Aurore a écrit:Le but est donc de perpétuer l'inégalité en créant une diversion dont l'efficacité est inversement proportionnelle au caractère médiatique, et non pas de "lutter contre le système" : en un mot, ce dispositif procède du système .

+1000

Et le modèle de ça, c'est le modèle anglo-saxon, on ne pourra donc pas dire qu'on ne savait pas...

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par profecoles Mer 27 Juin - 9:55
Ah, oui, les projets et les sorties "culturelles".
Je les avais oubliés ceux-là !
J'enseigne aussi dans un milieu plutôt aisé (comme quoi, les élèves n'y ont pas forcément un meilleur niveau !) et les parents y sont très en attente par rapport à cela.
En début d'année, j'ai eu le droit aux questions "Quel sera votre projet de classe ?" "Quelles sorties avez-vous prévues ?"
Mon projet de classe sera de les amener à lire, écrire, calculer. Et les sorties se limiteront à deux ou trois dans l'année parce que le programme est lourd et le temps réduit".
Ils n'avaient pas aimé ! Surtout que les copains du CE2 d'à côté avaient eux le droit à beaucoup de sorties, un projet musique avec une classe transplantée, quelques après-midis cuisine ( :shock: ) et plein d'exposés !
Et pusi comme ils sont notés avec A, B, C (pas D , ça décourage les D ), les enfants y sont heureux, pas stigmatisés, on ne pointe pas leurs lacunes. C'est l'école Bisounours !
Collègue inspectée d'ailleurs et qui a obtenu une excellente note.
C'est juste dommage qu'une partie du programme d'étude de la langue et de maths n'ait pas pu être ...commencé !
Je pense qu'avec ma pédagogie "dépasseée" (comme la tienne Lene75 Wink , je vais obtenir une bien moins bonne note à mon inspection de l'année prochaine (à moins que l'IEN soit indulgent pour ne pas me "stigmatiser "..)
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par Clarinette Mer 27 Juin - 10:00
profecoles a écrit:Ah, oui, les projets et les sorties "culturelles". [...]
Surtout que les copains du CE2 d'à côté avaient eux le droit à beaucoup de sorties, un projet musique avec une classe transplantée, quelques après-midis cuisine ( :shock: ) et plein d'exposés !
Et pusi comme ils sont notés avec A, B, C (pas D , ça décourage les D ), les enfants y sont heureux, pas stigmatisés, on ne pointe pas leurs lacunes. C'est l'école Bisounours !
Collègue inspectée d'ailleurs et qui a obtenu une excellente note.
C'est juste dommage qu'une partie du programme d'étude de la langue et de maths n'ait pas pu être ...commencé !
Je pense qu'avec ma pédagogie "dépassée" (comme la tienne Lene75 Wink , je vais obtenir une bien moins bonne note à mon inspection de l'année prochaine (à moins que l'IEN soit indulgent pour ne pas me "stigmatiser "..)
Ah mais oui, au fait, ce que prônent les IEN pour les gentils zapprenants, ça ne marche pas pour leurs enseignants ? Twisted Evil
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par Dinosaura Mer 27 Juin - 13:03
Reine Margot a écrit:
Collier de Barbe a écrit:Vous êtes têtue Reine

1.Le concours n'est pas plus facile, il est différent. Je vous assure que passer un entretien de près de 45 minutes devant un jury n'est pas forcément plus facile qu'une journée de concours traditionnelle.
2. À l'IEP les élèves de la convention subissent les mêmes épreuves que les autres étudiants, les mêmes avec la même notation. Il arrive que certains élèves reçoivent un soutien ponctuel dans telle ou telle matière (une élève avec un bac L aidée en eco par exemple) mais pas de régime de faveur. L'étudiant venu de CEP qui ne travaille pas a de mauvaises notes, peut redoubler et même devoir quitter Sciences Po. Dans le lycée ou j'étais, on a eu un cas comme ça sur la dizaine d'élèves admis.
3. À l'avenir, d'ailleurs Sciences Po envisagerait de faire converger ses concours. Le traditionnel va désormais avoir une épreuve orale...

oui, c'est à dire finalement un concours où les connaissances sont moins importantes que la prestation orale, un peu comme maintenant les concours de la FP deviennent de plus en plus "professionnels"...exit la culture générale (et pas qu'à Science Po), donc fin de certaines matières et des "humanités"....des élèves qui sauront se présenter à l'oral mais qui auront besoin de soutien pour écrire une phrase en bon français...oui, une évolution qui en dit long.

+ 1 Je ressens le même malaise face à l'évolution "professionnalisante" de la FP (et des concours en général). Ou comment privilégier le faire-savoir au savoir-faire dans une société portée de plus en plus sur l'instantanéité et la "communication"...
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par lene75 Mer 27 Juin - 14:15
En plus j'ai du mal à voir en quoi c'est plus égalitaire : exit ce qui s'apprend à l'école, exit les épreuves anonymes, place au paraître qui dépend énormément du milieu dans lequel on vit mais aussi de la sensibilité de celui qui est en face.

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par Dinosaura Mer 27 Juin - 14:57
Oui, les seuls critères égalitaires, càd objectifs, restent l'évaluation de connaissances acquises par un travail.

Mais le faire-savoir et le savoir-être, c'est plus "cool"...

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par Collier de Barbe Mer 27 Juin - 15:39
Euh s'il vous plaît, ce serait pas mal de se renseigner avant de poster à tort et à travers! C'est systématique, quand le sujet de la convention ZEP est abordé sur ce forum.
L'oral repose sur la présentation d'un vrai travail figurez vous! Les candidats préparent d'arrache-pied toute l'année une revue de presse sur un thème de politique internationale comprenant des articles francophones et de la presse étrangère. La seconde partie de l'entretien se fonde quand elle sur le commentaire d'un document inconnu (caricature, photo de presse). L'entretien est donc bien loin de cet exercice superficiel que vous dépeignez.
Il teste non seulement d'authentiques connaissances du candidat mais aussi son aisance à l'oral et sa capacité de reaction aux questions. Et c'est quoi le scandale, la? Dans tous les concours traditionnels, j'ai passé des oraux... Je parle même pas des auditions pour devenir MCF.

Pour lene75: oui nous avons tous des exemples d'élèves méritants qui réussissent par la voie traditionnelle malgré les difficultés... Mais ils sont une infime minorité ! Le pari de la convention ZEP c'est justement de sélectionner une partie des étudiants différemment pour avoir un autre type de public.
Pour profecoles: bien sur que les enfants de riches et de pauvres peuvent réussir aussi bien et que l'on doit être aussi exigeant avec tout le monde, mais il se trouve que depuis des décennies, ce sont les bien dotés en capital culturel et social qui réussissent majoritairement...
Je suis peiné que votre fille éprouve de telles difficultés à la sortie de l'IEP mais je ne crois pas que cela soit dû à la convention ZEP.
Pour Aurore: non je vous assure, la convention n'appartient pas à un quelconque complot néolibéral pour détruire l'ecole. La société française s'accommode très bien de la relégation de certains quartiers...

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par Ingeborg B. Mer 27 Juin - 15:55
Provence a écrit:
groyer a écrit:
4) Je vous rappelle que le concours classique est hyper-stéréotypé et que pour le réussir, il faut surtout avoir des parents capables de financer des prépas privées (pour la modique somme d'au moins 3 000 euros)

Tous ceux de mes amis et connaissances qui ont intégré Sciences-Po sont passés par une prépa... publique.
Oui mais depuis deux ans, le concours ne se passe plus qu'à bac + zéro et ensuite à bac + 3, ce qui renforce le recours aux prépas privées pendant l'année de terminale...
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par lene75 Mer 27 Juin - 16:19
Collier de Barbe a écrit:mais il se trouve que depuis des décennies, ce sont les bien dotés en capital culturel et social qui réussissent majoritairement...

Non, pas depuis des décennies : la situation s'est considérablement dégradée assez récemment et ce précisément en raison de toutes les réformes bidons et démagos et de l'idéologie qui va avec, qui servent à maintenir les moins favorisés là où ils sont pendant que les autres fuient massivement vers les lycées de centre-ville et le privé.

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par Ingeborg B. Mer 27 Juin - 16:35
lene75 a écrit:
Collier de Barbe a écrit:mais il se trouve que depuis des décennies, ce sont les bien dotés en capital culturel et social qui réussissent majoritairement...

Non, pas depuis des décennies : la situation s'est considérablement dégradée assez récemment et ce précisément en raison de toutes les réformes bidons et démagos et de l'idéologie qui va avec, qui servent à maintenir les moins favorisés là où ils sont pendant que les autres fuient massivement vers les lycées de centre-ville et le privé.
Avez-vous des statistiques pour prouver que la situation était bien meilleure avant, avec par exemple un pourcentage d'étudiants de catégories défavorisées proportionnel au poids de ces dernières dans la société française ? Si c'est le cas, merci de me les fournir.
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par lene75 Mer 27 Juin - 16:44
J'en avais trouvé (le pourcentage d'enfants socialement défavorisés dans les grandes écoles : le pourcentage d'étudiants n'a aucun sens puisqu'on prend tout le monde à la fac), je pourrai rechercher, mais pas avant la fin du bac, en attendant google est votre ami.

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