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- JohnMédiateur
http://www.scienceshumaines.com/a-quoi-servent-les-notes_fr_14909.html
Je vous mets la conclusion de l'article :
Je vous mets la conclusion de l'article :
Le fétichisme de la notation
En quoi ces recherches, désormais solidement validées, peuvent-elles faire avancer la réflexion sur les évaluations scolaires et permettre d’améliorer les pratiques ? Premier constat : les enseignants prennent beaucoup de temps
à corriger des copies et sont généralement ignorants des travaux menés depuis trois quarts de siècle sur la fiabilité de la notation. Or, on ne peut pas être un vrai professionnel de l’évaluation en méconnaissant les biais de notation. La connaissance de ces biais serait susceptible de modifier un certain nombre de pratiques professorales discutables. La pratique, par exemple, qui consiste à demander aux élèves en début d’année la profession de leurs parents ne présente aucun intérêt pédagogique. Elle est en revanche susceptible de favoriser une stéréotypie positive ou négative et d’influencer la notation des élèves et les attentes de l’enseignant. D’une manière générale, la connaissance de ces recherches sur les biais de l’évaluation devrait être une obligation dans la formation des professeurs, quelle que soit leur discipline.
Ajoutons que connaître les incertitudes inévitables liées à la notation entraînerait de la part des professeurs un jugement moins définitif sur les compétences de leurs élèves. En étant mieux alertés sur l’incertitude de leurs mesures, leur indulgence serait davantage de mise, au bénéfice des élèves. Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice. Il existe chez certains professeurs un fétichisme de la notation à la source de dégâts considérables dans l’histoire scolaire et personnelle de certains élèves.
Les recherches peuvent aussi guider la réflexion récurrente sur les réformes possibles du baccalauréat. Une étude (4) a comparé l’obtention du baccalauréat des élèves dans deux situations différentes : le contrôle continu et les épreuves anonymes actuelles. Comparaison édifiante ! Avec le contrôle continu, les filles, les enfants de cadres supérieurs et les élèves sans retard scolaire, sont plus souvent reçus – conformément donc aux biais de notation découverts par la recherche. Grâce aux épreuves anonymes actuelles, la sélection des candidats est marquée par davantage de justice : les élèves d’origine populaire, les garçons, les élèves en retard sont plus souvent reçus. L’anonymat des épreuves protège donc ces élèves d’un stéréotype scolaire négatif qui les défavorise. Pour autant, la réforme du baccalauréat n’est pas impossible : on pourrait diminuer le nombre actuel d’épreuves écrites anonymes sans nuire à la justice de l’examen ; l’équité est assurée si l’on retient seulement les épreuves avec les coefficients les plus élevés.
Enfin, si l’on entend souvent les professeurs regretter que les élèves ne travaillent que pour les notes, il faut aussi prendre en compte le point de vue de ces derniers. Pour eux, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents. C’est beaucoup. Les professeurs le savent mais peut-être pas suffisamment : la notation est un levier psychologique pédagogique terriblement puissant. Un mauvais usage peut déboucher sur un désastre. Un bon usage pourrait favoriser un cercle vertueux : récompense-apprentissage-récompense.
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- micaschisteMonarque
Avec le contrôle continu, les filles, les enfants de cadres supérieurs et les élèves sans retard scolaire, sont plus souvent reçus – conformément donc aux biais de notation découverts par la recherche. Grâce aux épreuves anonymes actuelles, la sélection des candidats est marquée par davantage de justice : les élèves d’origine populaire, les garçons, les élèves en retard sont plus souvent reçus.
et bien voilà justifiée l'utilité du bac.
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- liliepingouinÉrudit
Ce serait bien aussi que les chercheurs en sciences de l'éducation connaissent la réalité des classes, du terrain, du travail de l'enseignant.
Peut-être sauraient-ils alors que les enseignants ne demandent plus, en tout cas pour une bonne part d'entre eux, la profession des parents, qu'ils notent déjà avec beaucoup d'indulgence, que si des candidats ne sont pas reçus alors qu'ils sont à quelques points du bac, c'est qu'ils ont un livret scolaire déplorable, et que les enseignants savent depuis longtemps que l'examen national qu'est le bac permet un peu plus de justice et de fiabilité que le contrôle continu. C'est même pour cette raison qu'ils se battent contre le contrôle continu.
Je veux bien faire l'effort de m'intéresser un peu à ce que les chercheurs affirment, à condition qu'ils ne partent pas eux-mêmes de préjugés sur les enseignants, et de constats faux. Dans les moments de découragement, ça me donne envie de pleurer quand je vois l'image qu'ils ont ou donnent de nous. Pour qui me prennent-ils? j'ai l'impression qu'on fait de moi le portrait d'une machine inhumaine, c'est avilissant.
Et puis ça m'agace de les voir croire qu'ils ont inventé la poudre...
J'ai réfléchi sur la notation dès ma première année d'enseignement, je ne les ai pas attendus pour me poser des questions!
Peut-être sauraient-ils alors que les enseignants ne demandent plus, en tout cas pour une bonne part d'entre eux, la profession des parents, qu'ils notent déjà avec beaucoup d'indulgence, que si des candidats ne sont pas reçus alors qu'ils sont à quelques points du bac, c'est qu'ils ont un livret scolaire déplorable, et que les enseignants savent depuis longtemps que l'examen national qu'est le bac permet un peu plus de justice et de fiabilité que le contrôle continu. C'est même pour cette raison qu'ils se battent contre le contrôle continu.
Je veux bien faire l'effort de m'intéresser un peu à ce que les chercheurs affirment, à condition qu'ils ne partent pas eux-mêmes de préjugés sur les enseignants, et de constats faux. Dans les moments de découragement, ça me donne envie de pleurer quand je vois l'image qu'ils ont ou donnent de nous. Pour qui me prennent-ils? j'ai l'impression qu'on fait de moi le portrait d'une machine inhumaine, c'est avilissant.
Et puis ça m'agace de les voir croire qu'ils ont inventé la poudre...
J'ai réfléchi sur la notation dès ma première année d'enseignement, je ne les ai pas attendus pour me poser des questions!
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Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- Invité21Fidèle du forum
Ma foi, ces braves chercheurs pensent que nous sommes peu au courant de leurs recherches, et par la-même notons de façon ringarde et humiliante?
Mais qui sort un sous-discours bourdieusien mal digéré dans son article? Qui est ringard?
La profession des parents, plus personne ne le demande autour de moi. Je ne rends pas les notes à haute voix....Et je sais bien que le contrôle continu serait une catastrophe sociologique.
Les gars, coupez-vous les cheveux, et venez me voir en classe!!
Et puis, les pauvres, nous ne les lisons pas, alors que les lit?
Mais qui sort un sous-discours bourdieusien mal digéré dans son article? Qui est ringard?
La profession des parents, plus personne ne le demande autour de moi. Je ne rends pas les notes à haute voix....Et je sais bien que le contrôle continu serait une catastrophe sociologique.
Les gars, coupez-vous les cheveux, et venez me voir en classe!!
Et puis, les pauvres, nous ne les lisons pas, alors que les lit?
- Invité19Esprit sacré
je ne vois pas en quoi c'est un problème de demander la profession des parents (d'autant plus que c'est totalement facultatif pour l'élève). Moi ça me permet de comprendre beaucoup de choses, de savoir dans quel contexte a pu évoluer l'élève, d'être parfois plus indulgente (pas pour les notes évidemment), de savoir comment je vais mener l'entretien avec le parent.
- neomathÉrudit
??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Ce type n'a jamais assisté à un jury du bac et pourtant il vient nous donner des leçons.
On ne dira jamais assez le mal que cause à l'EN ces "chercheurs" en sciences de l'éducation qui n'ont jamais mis les pieds dans un bahut depuis leurs études secondaires.
- ClarinetteGrand Maître
Pffff... Allons-y gaiement :
Parce que les compétences du palier du socle, ça ne prend pas de temps à "valider", peut-être ?Premier constat : les enseignants prennent beaucoup de temps à corriger des copies
Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas un barême pour les pauvres et un barême pour les riches : si c'est juste, je compte le maximum de points, et si c'est faux, je mets zéro. Ce n'est pas cela, le principe d'une notation critériée ?La pratique, par exemple, qui consiste à demander aux élèves en début d’année la profession de leurs parents ne présente aucun intérêt pédagogique. Elle est en revanche susceptible de favoriser une stéréotypie positive ou négative et d’influencer la notation des élèves et les attentes de l’enseignant.
Parce que décider que X est désormais capable de sens esthétique ou citoyen, c'est plus objectif et moins susceptible d'être faussé par des biais divers ? (et moins inquisiteur ?...)D’une manière générale, la connaissance de ces recherches sur les biais de l’évaluation devrait être une obligation dans la formation des professeurs, quelle que soit leur discipline.
Ajoutons que connaître les incertitudes inévitables liées à la notation entraînerait de la part des professeurs un jugement moins définitif sur les compétences de leurs élèves. En étant mieux alertés sur l’incertitude de leurs mesures, leur indulgence serait davantage de mise, au bénéfice des élèves.
Ah, ben oui, si l'on délivre un diplôme, il faut faut bien fixer un seuil en deçà duquel on n'est pas reçu. Ou alors, on arrête le système des diplômes et on distribue à tous une attestation de fin d'études secondaires indépendante du niveau des élèves. Il va falloir s'attendre à de grosses déceptions dans le supérieur ou dans la vie professionnelle...
Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Très bien, je suis entièrement d'accord : arrêtons le contrôle continu, y compris pour le brevet, qu'il devient de plus en plus difficile de louper.Une étude (4) a comparé l’obtention du baccalauréat des élèves dans deux situations différentes : le contrôle continu et les épreuves anonymes actuelles. Comparaison édifiante ! Avec le contrôle continu, les filles, les enfants de cadres supérieurs et les élèves sans retard scolaire, sont plus souvent reçus – conformément donc aux biais de notation découverts par la recherche. Grâce aux épreuves anonymes actuelles, la sélection des candidats est marquée par davantage de justice : les élèves d’origine populaire, les garçons, les élèves en retard sont plus souvent reçus. L’anonymat des épreuves protège donc ces élèves d’un stéréotype scolaire négatif qui les défavorise.
Ah mais moi, je ne râle pas parce que les élèves ne travaillent que pour les notes : je râle parce que, déjà au primaire, même les mauvaises notes ne poussent pas certains élèves à travailler davantage.Enfin, si l’on entend souvent les professeurs regretter que les élèves ne travaillent que pour les notes, il faut aussi prendre en compte le point de vue de ces derniers. Pour eux, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents. C’est beaucoup.
C'est quoi, un bon usage ? Si c'est augmenter les notes de Kévin parce que son père est alcoolique, je ne suis absolument pas d'accord. Une note sanctionne un travail, indépendamment de celui qui a produit ce travail. Le seul bon usage d'une note, c'est un usage le plus rigoureux possible. Ce qui permet de tempérer une note, c'est l'appréciation qui l'accompagne.Un bon usage pourrait favoriser un cercle vertueux : récompense-apprentissage-récompense.
- Hervé HervéFidèle du forum
"Enfin, si l’on entend souvent les professeurs regretter que les élèves ne travaillent que pour les notes, il faut aussi prendre en compte le point de vue de ces derniers. Pour eux, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents."
Je suis partisan de garder les notes (le moins bon système à l'exclusion de tous les autres) mais voila une vision bien regrettable, le salaire de l'élève c'est l'acquisition de connaissances.
Je suis partisan de garder les notes (le moins bon système à l'exclusion de tous les autres) mais voila une vision bien regrettable, le salaire de l'élève c'est l'acquisition de connaissances.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- Invité21Fidèle du forum
Oiseau phenix a écrit:je ne vois pas en quoi c'est un problème de demander la profession des parents (d'autant plus que c'est totalement facultatif pour l'élève). Moi ça me permet de comprendre beaucoup de choses, de savoir dans quel contexte a pu évoluer l'élève, d'être parfois plus indulgente (pas pour les notes évidemment), de savoir comment je vais mener l'entretien avec le parent.
On peut le voir ainsi, bien evidemment. Je n'ai jamais accablé mon élève sans papier...
Pour eux, nous serions une profession petite bourgeoise fascinée par les héritiers auxquels nous aimerions appartenir, et en conséquence, noterions plus large un fils de médecin - à qui l'on mettrait volontiers "Peut mieux faire"- , que le fils d'ouvrier, que nous jugerions secrètement incapable. Nous "reproduirions" ainsi, avec ns vilaines notes, les inégalités sociales.
Du Bourdieu pas bien frais...Je ne supporte plus ce discours.
- alberto79Habitué du forum
neomath a écrit:??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Ce type n'a jamais assisté à un jury du bac et pourtant il vient nous donner des leçons.
Étant donné qu´il est Professeur des Universités et qu´il a été aussi auparavant Maître de conférences il a dû présider un bon nombre de jurys de bac.
- User5899Demi-dieu
Et pourtant, il torchait de ces devoirs... :lol!:l'ENgénu a écrit:Je n'ai jamais accablé mon élève sans papier...
Bon, je suis très surpris par les affirmations de ce gars. Les notes permettent le passage dans la classe supérieure ? C'est nouveau, ça. Ce qu'ils ne vont pas inventer !
- HannibalHabitué du forum
Pierre Merle a écrit: Certains élèves vont plus loin que se poser la question de la fiabilité de leurs notes : ils expérimentent. Bruno, par exemple, élève de seconde, a toujours eu 9/20 en français depuis le début de l’année. Cette fois, c’est décidé, il tente l’expérience. Sa sœur, en licence de lettres, va faire son devoir. Sa note ? Encore une fois 9/20 ! Bruno avait des doutes, il a maintenant une conviction : il est « catalogué ». Il en tire une conséquence logique. Il est tout à fait inutile de travailler son français, sa note sera toujours bloquée à 9/20.
Mauvaise déduction, Bruno. Ce qu'il fallait en conclure, c'est que ta soeur a du souci à se faire pour sa licence.
Pierre Merle a écrit:De grands pas ont été faits en revanche sur la connaissance des facteurs susceptibles d’influencer le correcteur.
(En résumé : l'ordre des copies, le comportement en classe de l'élève- voire la tête qu'il a - la profession de ses parents, le fait qu'il soit redoublant, etc.)
Accessoirement, il y aurait peut-être aussi le contenu de la copie, mais ce n'est pas sûr. Des études sont en cours.
- IphigénieProphète
neomath a écrit:??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
.
Normalement, dans un examen, celui qui est collé , c'est celui qui est en dessous de la barre, non? sinon, il n'y a plus d'examen.
Il n'empêche....
Le mieux (hum) que j'ai vu en jury final, c'est le rattrapage d'une triplante pour....75 points(qui avaient d'ailleurs déjà dû être remontés pour qu'elle passe la barre de l'oral de rattrapage). Qui dit mieux?
- jilucorgNeoprof expérimenté
On voit au passage la vraie estime portée aux élèves, envisagés comme fonctionnant tels des rats de laboratoire :
Un bon usage pourrait favoriser un cercle vertueux : récompense-apprentissage-récompense.
- InstructeurpublicFidèle du forum
Or, on ne peut pas être un vrai professionnel de l’évaluation en méconnaissant les biais de notation. La connaissance de ces biais serait susceptible de modifier un certain nombre de pratiques professorales discutables. La pratique, par exemple, qui consiste à demander aux élèves en début d’année la profession de leurs parents ne présente aucun intérêt pédagogique.
On est encore nombreux à faire ça ? Encore des arguments qui ont 30 ans d'âge à mon avis.
- neomathÉrudit
Pour avoir fait le boulot je peux vous expliquer comment cela se passe. Le vrai travail de président de jury est fait dans chaque centre d'examen par un prof du secondaire qui se tape tout le boulot pour pas un rond et qui n'a que le titre de vice président. Tous les vices présidents sont chapeautés par un universitaire dont le travail consiste à réunir une fois les vice présidents pour leur dire des banalités et à signer quelques papelards. Cet universitaire porte le titre de président du jury et, comme tous les président de quelque chose de par le monde, se garde bien de mettre les mains dans le cambouis.alberto79 a écrit:neomath a écrit:??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Ce type n'a jamais assisté à un jury du bac et pourtant il vient nous donner des leçons.
Étant donné qu´il est Professeur des Universités et qu´il a été aussi auparavant Maître de conférences il a dû présider un bon nombre de jurys de bac.
Donc je persiste : si ce donneur de leçons avait assisté ne serait ce qu'une fois à un jury de bac il saurait que :
1) On ne colle jamais un candidat pour quelques points sans avoir examiné son dossier.
2) Les points de rattrapage sont distribués avec libéralité.
- MarcassinHabitué du forum
Merci Hannibal, j'ai bien ri.Hannibal a écrit:(En résumé : l'ordre des copies, le comportement en classe de l'élève- voire la tête qu'il a - la profession de ses parents, le fait qu'il soit redoublant, etc.)
Accessoirement, il y aurait peut-être aussi le contenu de la copie, mais ce n'est pas sûr. Des études sont en cours.
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- alberto79Habitué du forum
neomath a écrit:Pour avoir fait le boulot je peux vous expliquer comment cela se passe. Le vrai travail de président de jury est fait dans chaque centre d'examen par un prof du secondaire qui se tape tout le boulot pour pas un rond et qui n'a que le titre de vice président. Tous les vices présidents sont chapeautés par un universitaire dont le travail consiste à réunir une fois les vice présidents pour leur dire des banalités et à signer quelques papelards. Cet universitaire porte le titre de président du jury et, comme tous les président de quelque chose de par le monde, se garde bien de mettre les mains dans le cambouis.alberto79 a écrit:neomath a écrit:??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Ce type n'a jamais assisté à un jury du bac et pourtant il vient nous donner des leçons.
Étant donné qu´il est Professeur des Universités et qu´il a été aussi auparavant Maître de conférences il a dû présider un bon nombre de jurys de bac.
Donc je persiste : si ce donneur de leçons avait assisté ne serait ce qu'une fois à un jury de bac il saurait que :
1) On ne colle jamais un candidat pour quelques points sans avoir examiné son dossier.
2) Les points de rattrapage sont distribués avec libéralité.
Je dois vous avouer que pour l´instant je n´ai jamais participé à un jury de bac, et je ne crois pas que je serai convoqué cette année car il est déjà trop tard. Néanmoins, plusieurs de mes collègues m´on raconté leurs expériences dans des jurys de bac. Or, selon eux, il n´y a qu´un vice-président pour chaque jury et le président dirige les délibérations du jury, qui n´est pas nombreux. Le rôle du vice-président est plutôt proche de celui d´un secrétaire. Concernant « 1) On ne colle jamais un candidat pour quelques points sans avoir examiné son dossier. 2) Les points de rattrapage sont distribués avec libéralité » selon leur expérience c´est en effet le cas.
Bref, je ne suis pas d´accord sur le fond avec ce collègue car je considère qu’en réalité le bac est aujourd´hui bradé et qu´on devrait augmenter beaucoup son niveau d´exigence mais on ne peut pas dire qu´il n´a jamais assisté à un jury de bac.
- EvaristeNiveau 7
neomath a écrit:Pour avoir fait le boulot je peux vous expliquer comment cela se passe. Le vrai travail de président de jury est fait dans chaque centre d'examen par un prof du secondaire qui se tape tout le boulot pour pas un rond et qui n'a que le titre de vice président. Tous les vices présidents sont chapeautés par un universitaire dont le travail consiste à réunir une fois les vice présidents pour leur dire des banalités et à signer quelques papelards. Cet universitaire porte le titre de président du jury et, comme tous les président de quelque chose de par le monde, se garde bien de mettre les mains dans le cambouis.alberto79 a écrit:neomath a écrit:??????????Au bac, beaucoup d’élèves sont encore collés pour quelques points, ce qui constitue une véritable injustice.
Ce type n'a jamais assisté à un jury du bac et pourtant il vient nous donner des leçons.
Étant donné qu´il est Professeur des Universités et qu´il a été aussi auparavant Maître de conférences il a dû présider un bon nombre de jurys de bac.
Donc je persiste : si ce donneur de leçons avait assisté ne serait ce qu'une fois à un jury de bac il saurait que :
1) On ne colle jamais un candidat pour quelques points sans avoir examiné son dossier.
2) Les points de rattrapage sont distribués avec libéralité.
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- AevinHabitué du forum
Un peu comme la réussite des élèves est le salaire des profs ? Parce que dans ce cas là, faut arrêter de râler et de réclamer une augmentation...Hervé Hervé a écrit:"Enfin, si l’on entend souvent les professeurs regretter que les élèves ne travaillent que pour les notes, il faut aussi prendre en compte le point de vue de ces derniers. Pour eux, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents."
Je suis partisan de garder les notes (le moins bon système à l'exclusion de tous les autres) mais voila une vision bien regrettable, le salaire de l'élève c'est l'acquisition de connaissances.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
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- mathmaxExpert spécialisé
Aevin a écrit:Un peu comme la réussite des élèves est le salaire des profs ? Parce que dans ce cas là, faut arrêter de râler et de réclamer une augmentation...Hervé Hervé a écrit:"Enfin, si l’on entend souvent les professeurs regretter que les élèves ne travaillent que pour les notes, il faut aussi prendre en compte le point de vue de ces derniers. Pour eux, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leurs mérites et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents."
Je suis partisan de garder les notes (le moins bon système à l'exclusion de tous les autres) mais voila une vision bien regrettable, le salaire de l'élève c'est l'acquisition de connaissances.
Vous n'avez toujours pas trouvé la différence entre en élève et un professeur, entre un enfant et un adulte ?
Allez, un indice : qui doit payer un loyer et des impôts ? Qui est censé ramener à la maison de quoi nourrir la famille ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- DugongNiveau 8
Michel Fize, djinn sociologue au CNRS, y va de son couplet antibac :
http://www.vousnousils.fr/2012/06/22/michel-fize-le-courage-serait-de-dire-que-le-bac-nexistera-plus-la-fin-du-quinquennat-529331
"L'entrée à l'université est un droit. Il ne s'agit pas de renforcer la sélection qui existe déjà mais au contraire de parvenir à la réussite de chacun, via un parcours plus personnalisé et une orientation positive. Il existera toujours une élite, l'important c'est que chacun soit élite dans son domaine."
L'idéal ne serait-il pas un bac totalement individualisé accordé sur la base d'un portfolio compétentiel où auraient été consignées avec soin toutes les activités réussies par le candidat depuis sa naissance ?
A titre d'exemple, pourquoi ne pas valoriser des selles particulièrement réussies ? Une mise en selle qui en vaut bien d'autres.
http://www.vousnousils.fr/2012/06/22/michel-fize-le-courage-serait-de-dire-que-le-bac-nexistera-plus-la-fin-du-quinquennat-529331
"L'entrée à l'université est un droit. Il ne s'agit pas de renforcer la sélection qui existe déjà mais au contraire de parvenir à la réussite de chacun, via un parcours plus personnalisé et une orientation positive. Il existera toujours une élite, l'important c'est que chacun soit élite dans son domaine."
L'idéal ne serait-il pas un bac totalement individualisé accordé sur la base d'un portfolio compétentiel où auraient été consignées avec soin toutes les activités réussies par le candidat depuis sa naissance ?
A titre d'exemple, pourquoi ne pas valoriser des selles particulièrement réussies ? Une mise en selle qui en vaut bien d'autres.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Un "portfolio compétentiel"... :Gné: Oy misèèèère, quel charabia !
C'est du djinn Fize, ou c'est de vous, ô vénéré mammifère marin ?
P.-S. Victor Hugo
"Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !"
C'est du djinn Fize, ou c'est de vous, ô vénéré mammifère marin ?
P.-S. Victor Hugo
"Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !"
- alberto79Habitué du forum
Michel Fize a écrit: En Espagne, il n'y a pas d'examen final
Faux. En Espagne non seulement il y a un examen final, mais en plus la note qu´on obtient dans cette examen est décisive pour rentrer dans les différentes filières, suivant un modèle de numerus clausus.
- DugongNiveau 8
Palombella Rossa a écrit: Un "portfolio compétentiel"... :Gné: Oy misèèèère, quel charabia !
C'est du djinn Fize, ou c'est de vous, ô vénéré mammifère marin ?
C'est une sécrétion molochoïde puisqu'on en trouve des traces par ci par là :
Par exemple : http://www.ciep.fr/sitographie/ries43.php
Avertis des éclats de rire jaune qu'ils avaient ainsi provoqués jusque dans les lagons que je fréquente, les grands prêtres compétentiels, vexés, ont rangé le "portfolio" au grenier des grenades goupillées par les gredins de la rue de Grenelle.
Il n'est pas exclu que ce brillant jus de crâne ne redescende pas nous sauter à la tronche, le jour venu, sous une forme ripolinée par les laquais du sgenunsa.
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