- TinselExpert
J'ai un élève de CP, un garçon, qui ne parle quasiment jamais à des adultes.
Il a un copain dans la classe (un GS, son voisin) à qui il parle, à voix basse. D'après le copain, il dit même des gros mots.
Il lit quand c'est à son tour, lève parfois le doigt pour donner une réponse (généralement un nombre en maths, rarement une phrase, peut être même jamais). C'est un bon élève (très bon en début d'année, bon maintenant).
Mais sinon rien. Il ne demande jamais d'aide, ne demande jamais que je lui taille son crayon quitte à appuyer dessus comme un fou pour espérer obtenir une trace, ne demande jamais à aller aux toilettes (et s'est fait pipi dessus, en silence, lors d'un décloisonnement avec ma collègue)... Tant que possible il répond aux questions par un hochement de tête. Quand il ne trouve pas ses affaires ou a oublié son cartable dans la cour, il attend. En classe de découverte c'était effrayant, le soir, il se couchait dans son lit, immobile jusqu’au matin que nous venions leur dire de se lever.
Je l'avais aussi en TPS, dans un autre village. Il était déjà comme ça évidement.
A l'époque son père était clairement bizarre, fumait des trucs (dans l'appart dont les volets n'étaient jamais ouverts) et un voisin m'apprenait que la maman qui "fait sa douce" criait pas mal.
Maintenant je sens le père beaucoup plus calme, assez souriant même.
J'ai déjà un peu parlé à la maman du mutisme (la fois où il a fait pipi). Elle comprend car elle était un peu comme ça, mais quand même pas tant.
Je sais qu'il parle à sa maman, je l'ai entendu une fois en sortant de l'école. Mais quand il m'a vu, il s'est tu.
Je suis un peu triste pour ce gamin.
Il a un copain dans la classe (un GS, son voisin) à qui il parle, à voix basse. D'après le copain, il dit même des gros mots.
Il lit quand c'est à son tour, lève parfois le doigt pour donner une réponse (généralement un nombre en maths, rarement une phrase, peut être même jamais). C'est un bon élève (très bon en début d'année, bon maintenant).
Mais sinon rien. Il ne demande jamais d'aide, ne demande jamais que je lui taille son crayon quitte à appuyer dessus comme un fou pour espérer obtenir une trace, ne demande jamais à aller aux toilettes (et s'est fait pipi dessus, en silence, lors d'un décloisonnement avec ma collègue)... Tant que possible il répond aux questions par un hochement de tête. Quand il ne trouve pas ses affaires ou a oublié son cartable dans la cour, il attend. En classe de découverte c'était effrayant, le soir, il se couchait dans son lit, immobile jusqu’au matin que nous venions leur dire de se lever.
Je l'avais aussi en TPS, dans un autre village. Il était déjà comme ça évidement.
A l'époque son père était clairement bizarre, fumait des trucs (dans l'appart dont les volets n'étaient jamais ouverts) et un voisin m'apprenait que la maman qui "fait sa douce" criait pas mal.
Maintenant je sens le père beaucoup plus calme, assez souriant même.
J'ai déjà un peu parlé à la maman du mutisme (la fois où il a fait pipi). Elle comprend car elle était un peu comme ça, mais quand même pas tant.
Je sais qu'il parle à sa maman, je l'ai entendu une fois en sortant de l'école. Mais quand il m'a vu, il s'est tu.
Je suis un peu triste pour ce gamin.
- doublecasquetteEnchanteur
J'en ai une qui est au CE2 et qui est comme ça depuis le début de sa scolarité. Ça va de mieux en mieux mais, si on ne la sollicite pas, elle n'essaie pas. Maintenant, en lecture à voix haute, elle met réellement l'intonation et se laisse même prendre à lire plus fort que ce à quoi elle nous a habitués (je ne dis rien, elle ne s'en rend pas compte).
Dans la cour, elle a des copines (et des copains), en dehors de l'école, elle parle à ses parents (assez fort et pas forcément avec toute la politesse requise non plus), en classe, si je l'interroge, elle répond et son travail est plutôt bon alors je ne la force pas plus que ça.
Cette année, la seule chose que j'ai exigée, c'est que ça ne soit plus sa mère qui vienne dire qu'elle reste à la garderie. Alors, elle arrive le matin, se plante devant l'ATSEM et tout d'un coup, en se précipitant, elle lance sa phrase, presque en ricanant un peu (ce n'est pas de l'insolence, plutôt sa façon à elle de vaincre sa timidité).
L'an prochain, elle change de maîtresse. Je crois qu'elle ne lui a jamais adressé la parole... Remarquez, avant qu'elle n'arrive chez moi, au CP, elle ne m'avait jamais parlé non plus et puis, elle y est arrivée, alors...
Dans la cour, elle a des copines (et des copains), en dehors de l'école, elle parle à ses parents (assez fort et pas forcément avec toute la politesse requise non plus), en classe, si je l'interroge, elle répond et son travail est plutôt bon alors je ne la force pas plus que ça.
Cette année, la seule chose que j'ai exigée, c'est que ça ne soit plus sa mère qui vienne dire qu'elle reste à la garderie. Alors, elle arrive le matin, se plante devant l'ATSEM et tout d'un coup, en se précipitant, elle lance sa phrase, presque en ricanant un peu (ce n'est pas de l'insolence, plutôt sa façon à elle de vaincre sa timidité).
L'an prochain, elle change de maîtresse. Je crois qu'elle ne lui a jamais adressé la parole... Remarquez, avant qu'elle n'arrive chez moi, au CP, elle ne m'avait jamais parlé non plus et puis, elle y est arrivée, alors...
- ClarinetteGrand Maître
J'ai eu un élève mutique au CP, il y a longtemps. Pendant des mois, il n'a pas parlé du tout. Il ne s'exprimait qu'à l'écrit, et quand on connaît l'écrit d'un CP...
Pourtant, il parlait chez lui et avec ses copains dans la cour. Quand je les ai vus, ses parents m'ont confié qu'il n'avait jamais parlé en classe depuis la petite section.
La psy avait vaguement évoqué un secret de famille, sans m'en dire plus.
Et puis un jour, au deuxième trimestre, j'ai distribué de nouveaux cahiers aux élèves. Pour pouvoir en prendre un, il devaient venir au bureau et m'épeler la couleur qu'ils souhaitaient. Amir, mon mutique, s'approche et tend la main vers un cahier bleu. Je lui dis sans réaliser qui j'avais devant moi : non, tu dois m'épeler la couleur d'abord. Et Amir a dit : "Le bleu" !!!! Ok, il n'a pas épelé, mais je lui ai tendu son cahier quand même avec les larmes aux yeux. Par la suite, il n'est pas devenu une pipelette, mais j'ai eu le plaisir de l'entendre lire, répondre à mes questions...
Je n'ai jamais su ce qu'il était devenu, car il est parti à la fin de l'année. La psy a laissé entendre qu'elle s'était rapprochée un peu trop "dangereusement" de leur secret de famille.
Serait-ce le cas aussi pour ton presque mutique ?
Pourtant, il parlait chez lui et avec ses copains dans la cour. Quand je les ai vus, ses parents m'ont confié qu'il n'avait jamais parlé en classe depuis la petite section.
La psy avait vaguement évoqué un secret de famille, sans m'en dire plus.
Et puis un jour, au deuxième trimestre, j'ai distribué de nouveaux cahiers aux élèves. Pour pouvoir en prendre un, il devaient venir au bureau et m'épeler la couleur qu'ils souhaitaient. Amir, mon mutique, s'approche et tend la main vers un cahier bleu. Je lui dis sans réaliser qui j'avais devant moi : non, tu dois m'épeler la couleur d'abord. Et Amir a dit : "Le bleu" !!!! Ok, il n'a pas épelé, mais je lui ai tendu son cahier quand même avec les larmes aux yeux. Par la suite, il n'est pas devenu une pipelette, mais j'ai eu le plaisir de l'entendre lire, répondre à mes questions...
Je n'ai jamais su ce qu'il était devenu, car il est parti à la fin de l'année. La psy a laissé entendre qu'elle s'était rapprochée un peu trop "dangereusement" de leur secret de famille.
Serait-ce le cas aussi pour ton presque mutique ?
- ZaubetteExpert
Ça me rappelle une fillette que j'ai eu, il y a quelques années. Elle a appris à lire sans me décrocher un seul son. Je l'avais eu en GS, puis en CP. Elle avait un mutisme complet.
Plus tard, au cycle 3, elle s'est ouverte. Grâce aux poésies surtout. Elle récitait sa poésie, elle osait parler pour ça. Mais en dehors, elle ne disait rien.
Ensuite j'ai eu ses petits frères, qui étaient comme tu décris ton élève: impassibles, mornes, passifs. Ils passaient les récrés plantés comme des piquets, sans jamais jouer.
La famille était très renfermée dans le cas des enfants dont je parle. La mère était très très aimante, mais elle étouffait ses enfants. Ils n'avaient pas de copains et vivaient en cercle fermé.
Maintenant, la grande est au collège, elle a des copines, elle s'est un peu ouverte quand même. Son plus petit frère est en CM2, il est très réservé, mais je pense qu'à l'adolescence, il s'ouvrira un peu.
C'est sûr que c'est triste, et qu'on se sent démuni face à ce comportement.
Plus tard, au cycle 3, elle s'est ouverte. Grâce aux poésies surtout. Elle récitait sa poésie, elle osait parler pour ça. Mais en dehors, elle ne disait rien.
Ensuite j'ai eu ses petits frères, qui étaient comme tu décris ton élève: impassibles, mornes, passifs. Ils passaient les récrés plantés comme des piquets, sans jamais jouer.
La famille était très renfermée dans le cas des enfants dont je parle. La mère était très très aimante, mais elle étouffait ses enfants. Ils n'avaient pas de copains et vivaient en cercle fermé.
Maintenant, la grande est au collège, elle a des copines, elle s'est un peu ouverte quand même. Son plus petit frère est en CM2, il est très réservé, mais je pense qu'à l'adolescence, il s'ouvrira un peu.
C'est sûr que c'est triste, et qu'on se sent démuni face à ce comportement.
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Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- doublecasquetteEnchanteur
Clarinette a écrit:J'ai eu un élève mutique au CP, il y a longtemps. Pendant des mois, il n'a pas parlé du tout. Il ne s'exprimait qu'à l'écrit, et quand on connaît l'écrit d'un CP...
Pourtant, il parlait chez lui et avec ses copains dans la cour. Quand je les ai vus, ses parents m'ont confié qu'il n'avait jamais parlé en classe depuis la petite section.
La psy avait vaguement évoqué un secret de famille, sans m'en dire plus.
Et puis un jour, au deuxième trimestre, j'ai distribué de nouveaux cahiers aux élèves. Pour pouvoir en prendre un, il devaient venir au bureau et m'épeler la couleur qu'ils souhaitaient. Amir, mon mutique, s'approche et tend la main vers un cahier bleu. Je lui dis sans réaliser qui j'avais devant moi : non, tu dois m'épeler la couleur d'abord. Et Amir a dit : "Le bleu" !!!! Ok, il n'a pas épelé, mais je lui ai tendu son cahier quand même avec les larmes aux yeux. Par la suite, il n'est pas devenu une pipelette, mais j'ai eu le plaisir de l'entendre lire, répondre à mes questions...
Je n'ai jamais su ce qu'il était devenu, car il est parti à la fin de l'année. La psy a laissé entendre qu'elle s'était rapprochée un peu trop "dangereusement" de leur secret de famille.
Serait-ce le cas aussi pour ton presque mutique ?
Pour la mienne, je ne crois pas. Je connais la famille depuis des années, j'ai eu en classe les trois demi-frères et sœurs.
À la maison, c'est une petite fille qui fait marcher sa famille sur la tête.
J'ai l'impression qu'à l'école, elle a essayé de faire de même en résistant stoïquement aux tentatives de séduction des maîtresses et ATSEM en maternelle, et que la pauvre s'est retrouvée prise à son propre jeu.
En arrivant chez moi, au CP, elle a commencé par me faire le coup des larmes et je lui ai dit qu'elle nous vexait énormément, ses camarades de classe et moi-même, car elle nous faisait passer pour des gens de mauvaise compagnie qui lui avions fait du mal et ça a marché.
Depuis, elle parle, uniquement "pour les besoins du service", mais elle parle. Je ne lui en demande pas plus mais il faut dire que moi non plus, je ne m'étendais pas en longs discours quand j'étais écolière, collégienne ou lycéenne et que j'ai très mal vécu la période où il était très mal vu de ne pas "s'exprimer"...
- ProvenceEnchanteur
Je connais une jeune fille d'une vingtaine d'année qui, d'après sa maîtresse d'école, était mutique. La maîtresse ne savait pas si elle savait lire ou non: elle n'entendait jamais le son de sa voix.
Cette jeune fille a déposé plainte pour viol contre son père l'an passé pour des faits remontant à son enfance.
Parfois, ça peut aussi être le signe d'un gros problème. Je ne le souhaite pas évidemment.
Cette jeune fille a déposé plainte pour viol contre son père l'an passé pour des faits remontant à son enfance.
Parfois, ça peut aussi être le signe d'un gros problème. Je ne le souhaite pas évidemment.
- ClarinetteGrand Maître
C'était un peu le sens de mon intervention. Le mutisme, chez un enfant, n'est jamais bon signe.
- JPhMMDemi-dieu
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- NasopiBon génie
Mon fils aîné a eu une période où il était complètement mutique à l'école, lui aussi (sa maîtresse de maternelle m'avait dit qu'elle ne connaissait pas le son de sa voix). C'était le moment des diagnostics de son frère et de sa soeur, je ne sais pas si c'est lié à ça. On l'a fait suivre deux ans au CMPP.
Aujourd'hui, il n'a plus aucun problème, et même il participe bien en classe.
Aujourd'hui, il n'a plus aucun problème, et même il participe bien en classe.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- perletteNiveau 5
J'ai un enfant aussi qui me parle trés peu depuis trois ans. Il est arrivé en MS (pas de scolarisation en PS), je n'ai pas entendu le son de sa voix pendant des mois. Il parlait à ses copains mais pas aux adultes. En CP cette année, il a appris à lire, il se débrouille plutôt bien à part pour l'expression orale (tout les sons ne sont pas toujours bien prononcés), il me parle pendant l'aide personnalisée et sait faire appel à moi quand il a besoin. Comme il n'a eu que moi comme instit, je me suis beaucoup sentie responsable de ce mutisme à l'école J'avais l'impression que c'était à moi qu'il ne voulait pas parler, que je le terrorisait Je crois, qu'en fait, ses parents ne fréquentent que trés peu de personnes en dehors de leurs propres parents.
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2013/2014 : 4 GS 7 CP, 8 CE1
- arcencielGrand Maître
L'an dernier une élève mutique: pas un mot de l'année sauf pour lire et réciter une poésie; assez bonne élève à l'écrit.
Cette année rebelote avec un autre enfant: je n'ai entendu le son de sa voix que vers Noël en lecture (voix caverneuse semblant venir de très loin) et en poésie! Et il mettait un temps fou pour lire une phrase, la classe était suspendue à ses lèvres ... mutisme doublé d'une lenteur... la journée pour écrire la date! Et depuis un mois, de très gros progrès! Je n'en reviens toujours pas (j'ai même tel à son pédo-psy tout à l'heure pour lui en faire part)! Il finit son travail en temps et en heure, il sourit et lève le doigt pour me lâcher une réponse en maths. Ses camarades n'arrêtent pas de l'encourager, c'est réconfortant.
Cette année rebelote avec un autre enfant: je n'ai entendu le son de sa voix que vers Noël en lecture (voix caverneuse semblant venir de très loin) et en poésie! Et il mettait un temps fou pour lire une phrase, la classe était suspendue à ses lèvres ... mutisme doublé d'une lenteur... la journée pour écrire la date! Et depuis un mois, de très gros progrès! Je n'en reviens toujours pas (j'ai même tel à son pédo-psy tout à l'heure pour lui en faire part)! Il finit son travail en temps et en heure, il sourit et lève le doigt pour me lâcher une réponse en maths. Ses camarades n'arrêtent pas de l'encourager, c'est réconfortant.
- TinselExpert
Vous me rassurez quand même, ce n'est pas forcément très inquiétant.
Aujourd'hui piscine. Il arrive au bord du bassin en maillot avec ses vêtements dans les bras. Il faut mille questions avant de comprendre vu qu'il ne répond que par hochements de tête (ou éventuellement oui/non)!
L'autre jour c'était la même chose, une maman avait ramené des vêtements suite à la classe de découverte, qui n'étaient pas à son fils. Il a fallu tout détailler pour qu'il hoche la tête pour qu'on comprenne ce qui était à lui ou pas... Pffff....
Par contre il récite aussi les poésies, et joue même comme ses camarades à lire les syllabes en mettant une intonation (il y a toujours une ligne de syllabes dans le manuel de lecture, donc ils lisent "foiiiiiinnn, soinnnnnnn"....)
Aujourd'hui piscine. Il arrive au bord du bassin en maillot avec ses vêtements dans les bras. Il faut mille questions avant de comprendre vu qu'il ne répond que par hochements de tête (ou éventuellement oui/non)!
L'autre jour c'était la même chose, une maman avait ramené des vêtements suite à la classe de découverte, qui n'étaient pas à son fils. Il a fallu tout détailler pour qu'il hoche la tête pour qu'on comprenne ce qui était à lui ou pas... Pffff....
Par contre il récite aussi les poésies, et joue même comme ses camarades à lire les syllabes en mettant une intonation (il y a toujours une ligne de syllabes dans le manuel de lecture, donc ils lisent "foiiiiiinnn, soinnnnnnn"....)
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Koala + bassine
- DhaiphiGrand sage
Evidemment tous les "taiseux" ne sont pas des enfants maltraités ou pire violés mais la plupart du temps de simples neuneus de base sans option particulière et plus rarement de bons élèves introvertis.Tinsel a écrit:Vous me rassurez quand même, ce n'est pas forcément très inquiétant.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- coindeparadisGuide spirituel
En fait il parle, quand il n'est pas réellement impliqué, dans des situations sans affect, comme distancées de lui (exercices scolaires, poésie...). Bof, pas très bon signe...Tinsel a écrit:Vous me rassurez quand même, ce n'est pas forcément très inquiétant.
Aujourd'hui piscine. Il arrive au bord du bassin en maillot avec ses vêtements dans les bras. Il faut mille questions avant de comprendre vu qu'il ne répond que par hochements de tête (ou éventuellement oui/non)!
L'autre jour c'était la même chose, une maman avait ramené des vêtements suite à la classe de découverte, qui n'étaient pas à son fils. Il a fallu tout détailler pour qu'il hoche la tête pour qu'on comprenne ce qui était à lui ou pas... Pffff....
Par contre il récite aussi les poésies, et joue même comme ses camarades à lire les syllabes en mettant une intonation (il y a toujours une ligne de syllabes dans le manuel de lecture, donc ils lisent "foiiiiiinnn, soinnnnnnn"....)
- TinselExpert
Il s'est quand même fait pipi dessus plutôt que de demander... Ce que j'essaye en vain de lui faire comprendre c'est qu'il n'a même pas forcément besoin de parler. Par exemple ils peuvent aller aux toilettes en mettant le collier, sans demander. Pour son crayon à tailler il peut venir avec son crayon, je lui taillerai sans qu'il ait besoin de me faire un discours... Mais ça ne marche pas...21déjà a écrit:
En fait il parle, quand il n'est pas réellement impliqué, dans des situations sans affect, comme distancées de lui (exercices scolaires, poésie...). Oui exactement Bof, pas très bon signe... Merci docteur...
Sans vouloir faire de la psychologie à 2 balles, j'ai quand même l'impression en connaissant un tout petit peu la famille, qu'il a(vait) tout intérêt à être transparent chez lui. D'ailleurs physiquement il est transparent, c'est déroutant. J'ai des photos de lui où il est tellement blanc que son visage semble renvoyer de la lumière, comme l'idée qu'on pourrait se faire de l'apparition d'un ange.
- coindeparadisGuide spirituel
Je ne le connais pas, mais ce que tu en dis laisse penser, qu'en effet, ce n'est pas seulement le langage qui est affecté mais aussi la relation à l'autre. D'ailleurs, son amitié avec un camarade de classe plus jeune (GS), peut paraître moins menaçante qu'avec des enfants plus grands, et à fortiori des adultes. Peut-être comme tu le dis, a-t-il intégré qu'il fallait mieux ne pas déranger...Tinsel a écrit:Il s'est quand même fait pipi dessus plutôt que de demander... Ce que j'essaye en vain de lui faire comprendre c'est qu'il n'a même pas forcément besoin de parler. Par exemple ils peuvent aller aux toilettes en mettant le collier, sans demander. Pour son crayon à tailler il peut venir avec son crayon, je lui taillerai sans qu'il ait besoin de me faire un discours... Mais ça ne marche pas...21déjà a écrit:
En fait il parle, quand il n'est pas réellement impliqué, dans des situations sans affect, comme distancées de lui (exercices scolaires, poésie...). Oui exactement Bof, pas très bon signe... Merci docteur...
Sans vouloir faire de la psychologie à 2 balles, j'ai quand même l'impression en connaissant un tout petit peu la famille, qu'il a(vait) tout intérêt à être transparent chez lui. D'ailleurs physiquement il est transparent, c'est déroutant. J'ai des photos de lui où il est tellement blanc que son visage semble renvoyer de la lumière, comme l'idée qu'on pourrait se faire de l'apparition d'un ange.
PS : désolée mais 5 ans d'études de psycho et 7 ans d'enseignement spécialisé ça déforme ...
- PseudoDemi-dieu
J'ai été une enfant comme ca. A tel point que l'instit de maternelle m'a fait tester, elle me pensait stupide.
Les adultes parlaient souvent de moi à la 3eme personne, devant moi, parce que je ne répondais pas. D'ailleurs, assez souvent, je pensais ne pas comprendre ce qu'on me demandais, tellement j'étais terrorisée.
Je me suis aussi fait pipi dessus sans rien dire. La maîtresse s'en est rendu compte quand je me suis levée pour la récré.
Jusqu'en cm1 je ne jouais avec aucune autre enfant.
Au collège, ma prof principale a dit à ma mère : votre fille je ne la connais pas, je ne connais pas le son de sa voix.
Ce n'est pas forcement signe de sévices physiques, mais la relation à l'autre est effectivement très perturbée. Je doute que cela soit le hasard.
Les adultes parlaient souvent de moi à la 3eme personne, devant moi, parce que je ne répondais pas. D'ailleurs, assez souvent, je pensais ne pas comprendre ce qu'on me demandais, tellement j'étais terrorisée.
Je me suis aussi fait pipi dessus sans rien dire. La maîtresse s'en est rendu compte quand je me suis levée pour la récré.
Jusqu'en cm1 je ne jouais avec aucune autre enfant.
Au collège, ma prof principale a dit à ma mère : votre fille je ne la connais pas, je ne connais pas le son de sa voix.
Ce n'est pas forcement signe de sévices physiques, mais la relation à l'autre est effectivement très perturbée. Je doute que cela soit le hasard.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
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