- profecolesHabitué du forum
Chaque fin d'année scolaire, j'essaie de faire le bilan de ce qui a fonctionné ou pas dans ma classe. Et je choisis de me focaliser sur un des points qui posent encore problème pour essayer de le résoudre l'année suivante.
Cette année, un des points noirs qui demeurent dans ma pratique , c'est la correction des exercices (qui est liée d'ailleurs à l'hétérogénéité de la classe). Ce que je 'ai fait cette année c'est :
- faire un premier signalement d'erreurs en noir sur les cahiers (Avant je me retrouvais avec des mots ou des calculs justes barrés ou soulignés en rouge car les élèves utilisent des stylos qui s'effacent ou même une appréciation ab en rouge alors que tout était bon puisque corrigé après le passage à mon bureau mais avant la correction collective ...quand elle a lieu.). ça c'est pas trop mal ...pour les bons qui ont ainsi le temps et la possibilité de revenir sur leurs erreurs. Pour le reste, double travail pour moi !
- appeler les élèves au bureau trois par trois pour se faire corriger. Problème : ils se jaugent du regard pour être le premier à "prendre d'assaut" la 3e place libérée et parfois courent pour arriver le premier. Et surtout, ils arrêtent de travailler s'ils sont bloqués par une question pour ne pas perdre leur tour....donc perdent du temps. ça ne va pas.
- selon le temps écoulé, ou si cela génère trop de bavardages chez ceux qui ont fini (bien qu'ils aient toujours un travail autonome ou un livre à lire) , je suis obligée d'arrêter les corrections individuelles au bureau. Souvent donc, je ne vois pas les plus lents et les plus en en difficultés sauf quand je les appelle moi-même car les excellents et très bons monopolisent mon attention pour se faire corriger et sont toujours les premiers au bureau.
- Quand je passe dans les rangs, je tourne alors le dos à certains qui en profitent pour s'agiter ou parler. Et les élèves assis en fond de rangée, contre les murs, sont difficilement accessibles (je gêne le voisin et je finis par avoir mal au dos). Et puis, ils lèvent le doigt (quand ils n'appellent pas "maîtresse" !) pour m'appeler au lieu de continuer à travailler en m'attendant. ça ne va pas non plus.
- Quand le travail est plutôt réussi, je ne fais pas de correction collective. Je corrige alors les erreurs sur les cahiers. Mais encore faut-il que les élèves aient au moins démarré l'exercice (pas toujours le cas !) , qu'il ne s'agisse pas d'une incompréhension de consigne et ...que les élèves prennent ensuite le temps de lire ma correction en rouge différée.
- Quand beaucoup ont échoué ou que les mêmes erreurs reviennent sur plusieurs cahiers, je fais une correction collective où ils prennent la correction en vert (les bons s'ennuient , souvent je les autorise à faire autre chose) et certains sont plus mobilisés à copier la correction en vert qu'à écouter les explications. S'ils ne la prennent pas, il n' y a plus de de trace écrite de la bonne réponse. Si je diffère la copie en vert, cela prend un temps fou (et les bons n'en peuvent plus !).
- le système du tutorat (les premiers qui ont fini et se sont faits corriger expliquent aux autres) ne fonctionne pas trop mal mais si plusieurs tuteurs interviennent , même en chuchotant, cela crée un "bruit de fond " dérangeant et dont profitent les "agités" pour se mettre à parler aussi.
Sans compter que devant la grande hétérogénéité de la classe, je donne souvent un travail différencié (même objectif mais en plus difficile) qui fait que les tuteurs potentiels ne sont pas à même d'aider leurs camarades car ils n'avaient pas le même exercice à faire. J'ai eu cette année 5 "flèches" très largement au-dessus du niveau et 5 élèves très très en difficultés dont 2 non-lectrices en début d'année, dyslexiques.
Alors, comment faites-vous ?
Cette année, un des points noirs qui demeurent dans ma pratique , c'est la correction des exercices (qui est liée d'ailleurs à l'hétérogénéité de la classe). Ce que je 'ai fait cette année c'est :
- faire un premier signalement d'erreurs en noir sur les cahiers (Avant je me retrouvais avec des mots ou des calculs justes barrés ou soulignés en rouge car les élèves utilisent des stylos qui s'effacent ou même une appréciation ab en rouge alors que tout était bon puisque corrigé après le passage à mon bureau mais avant la correction collective ...quand elle a lieu.). ça c'est pas trop mal ...pour les bons qui ont ainsi le temps et la possibilité de revenir sur leurs erreurs. Pour le reste, double travail pour moi !
- appeler les élèves au bureau trois par trois pour se faire corriger. Problème : ils se jaugent du regard pour être le premier à "prendre d'assaut" la 3e place libérée et parfois courent pour arriver le premier. Et surtout, ils arrêtent de travailler s'ils sont bloqués par une question pour ne pas perdre leur tour....donc perdent du temps. ça ne va pas.
- selon le temps écoulé, ou si cela génère trop de bavardages chez ceux qui ont fini (bien qu'ils aient toujours un travail autonome ou un livre à lire) , je suis obligée d'arrêter les corrections individuelles au bureau. Souvent donc, je ne vois pas les plus lents et les plus en en difficultés sauf quand je les appelle moi-même car les excellents et très bons monopolisent mon attention pour se faire corriger et sont toujours les premiers au bureau.
- Quand je passe dans les rangs, je tourne alors le dos à certains qui en profitent pour s'agiter ou parler. Et les élèves assis en fond de rangée, contre les murs, sont difficilement accessibles (je gêne le voisin et je finis par avoir mal au dos). Et puis, ils lèvent le doigt (quand ils n'appellent pas "maîtresse" !) pour m'appeler au lieu de continuer à travailler en m'attendant. ça ne va pas non plus.
- Quand le travail est plutôt réussi, je ne fais pas de correction collective. Je corrige alors les erreurs sur les cahiers. Mais encore faut-il que les élèves aient au moins démarré l'exercice (pas toujours le cas !) , qu'il ne s'agisse pas d'une incompréhension de consigne et ...que les élèves prennent ensuite le temps de lire ma correction en rouge différée.
- Quand beaucoup ont échoué ou que les mêmes erreurs reviennent sur plusieurs cahiers, je fais une correction collective où ils prennent la correction en vert (les bons s'ennuient , souvent je les autorise à faire autre chose) et certains sont plus mobilisés à copier la correction en vert qu'à écouter les explications. S'ils ne la prennent pas, il n' y a plus de de trace écrite de la bonne réponse. Si je diffère la copie en vert, cela prend un temps fou (et les bons n'en peuvent plus !).
- le système du tutorat (les premiers qui ont fini et se sont faits corriger expliquent aux autres) ne fonctionne pas trop mal mais si plusieurs tuteurs interviennent , même en chuchotant, cela crée un "bruit de fond " dérangeant et dont profitent les "agités" pour se mettre à parler aussi.
Sans compter que devant la grande hétérogénéité de la classe, je donne souvent un travail différencié (même objectif mais en plus difficile) qui fait que les tuteurs potentiels ne sont pas à même d'aider leurs camarades car ils n'avaient pas le même exercice à faire. J'ai eu cette année 5 "flèches" très largement au-dessus du niveau et 5 élèves très très en difficultés dont 2 non-lectrices en début d'année, dyslexiques.
Alors, comment faites-vous ?
- arcencielGrand Maître
Cela dépend: soit dans un 1er temps correction collective et ensuite je repasse derrière en ramassant les cahiers, soit le contraire et ds ce cas je corrige collectivement les exos où ça a vraiment achoppé. Et je prends en individuel au bureau ceux qui ont de grosses difficultés pendant que les autres sont en autonomie...
- TinselExpert
Je t'avoue que mon esprit embrumé en cette fin d'année ne me permet pas de tout comprendre là...
J'ai repris un truc vu chez une collègue: quand il y a une erreur je met un petit rond en dessous. Et quand l'erreur est corrigée je colorie le rond. Du coup les exercices sont toujours juste au bout du compte, mais on peut voir au nombre de rond si ça a été laborieux.
Je garde la correction au stylo vert pour les dictées où ils corrigent le travail de leur voisin. En fait ils mettent aussi un rond en cas d'erreur et l'élève concerné écrit la correction en vert.
Perso jamais de correction collective, mais en multiniveaux les choses sont différentes.
J'ai repris un truc vu chez une collègue: quand il y a une erreur je met un petit rond en dessous. Et quand l'erreur est corrigée je colorie le rond. Du coup les exercices sont toujours juste au bout du compte, mais on peut voir au nombre de rond si ça a été laborieux.
Je garde la correction au stylo vert pour les dictées où ils corrigent le travail de leur voisin. En fait ils mettent aussi un rond en cas d'erreur et l'élève concerné écrit la correction en vert.
Perso jamais de correction collective, mais en multiniveaux les choses sont différentes.
- arcencielGrand Maître
J'avais oublié: qd je corrige les cahiers en premier je mets une croix sous le mot ou calcul erroné afin que les élèves essaient de se corriger eux-mêmes avec l'aide du cahier de règles.
- ClarinetteGrand Maître
Pour ma part, je donne des exercices obligatoires suivis d'exercices facultatifs pour les plus rapides. Les premiers à finir viennent me voir au bureau, pas plus de trois non plus, mais si j'en vois un qui guette sans rien faire que la 3e place se libère, il n'a plus le droit de se lever. Je souligne ce qui est faux, et les élèves retournent à leur place pour essayer de se corriger tout seuls.
Comme j'ai toujours des classes très chargées, en mono-niveau, je fais une correction collective (à laquelle j'ajoute quelques exemples problématiques ou informations supplémentaires, pour que ceux qui ont réussi ne s'ennuient pas trop non plus. Cela laisse aux autres le temps de corriger.). Les élèves corrigent au vert (si c'est juste, ils doivent l'indiquer d'une petite marque, afin d'être actifs malgré tout).
Puis je relève les cahiers, vérifie la correction (au rouge), et donne des exercices supplémentaires dans le cahier de classe à ceux qui n'ont visiblement pas compris la notion visée. Un exercice mal corrigé est à recopier entièrement : ça calme...
Bref, rien que de très classique, en somme, et les choses sont facilitées par le fait que ce sont des grands, qui écrivent assez vite.
Comme j'ai toujours des classes très chargées, en mono-niveau, je fais une correction collective (à laquelle j'ajoute quelques exemples problématiques ou informations supplémentaires, pour que ceux qui ont réussi ne s'ennuient pas trop non plus. Cela laisse aux autres le temps de corriger.). Les élèves corrigent au vert (si c'est juste, ils doivent l'indiquer d'une petite marque, afin d'être actifs malgré tout).
Puis je relève les cahiers, vérifie la correction (au rouge), et donne des exercices supplémentaires dans le cahier de classe à ceux qui n'ont visiblement pas compris la notion visée. Un exercice mal corrigé est à recopier entièrement : ça calme...
Bref, rien que de très classique, en somme, et les choses sont facilitées par le fait que ce sont des grands, qui écrivent assez vite.
- DhaiphiGrand sage
Ben oui, pareil, peu ou prou.Clarinette a écrit:Bref, rien que de très classique, en somme,
Il n'existe pas un instit* qui, dans son coin de France, appliquerait des solutions miracles auxquelles personne n'aurait pensé jusqu'aujourd'hui.
*mis à part DC bien entendu
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- mfloNiveau 10
Moi aussi je renvoie faire le travail faux.
Je le signale
- au crayon de papier pour les productions d'écrit,
- en soulignant au stylo rouge pour les dictées, la correction se fait alors sur la ligne au-dessous,
- par une croix au stylo rouge pour les maths ; ils effacent leur réponse et recommencent. Je remets un petit trait rouge à c^té de la croix quand c'est finalement juste.
Je ne veux qu'un élève à la fois. Il vient là où je suis, c'est à dire à une des tables de maternelle. Quand je suis disponible, je regarde qui attend ou je demande qui est prêt à me montrer.
La correction collective est réservée aux premiers exercices d'une leçon, pour bien ancrer la ou les méthodes possibles. Ou quand j'ai remarqué qu'une notion était encore mal passée.
Je regrette de ne pas avoir davantage demandé aux bons élèves rapides d'expliquer à mes deux ramollos. Voilà pour mes bonnes résolutions.
Je le signale
- au crayon de papier pour les productions d'écrit,
- en soulignant au stylo rouge pour les dictées, la correction se fait alors sur la ligne au-dessous,
- par une croix au stylo rouge pour les maths ; ils effacent leur réponse et recommencent. Je remets un petit trait rouge à c^té de la croix quand c'est finalement juste.
Je ne veux qu'un élève à la fois. Il vient là où je suis, c'est à dire à une des tables de maternelle. Quand je suis disponible, je regarde qui attend ou je demande qui est prêt à me montrer.
La correction collective est réservée aux premiers exercices d'une leçon, pour bien ancrer la ou les méthodes possibles. Ou quand j'ai remarqué qu'une notion était encore mal passée.
Je regrette de ne pas avoir davantage demandé aux bons élèves rapides d'expliquer à mes deux ramollos. Voilà pour mes bonnes résolutions.
- DhaiphiGrand sage
"demandé" en effet mais pas "exigé".mflo a écrit:Je regrette de ne pas avoir davantage demandé aux bons élèves rapides d'expliquer à mes deux ramollos.
De toutes manières, les bons élèves sont un peu à notre image et se lassent assez rapidement de prêcher dans le désert.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
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