- JohnMédiateur
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La philosophie dès la seconde ? C'est un projet expérimental lancé en septembre dernier dans 300 lycées de France. À Brest, à Jules-Lesven, 112 élèves ont bénéficié d'une solide initiation, qui a enthousiasmé une partie des élèves.
Au début, ça m'a paru bizarre. La philo, ça fait sérieux, ça impressionne, se souvient Lauren, élève de seconde au lycée Jules-Lesven, à Brest. Finalement, j'ai accroché 'direct'. Je suis même plutôt fière d'avoir découvert cette matière. Elle permet de s'instruire sur le monde. De mieux comprendre les personnes. » Lauren a été surprise de comprendre que de nombreux facteurs pouvaient influencer, par exemple, le vote électoral : la religion, la classe sociale, l'âge... « Toutes les questions qu'on ne se pose pas forcément dans la 'vraie' vie. »
« Une découverte intéressante, affirme Aurélie, en seconde aussi à Jules-Lesven, les yeux brillants de plaisir. Déjà, j'aime bien l'histoire et le français. La philo, c'est un mélange des deux. Sauf qu'on se pose davantage de questions... » Elle veut continuer en filière littéraire. Dans deux ans, elle aura huit heures de philo par semaine. Coefficient 7 au bac ! Le plus fort. Mieux vaut savoir où l'on met les pieds. Pour elle, pas de problème : « Je suis confirmée dans mon choix. Ça m'a donné envie de continuer. »
Tess, autre seconde du même lycée, souligne : « C'est un peu prise de tête parfois. Mais j'ai adoré le cours sur la vérité scientifique et les opinions religieuses... » Jean-Paul Bernicot, l'un des professeurs de philosophie de l'établissement, à l'origine de l'expérimentation dans le lycée brestois, comprend la passion de certains de ses élèves. « La philo apporte des réponses sur notre monde, peut remettre en cause des convictions. Mais il faut faire attention quand on parle de convictions intimes comme les croyances religieuses. Certains élèves pourraient refuser certaines idées. »
La philosophie anticipée en classe de seconde a été lancée en septembre dernier. Une initiative de Luc Châtel, ministre de l'Éducation nationale, dans le cadre de la réforme du lycée. Pour mieux préparer à la classe de terminale où, en philo, les notes au bac oscillent entre 7,5 et 9/20 selon les sections. C'est expérimental. Et sur la base du volontariat. 300 lycées ont répondu à l'appel d'offres. Jean-Paul Bernicot est « convaincu qu'on peut faire de la philosophie à tout âge ». Elle permet « le développement de l'esprit critique » et d'apprendre à « se positionner face à des problèmes ».
Prendre du recul, sortir de l'émotion
Il a convaincu Annick Rolland, proviseure-adjointe. Pour elle, « les jeunes sont inondés d'infos. Ils vivent dans l'immédiateté, dans un monde des apparences. La philosophie permet de prendre du recul et de sortir de l'émotionnel. Pour mieux comprendre le monde. »
Dans la plupart des pays euro-péens, la philo n'est enseignée qu'à partir de l'université. En France, les lycéens la découvrent en terminale. Et en juin, lors de l'épreuve au bac général et technologique, beaucoup souffrent. Une seule année pour découvrir une matière si dense et la « recracher » sous la forme d'une épreuve de quatre heures, c'est peu... Alors que l'objectif de la philosophie, c'est tout l'inverse du bachotage !
À Jules-Lesven, les 112 élèves de seconde ont bénéficié de six heures d'initiation. Pas un cours traditionnel mais un « accompagnement personnalisé ». C'est-à-dire deux heures par semaine pour tous, en petits groupes. Au menu, de la méthodologie, des entretiens individuels, de l'ouverture culturelle... « Le but est aussi d'aider les élèves à construire leur parcours, à ne plus choisir une orientation par défaut », explique Annick Rolland. Petite précision : ces cours n'entraînent ni contrôles ni notes.
« Toutes les opinions se valent-elles ? », a demandé Jean-Paul Bernicot aux élèves. Une question simple. En lien avec le programme de français de seconde, dans lequel on étudie le Siècle des Lumières. Celui des philosophes. « On a travaillé sur le développement de la raison face aux croyances religieuses, explique l'enseignant. En sciences, il n'y a pas d'opinion, mais une vérité objective. Dans les autres domaines, il n'y a que des opinions... qu'il faut apprendre à tolérer. »
À vrai dire, quelques élèves ont trouvé le cours de philo « ennuyant et ennuyeux (!) », voire « trop long », notamment chez ceux qui se destinent vers une filière scientifique. Mais, une quinzaine a choisi d'approfondir avec six heures supplémentaires. La plupart se destinent à une filière économique et sociale, ou littéraire. Cette dernière ne cesse de perdre des élèves. Il y a quarante ans, près d'un quart des élèves la choisissait. Ils sont seulement 15 % environ aujourd'hui. Peut-être davantage demain...
La philosophie dès la seconde ? C'est un projet expérimental lancé en septembre dernier dans 300 lycées de France. À Brest, à Jules-Lesven, 112 élèves ont bénéficié d'une solide initiation, qui a enthousiasmé une partie des élèves.
Au début, ça m'a paru bizarre. La philo, ça fait sérieux, ça impressionne, se souvient Lauren, élève de seconde au lycée Jules-Lesven, à Brest. Finalement, j'ai accroché 'direct'. Je suis même plutôt fière d'avoir découvert cette matière. Elle permet de s'instruire sur le monde. De mieux comprendre les personnes. » Lauren a été surprise de comprendre que de nombreux facteurs pouvaient influencer, par exemple, le vote électoral : la religion, la classe sociale, l'âge... « Toutes les questions qu'on ne se pose pas forcément dans la 'vraie' vie. »
« Une découverte intéressante, affirme Aurélie, en seconde aussi à Jules-Lesven, les yeux brillants de plaisir. Déjà, j'aime bien l'histoire et le français. La philo, c'est un mélange des deux. Sauf qu'on se pose davantage de questions... » Elle veut continuer en filière littéraire. Dans deux ans, elle aura huit heures de philo par semaine. Coefficient 7 au bac ! Le plus fort. Mieux vaut savoir où l'on met les pieds. Pour elle, pas de problème : « Je suis confirmée dans mon choix. Ça m'a donné envie de continuer. »
Tess, autre seconde du même lycée, souligne : « C'est un peu prise de tête parfois. Mais j'ai adoré le cours sur la vérité scientifique et les opinions religieuses... » Jean-Paul Bernicot, l'un des professeurs de philosophie de l'établissement, à l'origine de l'expérimentation dans le lycée brestois, comprend la passion de certains de ses élèves. « La philo apporte des réponses sur notre monde, peut remettre en cause des convictions. Mais il faut faire attention quand on parle de convictions intimes comme les croyances religieuses. Certains élèves pourraient refuser certaines idées. »
La philosophie anticipée en classe de seconde a été lancée en septembre dernier. Une initiative de Luc Châtel, ministre de l'Éducation nationale, dans le cadre de la réforme du lycée. Pour mieux préparer à la classe de terminale où, en philo, les notes au bac oscillent entre 7,5 et 9/20 selon les sections. C'est expérimental. Et sur la base du volontariat. 300 lycées ont répondu à l'appel d'offres. Jean-Paul Bernicot est « convaincu qu'on peut faire de la philosophie à tout âge ». Elle permet « le développement de l'esprit critique » et d'apprendre à « se positionner face à des problèmes ».
Prendre du recul, sortir de l'émotion
Il a convaincu Annick Rolland, proviseure-adjointe. Pour elle, « les jeunes sont inondés d'infos. Ils vivent dans l'immédiateté, dans un monde des apparences. La philosophie permet de prendre du recul et de sortir de l'émotionnel. Pour mieux comprendre le monde. »
Dans la plupart des pays euro-péens, la philo n'est enseignée qu'à partir de l'université. En France, les lycéens la découvrent en terminale. Et en juin, lors de l'épreuve au bac général et technologique, beaucoup souffrent. Une seule année pour découvrir une matière si dense et la « recracher » sous la forme d'une épreuve de quatre heures, c'est peu... Alors que l'objectif de la philosophie, c'est tout l'inverse du bachotage !
À Jules-Lesven, les 112 élèves de seconde ont bénéficié de six heures d'initiation. Pas un cours traditionnel mais un « accompagnement personnalisé ». C'est-à-dire deux heures par semaine pour tous, en petits groupes. Au menu, de la méthodologie, des entretiens individuels, de l'ouverture culturelle... « Le but est aussi d'aider les élèves à construire leur parcours, à ne plus choisir une orientation par défaut », explique Annick Rolland. Petite précision : ces cours n'entraînent ni contrôles ni notes.
« Toutes les opinions se valent-elles ? », a demandé Jean-Paul Bernicot aux élèves. Une question simple. En lien avec le programme de français de seconde, dans lequel on étudie le Siècle des Lumières. Celui des philosophes. « On a travaillé sur le développement de la raison face aux croyances religieuses, explique l'enseignant. En sciences, il n'y a pas d'opinion, mais une vérité objective. Dans les autres domaines, il n'y a que des opinions... qu'il faut apprendre à tolérer. »
À vrai dire, quelques élèves ont trouvé le cours de philo « ennuyant et ennuyeux (!) », voire « trop long », notamment chez ceux qui se destinent vers une filière scientifique. Mais, une quinzaine a choisi d'approfondir avec six heures supplémentaires. La plupart se destinent à une filière économique et sociale, ou littéraire. Cette dernière ne cesse de perdre des élèves. Il y a quarante ans, près d'un quart des élèves la choisissait. Ils sont seulement 15 % environ aujourd'hui. Peut-être davantage demain...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- lauritaNiveau 8
je suis sûre que les collègues de philo seraient d'accord avec moi, pourquoi ne pas déjà commencer en filière L en 1ere, peut être pas 8h mais suffisamment pour aborder de nombreux sujets
après en 2de, ...difficile à dire il faut quand même prendre en compte la maturité et les priorités! si on trouve des sous pour de la philo en 2de, par pitié qu'on leur donne aussi des cours d'orthographe et de grammaire ! lol!!!
et pas ces conn*** d' AP !!!
après en 2de, ...difficile à dire il faut quand même prendre en compte la maturité et les priorités! si on trouve des sous pour de la philo en 2de, par pitié qu'on leur donne aussi des cours d'orthographe et de grammaire ! lol!!!
et pas ces conn*** d' AP !!!
- Libé-RationGuide spirituel
Je fais initiation philo en 1ère, une heure par semaine. Et en effet, je trouve que c'est bien de commencer cette discipline sans la pression de l'examen en fin d'année, de commencer la réflexion l'air de rien.
Pour le moment, on s'est demandé :
"Qu'est-ce que c'est être normal ?"
"Pourquoi est-ce qu'on rêve ?" (Sujet spécial Mélu...)
Les élèves s'intéressent vraiment, découvrent que la philo ça n'est pas parler dans le vent, et arrivent en Terminale avec beaucoup d'entrain.
Les Secondes peuvent participer à la "boîte à toutes les questions du monde".
Pour le moment, on s'est demandé :
"Qu'est-ce que c'est être normal ?"
"Pourquoi est-ce qu'on rêve ?" (Sujet spécial Mélu...)
Les élèves s'intéressent vraiment, découvrent que la philo ça n'est pas parler dans le vent, et arrivent en Terminale avec beaucoup d'entrain.
Les Secondes peuvent participer à la "boîte à toutes les questions du monde".
- arcencielGrand Maître
J'ai fait une partie de ma scolarité à l'étranger et j'ai commencé la philo en seconde.
- DuplayExpert
Puisque la philo est l'une des disciplines du bac, avec un énorme coefficient pour les littéraires de surcroît, je trouve souhaitable qu'on en commence l'étude -ou au moins une initiation- avant la terminale. Et qu'on évite ce bourrage de crâne sur une année qui n'a guère de sens. Cette initiative me semble donc aller dans le bon sens, même si les modalités peuvent en être discutées.
Et si l'initiation dès la seconde -ou au plus tard en première- ne peut être généralisée, alors il serait peut-être bon d'en tirer les conclusions et de reporter l'étude de la philo aux études supérieures.
Et si l'initiation dès la seconde -ou au plus tard en première- ne peut être généralisée, alors il serait peut-être bon d'en tirer les conclusions et de reporter l'étude de la philo aux études supérieures.
- René DescartesNiveau 5
Etes-vous professeur de philosophie pour défendre pareille position ?
Qui voudra réfuter Guy Desbiens ?
http://www.mezetulle.net/article-25648277.html
http://www.mezetulle.net/article-la-philosophie-en-maternelle-par-g-desbiens-67917609.html
Qui voudra réfuter Guy Desbiens ?
http://www.mezetulle.net/article-25648277.html
http://www.mezetulle.net/article-la-philosophie-en-maternelle-par-g-desbiens-67917609.html
- René DescartesNiveau 5
laurita a écrit:je suis sûre que les collègues de philo seraient d'accord avec moi, pourquoi ne pas déjà commencer en filière L en 1ere, peut être pas 8h mais suffisamment pour aborder de nombreux sujets
après en 2de, ...difficile à dire il faut quand même prendre en compte la maturité et les priorités! si on trouve des sous pour de la philo en 2de, par pitié qu'on leur donne aussi des cours d'orthographe et de grammaire ! lol!!!
et pas ces conn*** d' AP !!!
Bah oui ! C'est pour cette raison aussi qu'elle n'est qu'en terminale : pour argumenter, il faut des bases solides et l'épreuve de français (dissertation ou commentaire) doit être suffisamment maîtrisée. Lisez donc les deux articles de Desbiens !
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