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- AmaliahEmpereur
Je copie La Jabotte pour son post sur les récits d'enfance.
A part La Ferme des animaux, L'Ecume des jours, quelles sont vos idées?
A part La Ferme des animaux, L'Ecume des jours, quelles sont vos idées?
- cannelle21Grand Maître
La métamorphose, de Kafka.
Etre sans destin, dont j'ai parlé dans un autre post
Etre sans destin, dont j'ai parlé dans un autre post
- AmaliahEmpereur
Ah oui, j'ai vu tes propositions, il faut que je relise Kafka et que je lise le deuxième. Vivement l'été!
- celicalo59Niveau 8
Balzac et la petite tailleuse chinoise, cela pourrait être pas mal aussi, non ?
- CircéExpert
L'élégance du hérisson ???
- AmaliahEmpereur
J'ai déjà fait Balzac et la petite tailleuse chinoise sans grand enthousiasme en fin de compte.
Et Le Soleil des Scorta (incipit brevet 2006), qu'en dites-vous? J'adore ce roman, après de là à l'étudier en classe...?
Et Le Soleil des Scorta (incipit brevet 2006), qu'en dites-vous? J'adore ce roman, après de là à l'étudier en classe...?
- cannelle21Grand Maître
En lecture cursive pourquoi pas, mais sinon je ne me vois pas l'étudier en cours. En plus nos élèves ne connaissent aucune des références littéraires qui font l'intérêt du texte.Circé a écrit:L'élégance du hérisson ???
- CircéExpert
cannelle21 a écrit:En lecture cursive pourquoi pas, mais sinon je ne me vois pas l'étudier en cours. En plus nos élèves ne connaissent aucune des références littéraires qui font l'intérêt du texte.Circé a écrit:L'élégance du hérisson ???
Merci, il est dans l'énorme tas des livres que je dois lire pour me décider justement.
- cannelle21Grand Maître
POur soi il est sympa (encore que je n'aie pas aimé la fin), pour les gamins non.
- roxanneOracle
et La Planète des singes , ça irait ?
- cannelle21Grand Maître
Tiens il faudrait que je le relise.
- NadejdaGrand sage
En attendant les barbares de Coetzee.
- CircéExpert
Scuzzi, j'ai pas relu les nouveaux programmes, je ne sais même pas si j'aurais où pas des 3° mais un ouvrage contemporain n'est pas imposé...difficile de coller du début 20° (je pense à Kafka) avec un siècle plus tard ... si ??
- roxanneOracle
ben, en fait, je l'ai lu pendant ma grossesse e"t je me suis dit que ça collait vraiment avec le programme et en plus c'est un classique, qui pourrait plaire aux élèves.cannelle21 a écrit:Tiens il faudrait que je le relise.
- saocaeNiveau 7
Je pensais travailler sur Matin Brun, qui a plusieurs avantages : il est très court et il plaît beaucoup aux élèves. C'est également parfait pour travailler la modalisation. Mais peut-être recherchiez-vous des romans et non des nouvelles...
- cannelle21Grand Maître
Bonne idée. Effectivement des nouvelles pourraient être sympas pour ce thème. Matin Brun, Pauvre petit garçon...
- La JabotteNeoprof expérimenté
Le Soleil des Scorta me semble vraiment difficile - mais j'avoue que son souvenir se mélange avec Le Coeur cousu de Carole Martinez que j'ai dû lire juste avant. Mais j'y avais pensé aussi.
Il y a les autres Laurent Gaudé et des tas d'auteurs non francophones (et tous ceux que je n'ai pas lus parce que prise par le temps, et combien je le regrette !).
Mais "porteurs d'un regard sur le monde contemporain", c'est tellement large que je crois qu'il faut se demander à quel monde nous pensons. XXe et XXIe, c'est beaucoup. Et d'abord, contemporain, ça va jusqu'où ?
Entre l'Oulipo, le théâtre de l'absurde, le nouveau roman, le "moi-je à la fin du XXe", les trentenaires (deux tendances que j'abhorre, donc je ne me pencherai pas dessus), le récit qui imite la série télévisée, le récit qui imite le XIXe,... et vous trouverez bien d'autres choses... il nous faut trouver en quoi la littérature contemporaine, dans ses choix esthétiques, dit le monde contemporain à travers le regard d'un écrivain contemporain... Ne manquons-nous pas un peu de recul ?
Du coup, on revient en arrière, au moins contemporain, avec Barjavel, 1984, Fahrenheit 451...
Pour les auteurs contemporains français, je pense à Mathias Enard, Philippe Claudel, Laurent Gaudé, Le Clézio, Jean Rouaud, Pascal Quignard, Alice Ferney, Marie Ndiaye...
et puis pour les autres : Jonathan Coe, Haruki Murakami... (aidez-moi !)
Il y a les autres Laurent Gaudé et des tas d'auteurs non francophones (et tous ceux que je n'ai pas lus parce que prise par le temps, et combien je le regrette !).
Mais "porteurs d'un regard sur le monde contemporain", c'est tellement large que je crois qu'il faut se demander à quel monde nous pensons. XXe et XXIe, c'est beaucoup. Et d'abord, contemporain, ça va jusqu'où ?
Entre l'Oulipo, le théâtre de l'absurde, le nouveau roman, le "moi-je à la fin du XXe", les trentenaires (deux tendances que j'abhorre, donc je ne me pencherai pas dessus), le récit qui imite la série télévisée, le récit qui imite le XIXe,... et vous trouverez bien d'autres choses... il nous faut trouver en quoi la littérature contemporaine, dans ses choix esthétiques, dit le monde contemporain à travers le regard d'un écrivain contemporain... Ne manquons-nous pas un peu de recul ?
Du coup, on revient en arrière, au moins contemporain, avec Barjavel, 1984, Fahrenheit 451...
Pour les auteurs contemporains français, je pense à Mathias Enard, Philippe Claudel, Laurent Gaudé, Le Clézio, Jean Rouaud, Pascal Quignard, Alice Ferney, Marie Ndiaye...
et puis pour les autres : Jonathan Coe, Haruki Murakami... (aidez-moi !)
- AmaliahEmpereur
Le Soleil des Scorta ne me semble pas difficile, c'est Le Coeur cousu qui est dur.
Eldorado de Gaudé sinon, mais je n'ai pas accroché. Je n'ai pas trouvé qu'il avait la même force que les Scorta.
Eldorado de Gaudé sinon, mais je n'ai pas accroché. Je n'ai pas trouvé qu'il avait la même force que les Scorta.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Je crois bien... Punaise, il faut vraiment que j'arrête d'engloutir en été ! Tout se confond dans le souvenir du meilleur (et heureusement, cette fois, je me souviens du titre...).
Le club des incorrigibles optimistes, ça vous semble bien écrit ou juste agréable à lire ? (Je ne l'ai plus sous la main, je l'avais emprunté.)
Sinon, Harry Potter, c'est hyper contemporain.
Le club des incorrigibles optimistes, ça vous semble bien écrit ou juste agréable à lire ? (Je ne l'ai plus sous la main, je l'avais emprunté.)
Sinon, Harry Potter, c'est hyper contemporain.
- La JabotteNeoprof expérimenté
J'ai oublié Henry Bauchau.
Et Arto Paasilinna, que j'aime beaucoup.
Il paraît que Les Tribulations d'un lapin en Laponie, de Tuomas Kyrö, est un hommage au Lièvre de Vatanen, de Paasilinna.
Et Arto Paasilinna, que j'aime beaucoup.
Il paraît que Les Tribulations d'un lapin en Laponie, de Tuomas Kyrö, est un hommage au Lièvre de Vatanen, de Paasilinna.
- NadejdaGrand sage
La Jabotte a écrit:Mais "porteurs d'un regard sur le monde contemporain", c'est tellement large que je crois qu'il faut se demander à quel monde nous pensons. XXe et XXIe, c'est beaucoup. Et d'abord, contemporain, ça va jusqu'où ?
Entre l'Oulipo, le théâtre de l'absurde, le nouveau roman, le "moi-je à la fin du XXe", les trentenaires (deux tendances que j'abhorre, donc je ne me pencherai pas dessus), le récit qui imite la série télévisée, le récit qui imite le XIXe,... et vous trouverez bien d'autres choses... il nous faut trouver en quoi la littérature contemporaine, dans ses choix esthétiques, dit le monde contemporain à travers le regard d'un écrivain contemporain... Ne manquons-nous pas un peu de recul ?
Du coup, on revient en arrière, au moins contemporain, avec Barjavel, 1984, Fahrenheit 451...
Pour les auteurs contemporains français, je pense à Mathias Enard, Philippe Claudel, Laurent Gaudé, Le Clézio, Jean Rouaud, Pascal Quignard, Alice Ferney, Marie Ndiaye...
et puis pour les autres : Jonathan Coe, Haruki Murakami... (aidez-moi !)
Je ne sais pas si on manque de recul, il y a une vraie recherche universitaire autour de la littérature contemporaine. Pour la littérature française, les interventions de Dominique Viart -dont tu trouveras facilement des textes sur Fabula par exemple- sont souvent très intéressantes et démontent le mythe d'un déclin de la littérature. Il y a eu chez certains écrivains une vraie conscience des impasses de la société contemporaine, occidentale en particulier. Et il semble que le choix des derniers Prix Nobel récompense un peu cette tendance ; lire les discours de réception des primés est très instructif à cet égard d'ailleurs. Imre Kertész, dont il était question dans un autre sujet, s'étonna même en 2002 qu'on lui remette ce prix, à lui qui était resté dans l'ombre tant d'années, presque muselé par le régime de Kadar (à ce propos il faut lire doublement Etre sans destin : comme récit de déportation et comme "métaphore du régime de Kadar", ce qui a fait polémique en Hongrie évidemment) :
Avant toute chose, je dois vous faire un aveu, un aveu peut-être étrange mais sincère. Depuis que je suis monté dans l'avion pour venir ici, à Stockholm, recevoir le prix Nobel qui m'a été décerné cette année, je sens dans mon dos le regard scrutateur d'un observateur impassible ; et en cet instant solennel qui me place au centre de l'attention générale, je m'identifie plutôt à ce témoin imperturbable qu'à l'écrivain soudain révélé au monde entier. Et j'espère seulement que le discours que je vais prononcer pour cette occasion m'aidera à mettre fin à cette dualité, à réunir ces deux personnes qui vivent en moi.
Pour l'instant, moi-même, je ne comprends pas assez clairement l'aporie que je sens entre cette haute distinction et mon œuvre, ou plutôt ma vie. J'ai peut-être vécu trop longtemps dans des dictatures, dans un environnement intellectuel hostile et désespérément étranger, pour pouvoir prendre conscience de mon éventuelle valeur littéraire : la question ne valait tout simplement pas la peine d'être posée. De surcroît, on me faisait comprendre de toutes parts que le " sujet " qui occupait mes pensées, qui m'habitait, était dépassé et inintéressant. Voilà pourquoi j'ai toujours considéré l'écriture comme une affaire strictement privée, ce qui rejoignait d'ailleurs mes plus intimes convictions.
Alors même que la littérature est désavouée par les grandes instances, on tente de sauver quelque chose chez l'écrivain, sa lucidité.
J'ajouterais aux tendances que tu repères dans la littérature contemporaine celle, en France, depuis quelque temps, du récit s'appuyant sur des faits divers (Jauffret, Mauvignier, Ernaux...) comme si la littérature rejoignait des préoccupations sociologiques. Quignard fait partie, je pense, de ceux, comme Michon, qui refusent cette forme nouvelle d'engagement, de responsabilité, de conscience historique.
Et plus largement, il y a une littérature qui prend résolument en compte les régimes de "l'après" : post-colonial (il faudrait aller voir du côté des littératures francophones), post-Auschwitz, post-apartheid (J.M. Coetzee), post-totalitarismes, post-Hiroshima aussi... On retrouve souvent dans ces textes de vieilles traditions, comme l'écriture de la mélancolie, alliées à des formes nouvelles de compassion (c'est l'attrait par exemple pour le monde animal, qu'on trouvait déjà chez Kafka et Hofmannsthal, relu à la lumière de nouvelles exigences éthiques). C'est ainsi qu'on peut relire d'autres plus vieux textes à la lumière de l'Histoire du XXe siècle, et comprendre que des écrivains continuent d'imprégner les oeuvres de certains contemporains : Kafka pour Kertész par exemple, et on comprend vite pourquoi...
Je ne sais pas si mon message aide à grand-chose...
- La JabotteNeoprof expérimenté
Bien sûr qu'il aide ! Et merci en passant de m'avoir rappelé l'existence de Fabula, qui a disparu de mes favoris.
Je n'ai qu'une réserve à émettre : ce n'est pas parce que la recherche universitaire s'intéresse à l'hyper-contemporain qu'elle a nécessairement le recul nécessaire pour le faire bien. C'est sans doute très intéressant, mais peut-on vraiment à la fois vivre une époque et analyser le regard porté sur cette époque, sans risque d'erreur ou de "biais" ?
Je n'ai qu'une réserve à émettre : ce n'est pas parce que la recherche universitaire s'intéresse à l'hyper-contemporain qu'elle a nécessairement le recul nécessaire pour le faire bien. C'est sans doute très intéressant, mais peut-on vraiment à la fois vivre une époque et analyser le regard porté sur cette époque, sans risque d'erreur ou de "biais" ?
- NadejdaGrand sage
La Jabotte a écrit:Bien sûr qu'il aide ! Et merci en passant de m'avoir rappelé l'existence de Fabula, qui a disparu de mes favoris.
Je n'ai qu'une réserve à émettre : ce n'est pas parce que la recherche universitaire s'intéresse à l'hyper-contemporain qu'elle a nécessairement le recul nécessaire pour le faire bien. C'est sans doute très intéressant, mais peut-on vraiment à la fois vivre une époque et analyser le regard porté sur cette époque, sans risque d'erreur ou de "biais" ?
La recherche travaille quand même sur des auteurs qui écrivent depuis longtemps, depuis une bonne 20aine d'années pour les plus "hyper-contemporains", alors des tendances finissent forcément par se former. Je n'y pensais pas tout à l'heure mais Lionel Ruffel, qui travaille aussi sur la littérature contemporain, a justement consacré un essai à plusieurs auteurs hantés par le questionnement sur la fin. Ça s'appelle Le Dénouement, et il regroupe Antoine Volodine, Pierre Guyotat, Valère Novarina, Olivier Rolin, Jean Échenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard, certains développent une poétique du minimalisme. Je ne ferais certainement pas lire certains d'entre eux à des 3e cependant.
J'ai quand même l'impression qu'aujourd'hui la critique littéraire est assez indigente, recense mais commente peu, et ne s'occupe plus de former des "écoles", comme elle le faisait aux siècles précédents. Alors c'est la recherche universitaire qui prend en charge toutes ces poétiques et s'efforce d'y donner une cohérence. Mais comme elle reste assez confidentielle...
Personnellement je suis assez contente qu'il existe de tels travaux, y compris pour la littérature étrangère (plutôt ma "spécialité"). Non seulement parce qu'il y a encore de vrais écrivains, n'en déplaise aux déclinistes, mais parce qu'ainsi, faute de public parfois, ils retrouvent une certaine forme de légitimité.
- CircéExpert
Merci Nadejda pour tes interventions que j'ai lues avec beaucoup d'intérêt.
- cannelle21Grand Maître
+1Circé a écrit:Merci Nadejda pour tes interventions que j'ai lues avec beaucoup d'intérêt.
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- Récits porteurs d'un regard sur l'histoire et le monde contemporain : quel roman pour des élèves faibles en 3eme ?
- idées pour "romans et nouvelles des XXe et XXIe siècles porteurs d'un regard sur l'histoire et le monde contemporain" ?
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