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- SergeMédiateur
Oui, c'est une des clés. Faciliter l'accès (et la motivation). Dans mon établissement, mais aussi dans plusieurs autres, le CDE s'est rapidement aperçu du potentiel de l'outil (qui dépasse aussi largement celui de l'amélioration de l'orthographe et du vocabulaire, en favorisant le simple goût d'écrire, celui du développement d'une culture par le biais de prolongements, une meilleure communication entre enseignants, élèves, administration et parents, une meilleure ambiance et connaissance réciproque aussi, etc.)
Une permanence une fois par semaine peut être une solution, ne serait-ce que de manière ponctuelle. Pour bien conduire une voiture, il faut apprendre à savoir comment bien s'en servir, histoire d'acquérir au moins quelques automatismes. Ensuite, tout roule tout seul. Comme tu le signales, cela en aide beaucoup. Pour d'autres, proche de l'illettrisme ou "sans conscience de la langue", il n'y a malheureusement pas de solution miracle. Ce n'est évidemment pas le remède magique à tout amis c'est une aide satisfaisante dans une grande majorité des cas, et rien que pour ça, ça vaut le coup. Et puis, même sans faire de miracle dans le cas d'élèves très en difficulté, ça les aide certes de façon modeste, mais même eux en tirent profit (en serait-ce qu'en vocabulaire, ouverture d'esprit, etc.)
Une permanence une fois par semaine peut être une solution, ne serait-ce que de manière ponctuelle. Pour bien conduire une voiture, il faut apprendre à savoir comment bien s'en servir, histoire d'acquérir au moins quelques automatismes. Ensuite, tout roule tout seul. Comme tu le signales, cela en aide beaucoup. Pour d'autres, proche de l'illettrisme ou "sans conscience de la langue", il n'y a malheureusement pas de solution miracle. Ce n'est évidemment pas le remède magique à tout amis c'est une aide satisfaisante dans une grande majorité des cas, et rien que pour ça, ça vaut le coup. Et puis, même sans faire de miracle dans le cas d'élèves très en difficulté, ça les aide certes de façon modeste, mais même eux en tirent profit (en serait-ce qu'en vocabulaire, ouverture d'esprit, etc.)
- MagisterNiveau 5
Pour revenir sur la dictée, même quand il n'y a pas de point de grammaire particulier à apprendre, il est possible de scinder ponctuellement le barème en catégories, par exemple
alphabet, écriture, présentation, ponctuation /4
accords SV et du GN /4
orthographe lexicale /4
homophones gramm /4
conjugaisons /4
à l'intérieur de chaque catégorie le barème reste négatif et toutes les fautes d'une catégorie sont au même prix, sinon ça devient long à corriger !
Un élève nul, s'il s'applique, évite ce fameux zéro qui sert d'excuse à certains pour ne pas travailler, "vu que de toute façon..." D'autres élèves apprennent ainsi à répertorier leurs fautes (et donc les règles) ce qui est le premier pas pour avoir le "déclic".
Quant à moi je pratique rarement la dictée et quand cela m'arrive elle est souvent tirée d'une œuvre littéraire canonique dans laquelle on baigne depuis quelque temps. Dans ce cas s'il y a quelques noms propres (y compris celui de l'auteur...) ou mots du lexique appris en classe, on peut les mettre chacun sur 1 point (notation positive) et noter le reste de la dictée normalement (notation négative).
alphabet, écriture, présentation, ponctuation /4
accords SV et du GN /4
orthographe lexicale /4
homophones gramm /4
conjugaisons /4
à l'intérieur de chaque catégorie le barème reste négatif et toutes les fautes d'une catégorie sont au même prix, sinon ça devient long à corriger !
Un élève nul, s'il s'applique, évite ce fameux zéro qui sert d'excuse à certains pour ne pas travailler, "vu que de toute façon..." D'autres élèves apprennent ainsi à répertorier leurs fautes (et donc les règles) ce qui est le premier pas pour avoir le "déclic".
Quant à moi je pratique rarement la dictée et quand cela m'arrive elle est souvent tirée d'une œuvre littéraire canonique dans laquelle on baigne depuis quelque temps. Dans ce cas s'il y a quelques noms propres (y compris celui de l'auteur...) ou mots du lexique appris en classe, on peut les mettre chacun sur 1 point (notation positive) et noter le reste de la dictée normalement (notation négative).
- SteredDoyen
Mamousse a écrit:Stered a écrit:Je fais des dictées "suivies" pour ma part, en piochant dans un Librio consacré aux dictées. Elles sont classées par difficulté. Souvent je raccourcis un peu les phrases pour que ça ne prenne pas plus de cinq minutes, analyse comprise
Euh, Stered, chaispassékoi des dictées 'suivies" ...
Tu veux dire que ce sont toutes des phrases extraites d'un même texte ?
Oui, c'est ça. Et quand on a fini le texte, je le donne - parfois - en dictée préparée.
La dictée, bien choisie, est aussi un moyen de leur faire découvrir des textes et d'avoir envie de les lire en entier. Je pense notamment à la description du jardin merveilleux d'Ali Baba qui les enthousiasme à chaque fois Ou à un extrait du Monde Perdu.
- MamousseHabitué du forum
Merci !
Je retiens l'idée...
Je retiens l'idée...
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- ProvenceEnchanteur
Maieu a écrit:
Ma réponse ne concerne pas la dictée de l’examen mais les dictées censées permettre l’apprentissage de l’orthographe.
Les dictées de textes non préparés ne sont utiles que pour ceux qui sont « bons » en orthographe. Les autres, les « mauvais », elles les confortent par des zéros répétés dans ce qu’ils appellent leur nullité.
Ce n'est pas ce que j'ai remarqué dans mes classes...
- PurpleBannerNiveau 7
Tout au long de l’année, avec une classe de CM1 (que j’avais eu en CE2), voici ce qui a fait mon bonheur en orthographe : (Catégorie « français », cliquer sur « dictées)
http://rustrel.free.fr/pedago.html
Voici les objectifs qui m’ont poussé à utiliser ces supports :
- disponibles de suite (pas de prise de tête au dernier moment pour composer ou trouver un texte)
- textes variés et nombreux (ce qui permet de prévoir loin)
- orthographe lexicale vue en classe entière (pas de mots inconnus lors de la dictée du texte- en ZEP c’est important)
- orthographe grammaticale (accords – conjugaison) réellement sollicitée en fonction de ce qui est vu en classe
- Eviter l’effet « singe savant » de la dictée préparée apprise par cœur : inefficace quand il s’agit de réinvestir mais qui trompe tout le monde (l’élève, le PE et les parents) par une excellente note sur le moment.
Voici comment j’ai procédé :
Lundi : - texte dicté « à blanc » sur cahier de brouillon- (10 minutes)
- distribution du texte (collé sur cahier dédié), discussion, correction, orale en classe entière (en mettant justement l’accent sur l’orth. lexicale, étymologie, radical…) (10 à 15 minutes)
- annonce des éléments grammaticaux sur lesquels porteront les transformations du texte (mise au pluriel ou au singulier, temps de conjugaison clairement annoncé) et 1er essai oral de transformation par les élèves. (5 minutes)
Texte de la dictée à préparer pour le jeudi
Mardi : - dictée du texte transformé sur le cahier de brouillon
Jeudi : - dictée pour de vrai du texte transformé
- Démarrage d’un nouveau cycle avec une nouvelle dictée
Notation : 1 point par erreur
Enfin, voilà ce que j’en ai retiré :
Au début, je pensais que les élèves finiraient par haïr cette présence quasi quotidienne de La Dictée dans la vie de la classe ; au bout de 2 mois, ils finissaient par l’attendre voir la réclamer quand ils voyaient la journée avancer sans que nous ayons abordé le nouveau texte. C’est moi qui me suis lassée.
Ils ont tous, tous fait de réels progrès, chacun à leur niveau, sauf une élève dont la mère était allée chercher sur internet les dictées transformées (je les avais montrées lors de la réunion de début d’année afin d’expliquer le procédé et de prévenir qu’il y aurait TOUTE l’année 2 dictées par semaine). Du coup, cette élève tombait dans l’écueil « singe savant » évoqué plus haut.
J’ai fini par proposer mes propres transformations et à la fin de l’année, j’ai repris les dictées du début de l’année que je leur dictais sans préparation.
Travailler de cette façon a véritablement changé ma façon d’aborder l’orthographe et la grammaire.
Les collègues qui ont hérité de ces élèves en CM2 cette année, confirment l’efficacité en orthographe.
Les textes sont peut-être trop faciles pour des collégiens et le temps consacré peut-être trop important pour des "heures de français" mais l’an prochain, CM2 pour moi, je compte récidiver (peut-être avec d’autres textes).
http://rustrel.free.fr/pedago.html
Voici les objectifs qui m’ont poussé à utiliser ces supports :
- disponibles de suite (pas de prise de tête au dernier moment pour composer ou trouver un texte)
- textes variés et nombreux (ce qui permet de prévoir loin)
- orthographe lexicale vue en classe entière (pas de mots inconnus lors de la dictée du texte- en ZEP c’est important)
- orthographe grammaticale (accords – conjugaison) réellement sollicitée en fonction de ce qui est vu en classe
- Eviter l’effet « singe savant » de la dictée préparée apprise par cœur : inefficace quand il s’agit de réinvestir mais qui trompe tout le monde (l’élève, le PE et les parents) par une excellente note sur le moment.
Voici comment j’ai procédé :
Lundi : - texte dicté « à blanc » sur cahier de brouillon- (10 minutes)
- distribution du texte (collé sur cahier dédié), discussion, correction, orale en classe entière (en mettant justement l’accent sur l’orth. lexicale, étymologie, radical…) (10 à 15 minutes)
- annonce des éléments grammaticaux sur lesquels porteront les transformations du texte (mise au pluriel ou au singulier, temps de conjugaison clairement annoncé) et 1er essai oral de transformation par les élèves. (5 minutes)
Texte de la dictée à préparer pour le jeudi
Mardi : - dictée du texte transformé sur le cahier de brouillon
Jeudi : - dictée pour de vrai du texte transformé
- Démarrage d’un nouveau cycle avec une nouvelle dictée
Notation : 1 point par erreur
Enfin, voilà ce que j’en ai retiré :
Au début, je pensais que les élèves finiraient par haïr cette présence quasi quotidienne de La Dictée dans la vie de la classe ; au bout de 2 mois, ils finissaient par l’attendre voir la réclamer quand ils voyaient la journée avancer sans que nous ayons abordé le nouveau texte. C’est moi qui me suis lassée.
Ils ont tous, tous fait de réels progrès, chacun à leur niveau, sauf une élève dont la mère était allée chercher sur internet les dictées transformées (je les avais montrées lors de la réunion de début d’année afin d’expliquer le procédé et de prévenir qu’il y aurait TOUTE l’année 2 dictées par semaine). Du coup, cette élève tombait dans l’écueil « singe savant » évoqué plus haut.
J’ai fini par proposer mes propres transformations et à la fin de l’année, j’ai repris les dictées du début de l’année que je leur dictais sans préparation.
Travailler de cette façon a véritablement changé ma façon d’aborder l’orthographe et la grammaire.
Les collègues qui ont hérité de ces élèves en CM2 cette année, confirment l’efficacité en orthographe.
Les textes sont peut-être trop faciles pour des collégiens et le temps consacré peut-être trop important pour des "heures de français" mais l’an prochain, CM2 pour moi, je compte récidiver (peut-être avec d’autres textes).
- MalicouNiveau 8
PurpleBanner, c'est vraiment très intéressant comme manière de fonctionner!
Quelqu'un est partant pour fabriquer des dictées du même type niveau collège?
Quelqu'un est partant pour fabriquer des dictées du même type niveau collège?
- AnaxagoreGuide spirituel
Euh, utiliser des nombres négatifs?
"Je suis déjà dehors"...
"Je suis déjà dehors"...
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- V.MarchaisEmpereur
Avec certains de mes élèves, il faudrait taper dans les nombres imaginaires...
- LonieNeoprof expérimenté
Merci pour vos idées... Je commence à réfléchir à ce que je pourrais changer dans ma pratique l'année prochaine... Je ne suis pas satisfaite de ma manière d'aborder l'orthographe (mais aussi le vocabulaire et l'écriture)... Donc, merci de me faire partager vos expériences !
_________________
"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- Hermione0908Modérateur
Je fonctionne comme Littlemary, une partie des points pour la dictée proprement dite, le reste pour valider le point de langue qu'on a étudié précédemment.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
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- Eviter être, il y a, dire et faire
- Prof fonctionnaire : faire barrage à Fillon = votez Juppé dimanche pour éviter le pire.
- Il est parti pour affaires / pour éviter un scandale.
- Comment faire faire une dictée sans avoir vu de point de grammaire avant ?
- Que faire d'une dictée, une fois celle-ci corrigée ?
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