- MUTISExpert
A Sérafina...
Et le Paver + 3 ! Je ne connais pas.
Et le Paver + 3 ! Je ne connais pas.
- CelebornEsprit sacré
MUTIS a écrit:Et lesquels faites-vous lire aux 5° en lecture cursive ?
Yvain en 5e, comme dit plus haut. Et les Trois Mousquetaires en 4e.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- MUTISExpert
Yvain en lecture cursive ?
C'est le genre de livre que je réserve à la classe pour ma part. Certainement pas à la lecture libre. Sur le Moyen-Âge, il y a des titres plus accessibles et qui plaisent davantage aux élèves. Graal ou un Morpurgo par exemple.
C'est le genre de livre que je réserve à la classe pour ma part. Certainement pas à la lecture libre. Sur le Moyen-Âge, il y a des titres plus accessibles et qui plaisent davantage aux élèves. Graal ou un Morpurgo par exemple.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- CelebornEsprit sacré
MUTIS a écrit:Yvain en lecture cursive ?
C'est le genre de livre que je réserve à la classe pour ma part. Certainement pas à la lecture libre. Sur le Moyen-Âge, il y a des titres plus accessibles et qui plaisent davantage aux élèves. Graal ou un Morpurgo par exemple.
Je ne fais pas lire SUR le Moyen Âge, mais de la littérature DU Moyen Âge, en fait. Et le Yvain de L'École des loisirs passe tout à fait en LC : je l'ai testé plusieurs fois. Je fais Tristan et Iseult en OI avant pour qu'ils ne le lisent pas sans maîtriser un minimum ce qu'est la littérature de l'époque et ses codes.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- AëmielExpert
Projet oxatan n'est pas mon préféré (je préfère de loin d'autres titres de Colin, qui est un auteur que j'apprécie bp), mais le critère "prix" étant ce qu'il est, on n'a parfois pas le choix. Et puis, je change tous les ans (sauf pour Ewilan, parce que c'est mon best seller scolaire !), ce qui fait que je tombe parfois un peu à côté.
Fontenaille, je suis une grande fan. J'aime son style, son phrasé, et ce qu'elle raconte. Très souvent, j'aime ce qui se fait au Rouergue, de toute façon.
Le Merlin n'est pas mal, c'était surtout histoire de changer. C'est un retour aux sources, romancé certes, mais qui s'appuie sur des tonnes de docs historiques et littéraires. C'est vraiment du très bon travail.
Après, je donne des romans plus difficiles à mes autres 4è et à mes 3è, mais il m'a semblé que ces titres-là pouvaient s'adapter à vos 5è.
Ce qui me fait penser que tout Morpurgo est adapté (depuis le Roi de la forêt des brumes -mais qui fonctionne moins bien avec les élèves- à cheval de guerre, en passant par soldat peacefull ou tempête sur Shangri-la).
Christian Grenier aussi, dans les valeurs sûres : l'ordinatueur et toute la série des Logicielles, comme vous le disiez plus haut, mais aussi Virus LIV 3 (même si, dans ce genre, je préfère d'autres romans).
Doivent bien marcher aussi (mais je n'ai jamais vérifié le prix) : les Cornelia Funke (Coeur d'encre et ses suites, mais aussi le très chouette Reckless), le livre des Etoiles d'Erik Lhomme (plus facile que Phaenomen), peut être les Pullman (à la croisée des mondes) si vos élèves sont de bons lecteurs.
Tiens, en policier, j'aime bp les Enola Holmes, de Nancy Springer.
Fontenaille, je suis une grande fan. J'aime son style, son phrasé, et ce qu'elle raconte. Très souvent, j'aime ce qui se fait au Rouergue, de toute façon.
Le Merlin n'est pas mal, c'était surtout histoire de changer. C'est un retour aux sources, romancé certes, mais qui s'appuie sur des tonnes de docs historiques et littéraires. C'est vraiment du très bon travail.
Après, je donne des romans plus difficiles à mes autres 4è et à mes 3è, mais il m'a semblé que ces titres-là pouvaient s'adapter à vos 5è.
Ce qui me fait penser que tout Morpurgo est adapté (depuis le Roi de la forêt des brumes -mais qui fonctionne moins bien avec les élèves- à cheval de guerre, en passant par soldat peacefull ou tempête sur Shangri-la).
Christian Grenier aussi, dans les valeurs sûres : l'ordinatueur et toute la série des Logicielles, comme vous le disiez plus haut, mais aussi Virus LIV 3 (même si, dans ce genre, je préfère d'autres romans).
Doivent bien marcher aussi (mais je n'ai jamais vérifié le prix) : les Cornelia Funke (Coeur d'encre et ses suites, mais aussi le très chouette Reckless), le livre des Etoiles d'Erik Lhomme (plus facile que Phaenomen), peut être les Pullman (à la croisée des mondes) si vos élèves sont de bons lecteurs.
Tiens, en policier, j'aime bp les Enola Holmes, de Nancy Springer.
_________________
Auteur
- MUTISExpert
Ah pardon ! Vous faites lire de la littérature, vous vous intéressez uniquement à l'art et aux grandes oeuvres et vous ne vous fixez pas pour mission de réconcilier les élèves avec la lecture plaisir...Celeborn a écrit:MUTIS a écrit:Yvain en lecture cursive ?
C'est le genre de livre que je réserve à la classe pour ma part. Certainement pas à la lecture libre. Sur le Moyen-Âge, il y a des titres plus accessibles et qui plaisent davantage aux élèves. Graal ou un Morpurgo par exemple.
Je ne fais pas lire SUR le Moyen Âge, mais de la littérature DU Moyen Âge, en fait. Et le Yvain de L'École des loisirs passe tout à fait en LC : je l'ai testé plusieurs fois. Je fais Tristan et Iseult en OI avant pour qu'ils ne le lisent pas sans maîtriser un minimum ce qu'est la littérature de l'époque et ses codes.
Avec les années, on devient plus modeste.
Et on s'aperçoit que faire lire SUR le Moyen-Âge est préférable à ne pas faire lire du tout ou à décourager de la lecture par des oeuvres inadaptées...
Quant à Yvain, je maintiens qu'il nécessite des explications pour être lisible par des 5°, même si la version Ecole des Loisirs est plus accessible que d'autres.
- MUTISExpert
Sérafina,
N'en jetez plus ! Je note, je note...Je crois que nous avons le même souci de découvrir et de faire découvrir... sans préjugés.
N'en jetez plus ! Je note, je note...Je crois que nous avons le même souci de découvrir et de faire découvrir... sans préjugés.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- OlympioNiveau 10
Je confirme les Pullman marchent très bien auprès des élèves mais plutôt pour des élèves en 4ième.
Les Mourlevat sont aussi une valeur sûre pour les 6ième comme pour les 5ième.
Sinon l'année dernière j'ai tenté Tobie Lolness de Timothée de Fombelle et ça a très bien marché. Des élèves (petits lecteurs) ont voulu lire les autres tomes, la documentaliste a fait une commande en urgence et ils ont été pris d'assaut toute l'année.
Les Mourlevat sont aussi une valeur sûre pour les 6ième comme pour les 5ième.
Sinon l'année dernière j'ai tenté Tobie Lolness de Timothée de Fombelle et ça a très bien marché. Des élèves (petits lecteurs) ont voulu lire les autres tomes, la documentaliste a fait une commande en urgence et ils ont été pris d'assaut toute l'année.
- lapetitemuExpert
Je viens participer à la discussion, même si je me sens assez loin, voire très loin de ce que vous faites. Impensable chez nous de faire acheter pour 45 euros de livres aux familles. Oui, Mutis, tu pourras donner tous les arguments que tu voudras (même prix qu'un paquet de cigarettes, les parents achètent plein de gadgets à leurs mômes qui coûtent plus cher qu'un livre... mais face à des gens de mauvaise foi, campés sur leurs positions, ça n'aura que peu d'effet). Et je dirais que c'est encore pire pour le CDI. On n'a même pas des séries complètes pour une classe (par exemple, des Molière en 18 exemplaires... Le jour où on aura une classe de 18 !...). Alors, quand je vous vois faire acheter des livres à tire-larigot, ça me fait rêver.
Bon. Cela étant dit, je suis quand même concernée par cette discussion car j'aimerais évidemment faire lire, lire, et encore lire mes élèves.
Dans ce débat, Celeborn, je ne suis absolument pas d'accord avec toi (une fois n'est pas coutume ). Faire lire des textes patrimoniaux en classe, oui. Et le plus possible (si j'ai le temps de faire plus de trois OI, je le fais). Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons. Quel intérêt de faire lire un deuxième Chrétien de Troyes à un élève qui n'aura déjà rien compris à celui étudié en classe ? Je préfère lui conseiller des lectures adaptées à son niveau, dans lesquelles il trouvera des échos à l'OI faite en classe. Et proposer Chrétien aux bons lecteurs (qui seront contents de lire quelque chose de plus costaud).
Et pour ce qui est du style, je trouve ton raisonnement bizarre, Celeborn : qui sommes-nous pour juger du style d'un auteur ? Eh bien, nous sommes des lecteurs ! Et quand tu dis que du style lourd, c'est quand même du style... hum, hum ! N'importe quel pédant utilisant du vocabulaire suranné pourrait alors passer pour un écrivain, dans ta définition. (Attention : je ne dis pas que Chrétien de Troyes est un mauvais écrivain, parce que, de mon côté, je ne dis pas que son style est lourd ; il répond simplement à des traditions littéraires très éloignées des nôtres).
Bref, pour finir, je pense savoir faire la différence entre un roman jeunesse pauvrissime, sans style, et un autre dans lequel il y aura "quelque chose". Ce peut être le style, ou des effets de composition intéressants (exemple : Lettres de l'intérieur --> un style très oral puisque les narratrices sont deux ados, mais l'art du roman épistolaire utilisé de manière très efficace pour servir la narration), ou encore une intertextualité (Tout ce que Joseph écrivit cette année-là, de Cauvin : beaucoup de références littéraires sous la plume d'un adolescent, l'art du pastiche).
Je m'éloigne un peu du sujet car ces titres-là sont plutôt niveau 4e (j'ai d'ailleurs beaucoup plus de mal à trouver des idées pour les "petits", 6e et 5e...). Mais, par exemple, Le Roi Arthur, j'adore et je conseillerais. C'est beau, bien écrit, ça fait découvrir beaucoup de grands noms du Cycle de la Table Ronde. Pour la culture de l'élève, c'est parfait. Certes, c'est peut-être du faux Moyen-Âge, mais justement : si on en étudie du "vrai" en classe, on peut tout à fait souligner les différences.
Bon. Cela étant dit, je suis quand même concernée par cette discussion car j'aimerais évidemment faire lire, lire, et encore lire mes élèves.
Dans ce débat, Celeborn, je ne suis absolument pas d'accord avec toi (une fois n'est pas coutume ). Faire lire des textes patrimoniaux en classe, oui. Et le plus possible (si j'ai le temps de faire plus de trois OI, je le fais). Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons. Quel intérêt de faire lire un deuxième Chrétien de Troyes à un élève qui n'aura déjà rien compris à celui étudié en classe ? Je préfère lui conseiller des lectures adaptées à son niveau, dans lesquelles il trouvera des échos à l'OI faite en classe. Et proposer Chrétien aux bons lecteurs (qui seront contents de lire quelque chose de plus costaud).
Et pour ce qui est du style, je trouve ton raisonnement bizarre, Celeborn : qui sommes-nous pour juger du style d'un auteur ? Eh bien, nous sommes des lecteurs ! Et quand tu dis que du style lourd, c'est quand même du style... hum, hum ! N'importe quel pédant utilisant du vocabulaire suranné pourrait alors passer pour un écrivain, dans ta définition. (Attention : je ne dis pas que Chrétien de Troyes est un mauvais écrivain, parce que, de mon côté, je ne dis pas que son style est lourd ; il répond simplement à des traditions littéraires très éloignées des nôtres).
Bref, pour finir, je pense savoir faire la différence entre un roman jeunesse pauvrissime, sans style, et un autre dans lequel il y aura "quelque chose". Ce peut être le style, ou des effets de composition intéressants (exemple : Lettres de l'intérieur --> un style très oral puisque les narratrices sont deux ados, mais l'art du roman épistolaire utilisé de manière très efficace pour servir la narration), ou encore une intertextualité (Tout ce que Joseph écrivit cette année-là, de Cauvin : beaucoup de références littéraires sous la plume d'un adolescent, l'art du pastiche).
Je m'éloigne un peu du sujet car ces titres-là sont plutôt niveau 4e (j'ai d'ailleurs beaucoup plus de mal à trouver des idées pour les "petits", 6e et 5e...). Mais, par exemple, Le Roi Arthur, j'adore et je conseillerais. C'est beau, bien écrit, ça fait découvrir beaucoup de grands noms du Cycle de la Table Ronde. Pour la culture de l'élève, c'est parfait. Certes, c'est peut-être du faux Moyen-Âge, mais justement : si on en étudie du "vrai" en classe, on peut tout à fait souligner les différences.
- MUTISExpert
Olympio merci.
Je note le Fombelle.
Pour le Pullman, j'avais donné A la croisée des mondes une année, avant qu'il ne soit adapté au cinéma. Depuis j'hésite car les élèves ont tendance alors à se précipiter vers le film...Mais je vais regarder les autres titres.
Ma liste se complète : je sens que le programme 5° de l'an prochain se met en place. Mon principe est en général 50% de renouvellement, 50% de stock !
Je note le Fombelle.
Pour le Pullman, j'avais donné A la croisée des mondes une année, avant qu'il ne soit adapté au cinéma. Depuis j'hésite car les élèves ont tendance alors à se précipiter vers le film...Mais je vais regarder les autres titres.
Ma liste se complète : je sens que le programme 5° de l'an prochain se met en place. Mon principe est en général 50% de renouvellement, 50% de stock !
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- MUTISExpert
Avez-vous essayé ? On est parfois surpris des réactions.lapetitemu a écrit:Je viens participer à la discussion, même si je me sens assez loin, voire très loin de ce que vous faites. Impensable chez nous de faire acheter pour 45 euros de livres aux familles. Oui, Mutis, tu pourras donner tous les arguments que tu voudras (même prix qu'un paquet de cigarettes, les parents achètent plein de gadgets à leurs mômes qui coûtent plus cher qu'un livre... mais face à des gens de mauvaise foi, campés sur leurs positions, ça n'aura que peu d'effet). Et je dirais que c'est encore pire pour le CDI. On n'a même pas des séries complètes pour une classe (par exemple, des Molière en 18 exemplaires... Le jour où on aura une classe de 18 !...). Alors, quand je vous vois faire acheter des livres à tire-larigot, ça me fait rêver.
Bon. Cela étant dit, je suis quand même concernée par cette discussion car j'aimerais évidemment faire lire, lire, et encore lire mes élèves.
Et si vous commencez avec 6 livres par an, ne pensez-vous pas que c'est possible ? En donnant 1 première liste de 3 livres par exemple jusqu'à février ? Et en disant qu'une deuxième liste sera proposée en février...
Dans mon établissement pas mal de profs ont adopté cette méthode et c'est devenu une habitude. 70% des profs font comme moi, du coup ça passe et les familles sont habituées. On leur dit d'ailleurs en général que le même fonctionnement se retrouvera à tous les niveaux. Les jeunes profs de lettres qui arrivent sont parfois un peu déroutés au départ ! On les met au parfum et on les aide !
- CelebornEsprit sacré
MUTIS a écrit:
Ah pardon ! Vous faites lire de la littérature, vous vous intéressez uniquement à l'art et aux grandes oeuvres et vous ne vous fixez pas pour mission de réconcilier les élèves avec la lecture plaisir...
Avec les années, on devient plus modeste.
Je n'en ai pas l'impression… Je ne vous empêche pas de pratiquer la lecture plaisir à fond les ballons si ça vous chante. J'explique juste que je procède autrement, et que ça n'a pas l'air d'avoir traumatisé les élèves qui ont croisé mon chemin et qui, pour la plupart, m'apprécient beaucoup.
Et je récuse cette séparation artificielle entre grandes œuvres et lecture plaisir. Les élèves peuvent prendre du plaisir à lire une grande œuvre, et se morfondre devant une « lecture plaisir ». J'alterne donc des cursives + ou moins « faciles », mais dont je suis sûr qu'elles sont de qualité, oui. Parce que L'Ordinatueur ou Le Chevalier ou bouclier vert, c'est de l'étron, et je trouve scandaleux qu'on puisse imposer ces lectures aux élèves sous couvert de l'institution scolaire.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- CelebornEsprit sacré
lapetitemu a écrit:Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons.
Objectif inaccessible. Et je ne fais pas lire « un deuxième Chrétien de Troyes », puisque le (bout de) Tristan et Iseult qu'on a conservé n'est pas de Chrétien de Troyes.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- lapetitemuExpert
Alors, pour être très précise : je ne dis pas qu'aucune famille ne le ferait. Notre collège est très mélangé en ce qui concerne les catégories socio-professionnelles. Donc les élèves de milieux plutôt favorisés le feraient. Mais les autres, non. Sachant que dans ces autres, il y en aura de deux sortes : ceux dont les parents ne pourront/voudront vraiment pas acheter les livres, et ceux qui prendront eux-mêmes l'initiative de ne pas l'acheter (cad ceux derrière qui les parents ne sont pas, personne pour vérifier les devoirs, les choses à faire...). Et en ce qui concerne les réunions avec les parents, si vous voulez savoir, si on arrive à voir le 1/3 des parents en début d'année, c'est déjà super... Et certains ne viennent jamais aux rendez-vous demandés par le professeur.
Donc si c'est pour passer l'année à passer des coups de fil, à me démener, à prendre sur mes deniers, ce n'est pas la peine. Je préfère rester sur mon système actuel : il y a les lectures cursives obligatoires, pour tout le monde, 3 dans l'année, et puis il y a les conseils de lecture.
Je réfléchis davantage à un système de concours, créer une émulation collective, mais sans les notes. Pas envie d'aligner des zéros dans la moyenne.
Donc si c'est pour passer l'année à passer des coups de fil, à me démener, à prendre sur mes deniers, ce n'est pas la peine. Je préfère rester sur mon système actuel : il y a les lectures cursives obligatoires, pour tout le monde, 3 dans l'année, et puis il y a les conseils de lecture.
Je réfléchis davantage à un système de concours, créer une émulation collective, mais sans les notes. Pas envie d'aligner des zéros dans la moyenne.
- MUTISExpert
A Céléborn :
"Parce que L'Ordinatueur ou Le Chevalier ou bouclier vert, c'est de l'étron, et je trouve scandaleux qu'on puisse imposer ces lectures aux élèves sous couvert de l'institution scolaire."
Bien que ne n'apprécie pas Weulersse, je trouve qu'il faut une dose de vanité fort élevée pour prononcer ce genre de jugement catégorique ! Quel mépris ! Quelle prétention ! Et je réserve ce genre de vocabulaire ("étron !", rien que ça !!!) à des gens plus méprisables que ceux qui écrivent des livres pour la jeunesse, même si je n'aime pas ceux-ci !
Quant à moi, il y a beaucoup d'autres choses qui me paraissent beaucoup plus scandaleuses dans l'enseignement actuel ! Et rassurez-vous, avec le socle qui se met en place, ils n'auront plus besoin de lire du tout !
Mais en dehors des oeuvres patrimoniales ou classiques vous ne faites donc rien lire ? Je ne vois aucun titre et aucune proposition dans vos messages en dehors des pétitions de principe et des jugements sectaires. Faites des propositions. Vous ne faites donc lire que du Chrétien de Troyes à vos élèves de 5°. Je comprends mieux pourquoi vous ne vous fixez pas pour mission de réconcilier vos élèves avec la lecture plaisir...Il est vrai que le principal est que vos élèves vous apprécient beaucoup...
"Parce que L'Ordinatueur ou Le Chevalier ou bouclier vert, c'est de l'étron, et je trouve scandaleux qu'on puisse imposer ces lectures aux élèves sous couvert de l'institution scolaire."
Bien que ne n'apprécie pas Weulersse, je trouve qu'il faut une dose de vanité fort élevée pour prononcer ce genre de jugement catégorique ! Quel mépris ! Quelle prétention ! Et je réserve ce genre de vocabulaire ("étron !", rien que ça !!!) à des gens plus méprisables que ceux qui écrivent des livres pour la jeunesse, même si je n'aime pas ceux-ci !
Quant à moi, il y a beaucoup d'autres choses qui me paraissent beaucoup plus scandaleuses dans l'enseignement actuel ! Et rassurez-vous, avec le socle qui se met en place, ils n'auront plus besoin de lire du tout !
Mais en dehors des oeuvres patrimoniales ou classiques vous ne faites donc rien lire ? Je ne vois aucun titre et aucune proposition dans vos messages en dehors des pétitions de principe et des jugements sectaires. Faites des propositions. Vous ne faites donc lire que du Chrétien de Troyes à vos élèves de 5°. Je comprends mieux pourquoi vous ne vous fixez pas pour mission de réconcilier vos élèves avec la lecture plaisir...Il est vrai que le principal est que vos élèves vous apprécient beaucoup...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- lapetitemuExpert
(Je répondais à Mutis, bien sûr).
A Celeborn maintenant : ouvrir les horizons des élèves, objectif inaccessible ? Mais alors, quel est le tien, d'objectif ? Faire lire pour faire lire ? Pour dire que les élèves auront lu Chrétien de Troyes en 5e ? (Personnellement, j'avais détesté en 5e, j'ai adoré... en prépa agreg).
Ce que j'en dis, moi, de la lecture, c'est ça : des livres comme ceux de Grenier, je les ai adorés (chacun ses goûts, hein, là n'est pas la question ; d'ailleurs, il se fait aujourd'hui des choses encore meilleures en littérature jeunesse). Et ce sont des livres comme ceux-là qui ont entretenu chez moi le goût de la lecture, et qui m'ont "ouvert des horizons", justement. (De Grenier, je pense au Pianiste sans visage et à La fille de 3eB : très intéressant pour comprendre l'importance du point de vue dans un récit ; et découverte de la musique classique).
Mais pourquoi je les ai lus, ces livres ? Parce que mes deux parents étaient professeurs de français, fervents lecteurs, m'emmenaient à la librairie tous les week-ends. Tous les élèves n'ont pas cette chance. Alors je me dis que tous ces livres que j'ai lus et adorés quand j'étais ado, je voudrais bien qu'ils les lisent aussi. Et je ne suis pas certaine que tous les parents puissent les leur conseiller (je suis d'ailleurs certaine du contraire, puisque les parents me demandent souvent de donner à leurs enfants des idées de lecture).
Après, je considère cela comme une autre mission que celle de leur faire découvrir des textes patrimoniaux. Cette dernière, c'est une mission que j'accomplis en cours.
Que tes élèves n'aient pas été traumatisés : d'accord ! Mais de mon côté, je ne l'ai pas non plus été en m'abaissant à lire Christian Grenier. Je suis même devenue professeur de français !
En fait, ce débat "littérature jeunesse" contre "littérature classique" vaut de moins en moins de nos jours, je trouve. Car il y a un essor incroyable de la littérature jeunesse, avec des collections d'excellente qualité. Les enfants et adolescents ont aujourd'hui la chance d'avoir une diversité de thèmes et de genres quasiment égale à la littérature adulte - ce qui n'était pas le cas il y a plusieurs dizaines d'années. Ils ont donc de moins en moins d'excuses pour ne pas lire !
En revanche, ils ont besoin de quelqu'un pour les aider à choisir leurs lectures. Car, comme dans la littérature adulte, il y a bien sûr des nullités, qui ne leur apporteront rien, ne les aideront pas à mieux comprendre la langue française et ses subtilités, n'ouvriront pas leurs esprits. Et, à côté, il existe tellement de titres de qualité... qui ne sont malheureusement pas les plus "visibles". Dans ma ville, il n'y a qu'une seule librairie, toute petite. Forcément, elle met en avant des titres très grand public - il faut bien vivre. Les autres, on peut les avoir sur commande. Mais comment les élèves peuvent-ils les commander si personne ne leur en parle ?
Pour résumer : je mets un point d'honneur tout autant à leur faire découvrir ce genre de littérature, à lire en dehors des cours, qu'à leur transmettre une culture littéraire solide, en classe. Jamais je n'étudierai un texte de littérature jeunesse en classe car, là, pour le coup, ce n'est pas notre rôle.
A Celeborn maintenant : ouvrir les horizons des élèves, objectif inaccessible ? Mais alors, quel est le tien, d'objectif ? Faire lire pour faire lire ? Pour dire que les élèves auront lu Chrétien de Troyes en 5e ? (Personnellement, j'avais détesté en 5e, j'ai adoré... en prépa agreg).
Ce que j'en dis, moi, de la lecture, c'est ça : des livres comme ceux de Grenier, je les ai adorés (chacun ses goûts, hein, là n'est pas la question ; d'ailleurs, il se fait aujourd'hui des choses encore meilleures en littérature jeunesse). Et ce sont des livres comme ceux-là qui ont entretenu chez moi le goût de la lecture, et qui m'ont "ouvert des horizons", justement. (De Grenier, je pense au Pianiste sans visage et à La fille de 3eB : très intéressant pour comprendre l'importance du point de vue dans un récit ; et découverte de la musique classique).
Mais pourquoi je les ai lus, ces livres ? Parce que mes deux parents étaient professeurs de français, fervents lecteurs, m'emmenaient à la librairie tous les week-ends. Tous les élèves n'ont pas cette chance. Alors je me dis que tous ces livres que j'ai lus et adorés quand j'étais ado, je voudrais bien qu'ils les lisent aussi. Et je ne suis pas certaine que tous les parents puissent les leur conseiller (je suis d'ailleurs certaine du contraire, puisque les parents me demandent souvent de donner à leurs enfants des idées de lecture).
Après, je considère cela comme une autre mission que celle de leur faire découvrir des textes patrimoniaux. Cette dernière, c'est une mission que j'accomplis en cours.
Que tes élèves n'aient pas été traumatisés : d'accord ! Mais de mon côté, je ne l'ai pas non plus été en m'abaissant à lire Christian Grenier. Je suis même devenue professeur de français !
En fait, ce débat "littérature jeunesse" contre "littérature classique" vaut de moins en moins de nos jours, je trouve. Car il y a un essor incroyable de la littérature jeunesse, avec des collections d'excellente qualité. Les enfants et adolescents ont aujourd'hui la chance d'avoir une diversité de thèmes et de genres quasiment égale à la littérature adulte - ce qui n'était pas le cas il y a plusieurs dizaines d'années. Ils ont donc de moins en moins d'excuses pour ne pas lire !
En revanche, ils ont besoin de quelqu'un pour les aider à choisir leurs lectures. Car, comme dans la littérature adulte, il y a bien sûr des nullités, qui ne leur apporteront rien, ne les aideront pas à mieux comprendre la langue française et ses subtilités, n'ouvriront pas leurs esprits. Et, à côté, il existe tellement de titres de qualité... qui ne sont malheureusement pas les plus "visibles". Dans ma ville, il n'y a qu'une seule librairie, toute petite. Forcément, elle met en avant des titres très grand public - il faut bien vivre. Les autres, on peut les avoir sur commande. Mais comment les élèves peuvent-ils les commander si personne ne leur en parle ?
Pour résumer : je mets un point d'honneur tout autant à leur faire découvrir ce genre de littérature, à lire en dehors des cours, qu'à leur transmettre une culture littéraire solide, en classe. Jamais je n'étudierai un texte de littérature jeunesse en classe car, là, pour le coup, ce n'est pas notre rôle.
- MarieLNeoprof expérimenté
Celeborn a écrit:lapetitemu a écrit:Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons.
Objectif inaccessible. Et je ne fais pas lire « un deuxième Chrétien de Troyes », puisque le (bout de) Tristan et Iseult qu'on a conservé n'est pas de Chrétien de Troyes.
Tout de même. Lorsque nous participons au prix des Incorruptibles, tous les élèves finissent par lire au moins deux titres, et même les plus réfractaires apprennent qu'un livre peut "ouvrir l'horizon".
_________________
Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- AëmielExpert
:shock: Que vous ont-ils fait, ces pauvres auteurs de litt jeunesse pour que vous ne les aimiez pas ? ou aurais-je compris votre phrase de travers ?MUTIS a écrit: des gens plus méprisables que ceux qui écrivent des livres pour la jeunesse, même si je n'aime pas ceux-ci !
Celeborn n'apprécie pas la litt jeunesse et ne s'en est jamais caché, c'est un choix, pas de problème. Nous sommes tous d'accord de toute façon sur le fait que nous n'étudions que des "classiques" en classe. Par contre, "étron", je t'avoue celeborn que ça passe mal, parce que j'ai toujours respecté ta façon de voir les choses. Et que là, je le prends de façon très personnelle. Les textes, bien sûr que si, c'est l'auteur !
_________________
Auteur
- CelebornEsprit sacré
Je n'ai appliqué le vocable à aucune personne, je crois. Je l'ai appliqué à des textes.MUTIS a écrit:Et je réserve ce genre de vocabulaire ("étron !", rien que ça !!!) à des gens plus méprisables que ceux qui écrivent des livres pour la jeunesse, même si je n'aime pas ceux-ci !
Pourtant nous avons échangé il y a peu sur Agatha Christie et Conan Doyle. Vous avez déjà oublié ? Sinon, je fais lire L'Appel de la forêt et Le Monde perdu.Mais en dehors des oeuvres patrimoniales ou classiques vous ne faites donc rien lire ? Je ne vois aucun titre et aucune proposition
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- lapetitemuExpert
Celeborn a écrit:lapetitemu a écrit:Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons.
Objectif inaccessible. Et je ne fais pas lire « un deuxième Chrétien de Troyes », puisque le (bout de) Tristan et Iseult qu'on a conservé n'est pas de Chrétien de Troyes.
Je n'avais pas encore lu que c'était Tristan et Iseult que tu faisais en classe ! (Si tu pensais que je ne connaissais pas l'auteur de Tristan, je comprends pourquoi tu t'inquiétais pour mes élèves ! )
- CelebornEsprit sacré
sérafina a écrit: "étron", je t'avoue celeborn que ça passe mal, parce que j'ai toujours respecté ta façon de voir les choses.
je parle de deux textes précis que j'ai lus. Je n'inclus nullement toute la littérature de jeunesse là-dedans. Mais au lieu de ces deux textes-là, je ferais plutôt lire Petit Ours Brun.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- HermionyGuide spirituel
Je rejoins Lapetitemu : jamais je ne pourrai faire acheter 45 euros de livres à mes élèves, pour les mêmes raisons.
Le CA place la barre à 25 euros chez nous, c'est inscrit dans la liste de fournitures, les parents n'ont donc rien à dire...normalement. Il m'arrive tous les ans d'avoir des mécontents qui partent du principe que le collège est gratuit et qu'il est hors de question d'acheter ces livres...
Ou ceux qui ne prennent même pas la peine de demander le chéquier de la région, "parce que c'est par bon de 5euros et qu'on ne nous rend pas la monnaie, alors s'il faut acheter un autre titre en plus, je refuse."
Bref.
Je rejoins également en partie Celeborn en ce qui concerne la cursive ...Je pars du principe que je suis là pour leur faire lire des oeuvres qu'ils n'ouvriraient pas sans moi, que ce soit au collège ou ailleurs. La lecture pour le plaisir, ils ont le CDI pour ça...
Cependant, je ne suis pas aussi sélective que lui...
Je fais lire par exemple du Morpurgo à mes élèves (Kensuké / Arthur), parce que je sais qu'ils apprécient et que ce sont deux titres d'assez bonne qualité en comparaison du Chevalier au Bouclier Vert (pour ne citer que lui).
Ils ont eu des extraits de Tristan et Iseut en cursive (je n'ai pas pu faire acheter une édition), ils ont adoré....
Pour le reste, ils ont des fabliaux ou encore Renart à lire seul...
La littérature "jeunesse" a produit tout de même un sacré paquet de bouses...j'essaie juste de les aiguiller vers des choses intéressantes / de qualité (parce que ça existe, oui!), en prenant en priorité des auteurs connus / reconnus et ensuite la litté jeunesse.
Le CA place la barre à 25 euros chez nous, c'est inscrit dans la liste de fournitures, les parents n'ont donc rien à dire...normalement. Il m'arrive tous les ans d'avoir des mécontents qui partent du principe que le collège est gratuit et qu'il est hors de question d'acheter ces livres...
Ou ceux qui ne prennent même pas la peine de demander le chéquier de la région, "parce que c'est par bon de 5euros et qu'on ne nous rend pas la monnaie, alors s'il faut acheter un autre titre en plus, je refuse."
Bref.
Je rejoins également en partie Celeborn en ce qui concerne la cursive ...Je pars du principe que je suis là pour leur faire lire des oeuvres qu'ils n'ouvriraient pas sans moi, que ce soit au collège ou ailleurs. La lecture pour le plaisir, ils ont le CDI pour ça...
Cependant, je ne suis pas aussi sélective que lui...
Je fais lire par exemple du Morpurgo à mes élèves (Kensuké / Arthur), parce que je sais qu'ils apprécient et que ce sont deux titres d'assez bonne qualité en comparaison du Chevalier au Bouclier Vert (pour ne citer que lui).
Ils ont eu des extraits de Tristan et Iseut en cursive (je n'ai pas pu faire acheter une édition), ils ont adoré....
Pour le reste, ils ont des fabliaux ou encore Renart à lire seul...
La littérature "jeunesse" a produit tout de même un sacré paquet de bouses...j'essaie juste de les aiguiller vers des choses intéressantes / de qualité (parce que ça existe, oui!), en prenant en priorité des auteurs connus / reconnus et ensuite la litté jeunesse.
- CelebornEsprit sacré
Axel a écrit:Celeborn a écrit:lapetitemu a écrit:Mais la lecture cursive doit permettre à tout le monde (des plus faibles aux meilleurs lecteurs) d'ouvrir ses horizons.
Objectif inaccessible. Et je ne fais pas lire « un deuxième Chrétien de Troyes », puisque le (bout de) Tristan et Iseult qu'on a conservé n'est pas de Chrétien de Troyes.
Tout de même. Lorsque nous participons au prix des Incorruptibles, tous les élèves finissent par lire au moins deux titres, et même les plus réfractaires apprennent qu'un livre peut "ouvrir l'horizon".
Je précise : il m'apparaît comme un objectif impossible qu'une seule et unique lecture cursive puisse ouvrir des horizons à tout le monde, du plus faible au meilleur. Donc je ne me fixe pas cet objectif : j'essaie juste d'en cultiver le maximum dans la classe.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- lapetitemuExpert
Pour revenir au sujet initial : j'ai du mal à trouver des titres pour les 5e, car je n'ai jamais aimé les romans d'aventure... (En Moyen-Âge, en revanche, j'ai lu pas mal de choses. Mais du "faux Moyen-Âge" )
Ah, si, Le Monde perdu, j'ai lu et aimé. Mais je ne me souviens plus quel âge j'avais.
Ah, si, Le Monde perdu, j'ai lu et aimé. Mais je ne me souviens plus quel âge j'avais.
- MUTISExpert
lapetitemu a écrit:(Je répondais à Mutis, bien sûr).
A Celeborn maintenant : ouvrir les horizons des élèves, objectif inaccessible ? Mais alors, quel est le tien, d'objectif ? Faire lire pour faire lire ? Pour dire que les élèves auront lu Chrétien de Troyes en 5e ? (Personnellement, j'avais détesté en 5e, j'ai adoré... en prépa agreg).
Ce que j'en dis, moi, de la lecture, c'est ça : des livres comme ceux de Grenier, je les ai adorés (chacun ses goûts, hein, là n'est pas la question ; d'ailleurs, il se fait aujourd'hui des choses encore meilleures en littérature jeunesse). Et ce sont des livres comme ceux-là qui ont entretenu chez moi le goût de la lecture, et qui m'ont "ouvert des horizons", justement. (De Grenier, je pense au Pianiste sans visage et à La fille de 3eB : très intéressant pour comprendre l'importance du point de vue dans un récit ; et découverte de la musique classique).
Mais pourquoi je les ai lus, ces livres ? Parce que mes deux parents étaient professeurs de français, fervents lecteurs, m'emmenaient à la librairie tous les week-ends. Tous les élèves n'ont pas cette chance. Alors je me dis que tous ces livres que j'ai lus et adorés quand j'étais ado, je voudrais bien qu'ils les lisent aussi. Et je ne suis pas certaine que tous les parents puissent les leur conseiller (je suis d'ailleurs certaine du contraire, puisque les parents me demandent souvent de donner à leurs enfants des idées de lecture).
Après, je considère cela comme une autre mission que celle de leur faire découvrir des textes patrimoniaux. Cette dernière, c'est une mission que j'accomplis en cours.
Que tes élèves n'aient pas été traumatisés : d'accord ! Mais de mon côté, je ne l'ai pas non plus été en m'abaissant à lire Christian Grenier. Je suis même devenue professeur de français !
En fait, ce débat "littérature jeunesse" contre "littérature classique" vaut de moins en moins de nos jours, je trouve. Car il y a un essor incroyable de la littérature jeunesse, avec des collections d'excellente qualité. Les enfants et adolescents ont aujourd'hui la chance d'avoir une diversité de thèmes et de genres quasiment égale à la littérature adulte - ce qui n'était pas le cas il y a plusieurs dizaines d'années. Ils ont donc de moins en moins d'excuses pour ne pas lire !
En revanche, ils ont besoin de quelqu'un pour les aider à choisir leurs lectures. Car, comme dans la littérature adulte, il y a bien sûr des nullités, qui ne leur apporteront rien, ne les aideront pas à mieux comprendre la langue française et ses subtilités, n'ouvriront pas leurs esprits. Et, à côté, il existe tellement de titres de qualité... qui ne sont malheureusement pas les plus "visibles". Dans ma ville, il n'y a qu'une seule librairie, toute petite. Forcément, elle met en avant des titres très grand public - il faut bien vivre. Les autres, on peut les avoir sur commande. Mais comment les élèves peuvent-ils les commander si personne ne leur en parle ?
Pour résumer : je mets un point d'honneur tout autant à leur faire découvrir ce genre de littérature, à lire en dehors des cours, qu'à leur transmettre une culture littéraire solide, en classe. Jamais je n'étudierai un texte de littérature jeunesse en classe car, là, pour le coup, ce n'est pas notre rôle.
Tout à fait d'accord avec ce point de vue.
Je dois dire que ma trajectoire est inverse mais les arguments me touchent. Moi, dans ma famille il n'y a avait pas un livre...Et j'ai découvert le plaisir par des ouvrages sans valeur, que j'empruntais, que je piquais, qu'on me passait. Personne ne m'a initié à la grande littérature et mon plaisir à lire est venu autrement. Cela m'a mené à l'agrégation externe, il y a bien longtemps maintenant. Je me souviens qu'en collège, les textes classiques m'ennuyaient (je n'étais pas assez préparé et initié) et j'aurais aimé qu'un prof me conseille d'autres types de lecture. Je n'ai pas oublié ce sentiment. Et je suis resté au collège avec cet état d'esprit...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- AëmielExpert
Celeborn, tu as le sens de l'outrance, ok (petit ours brun plutôt que l'ordinatueur).
Mais une fois de plus, moi, je me sens vraiment blessée, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne participe plus à ces fils. J'ai hésité avant de répondre à Mutis, je n'aurais pas dû.
C'est vraiment douloureux à lire. Je dois être trop sensible, c'est tout.
Je quitte ce fil.
Mais une fois de plus, moi, je me sens vraiment blessée, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne participe plus à ces fils. J'ai hésité avant de répondre à Mutis, je n'aurais pas dû.
C'est vraiment douloureux à lire. Je dois être trop sensible, c'est tout.
Je quitte ce fil.
- Lecture analytique, lecture cursive : vos pratiques en classe
- Articulation Groupement de texte / lecture intégrale / lecture complémentaire (cursive)
- [5e] Dossier de lecture Harry Potter à l'école des Sorciers (lecture cursive, séquence sur le héros)
- 4e - 3e : faire lire Oscar et la dame rose de Schmitt en lecture cursive et/ou lecture analytique ?
- différence entre lecture cursive et lecture complémentaire
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum