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- User5899Demi-dieu
Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
- DanielNiveau 8
Je ne veux pas entrer dans ce débat, car je fais également partie de ces collègues qui étudient de temps en temps des documents icono, pour ouvrir à la dimension culturelle d'un mouvement ou pour travailler sur les registres notamment au cinéma par exemple... mais je cherche toujours à mener une vraie étude du langage spécifique proposé avec le vocabulaire adéquat, et non une simple mise en mots d'un quelconque "message"
Par ailleurs, j'enseigne dans l'option artistique obligatoire d'histoire des arts en série L, et dans ce cas c'est l'inverse (c'en est presque ironique, pour le coup !) : j'enseigne l'histoire des arts, mais exclusivement à partir de la littérature, car je suis spécialiste de cet art particulier, ma collègue de musique intervient concernant les arts du son, ma collègue d'arts pla concernant la peinture/scuplture/architecture... et mon collègue d'histoire parachève le tout en ancrant tout ce petit monde dans un contexte précis. Là est véritablement l'histoire des arts, chacun spécialiste de sa discipline et approfondissant les choses, tissant des liens avec les apports des collègues... mais cela nécessite des moyens que l'EN rechigne de plus en plus à donner... 5h/semaine pour réfléchir à l'histoire des différents arts, combien de temps cela va-t-il continuer avant que Bercy ne s'aperçoive de cette perte sèche..?
Par ailleurs, j'enseigne dans l'option artistique obligatoire d'histoire des arts en série L, et dans ce cas c'est l'inverse (c'en est presque ironique, pour le coup !) : j'enseigne l'histoire des arts, mais exclusivement à partir de la littérature, car je suis spécialiste de cet art particulier, ma collègue de musique intervient concernant les arts du son, ma collègue d'arts pla concernant la peinture/scuplture/architecture... et mon collègue d'histoire parachève le tout en ancrant tout ce petit monde dans un contexte précis. Là est véritablement l'histoire des arts, chacun spécialiste de sa discipline et approfondissant les choses, tissant des liens avec les apports des collègues... mais cela nécessite des moyens que l'EN rechigne de plus en plus à donner... 5h/semaine pour réfléchir à l'histoire des différents arts, combien de temps cela va-t-il continuer avant que Bercy ne s'aperçoive de cette perte sèche..?
- IphigénieProphète
Cripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
Qu'on transforme de plus en plus les professeurs de lettres en brasseur de vent....
Plus sérieusement, je pense qu'on ne s'improvise pas critique de cinéma ou commentateur de peintures...Que certains, il y en a sur le forum, utilisent leurs réelles connaissances pour ajouter à la littérature, je trouve ça très bien et fort intéressant pour les élèves qui ont la chance de les rencontrer. Mais pour un spécialiste, combien de peintres du dimanche?
Je ne parle même pas du commentaire des publicités et autres couvertures de livres...
Vous avouerai-je que je me sens pour ma part mal à l'aise même avec le théâtre joué, car je n'ai pas le sentiment d'être au point comme metteur en scène, et je complexe à mort devant tant de professeurs de français qui sont de manière innée, spécialistes aussi du théâtre dans sa dimension de spectacle....
- JohnMédiateur
Pour que le débat ne soit pas biaisé : ça fait bien 30 ans que l'étude de l'image fixe et animée figure explicitement au programme des enseignants de lettres, non ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Merci. Je ne m'interroge évidemment pas sur la démarche des collègues spécialistes.Daniel a écrit:Je ne veux pas entrer dans ce débat, car je fais également partie de ces collègues qui étudient de temps en temps des documents icono, pour ouvrir à la dimension culturelle d'un mouvement ou pour travailler sur les registres notamment au cinéma par exemple... mais je cherche toujours à mener une vraie étude du langage spécifique proposé avec le vocabulaire adéquat, et non une simple mise en mots d'un quelconque "message"
Par ailleurs, j'enseigne dans l'option artistique obligatoire d'histoire des arts en série L, et dans ce cas c'est l'inverse (c'en est presque ironique, pour le coup !) : j'enseigne l'histoire des arts, mais exclusivement à partir de la littérature, car je suis spécialiste de cet art particulier, ma collègue de musique intervient concernant les arts du son, ma collègue d'arts pla concernant la peinture/scuplture/architecture... et mon collègue d'histoire parachève le tout en ancrant tout ce petit monde dans un contexte précis. Là est véritablement l'histoire des arts, chacun spécialiste de sa discipline et approfondissant les choses, tissant des liens avec les apports des collègues... mais cela nécessite des moyens que l'EN rechigne de plus en plus à donner... 5h/semaine pour réfléchir à l'histoire des différents arts, combien de temps cela va-t-il continuer avant que Bercy ne s'aperçoive de cette perte sèche..?
Quinze ans, oui, sûr. Plus, je ne sais plus. Je ne jurerais pas que ce le fût quand j'ai commencé, en 88.John a écrit:Pour que le débat ne soit pas biaisé : ça fait bien 30 ans que l'étude de l'image fixe et animée figure explicitement au programme des enseignants de lettres, non ?
Je devrais préciser le cadre de ma question. Pourquoi l'image mise en avant ? Et pas le son ou la danse, par exemple ? Pourquoi une ouverture aux autres formes d'art que la littérature restreinte à l'image ?
- SergeMédiateur
Je ne fais pas vraiment d'études iconographiques à proprement parler, à part lors d'une ou deux séances en troisième pour l'HDA, et encore. En règle générale, je ne fais commenter des images que pour montrer les résonances culturelles de textes fondateurs, le prolongement artistique des textes dans les oeuvres d'arts (ex : la mythologie, la Bible, etc.que ce soit en peinture, sculpture, mais aussi musique, opéra) pour montrer que la littérature est la clé qui permet de comprendre la culture du monde qui nous entoure, mais ça se limite à ça, au côté illustratif, sauf si des éléments sont clairement signifiants dans la composition de l'image, car l'art est aussi langage, et c'est intéressant de savoir lire, à la fois les textes et les images, images dans lesquelles les nouvelles générations se retrouvent noyées plus qu'à toute autre époque. Je ne crois pas pour autant que leur montrer quelquefois des effets de symétrie dans la composition d'un tableau par exemple, même en y passant des heures, les aidera vraiment à ne pas gober sans réfléchir des publicités ou les images de propagande. Donc, si je dois vraiment commenter une image, ça ne prend généralement pas plus d'une minute.
- AnguaGrand sage
Voilà bien un sujet qui fut un vrai drame pour moi au début où j'enseignais.iphigénie a écrit:Que certains, il y en a sur le forum, utilisent leurs réelles connaissances pour ajouter à la littérature, je trouve ça très bien et fort intéressant pour les élèves qui ont la chance de les rencontrer. Mais pour un spécialiste, combien de peintres du dimanche?
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L'image, je n'y connais RIEN. Ne m'étant jamais vraiment intéressée au cinéma (j'ai toujours préféré un bouquin à la télé, même pour un bon film...), j'ai une culture nulle à ce niveau là. De même, pour la peinture, la sculpture... mes connaissances en la matière datent de mes débuts dans l'enseignement. Je fais extrêmement peu d'image, face à un tableau, je me sens comme une poule avec un couteau, et je préfère ne pas faire, et passer une heure sur un texte plutôt que de faire mal...
Voilà quelque chose qui me chagrine. A part le film au programme quand j'étais en TL... je n'ai aucun souvenir d'étude d'images en français. Pourtant, j'ai eu des profs vraiment fabuleux, et certes, il y a le filtre de la mémoire, mais... en apprenant le nom des plans à l'IUFM, l'année où j'étais stagiaire (oui, j'en étais là), j'ai vraiment eu l'impression de découvrir totalement...John a écrit:Pour que le débat ne soit pas biaisé : ça fait bien 30 ans que l'étude de l'image fixe et animée figure explicitement au programme des enseignants de lettres, non ?
Pourtant, au fond, je suis persuadée du bien fondée d'une culture artistique. Mais je suis rétive à l'épreuve d'HIDA pour les mêmes raisons : je me sens tout bonnement incompétente. Je donne la priorité de mes réflexions à ma façon de faire cours au quotidien.
- IphigénieProphète
9a ne fait pas trente ans, non. D'ailleurs il y a trente ans, il faisait chaud pour avoir un téléviseur dans une classe. Ça a dû commencer petit à petit dans les années 90.
- DanielNiveau 8
L'introduction de l'histoire des arts au collège est une véritable catastrophe, tant dans la manière de procéder que dans l'a priori qu'en ont les élèves en arrivant au lycée - et je ne jette aucunement la pierre aux enseignants ici !
J'ai entendu les futurs 2° aux portes ouvertes, et les 3° avaient deux réactions, au choix :
- oh non, pas l'histoire des arts, tu sais c'est le truc qu'on a fait avec madame trucmuche ou monsieur machin en histoire, c'est chiiiiiant
- ah chouette, c'est le truc où on a 18 en blablatant 3 mots sur une photo
D'ailleurs, pour ces élèves, histoire des arts = étude d'un tableau...
Bref, je m'éloigne du débat
J'ai entendu les futurs 2° aux portes ouvertes, et les 3° avaient deux réactions, au choix :
- oh non, pas l'histoire des arts, tu sais c'est le truc qu'on a fait avec madame trucmuche ou monsieur machin en histoire, c'est chiiiiiant
- ah chouette, c'est le truc où on a 18 en blablatant 3 mots sur une photo
D'ailleurs, pour ces élèves, histoire des arts = étude d'un tableau...
Bref, je m'éloigne du débat
- piescoModérateur
J'avoue ne pas comprendre non plus. En LVE on le fait, mais on est censés avoir été formés pour. Des documents iconographiques et des extraits de films peuvent tomber à l'oral, d'ailleurs.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- User5899Demi-dieu
Voilà, c'est exactement ce qui m'ennuie. Perso, j'ai horreur de l'image en général, je n'aime pas la peinture ni le cinéma, d'ailleurs, et j'ai fait lettres pour y échapper. Bon, je n'en fais jamais, à l'exception de quelques banalités en T L sur les films, et ça m'énerve, ce rattachement arbitraire au français.Angua a écrit:je suis persuadée du bien fondée d'une culture artistique. Mais je suis rétive à l'épreuve d'HIDA pour les mêmes raisons : je me sens tout bonnement incompétente. Je donne la priorité de mes réflexions à ma façon de faire cours au quotidien.
- RoninMonarque
Logique ce sont des scientifiques qui ont décidé de ce rattachement au français, puisqu'il s'agit de blablater, alors, sur un bouquin ou un tableau, hein franchement :lol!:
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- zigotineHabitué du forum
Je fais partie de ces profs qui font de l'analyse d'images, de peintures le plus souvent mais aussi de sculptures et je fais observer l'architecture lors de sorties.
Mon mari ayant fait un DESS d'archéo et patrimoine relit mes cours, je sors mes élèves en visite guidée au musée, sinon, en peinture, je leur fais découvrir des œuvres "canonique" (le Cri, le Paradis, des gravures, le portrait de Louis XIV...)
J'essaie de faire acquérir des automatismes (lecture de la légende, repérages indispensables, recadrage dans une époque, un mouvement, observation de quelques points précis...)
En 6°, mes élèves arrivent à faire de bonnes choses en fin d'année.
Ils aiment ces séances, mon collègue d'arts plastiques me conseille lorsque je lui demande un renseignement et trouve que notre travail est intéressant.
Mon mari ayant fait un DESS d'archéo et patrimoine relit mes cours, je sors mes élèves en visite guidée au musée, sinon, en peinture, je leur fais découvrir des œuvres "canonique" (le Cri, le Paradis, des gravures, le portrait de Louis XIV...)
J'essaie de faire acquérir des automatismes (lecture de la légende, repérages indispensables, recadrage dans une époque, un mouvement, observation de quelques points précis...)
En 6°, mes élèves arrivent à faire de bonnes choses en fin d'année.
Ils aiment ces séances, mon collègue d'arts plastiques me conseille lorsque je lui demande un renseignement et trouve que notre travail est intéressant.
- Li-LiNeoprof expérimenté
Je me sens tout à fait illégitime pour l'étude de peinture ou photos etc... en revanche par des études plus spécialisées je ne me sens pas incapable d'études précises en cinéma par exemple.
Je pense que tout prend son sens par la façon de mener et d'insérer l'étude. Je ne m'oblige pas, même cette année pendant le stage à faire systématiquement une étude par séquence (ce que nous demandait les formateurs). En revanche j'ai tenté une étude du romantisme avec en fil rouge des séquences d'un film. le problème étant surtout les dérives, et où place-t-on le curseur? je ne sais pas si cela est une bonne chose mais je tente surtout de construire un savoir littéraire, une compréhension d'un texte et parfois passer par une étude complémentaire peut être bénéfique.
maigre victoire, les secondes ne réclament plus de films pour passer le temps, ne râlent plus pour les sous-titres et le noir et blanc.
Mais je ne suis pas sectaire et j'ai fait aussi de la musique pour le romantisme, le suréalisme (le but étant bien de leur faire comprendre qu'un mouvement littéraire peut s'ouvrir à d'autres genres) et même des reprises d'Apollinaire par Jean Ferrat.
Je pense que tout prend son sens par la façon de mener et d'insérer l'étude. Je ne m'oblige pas, même cette année pendant le stage à faire systématiquement une étude par séquence (ce que nous demandait les formateurs). En revanche j'ai tenté une étude du romantisme avec en fil rouge des séquences d'un film. le problème étant surtout les dérives, et où place-t-on le curseur? je ne sais pas si cela est une bonne chose mais je tente surtout de construire un savoir littéraire, une compréhension d'un texte et parfois passer par une étude complémentaire peut être bénéfique.
maigre victoire, les secondes ne réclament plus de films pour passer le temps, ne râlent plus pour les sous-titres et le noir et blanc.
Mais je ne suis pas sectaire et j'ai fait aussi de la musique pour le romantisme, le suréalisme (le but étant bien de leur faire comprendre qu'un mouvement littéraire peut s'ouvrir à d'autres genres) et même des reprises d'Apollinaire par Jean Ferrat.
- LisaZenideExpert spécialisé
J'en pense que je vous adore.Cripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
J'ai découvert l'étude de l'image (film) lors de mon premier remplacement.
Une TL sur les Liaisons Dangereuses. La collègue que je remplaçais avait sensiblement terminé l'étude de l'oeuvre et je devais commencer les cours par l'étude du film... honnêtement, sans avoir de formation pour, c'est juste un casse-tête monstre...
Je n'en ai jamais fait à l'université et le seul souvenir que j'en ai en tant qu'élève est un tableau de Gauguin dans mon descriptif de première...
L'an passé et cette année, j'ai des 3°, donc HIDA obligatoire... je me force un peu.
Je trouve dommage que l'étude des oeuvres iconographiques soit déconnectée de l'étude de la langue...
Etudier un tableau qui est en rapport avec le sujet étudié (un tableau de la place de Grève pour la lettre de Sévigné sur la mort de la Brinvilliers par exemple), étudier la première de couverture pour faire les hypothèses de lecture sur une OI, étudier une image pour aborder une notion et faire une mise en commun de ce que les élèves connaissent déjà sans forcément le savoir, comparer les diverses représentations d'un mythe étudié, écouter une mise en musique d'un poème étudié ou sur une thématique abordée, ... ce sont des études qui permettent d'approfondir le sujet sans perdre les élèves et ça me semble pertinent...
Après, je n'ai pas la formation pour étudier complètement et pertinemment une image fixe ou mobile... il y a sûrement des choses qui m'échappent...
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
L'étude de l'image fixe ou animée requiert du temps et n'est pas antinomique par essence avec la découverte d'un texte : la télévision scolaire et celle des instituteurs se sont appropriées l'outil télévisuel en construction et tout un patrimoine littéraire à revisiter.
http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPF86618989/quatre-vingt-treize-de-victor-hugo.fr.html
- User5899Demi-dieu
Le propre du mot étant, justement, et par essence, de ne pas montrer, son association avec l'image est hautement problématique, au contraire.condorcet a écrit:L'étude de l'image fixe ou animée requiert du temps et n'est pas antinomique par essence avec la découverte d'un texteCripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Le propre du mot étant, justement, et par essence, de ne pas montrer, son association avec l'image est hautement problématique, au contraire.condorcet a écrit:L'étude de l'image fixe ou animée requiert du temps et n'est pas antinomique par essence avec la découverte d'un texteCripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
Si vous le posez comme un postulat, pourquoi posez-vous la question ? Qu'espérez-vous ainsi ?
P.S : une image montre rarement et se révèle souvent polysémique.
- IphigénieProphète
Soyons syncrétique :lol!: Je trouve que vous avez raison tous les deux (est-ce grave , docteur?)
je retiens: "requiert du temps" et "polysémique" d'un côté, "problématique" de l'autre: ça peut être très intéressant, mais bien fait, donc avec du temps et de l'approfondissement. Et dans la réalité, on galère déjà pour le minimum qui "par essence" nous incombe, à nous profs de lettres, les lettres... ALors si on ajoute l'éducation à l'image, au cinéma, à la peinture, la citoyenneté et le code de la route, on y perd notre âme (ou le nord parfois, simplement) :lol:
je retiens: "requiert du temps" et "polysémique" d'un côté, "problématique" de l'autre: ça peut être très intéressant, mais bien fait, donc avec du temps et de l'approfondissement. Et dans la réalité, on galère déjà pour le minimum qui "par essence" nous incombe, à nous profs de lettres, les lettres... ALors si on ajoute l'éducation à l'image, au cinéma, à la peinture, la citoyenneté et le code de la route, on y perd notre âme (ou le nord parfois, simplement) :lol:
- Spoiler:
- et surtout il pleut et ça m'empêche de dormir
- CondorcetOracle
J'aime ton syncrétisme, Iphigénie !
Ce que je trouve dommage dès qu'on aborde l'image (et les médias) est la cascade de méfiances. Une image serait trompeuse par essence et bien plus qu'un texte. Non, une image comme un texte demande une méthodologie, l'identification de son auteur, du support utilisé, du public auquel elle s'adresse...
Je pense comme vous que l'empilement des injonctions ne sert pas vraiment les disciplines.
Ce que je trouve dommage dès qu'on aborde l'image (et les médias) est la cascade de méfiances. Une image serait trompeuse par essence et bien plus qu'un texte. Non, une image comme un texte demande une méthodologie, l'identification de son auteur, du support utilisé, du public auquel elle s'adresse...
Je pense comme vous que l'empilement des injonctions ne sert pas vraiment les disciplines.
- IphigénieProphète
je crois que les méfiances sont plus sur l'utilisation que sur l'image elle-même, en fait; c'est comme "l'interdisciplinarité" en général: en théorie, c'est d'un intérêt extrême, en pratique c'est souvent le foutoir, voire une déviation administrative...
- ProvenceEnchanteur
LisaZenide a écrit:
Etudier un tableau qui est en rapport avec le sujet étudié (un tableau de la place de Grève pour la lettre de Sévigné sur la mort de la Brinvilliers par exemple), étudier la première de couverture pour faire les hypothèses de lecture sur une OI, étudier une image pour aborder une notion et faire une mise en commun de ce que les élèves connaissent déjà sans forcément le savoir, comparer les diverses représentations d'un mythe étudié, écouter une mise en musique d'un poème étudié ou sur une thématique abordée, ... ce sont des études qui permettent d'approfondir le sujet sans perdre les élèves et ça me semble pertinent...
Les études de première de couverture pour formuler des hypothèses, c'est quelque chose que j'évite de faire, d'abord par manque de temps , ensuite parce que j'ai le sentiment que cela enferme le lecteur dans la compréhension de l'oeuvre de quelqu'un d'autre. Le choix de l'éditeur est le choix d'un individu, déconnecté des volontés de l'auteur. D'ailleurs, on doit pouvoir lire un livre dont la couverture serait complètement neutre.
Je ne travaille jamais l'image en cours de français, sauf parfois sur l'argumentation si j'estime que cela sert mon propos. En revanche, je travaille la lecture d'image en latin, mais j'ai eu la chance de m'instruire aux côtés d'une universitaire spécialiste en iconographie. Je ne pense pas que je saurais le faire si cela n'avait pas été le cas. Et ça nous renvoie, encore une fois, au problème d'enseigner ce pour quoi on n'a pas été formé.
- CelebornEsprit sacré
iphigénie a écrit:je crois que les méfiances sont plus sur l'utilisation que sur l'image elle-même, en fait
Tout à fait. J'aime personnellement beaucoup la peinture, mais ne suis pas spécialiste pour autant. L'étude de l'image a également souvent dérivé vers des choses telles qu'études de publicité ou de 1e de couverture sans aucune valeur artistique. Enfin, c'est un exercice chronophage alors que nos heures sont comptées. Cela m'intéresserait de savoir combien d´heures d´étude de la langue font par semaine les gens qui multiplient les études d'images.
Personnellement, je la pratique à de rares occasions, quand l'image en question possède une grande valeur culturelle et/ou est directement reliée au texte (gravures de l'ami Gustave). En revanche, si j'étudie une image, j'y passe le temps qu'il faut : c'est un vrai cours et non une petite activité de divertissement.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- KilmenyEmpereur
Je me souviens de cette élève qui, un jour, m'a dit "mais pourquoi on ne fait pas un texte ? C'est une image, c'est pas du français, ça".
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- lapetitemuExpert
Bon, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas lu toutes les réponses, mais à ce sujet, j'ai trois choses à dire :
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- MAIS : je pense que si, 1) on a un intérêt personnel pour des arts autres que littéraires, 2) on a le temps et l'occasion de le faire au détour d'une séance, on peut étudier une image. Ou plus.
Pour moi, ça fait partie de la culture des élèves (tout dépend des images qu'on choisit, bien sûr. Mais par exemple, quand on étudie un courant artistique, comme le classicisme ou le romantisme, ça se justifie.) Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève. En revanche, je me souviens de tableaux, d'images de presse ou autres étudiées en cours de français.
Donc, pour ma part, si je pense qu'une image est éclairante et en lien avec mon cours de littérature, je la montre, pour enrichir/élargir la culture des élèves.
Mais je précise bien que c'est parce que, comme je l'ai dit sur un autre fil, mes goûts sont éclectiques. D'ailleurs, pour répondre à Cripure, quand je le peux, j'élargis aussi à d'autres arts que les arts visuels (la musique notamment ; la danse, pas eu l'occasion, mais si ça se justifiait, je le ferais).
- enfin, pour l'HdA à proprement parler : vous dites que pour certains élèves, c'est équivalent à "étude d'un tableau". Ben, de mon côté, n'ayant eu aucune formation là-dessus depuis mes débuts l'an dernier, c'est ce que je pensais aussi jusqu'à il y a peu ! Pour dire à quel point c'est flou, cette affaire-là...
(D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris en quoi l'étude d'un texte "pour l'histoire des arts" différait de l'étude de ce même texte "pour le cours de français"...)
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- MAIS : je pense que si, 1) on a un intérêt personnel pour des arts autres que littéraires, 2) on a le temps et l'occasion de le faire au détour d'une séance, on peut étudier une image. Ou plus.
Pour moi, ça fait partie de la culture des élèves (tout dépend des images qu'on choisit, bien sûr. Mais par exemple, quand on étudie un courant artistique, comme le classicisme ou le romantisme, ça se justifie.) Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève. En revanche, je me souviens de tableaux, d'images de presse ou autres étudiées en cours de français.
Donc, pour ma part, si je pense qu'une image est éclairante et en lien avec mon cours de littérature, je la montre, pour enrichir/élargir la culture des élèves.
Mais je précise bien que c'est parce que, comme je l'ai dit sur un autre fil, mes goûts sont éclectiques. D'ailleurs, pour répondre à Cripure, quand je le peux, j'élargis aussi à d'autres arts que les arts visuels (la musique notamment ; la danse, pas eu l'occasion, mais si ça se justifiait, je le ferais).
- enfin, pour l'HdA à proprement parler : vous dites que pour certains élèves, c'est équivalent à "étude d'un tableau". Ben, de mon côté, n'ayant eu aucune formation là-dessus depuis mes débuts l'an dernier, c'est ce que je pensais aussi jusqu'à il y a peu ! Pour dire à quel point c'est flou, cette affaire-là...
(D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris en quoi l'étude d'un texte "pour l'histoire des arts" différait de l'étude de ce même texte "pour le cours de français"...)
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- Peut-on être en lycée agricole avec un PLP lettres-histoire ?
- Evitez les sujets de français/lettres en collège/lycée/post-bac dans la rubrique "L'enseignement au quotidien".
- objet d'étude au bac français cette année
- Besoin d'être rassurée: transition collège-lycée...combien de temps avant d'être bien dans ses baskets ??
- Pourquoi le malaise enseignant est-il plus grand avec cette réforme ?
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