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- lapetitemuExpert
Bon, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas lu toutes les réponses, mais à ce sujet, j'ai trois choses à dire :
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- MAIS : je pense que si, 1) on a un intérêt personnel pour des arts autres que littéraires, 2) on a le temps et l'occasion de le faire au détour d'une séance, on peut étudier une image. Ou plus.
Pour moi, ça fait partie de la culture des élèves (tout dépend des images qu'on choisit, bien sûr. Mais par exemple, quand on étudie un courant artistique, comme le classicisme ou le romantisme, ça se justifie.) Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève. En revanche, je me souviens de tableaux, d'images de presse ou autres étudiées en cours de français.
Donc, pour ma part, si je pense qu'une image est éclairante et en lien avec mon cours de littérature, je la montre, pour enrichir/élargir la culture des élèves.
Mais je précise bien que c'est parce que, comme je l'ai dit sur un autre fil, mes goûts sont éclectiques. D'ailleurs, pour répondre à Cripure, quand je le peux, j'élargis aussi à d'autres arts que les arts visuels (la musique notamment ; la danse, pas eu l'occasion, mais si ça se justifiait, je le ferais).
- enfin, pour l'HdA à proprement parler : vous dites que pour certains élèves, c'est équivalent à "étude d'un tableau". Ben, de mon côté, n'ayant eu aucune formation là-dessus depuis mes débuts l'an dernier, c'est ce que je pensais aussi jusqu'à il y a peu ! Pour dire à quel point c'est flou, cette affaire-là...
(D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris en quoi l'étude d'un texte "pour l'histoire des arts" différait de l'étude de ce même texte "pour le cours de français"...)
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- MAIS : je pense que si, 1) on a un intérêt personnel pour des arts autres que littéraires, 2) on a le temps et l'occasion de le faire au détour d'une séance, on peut étudier une image. Ou plus.
Pour moi, ça fait partie de la culture des élèves (tout dépend des images qu'on choisit, bien sûr. Mais par exemple, quand on étudie un courant artistique, comme le classicisme ou le romantisme, ça se justifie.) Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève. En revanche, je me souviens de tableaux, d'images de presse ou autres étudiées en cours de français.
Donc, pour ma part, si je pense qu'une image est éclairante et en lien avec mon cours de littérature, je la montre, pour enrichir/élargir la culture des élèves.
Mais je précise bien que c'est parce que, comme je l'ai dit sur un autre fil, mes goûts sont éclectiques. D'ailleurs, pour répondre à Cripure, quand je le peux, j'élargis aussi à d'autres arts que les arts visuels (la musique notamment ; la danse, pas eu l'occasion, mais si ça se justifiait, je le ferais).
- enfin, pour l'HdA à proprement parler : vous dites que pour certains élèves, c'est équivalent à "étude d'un tableau". Ben, de mon côté, n'ayant eu aucune formation là-dessus depuis mes débuts l'an dernier, c'est ce que je pensais aussi jusqu'à il y a peu ! Pour dire à quel point c'est flou, cette affaire-là...
(D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris en quoi l'étude d'un texte "pour l'histoire des arts" différait de l'étude de ce même texte "pour le cours de français"...)
- LoubdalouExpert
J'en pense que les prof d'espagnol sont formés à l'étude de l'image (pub, tableau, photo, film, chansons...) et au CAPES on est même interrogé dessus, on doit analyser une séquence filmique, ou une pub etc... Enfin si on tombe dessus. Et il est fort probable de tomber dessus !
Mais dans mon bahut les profs de lettre, HG, arts plastiques ou musique s'accaparent l'HDA. Franchement, je ne m'en plains pas, j'ai assez à faire.
Mais oui, en effet, en espagnol (je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les langues) on est formés à ça.
Mais dans mon bahut les profs de lettre, HG, arts plastiques ou musique s'accaparent l'HDA. Franchement, je ne m'en plains pas, j'ai assez à faire.
Mais oui, en effet, en espagnol (je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les langues) on est formés à ça.
- LilypimsGrand sage
Quand j'étudie une image (tableau ou sculpture, jamais de couv ou de pub), c'est pour éclairer un texte. Je la montre soit avant l'étude du texte, soit pendant pour faire avancer l'analyse.
Ca ne me pose pas de problème mais c'est parce que ma formation première, c'est l'art plastique.
Ca ne me pose pas de problème mais c'est parce que ma formation première, c'est l'art plastique.
- Raoul VolfoniGrand sage
Je ne suis pas en collège, mais en LP, et l'étude d'images est considérée comme relevant de la "lecture" :
Nous sommes d'ailleurs encouragés à faire "lire" un film in extenso plutôt qu'une nouvelle de dix pages, parce qu'un film, n'est-ce pas, c'est une œuvre longue
Les objets d’étude donnent lieu à des activités de lecture nombreuses et variées : lectures de textes littéraires - relevant des différents genres, roman, nouvelle, théâtre, poésie, essai - et non littéraires, lectures d’images fixes ou en mouvement, d’oeuvres picturales (Programme de bac pro 2009)
Nous sommes d'ailleurs encouragés à faire "lire" un film in extenso plutôt qu'une nouvelle de dix pages, parce qu'un film, n'est-ce pas, c'est une œuvre longue
- LefterisEsprit sacré
J'ai subi l'IUFM il y a quelques années, et l'étude de l'image faisait partie des cours obligatoires. Un des rares cours où tout n'était pas stupide, quoique les outrances généralisatrices propres aux IUFM, la volonté de tout imposer toujours et sur n'importe quoi discréditassent parfois le propos.
Bref, cela partait du principe que les élèves vivent entourés d'images, et que l'image doit être comprise, y compris pour s'en méfier. L'image peut "parler" : narrer, argumenter etc.
Elle peut aussi se rapporter à un mouvement artistique et littéraire, montrer les liens entre divers aspects d'un courant de pensée.
Pas grand-chose à redire sur les principes, si ce n'est que le dogme était : "Au moins une séance de lecture d'image par séquence, et si possible une image par séance" Or tout ne se prête pas à la lecture d'image, et ça devient alors un exercice capillotracté à la sauce IUFM, dont on a du mal à se convaincre soi-même.
Du reste, on ne demande pas de technicisme comme en arts plastiques, il suffit de montrer les divers liens, la visée, l'aspect narratif ou argumentatif, la manière de compléter une satire (la caricature par exemple).
En latin, ou en grec c'est beaucoup plus facile , les textes sont toujours à relier à la civilisation, et la civilisation sans les objets, l'iconographie ...
Et pour l'HiDA , encore plus facile, c'est très vaste... Pour ma part, j'ai recyclé un sujet de civilisation , et ça passe très bien (et sans s'épuiser à la tâche).
Bref, cela partait du principe que les élèves vivent entourés d'images, et que l'image doit être comprise, y compris pour s'en méfier. L'image peut "parler" : narrer, argumenter etc.
Elle peut aussi se rapporter à un mouvement artistique et littéraire, montrer les liens entre divers aspects d'un courant de pensée.
Pas grand-chose à redire sur les principes, si ce n'est que le dogme était : "Au moins une séance de lecture d'image par séquence, et si possible une image par séance" Or tout ne se prête pas à la lecture d'image, et ça devient alors un exercice capillotracté à la sauce IUFM, dont on a du mal à se convaincre soi-même.
Du reste, on ne demande pas de technicisme comme en arts plastiques, il suffit de montrer les divers liens, la visée, l'aspect narratif ou argumentatif, la manière de compléter une satire (la caricature par exemple).
En latin, ou en grec c'est beaucoup plus facile , les textes sont toujours à relier à la civilisation, et la civilisation sans les objets, l'iconographie ...
Et pour l'HiDA , encore plus facile, c'est très vaste... Pour ma part, j'ai recyclé un sujet de civilisation , et ça passe très bien (et sans s'épuiser à la tâche).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SergeMédiateur
Kruella a écrit:
Nous sommes d'ailleurs encouragés à faire "lire" un film in extenso plutôt qu'une nouvelle de dix pages, parce qu'un film, n'est-ce pas, c'est une œuvre longue
Et en plus, c'est tout bénéf : comme on n'en a pas les droits, on peut finir en prison, ce qui laisse beaucoup de temps libre pour corriger les copies
- LefterisEsprit sacré
Oui, tu as raison , on dit "lecture de l'image" , en termes officiels, ps "étude"...Kruella a écrit:Je ne suis pas en collège, mais en LP, et l'étude d'images est considérée comme relevant de la "lecture" :
Les objets d’étude donnent lieu à des activités de lecture nombreuses et variées : lectures de textes littéraires - relevant des différents genres, roman, nouvelle, théâtre, poésie, essai - et non littéraires, lectures d’images fixes ou en mouvement, d’oeuvres picturales (Programme de bac pro 2009)
Nous sommes d'ailleurs encouragés à faire "lire" un film in extenso plutôt qu'une nouvelle de dix pages, parce qu'un film, n'est-ce pas, c'est une œuvre longue
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- lapetitemuExpert
Dans les programmes de français en collège, on a droit aux deux : "l'étude de l'image" est rangée dans la partie "II. La lecture"...
- CelebornEsprit sacré
lapetitemu a écrit:Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève.
Possiblement car tu n'en as pas étudié en cours d'Arts plastiques. Moi, j'ai patouillé avec de la colle, barbouillé avec de la gouache, splachouillé avec de l'encre de Chine, scratchouillé avec du papier en lambeaux, mais pas étudié de tableaux.
Peut-être que si les cours d'arts plastiques étaient au minimum autant sur l'analyse d'oeuvres que sur la main à la pâte à modeler, on pourrait faire du français en cours de français. Après tout, on ne nous demande pas (encore ?) d'étudier la musique, qui est pourtant elle aussi un langage qui se "lit", si l'on va par là.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- lapetitemuExpert
Ah. Tu me rassures. C'est bien ce que je me disais mais je craignais d'offenser des professeurs d'arts plas qui pourraient passer par là en sous-entendant que je n'ai jamais étudié d'oeuvres picturales dans ce cours-là... (Et pourtant, il me semble bien que c'est le cas.)
C'est sûr qu'il faudrait reprendre de zéro les programmes de toutes les matières pour revenir à quelque chose de cohérent.
C'est sûr qu'il faudrait reprendre de zéro les programmes de toutes les matières pour revenir à quelque chose de cohérent.
- MarieLNeoprof expérimenté
Il me semble que dans ce cas, l'image est considérée comme un document, document qui peut/doit donc être expliqué au même titre qu'un texte.
Le problème c'est de ne pas être formé pour étudier une image, et les stages auxquels j'ai assisté ne m'ont rien apporté. Par contre, organiser pour les élèves une visite au musée des Beaux arts avec une intervenante qui sait de quoi elle parle et le fait partager, c'est un vrai bonheur pour eux comme pour moi.
Dans le cadre de Collège au cinéma, il arrive que les intervenants étudient le son, ou le montage. Là aussi c'est passionnant.
Mais tout ce que je peux faire sans professionnels, c'est répéter plus ou moins bien ce qu'ils m'ont fait découvrir.
Le problème c'est de ne pas être formé pour étudier une image, et les stages auxquels j'ai assisté ne m'ont rien apporté. Par contre, organiser pour les élèves une visite au musée des Beaux arts avec une intervenante qui sait de quoi elle parle et le fait partager, c'est un vrai bonheur pour eux comme pour moi.
Dans le cadre de Collège au cinéma, il arrive que les intervenants étudient le son, ou le montage. Là aussi c'est passionnant.
Mais tout ce que je peux faire sans professionnels, c'est répéter plus ou moins bien ce qu'ils m'ont fait découvrir.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- AudreyOracle
Personnellement, je suis souvent choquée de l'omniprésence de l'image dans nos enseignements, quels qu'ils soient (à part en Arts pla) évidemment...
Mais pour ma part, je me sens plutôt moins démunie que d'autres face à l'image mobile (comme on dit), ayant suivi durant la fac des cours d'analyse filmique pendant 3 ans, avec notamment en licence une super UV "cinéma/ litté médiévale" sur le registre fantastique. L'articulation entre les deux domaines était passionnante! Quand le sujet s'y prête, et quand j'ai le temps (autrement dit, à la Saint Glinglin), j'aime étudier une séquence filmique, avec une vraie analyse, tant sur le plan de l'écriture de la séquence que du cadrage, du montage, du son, de la photographie...
En revanche, je me sens vraiment comme une cruche face à l'analyse de mise en scène théâtrale, et à chaque fois que j'ai dû m'y coller, ça m'a pris des plombes à faire pour donner quelque chose de consistant aux élèves!
Semi HS: pour avoir le droit de montrer des films en classe sans risque, il suffit de les acheter à l'ADAV! Les droits de diffusion sont ainsi acquis au minimum pour 10 ans, voire ad vitam aeternam!
Mais pour ma part, je me sens plutôt moins démunie que d'autres face à l'image mobile (comme on dit), ayant suivi durant la fac des cours d'analyse filmique pendant 3 ans, avec notamment en licence une super UV "cinéma/ litté médiévale" sur le registre fantastique. L'articulation entre les deux domaines était passionnante! Quand le sujet s'y prête, et quand j'ai le temps (autrement dit, à la Saint Glinglin), j'aime étudier une séquence filmique, avec une vraie analyse, tant sur le plan de l'écriture de la séquence que du cadrage, du montage, du son, de la photographie...
En revanche, je me sens vraiment comme une cruche face à l'analyse de mise en scène théâtrale, et à chaque fois que j'ai dû m'y coller, ça m'a pris des plombes à faire pour donner quelque chose de consistant aux élèves!
Semi HS: pour avoir le droit de montrer des films en classe sans risque, il suffit de les acheter à l'ADAV! Les droits de diffusion sont ainsi acquis au minimum pour 10 ans, voire ad vitam aeternam!
- Thalia de GMédiateur
Faisons un rêve. Si j'avais au moins deux heures de plus en 6e, j'adorerais illustrer certains textes par les représentations de tableaux ou de sculptures (celles qu'ils ont dans leurs manuels ne me conviennent pas) que j'aime et estime incontournables : Cranach, Dürer, Bosch, les maîtres du Quattrocento, Michel Ange et bien d'autres. Non que j'ai la prétention d'en livrer une lecture de spécialiste, mais pour montrer du "Beau" à des élèves qui sans nous ne les connaîtront jamais.
Comme beaucoup, je cours, donc pas ou très peu d'étude d'image.
En revanche, si je sais qu'ils ont étudié telle œuvre en Arts pla, j'y fais éventuellement référence.(par exemple Guernica et Le Cri peuvent être évoqués dans le commentaire d'"Oradour")
Comme beaucoup, je cours, donc pas ou très peu d'étude d'image.
En revanche, si je sais qu'ils ont étudié telle œuvre en Arts pla, j'y fais éventuellement référence.(par exemple Guernica et Le Cri peuvent être évoqués dans le commentaire d'"Oradour")
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- NLM76Grand Maître
Cripure, tu exagères. Avec tout le temps qu'on nous octroie pour enseigner nos balivernes aux élèves, tu ne trouves pas celui de les initier à la peinture, la gravure, le cinéma, la bande dessinée, l'architecture ?
Diantre il semblerait que tu ne te sois pas aperçu que grâce aux méthodes pédagogiques modernes, les élèves arrivent au lycée avec une fraîcheur intellectuelle, une maîtrise intuitive des connaissances vulgaires (orthographe, grammaire, vocabulaire, conjugaison), une culture littéraire telle qu'on ne saurait sans un mépris criminel à l'égard de l'avenir de nos élèves leur enseigner l'ensemble des arts qui font un honnête homme.
Et ce d'autant que ce n'est pas difficile; il suffit d'apprendre une douzaine de mots d'un vocabulaire ésotérique et impressionnant, au cours d'un stage passionnant, pour en devenir un spécialiste incontestable.
Et ne va pas me dire que tu fais partie de ces retardataires qui supposent que pour enseigner une discipline, il faudrait avoir acquis dans ce domaine une culture qui dépassât le niveau moyen du citoyen éclairé de notre siècle d'amour et de progrès, ce qui ne prend pas plus d'une douzaine d'heures !
Diantre il semblerait que tu ne te sois pas aperçu que grâce aux méthodes pédagogiques modernes, les élèves arrivent au lycée avec une fraîcheur intellectuelle, une maîtrise intuitive des connaissances vulgaires (orthographe, grammaire, vocabulaire, conjugaison), une culture littéraire telle qu'on ne saurait sans un mépris criminel à l'égard de l'avenir de nos élèves leur enseigner l'ensemble des arts qui font un honnête homme.
Et ce d'autant que ce n'est pas difficile; il suffit d'apprendre une douzaine de mots d'un vocabulaire ésotérique et impressionnant, au cours d'un stage passionnant, pour en devenir un spécialiste incontestable.
Et ne va pas me dire que tu fais partie de ces retardataires qui supposent que pour enseigner une discipline, il faudrait avoir acquis dans ce domaine une culture qui dépassât le niveau moyen du citoyen éclairé de notre siècle d'amour et de progrès, ce qui ne prend pas plus d'une douzaine d'heures !
- Elle aimeExpert
Cripure,
Il m'arrive d'insérer des études d'images mobiles (des vidéos) : un peu de vocabulaire chapardé à droite à gauche (type dossier "Lycée/collège au cinéma"). C'est surtout la notion d'adaptation qui m'intéresse, notamment pour vérifier leurs lectures (certains se plantent lamentablement...) et pour les sérieux, les investis, ils se démarquent nettement.
Sinon, pour entrer dans une étude de texte : en quoi le tableau pourrait-il constituer une bonne illustration?
J'ai conscience de ne pas être forcément dans les clous : étudier une image ou un extrait de film ne m'intéresse pas. Je ne suis pas formée à cela. Mon objectif, c'est le texte. Je comprends vos a priori : étrange impression de devoir animer à tout prix, de faire des détours, et d'oublier l'essentiel : l'accès aux textes.
Il m'arrive d'insérer des études d'images mobiles (des vidéos) : un peu de vocabulaire chapardé à droite à gauche (type dossier "Lycée/collège au cinéma"). C'est surtout la notion d'adaptation qui m'intéresse, notamment pour vérifier leurs lectures (certains se plantent lamentablement...) et pour les sérieux, les investis, ils se démarquent nettement.
Sinon, pour entrer dans une étude de texte : en quoi le tableau pourrait-il constituer une bonne illustration?
J'ai conscience de ne pas être forcément dans les clous : étudier une image ou un extrait de film ne m'intéresse pas. Je ne suis pas formée à cela. Mon objectif, c'est le texte. Je comprends vos a priori : étrange impression de devoir animer à tout prix, de faire des détours, et d'oublier l'essentiel : l'accès aux textes.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- JaenelleHabitué du forum
+ 1, si ce n'est que, comme Audrey, j'ai suivi un enseignement sur "Les Arts" (surtout pictural en fait) durant mes trois années d'étude, jusque la Licence. Mais contrairement à elle, je ne suis pas du tout à l'aise avec l'analyse filmique.lapetitemu a écrit:Bon, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas lu toutes les réponses, mais à ce sujet, j'ai trois choses à dire :
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- MAIS : je pense que si, 1) on a un intérêt personnel pour des arts autres que littéraires, 2) on a le temps et l'occasion de le faire au détour d'une séance, on peut étudier une image. Ou plus.
Pour moi, ça fait partie de la culture des élèves (tout dépend des images qu'on choisit, bien sûr. Mais par exemple, quand on étudie un courant artistique, comme le classicisme ou le romantisme, ça se justifie.) Et, ça peut paraître bizarre, mais je n'ai AUCUN souvenir d'oeuvres picturales étudiées en cours d'arts plastiques, quand j'étais élève. En revanche, je me souviens de tableaux, d'images de presse ou autres étudiées en cours de français.
Donc, pour ma part, si je pense qu'une image est éclairante et en lien avec mon cours de littérature, je la montre, pour enrichir/élargir la culture des élèves.
Mais je précise bien que c'est parce que, comme je l'ai dit sur un autre fil, mes goûts sont éclectiques. D'ailleurs, pour répondre à Cripure, quand je le peux, j'élargis aussi à d'autres arts que les arts visuels (la musique notamment ; la danse, pas eu l'occasion, mais si ça se justifiait, je le ferais).
- enfin, pour l'HdA à proprement parler : vous dites que pour certains élèves, c'est équivalent à "étude d'un tableau". Ben, de mon côté, n'ayant eu aucune formation là-dessus depuis mes débuts l'an dernier, c'est ce que je pensais aussi jusqu'à il y a peu ! Pour dire à quel point c'est flou, cette affaire-là...
(D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris en quoi l'étude d'un texte "pour l'histoire des arts" différait de l'étude de ce même texte "pour le cours de français"...)
Pour ma part, justement, les Lettres étant un Art ancré dans un contexte artistique, je ne me vois pas ne pas y faire référence. Certes une oeuvre s'explique par elle-même, mais croire qu'un auteur est complètement détaché de son époque est un leurre. Donc, de même que je vais recadrer un auteur dans le contexte historique, je vais également parler des courants artistiques de son époque, ou des courants religieux ; ou alors, après avoir étudié un auteur (donc fait lire plusieurs oeuvres), chef de fil d'un mouvement artistique, je vais ouvrir sur les autres Arts que les Lettres, relevant du même mouvement. Je me dis que, ainsi, les élèves auront vu au moins une fois dans leur vie des oeuvres célèbres. Mais je ne me limite pas aux tableaux. Et j'ai depuis longtemps abandonné les "premières de couverture", par exemple (sauf parfois en contrôle de lecture = associer une illustration à un moment précis de l'oeuvre, pourquoi, justifier). Bon, je ne passe pas non plus des heures dessus, je montre, fais écouter des oeuvres très connues, qu'on commente rapidement ; et c'est tout. Sur un chapitre (très long, chez moi), cela me prend une heure.
- SandyrinaHabitué du forum
J'essaie de confronter chaque séquence à une oeuvre picturale...parce que je trouve cela intéressant, parce qu'il y a des ponts indéniables entre la littérature et les arts, parce que j'estime que mon rôle c'est aussi de faire acquérir une culture (donc une culture générale) et puis....parce que j'aime ça et que j'ai suivi des options artistiques pour le bac et durant mes études.
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:Tout est dans le titre. Je suis exaspéré de constater, au fil des phrases, des posts, des conversations, ici, là, ailleurs, que l'étude de l'image, indépendamment des IO, qui sont ce qu'elles sont, semble aller de soi. Les études d'images, fixes ou animées, qui m'ont été présentées à titre d'exemples étaient toutes des bavardages sur des "idées" qu'on tirait desdites images, jamais une vraie étude de ces images. Qu'en pensez-vous ?
je ne peux lire tout le fil.Je suis plus sensible à la musique qu'aux images , et je ne vois pas pourquoi la musique est "exclue" au profit de l'image. S'il s'agit de bavasser sur l'image, je peux le faire. S'il s'agit de l' étudier, un professeur d'arts plastiques est infiniment mieux placé que moi. J'ai suivi une seule fois un stage intéressant, précisément animé par un professeur chargé par ailleurs des classes littéraires options arts plastiques, qui leur enseignait, non le dessin (encore qu'il devait en dispenser quelques heures) mais l'histoire de l'art et l'analyse de l'image.
- User5899Demi-dieu
Pour répondre et à Iphigénie et à Condorcet, je suis évidemment d'accord sur l'identité de la polysémie iconique ou textuelle (:lol:), mais j'ai l'impression que quand c'est le prof de lettres qui se charge de tout, le texte est étudié quand l'image est utilisée. Ce qui ne lui rend pas justice.iphigénie a écrit:je crois que les méfiances sont plus sur l'utilisation que sur l'image elle-même, en fait; c'est comme "l'interdisciplinarité" en général: en théorie, c'est d'un intérêt extrême, en pratique c'est souvent le foutoir, voire une déviation administrative...
- User5899Demi-dieu
Sur ce point précis, d'ailleurs, notre IPR venu dans le cadre de la liaison 3e-2e a bien précisé que le prof de lettres de collège n'a rien de spécifique à faire en HDA, puisque chaque texte littéraire est une oeuvre d'art. Ca me semble une évidence, ceci dit au passagelapetitemu a écrit:Bon, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas lu toutes les réponses, mais à ce sujet, j'ai trois choses à dire :
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
- User5899Demi-dieu
Voilà, c'est exactement ce qui me pose problème :lilypims a écrit:Quand j'étudie une image (tableau ou sculpture, jamais de couv ou de pub), c'est pour éclairer un texte.
1) Vous l'utilisez : elle n'a pas de valeur en soi ;
2) vous présupposez qu'avec un langage pourtant différent, elle va éclairer un texte (au lieu d'obscurcir, de brouiller les pistes, etc.).
- User5899Demi-dieu
Ne nous peillons pas trop de mots, toutefois...lapetitemu a écrit:il faudrait reprendre de zéro les programmes de toutes les matières pour revenir à quelque chose de cohérent.
- User5899Demi-dieu
nlm76 a écrit:Cripure, tu exagères. Avec tout le temps qu'on nous octroie pour enseigner nos balivernes aux élèves, tu ne trouves pas celui de les initier à la peinture, la gravure, le cinéma, la bande dessinée, l'architecture ?
Diantre il semblerait que tu ne te sois pas aperçu que grâce aux méthodes pédagogiques modernes, les élèves arrivent au lycée avec une fraîcheur intellectuelle, une maîtrise intuitive des connaissances vulgaires (orthographe, grammaire, vocabulaire, conjugaison), une culture littéraire telle qu'on ne saurait sans un mépris criminel à l'égard de l'avenir de nos élèves leur enseigner l'ensemble des arts qui font un honnête homme.
Et ce d'autant que ce n'est pas difficile; il suffit d'apprendre une douzaine de mot d'un vocabulaire ésotérique et impressionnant, au cours d'un stage passionnant, pour en devenir un spécialiste incontestable.
Et ne va pas me dire que tu fais partie de ces retardataires qui supposent que pour enseigner une discipline, il faudrait avoir acquis dans ce domaine une culture qui dépassât le niveau moyen du citoyen éclairé de notre siècle d'amour et de progrès, ce qui ne prend pas plus d'une douzaine d'heures !
J'avoue. J'ai honte. Pardon. Le ferai pus.
- Thalia de GMédiateur
Pourquoi, alors, tant de nos collègues de lettres sont-ils persuadés qu'il faut étudier des images dans le cadre de l'HDA ?Cripure a écrit:Sur ce point précis, d'ailleurs, notre IPR venu dans le cadre de la liaison 3e-2e a bien précisé que le prof de lettres de collège n'a rien de spécifique à faire en HDA, puisque chaque texte littéraire est une oeuvre d'art. Ca me semble une évidence, ceci dit au passagelapetitemu a écrit:Bon, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas lu toutes les réponses, mais à ce sujet, j'ai trois choses à dire :
- c'est clair qu'on n'est pas formés à ça, ni à étudier un tableau, ni à commenter une mise en scène théâtrale, un film, ou autre (et d'ailleurs il n'y a aucune honte à en avoir : ce n'est pas dans notre formation, point.) Et c'est vrai aussi que les élèves sont souvent les 1ers surpris qu'on étudie des images en classe ("Mais, madame, on est en cours de français, là, pas d'arts plastiques !"). Moi je leur explique en début d'année (ainsi qu'aux parents) qu'on nous demande dans les programmes de faire de l'HdA, que je le ferai, donc, mais qu'il fallait bien comprendre que ça S'AJOUTAIT au reste, donc... à eux d'en tirer les conclusions qu'il faut
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LilypimsGrand sage
Cripure a écrit:Voilà, c'est exactement ce qui me pose problème :lilypims a écrit:Quand j'étudie une image (tableau ou sculpture, jamais de couv ou de pub), c'est pour éclairer un texte.
1) Vous l'utilisez : elle n'a pas de valeur en soi ;
2) vous présupposez qu'avec un langage pourtant différent, elle va éclairer un texte (au lieu d'obscurcir, de brouiller les pistes, etc.).
1) Elle a une valeur en soi mais, en cours de lettres, j'en fais un outil, en effet. Je choisis les images en fonction de ce que je veux faire découvrir aux élèves dans un texte.
2) Je ne comprends pas pourquoi le fait que ce soit un langage différent doit poser problème.
- IphigénieProphète
C'est le même problème en fait que lorsque dans les fameuses questions sur "corpus" par exemple on demande aux élèves de comparer Prévert (le petit bruit de l'oeuf dur sur le comptoir d'étain) et La Bruyère (Champagne): c'est les inviter à voir l'inessentiel (on parle de pauvreté et de mal bouffe) et pas l'essentiel qui fait qu'entre La Bruyère et Prévert il y a un abîme et qu'ils ne sont pas du tout dans le même monde. Ça participe à une culture du "reader's digest" qui est en train de tuer la culture.
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