Le Monde - Orthographe : le niveau des écoliers en chute libre.

Ca ne s'enseigne pas. Du moment qu'on déchiffre les sons et qu'on en fait du sens dans ce qui n'est même plus un mot, l'ortho n'a plus aucune importance.
D'ailleurs le pb des accents n'est pas près d'être résolu si j'en juge par je marcherè qui requérait au minimum je marcheré. Mais le barème de la dictée de 57 lui-même recommandait de faire fi des erreurs d'accent, alors...

Je pense que peu de collègues ont des pratiques à ce point caricaturales, mais même la séquence avec une séance de langue par-ci par-là, ça pose plein de problèmes : ça déstructure les progressions, ça conduit à survoler les notions, ça saucissonne ces mêmes notions en empêchant tout réinvestissement au-delà de la séquence où elles sont étudiées, bref, c'est inefficace. Et comme on bourre le crâne des collègues avec ça, qu'on leur présente la séquence comme la seule manière intelligente d'aborder la grammaire, la plupart des collègues ne voient absolument pas ces problèmes, sont incapables de penser une autre manière d'enseigner la grammaire et, quand leurs élèves, en mars, on oublié le COD étudié en septembre, ils s'écrient en toute bonne foi : "Je ne comprends pas, pourtant, je fais de vraies séances de grammaire."

V. Marchais, ton insolence est inadmissible : on ne critique pas le travail en séquences. :lol:

Je ne critique pas, je décris.

V.Marchais a écrit:Je pense que peu de collègues ont des pratiques à ce point caricaturales, mais même la séquence avec une séance de langue par-ci par-là, ça pose plein de problèmes : ça déstructure les progressions, ça conduit à survoler les notions, ça saucissonne ces mêmes notions en empêchant tout réinvestissement au-delà de la séquence où elles sont étudiées, bref, c'est inefficace. Et comme on bourre le crâne des collègues avec ça, qu'on leur présente la séquence comme la seule manière intelligente d'aborder la grammaire, la plupart des collègues ne voient absolument pas ces problèmes, sont incapables de penser une autre manière d'enseigner la grammaire et, quand leurs élèves, en mars, on oublié le COD étudié en septembre, ils s'écrient en toute bonne foi : "Je ne comprends pas, pourtant, je fais de vraies séances de grammaire."

Comment procèdes-tu pour éviter ces écueils, du coup ?
C'est vrai qu'après avoir bien mangé du "faites des séquences comme-ci ou comme-ça", je n'arrive plus à faire des cours comme je faisais "avant d'avoir mon concours" en fait. c'est bête mais pour ces choses relatives à la méthode et à la grammaire, j'avais une pratique plus efficace "avant".
Comment dire, effectivement je sens que cela portait mieux, mais paradoxalement je suis incapable de revenir à l'ancienne façon parce que je me sens d'une certaine façon, avoir été formatée en quelques sortes, en ce qui concerne la façon de faire.

Ce qui m'a aidé, c'est de chiner dans les braderies. Tu trouves parfois des jeunes qui liquident la bibliothèque de Papi, ancien prof. Tu y trouves souvent de vieux manuels qui te donnent des idées de progressions et d'exercices.

D'accord avec Presse-Purée.
Lire comment on a fait avant, sans se dire que c'est forcément ringard, nul et fascisant, aide beaucoup. La grammaire de Berthou et Voegelé est une merveille de simplicité et de limpidité.

Pour le reste, je n'ai pas inventé la poudre toute seule. J'ai bossé, demandé l'aide de collègues chevronnés, travaillé avec des associations notamment le GRIP et SLL. Cécile Revéret, qui m'a beaucoup appris, a mis plusieurs de ses cours sur le site du réseau SLECC. La clé de voûte d'un enseignement efficace de la grammaire, je pense que c'est la progression, qui permet à la fois une intelligence sans cesse plus fine des notions, qui s'éclairent les unes les autres (on comprend mieux la notion de sujet en l'opposant à celle d'objet, mon comprend mieux ces deux notions en les mettant en lien avec celle d'attribut), et une fixation de ces notions grâce à leur mobilisation conjointe permanente (et non pas un rapide aperçu limité au temps d'une séquence).