- VirgulesNiveau 2
Bonsoir !
J'ai une question candide à vous soumettre. Je compte entrer en L2 de Lettres classiques l'an prochain (sans difficulté aucune sur le plan proprement académique), seulement, mon organisation me laisse perplexe, et je voudrais être davantage méthodique et ne pas éprouver la même désagréable sensation d'éparpillement.
1) Lire le grec et le latin :
- Comment choisissiez-vous les oeuvres que vous lisiez en petit latin et grec ? Chez moi : propension à l'éparpillement, et j'ai bien peur de faire n'importe quoi. Je vais d'ailleurs me procurer une Histoire de la littérature pour les deux langues, histoire d'avoir les idées plus claires.
- Lisez/siez-vous les oeuvres en entier, ou bien choisissiez-vous des passages après une lecture préalable en français ?
==> conseillez-vous de fouiller dans des anthologies type manuels lycées/sup' ou de privilégier les oeuvres complètes (Budés) ?
- Combien de temps y consacriez-vous (je tourne autour de 45 mn par langue, mais je vous l'ai dit, je pars dans tous les sens) ?
- Etiez-vous rétifs/ves à lire les oeuvres en français ?
- Répartissiez-vous votre temps de travail entre lecture dans le texte, et travail de version (personnel) ou non ?
2) Culture, langue et civilisation
- J'avoue aussi être embarrassé en ce qui concerne la civilisation. Là encore, je manque d'encadrement, a fortiori de ce que nous n'avons pas à proprement parler de cours pour nous orienter. Comment procédiez-vous/procéderiez-vous ?
- A part les grammaires Gason, Thomas & Baudiffier en latin, Ragon & Dain en grec, dois-je me procurer d'autres ouvrages de linguistique ?
- Les Martin pour le vocabulaire, c'est bien ? C'est ce que j'utilise (pas toujours formidable en termes de présentation, herm), et vous qu'utilisiez-vous ?
Bref, de manière générale, comment travailliez-vous lorsque vous étiez à ma place ? Avez-vous des conseils ?
Beaucoup de questions, désolé, mais j'aimerais tellement avoir l'impression de bien faire...
Merci à vous et bonne soirée !!
J'ai une question candide à vous soumettre. Je compte entrer en L2 de Lettres classiques l'an prochain (sans difficulté aucune sur le plan proprement académique), seulement, mon organisation me laisse perplexe, et je voudrais être davantage méthodique et ne pas éprouver la même désagréable sensation d'éparpillement.
1) Lire le grec et le latin :
- Comment choisissiez-vous les oeuvres que vous lisiez en petit latin et grec ? Chez moi : propension à l'éparpillement, et j'ai bien peur de faire n'importe quoi. Je vais d'ailleurs me procurer une Histoire de la littérature pour les deux langues, histoire d'avoir les idées plus claires.
- Lisez/siez-vous les oeuvres en entier, ou bien choisissiez-vous des passages après une lecture préalable en français ?
==> conseillez-vous de fouiller dans des anthologies type manuels lycées/sup' ou de privilégier les oeuvres complètes (Budés) ?
- Combien de temps y consacriez-vous (je tourne autour de 45 mn par langue, mais je vous l'ai dit, je pars dans tous les sens) ?
- Etiez-vous rétifs/ves à lire les oeuvres en français ?
- Répartissiez-vous votre temps de travail entre lecture dans le texte, et travail de version (personnel) ou non ?
2) Culture, langue et civilisation
- J'avoue aussi être embarrassé en ce qui concerne la civilisation. Là encore, je manque d'encadrement, a fortiori de ce que nous n'avons pas à proprement parler de cours pour nous orienter. Comment procédiez-vous/procéderiez-vous ?
- A part les grammaires Gason, Thomas & Baudiffier en latin, Ragon & Dain en grec, dois-je me procurer d'autres ouvrages de linguistique ?
- Les Martin pour le vocabulaire, c'est bien ? C'est ce que j'utilise (pas toujours formidable en termes de présentation, herm), et vous qu'utilisiez-vous ?
Bref, de manière générale, comment travailliez-vous lorsque vous étiez à ma place ? Avez-vous des conseils ?
Beaucoup de questions, désolé, mais j'aimerais tellement avoir l'impression de bien faire...
Merci à vous et bonne soirée !!
- Presse-puréeGrand sage
Salut à toi,
Pour le petit latin et le petit grec, j'ai pratiqué dans un premier temps des anthologies, type
ou encore du César ou du Apollodore en œuvre complète.
Personnellement, j'ai beaucoup travaillé sur les éditions Loeb Classical Library, pour une question de format, que je trouve pratique. Autre avantage: c'est moins cher que Budé. Mais l'édition du texte est moins souvent moins sûre.
Je faisais en gros une demi-heure de chaque par jour, et je lisais une ou deux oeuvres complètes en trad par semaine.
Je pratiquais les histoires de la littérature latine et grecque en édition universitaires, du type de la Zenhacker/Fredouille.
Et surtout, j'ai lu ENORMEMENT de bouquins d'histoire. Franchement, ça aide pour énormément de choses: contexte en traduction, bibliographies intéressantes, repérage des références antiques qui reviennent constamment (que je parcourais ensuite dans le texte en BU).
Pour l'histoire antique, tu as les sommes universitaires, telles que celles de la collection du Zehnacker/Fredouille. Mais tu as surtout les formidables volumes de La nouvelle histoire de l'Antiquité
Les tomes 2, 3 et 7 sont de pures merveilles.
Pour le vocabulaire, j'utilisai les Martin et les vocabulaires fréquentiels
Celui du grec, je l'avais commandé auprès de la fac de Besançon à l'époque.
Un truc pas mal à faire aussi, car tu tombes sur des perles, c'est de chiner les brocantes ou les boutiques de livres anciens. Tu as souvent des fonds d'anciens collègues, revendus par les héritiers, où tu trouves des petites perles.
Pour le petit latin et le petit grec, j'ai pratiqué dans un premier temps des anthologies, type
ou encore du César ou du Apollodore en œuvre complète.
Personnellement, j'ai beaucoup travaillé sur les éditions Loeb Classical Library, pour une question de format, que je trouve pratique. Autre avantage: c'est moins cher que Budé. Mais l'édition du texte est moins souvent moins sûre.
Je faisais en gros une demi-heure de chaque par jour, et je lisais une ou deux oeuvres complètes en trad par semaine.
Je pratiquais les histoires de la littérature latine et grecque en édition universitaires, du type de la Zenhacker/Fredouille.
Et surtout, j'ai lu ENORMEMENT de bouquins d'histoire. Franchement, ça aide pour énormément de choses: contexte en traduction, bibliographies intéressantes, repérage des références antiques qui reviennent constamment (que je parcourais ensuite dans le texte en BU).
Pour l'histoire antique, tu as les sommes universitaires, telles que celles de la collection du Zehnacker/Fredouille. Mais tu as surtout les formidables volumes de La nouvelle histoire de l'Antiquité
Les tomes 2, 3 et 7 sont de pures merveilles.
Pour le vocabulaire, j'utilisai les Martin et les vocabulaires fréquentiels
Celui du grec, je l'avais commandé auprès de la fac de Besançon à l'époque.
Un truc pas mal à faire aussi, car tu tombes sur des perles, c'est de chiner les brocantes ou les boutiques de livres anciens. Tu as souvent des fonds d'anciens collègues, revendus par les héritiers, où tu trouves des petites perles.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InfinimentHabitué du forum
Ce qui suit n'a pas valeur de conseil, cela résulte seulement de ma propre expérience (relativement récente) en tant qu'étudiant en LC.
Pour le petit latin et le petit grec, je n'ai jamais eu de programme particulier. Je choisissais les ouvrages en fonction de ce qui me plaisait. Bien sûr, j'essayais de varier un peu. Mais, à mon sens, le plus important, surtout en licence, c'est d'opter pour des auteurs dont la langue est assez classique. J'ai toujours évité Homère ou Thucydide pour le petit grec, par exemple.
La lecture en français est toujours agréable, avant ou après la traduction. C'est pour cela que je travaillais avec les Budé empruntés à la BU.
Je ne me suis jamais fixé de temps précis. Il faut que cela soit/reste/devienne un plaisir ; je me suis toujours arrêté avant l'écœurement ! Je ne suis pas persuadé qu'il faille établir un cadre trop précis. Le latin et le grec portent en eux-même suffisamment de rigueur et d'exigence(s) sans qu'une répartition stricte du temps soit nécessaire. Fais selon tes disponibilités, tes envies du moment, ta motivation. Il faut sans doute se fixer un minimum, et s'y tenir, mais pas de maximum. Certains vont très vite, d'autres moins.
Pour la civilisation, il y a une multitude d'ouvrages. Deux bibles, chez Hachette : le Guide grec antique et le Guide romaine antique. Succincts, clairs et faciles d'accès ; d'aucuns les trouveront insuffisants, mais si l'on maîtrise parfaitement tout ce qu'ils contiennent, c'est déjà pas mal ! Pour être au point en Histoire et avoir les idées claires, rien ne vaut les bonnes vieilles fiches et la frise chronologique. Je ne sais quels ouvrages te recommander précisément, il y en a tant !
Pour la grammaire, je te donne les références de celles que j'utilise et que je trouve formidables. La Syntaxe latine, d'Ernout et Thomas, aux éditions Klincksieck. En grec, j'ai commencé avec Allard et Feuillatre, avant de connaître la Nouvelle grammaire grecque, de Joëlle Bertrand, chez Ellipses. Mais les grammaires que tu cites font partie des références. Il suffit d'une grammaire par langue, que l'on ait l'habitude de manier et avec laquelle on soit à l'aise ; ensuite, libre à toi d'aller de temps à autre à la BU en consulter d'autres !
Voilà, ma foi, quelques remarques fort peu organisées... Je vais tâcher de conclure un peu mieux. L'essentiel, dans les études en général, mais en Lettres Classiques peut-être plus qu'ailleurs, c'est le plaisir que l'on prend. La fréquentation des textes est l'élément principal. Que ce soit dans le texte d'origine ou dans une traduction bien choisie. Il n'y a pas de bons ou de mauvais textes. Tous n'ont pas le même charme, ou le même intérêt, mais ce n'est qu'une question d'appréciation. Ce que j'écris ne t'aidera sans doute pas beaucoup, mais cela m'a fait repenser avec bonheur à ces belles années que furent mes années à l'Université. Je te souhaite beaucoup de plaisir et - cela devrait aller de soi quand on aime ce que l'on fait - une réussite proportionnelle à ce plaisir.
Pour le petit latin et le petit grec, je n'ai jamais eu de programme particulier. Je choisissais les ouvrages en fonction de ce qui me plaisait. Bien sûr, j'essayais de varier un peu. Mais, à mon sens, le plus important, surtout en licence, c'est d'opter pour des auteurs dont la langue est assez classique. J'ai toujours évité Homère ou Thucydide pour le petit grec, par exemple.
La lecture en français est toujours agréable, avant ou après la traduction. C'est pour cela que je travaillais avec les Budé empruntés à la BU.
Je ne me suis jamais fixé de temps précis. Il faut que cela soit/reste/devienne un plaisir ; je me suis toujours arrêté avant l'écœurement ! Je ne suis pas persuadé qu'il faille établir un cadre trop précis. Le latin et le grec portent en eux-même suffisamment de rigueur et d'exigence(s) sans qu'une répartition stricte du temps soit nécessaire. Fais selon tes disponibilités, tes envies du moment, ta motivation. Il faut sans doute se fixer un minimum, et s'y tenir, mais pas de maximum. Certains vont très vite, d'autres moins.
Pour la civilisation, il y a une multitude d'ouvrages. Deux bibles, chez Hachette : le Guide grec antique et le Guide romaine antique. Succincts, clairs et faciles d'accès ; d'aucuns les trouveront insuffisants, mais si l'on maîtrise parfaitement tout ce qu'ils contiennent, c'est déjà pas mal ! Pour être au point en Histoire et avoir les idées claires, rien ne vaut les bonnes vieilles fiches et la frise chronologique. Je ne sais quels ouvrages te recommander précisément, il y en a tant !
Pour la grammaire, je te donne les références de celles que j'utilise et que je trouve formidables. La Syntaxe latine, d'Ernout et Thomas, aux éditions Klincksieck. En grec, j'ai commencé avec Allard et Feuillatre, avant de connaître la Nouvelle grammaire grecque, de Joëlle Bertrand, chez Ellipses. Mais les grammaires que tu cites font partie des références. Il suffit d'une grammaire par langue, que l'on ait l'habitude de manier et avec laquelle on soit à l'aise ; ensuite, libre à toi d'aller de temps à autre à la BU en consulter d'autres !
Voilà, ma foi, quelques remarques fort peu organisées... Je vais tâcher de conclure un peu mieux. L'essentiel, dans les études en général, mais en Lettres Classiques peut-être plus qu'ailleurs, c'est le plaisir que l'on prend. La fréquentation des textes est l'élément principal. Que ce soit dans le texte d'origine ou dans une traduction bien choisie. Il n'y a pas de bons ou de mauvais textes. Tous n'ont pas le même charme, ou le même intérêt, mais ce n'est qu'une question d'appréciation. Ce que j'écris ne t'aidera sans doute pas beaucoup, mais cela m'a fait repenser avec bonheur à ces belles années que furent mes années à l'Université. Je te souhaite beaucoup de plaisir et - cela devrait aller de soi quand on aime ce que l'on fait - une réussite proportionnelle à ce plaisir.
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- Presse-puréeGrand sage
La Syntaxe latine, d'Ernout et Thomas, aux éditions Klincksieck. En grec, j'ai commencé avec Allard et Feuillatre, avant de connaître la Nouvelle grammaire grecque, de Joëlle Bertrand, chez Ellipses. Mais les grammaires que tu cites font partie des références.
Les deux références que je souligne me paraissent aussi très importantes. La grammaire de Joëlle Bertrand, notamment.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- DerborenceModérateur
J'ai utilisé les mêmes ouvrages que ceux qu'ont cité Presse-purée et Infiniment.
J'ai fait un peu de petit latin et de petit grec.
J’ai surtout énormément travaillé la grammaire. J'ai appris le grec à la fac, donc cela m'a demandé plus de travail que le latin.
Je faisais scrupuleusement et assidument le travail demandé par les profs : thèmes, versions, préparation des traductions des textes étudiés en cours de littérature...
Je pense que ce qui prime, c'est la régularité.
J'ai fait un peu de petit latin et de petit grec.
J’ai surtout énormément travaillé la grammaire. J'ai appris le grec à la fac, donc cela m'a demandé plus de travail que le latin.
Je faisais scrupuleusement et assidument le travail demandé par les profs : thèmes, versions, préparation des traductions des textes étudiés en cours de littérature...
Je pense que ce qui prime, c'est la régularité.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- RuthvenGuide spirituel
En grec, je complète la Ragon avec la Syntaxe grecque de Humbert. Comme dictionnaire, le Liddell-Scott-Jones est une mine, surtout pour la langue non classique (mais c'est un investissement). En latin, c'était la grammaire de Sausy.
Pour la civi., du côté de l'histoire de la pensée (sciences, philo), il y a l'excellent Savoir grec.
Pour la civi., du côté de l'histoire de la pensée (sciences, philo), il y a l'excellent Savoir grec.
- KalliopéNiveau 8
Derborence a écrit:J'ai utilisé les mêmes ouvrages que ceux qu'ont cité Presse-purée et Infiniment.
J'ai fait un peu de petit latin et de petit grec.
J’ai surtout énormément travaillé la grammaire. J'ai appris le grec à la fac, donc cela m'a demandé plus de travail que le latin.
Je faisais scrupuleusement et assidument le travail demandé par les profs : thèmes, versions, préparation des traductions des textes étudiés en cours de littérature...
Je pense que ce qui prime, c'est la régularité.
Ah, merci Derborence! Je commençais à me sentir un peu seule et honteuse... J'ai moi aussi assez peu pratiqué le petit latin et le petit grec car en prépa j'avais un milliard d'autres choses à faire, et idem durant les années de concours. Je n'ai pas non plus traduit l'ensemble des oeuvres au programme de l'agrégation comme cela était préconisé... Mais par contre, j'ai toujours travaillé avec un grand sérieux et une grande régularité ma grammaire, mes versions et mes thèmes + traductions en temps limité très régulières pour l'entraînement à l'épreuve orale.
Donc comme pour Derborence, ce qui prime à mes yeux c'est de faire sérieusement et régulièrement le travail demandé par les professeurs , et par moment (en L2 je pense qu'il te reste effectivement un peu de temps libre ) en faire un peu plus du type petit latin ou petit grec, mais surtout bouquiner des livres d'histoire en les fichant.
En tout cas félicitations, je te trouve quand même sacrément motivé et sérieux pour un L2! (les étudiants de ma fac étaient-ils particulièrement feignasses?...)
- Presse-puréeGrand sage
Je précise que, naturellement, que ce soit en prépa ou à la fac, je rendais les exos demandés ^^
Par ailleurs, ma référence en grammaire latine est la même que Ruthven: la Sausy.
Par ailleurs, ma référence en grammaire latine est la même que Ruthven: la Sausy.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- NLM76Grand Maître
Pour le petit latin, voici une proposition de programme :
1. César, Guerre des Gaules
2. Cicéron, De amicitia
Et parallèlement, les Bucoliques puis l'Enéide.
Mais surtout César.
Pour le petit grec, je recommande d'abord le vocabulaire grec de Fontoynont (8 beaux textes de Xénophon, Platon et Démosthène + compléments divers), puis Isocrate, qui procure le plaisir de comprendre le grec. Et parallèlement, Homère, plus accessible que les tragiques, pour commencer. Et de toute façon, Homère, c'est le commencement.
1. César, Guerre des Gaules
2. Cicéron, De amicitia
Et parallèlement, les Bucoliques puis l'Enéide.
Mais surtout César.
Pour le petit grec, je recommande d'abord le vocabulaire grec de Fontoynont (8 beaux textes de Xénophon, Platon et Démosthène + compléments divers), puis Isocrate, qui procure le plaisir de comprendre le grec. Et parallèlement, Homère, plus accessible que les tragiques, pour commencer. Et de toute façon, Homère, c'est le commencement.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- FDNiveau 7
Pour le latin, tu peux lire — sans traduire, si la recherche d'une traduction est nécessaire c’est que le texte choisi est trop difficile — (presque) tous les textes de la méthode Lingua Latina per se Illustrata (il y a deux liens dans la proposition précédente), ça va du niveau débutant (textes simples non authentiques) à avancé (textes d'auteur non adaptés), en passant par des intermédiaires (textes non authentiques plus compliqués et textes d'auteur adaptés), mais on peut commencer au milieu. Une fois qu’on maîtrise bien tout ça (ce qui nécessite plusieurs centaines d’heures, si on veut assimiler le vocabulaire il faut lire plusieurs fois), on peut lire et comprendre sans trop de peine beaucoup de textes en latin.
- OudemiaBon génie
Pour histoire/civilisation, un conseil tout bête; les manuels scolaires avant les années 60, du temps où c'était la Grèce en 6e, Rome en 5e, cela donne des bases pour les événements
Lucien Jerphagnon Histoire de la Rome antique est une mine d'informations
Pour la mythologie: le dictionnaire Grimal, à feuilleter sans modération; on passe d'un article à l'autre, c'est une histoire sans fin, à compléter par un ou deux autres, pour avoir une autre formulation des mêmes faits (dans le Commelin il y a une partie spéciale pour Rome).
Lucien Jerphagnon Histoire de la Rome antique est une mine d'informations
Pour la mythologie: le dictionnaire Grimal, à feuilleter sans modération; on passe d'un article à l'autre, c'est une histoire sans fin, à compléter par un ou deux autres, pour avoir une autre formulation des mêmes faits (dans le Commelin il y a une partie spéciale pour Rome).
- ErgoDevin
(HS: et faire de la traduction. Fin du HS.)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- RuthvenGuide spirituel
Pour le thème, tu as les deux manuels de Bizos chez Vuibert et surtout le Précis d'accentuation grecque de Lejeune.
- petitefleurNiveau 5
Un de mes professeurs m'avait conseillé le De Viris Illustribus de l'abbé de Lhomond: des textes cours, en latin accessible, et qui permet de faire d'une pierre deux coups (petit latin + révisions/apprentissages en civilisation).
Quant au thème grec, je ne pense pas qu'il soit utile de l'aborder en L2, sauf si des cours te sont proposés à la fac (surtout en ce qui concerne l'accentuation... quelques règles de base suffisent).
Quant au thème grec, je ne pense pas qu'il soit utile de l'aborder en L2, sauf si des cours te sont proposés à la fac (surtout en ce qui concerne l'accentuation... quelques règles de base suffisent).
- VirgulesNiveau 2
Bonjour !
Désolé de n'avoir pas répondu plus tôt, concours obligent. Je vous remercie chaleureusement pour tous vos conseils, que j'appliquais déjà, mais sans réelle conviction ni confiance (tout est là, je pense). Je remarque avec plaisir que vous insistez tous beaucoup sur la nécessité de (bien) connaître l'histoire grecque, comme romaine, sur quoi insistent aussi les rapports de CAPES...
Une grosse biblio m'attend.
Merci à tous, et bonne journée !
Désolé de n'avoir pas répondu plus tôt, concours obligent. Je vous remercie chaleureusement pour tous vos conseils, que j'appliquais déjà, mais sans réelle conviction ni confiance (tout est là, je pense). Je remarque avec plaisir que vous insistez tous beaucoup sur la nécessité de (bien) connaître l'histoire grecque, comme romaine, sur quoi insistent aussi les rapports de CAPES...
Une grosse biblio m'attend.
Merci à tous, et bonne journée !
- leyadeEsprit sacré
Bon courage!!!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- User5899Demi-dieu
Pour le thème grec, il faut quand même citer l'excellentissime manuel de Lacroix, 50 thèmes grecs, et les Essais de stylistique grecque de Séchan et Delebecque, avec une partie de thèmes grecs, mais aussi des mémos très bien faits, en particulier, tout savoir sur la parataxe, sans laquelle il n'est pas de thème grec, ni de grec tout court. Pour le petit latin ou le petit grec, si l'on doit s'habituer à la langue classique en vue du thème, il faut lire, en latin, César (tout) et Cicéron (discours et traités ; de mon temps, sa correspondance était considérée comme parfois relâchée... ) ; en grec, Isocrate, Lysias, Démosthène. Après, on peut évidemment panacher avec les grandes oeuvres des deux littératures : Virgile, Homère, Tite-Live, Tacite, Thucydide, Platon, Lucrèce...Ruthven a écrit:Pour le thème, tu as les deux manuels de Bizos chez Vuibert et surtout le Précis d'accentuation grecque de Lejeune.
- VirgulesNiveau 2
Merci à vous deux !
Elle l'est toujours !(discours et traités ; de mon temps, sa correspondance était considérée comme parfois relâchée... )
comme vous dites ! J'ai eu l'occasion de toucher un peu à tous ces auteurs en petit grec/latin, mais pas de manière approfondie...on peut évidemment panacher avec les grandes oeuvres des deux littératures : Virgile, Homère, Tite-Live, Tacite, Thucydide, Platon, Lucrèce...
- User5899Demi-dieu
Hola, attention, j'y ai trouvé des fautes en morphologie verbale.Presse-purée a écrit:La Syntaxe latine, d'Ernout et Thomas, aux éditions Klincksieck. En grec, j'ai commencé avec Allard et Feuillatre, avant de connaître la Nouvelle grammaire grecque, de Joëlle Bertrand, chez Ellipses. Mais les grammaires que tu cites font partie des références.
Les deux références que je souligne me paraissent aussi très importantes. La grammaire de Joëlle Bertrand, notamment.
Latin : Précis de grammaire des lettres latines (Morisset) et surtout, Sausy (Grammaire latine + un excellentissime manuel de thèmes latins, épuisé, mais sait-on jamais... Je peux d'ailleurs vous en faire un exemplaire photocopié) + Syntaxe de Ernout Thomas citée.
Grec : Grammaire grecque de Ragon et Dain (ça ne s'invente pas Et ce n'est pas aux éditions du cerf :lol:) ou de Allard et Feuillatre, + syntaxe grecque de Humbert ou de Byzos. Avec ça, vous êtes blindée de chez blindée. Un bouquin intéressant pour après, vieux lui aussi : Meillet & Vendryes, Traité de grammaire comparée des langues classiques Et aussi Marc Baratin (hi hi ), La naissance de la syntaxe à Rome, un vrai roman
Pour le petit latin et le petit grec, de ma 1re jusqu'à l'agrégation, soit pendant sept ans, je me suis astreint, tous les jours (j'ai dû manquer 7 ou 8 fois) à 12h-12h30 petit latin, 12h30-13h, petit grec.
Enfin, puisque vos questions étaient d'ordre méthodologique, commencez par les ouvrages généraux, et élargissez. On se perd souvent dans les détails. Le latin et le grec, c'est déjà une morphologie et une syntaxe solides (même si la morphologie grecque est difficile).
- Pourquoi avez-vous suivi des études de lettres classiques?
- [Lettres et Lettres classiques] Le rapport 2018 du jury du CAPES Lettres modernes est publié
- VS 2017-2018 de lettres Classiques avec une partie étiquetée Lettres modernes pour le français
- Passer l'agreg interne de lettres modernes quand on est agrégé de lettres classiques
- Capes interne de lettres modernes en étant certifié de lettres classiques
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