Création d'une école privée Montessori à Bussy-Saint-Georges

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Une école pas comme les autres en projet à Bussy
« Laisser l’enfant se construire lui-même sans lui imposer un programme généralisé. » C’est le principe de base des écoles privées Montessori. Bussy en accueillera une en septembre.

Thomas Poupeau | Publié le 27.04.2012, 07h02

C’est un établissement scolaire d’un genre un peu particulier qui devrait ouvrir ses portes à Bussy-Saint-Georges, à la rentrée prochaine. Hugues Rondeau, le maire (DVD) vient de donner son accord à la création d’une école Montessori sur sa commune, une première en Seine-et-Marne. « Il s’agit d’une école privée dont l’enseignement est tourné vers l’enfant, raconte Michèle Philibert, une habitante de Conches-sur-Gondoire qui porte le projet.

Le principe de cette technique, mise au point par Maria Montessori, une médecin italienne au début du XXe siècle, est de laisser l’enfant se construire lui-même sans lui imposer un programme généralisé. »

L’idée a germé il y a quelques années dans la tête de cette ancienne ingénieur en bâtiment. « C’est né d’une frustration personnelle, analyse l’habitante de Conches. Je voulais que mes propres enfants soient inscrits dans une école de ce type, appelée maison des enfants, mais il n’y en a pas à proximité de chez nous. » Et pour cause : les plus proches sont à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ou à Evry (Essonne). Les deux enfants de Michèle ont aujourd’hui passé l’âge de l’école maternelle mais cela n’a pas empêché la mère de famille de mener à bien son projet. « J’ai rencontré le maire de Bussy-Saint-Georges qui a adhéré à ma demande, poursuit-elle. Dans la foulée, un local s’est libéré : l’ancienne crèche associative Bout’chou, qui présente l’avantage d’être aux normes. »

L’école Montessori de Bussy-Saint-Georges devrait compter deux classes, « les ambiances » comme définies par la méthode. « Il y aura une ambiance pour les enfants de 2 à 3 ans, qui comptera douze élèves, et une autre pour ceux de 4 à 6 ans, qui en intégrera quinze, détaille Michèle Philibert. La première vise à donner aux tout-petits un lieu de première sociabilisation, tandis que dans la seconde, on rentre vraiment dans l’apprentissage. »

Quatre enseignants — les « éducateurs » — devraient intégrer l’école. « Il y aura un francophone et un anglophone dans chacune des deux ambiances, car l’un des objectifs de la méthode est aussi d’éveiller les enfants à une langue étrangère dès leur plus jeune âge », poursuit Michèle Philibert, qui a suivi la formation Montessori et sera l’une des éducatrices.

Mais voir ses enfants éduqués comme des rois a un prix : 465 € par mois pour les petits et 420 € pour les grands, sans compter les frais de traiteur pour le déjeuner ainsi que la garderie du soir. Quant à l’investissement de départ — matériel, mobilier, etc. — c’est Michèle Philibert qui le versera de sa propre poche, l’Etat ne donnant pas de subvention aux établissements qui ne sont pas sous contrat avec lui. Reste simplement à obtenir l’aval du conseil municipal de Bussy et de l’inspection académique, qui doit dire si le lieu est apte à l’enseignement. « En règle générale, nous n’avons rien contre ce genre de projet », explique-t-on à l’inspection, dont la réponse devrait intervenir fin mai.

Renseignements : contact@ecole-bilingue-montessori.fr.