- MamousseHabitué du forum
Mufab a écrit:Mamousse a écrit:Oups, le message que j'ai cité était de Ronin et non Mufab...
Vous me pardonnerez cette confusion, hein ?
Non, non, c'est bien moi ! Tu as dû effacer des "quote".
En fait il suffit de remettre mon pseudo après le "=", entre guillemets, et c'est bon !
Merci Mufab...
J'étais un peu K.O.
Et d'ailleurs, j'ai perdu le fil...
- DhaiphiGrand sage
J'ai comme l'impression que l'on ne va pas revoir de sitôt sur ce sujet quelques belles âmes aux grands sentiments (ou comme pour parler comme M.Aubry de "grands diseux, petits faiseux").Mowgli a écrit:Je trouve que les témoignages de Midjie et Izbouchka sont particulièrement représentatifs
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- izbouchkaNiveau 5
Alors là, je ne suis pas d'accord. Je ne considère pas ma conscience professionnelle anesthésiée... je suis considérée comme une bosseuse et une bonne maîtresse qui se préoccupe de ses élèves. Je n'estime pas que laisser un enfant handicapé en fond de classe avec une AVS et un travail spécifique est de mon fait. C'est la loi, et les instructions sont très claires. Je refuse simplement de me laisser bouffer (temps) et culpabiliser. D'ailleurs, mon référent ASH est très clair : il s'agit d'inclure, peu importe les progrès, qui ne dépendent pas que du prof mais également d'un tas d'autres partenaires spécialisés. Je considère que l'école de la République est en cela lamentable : des classes du genre clis plus nombreuses apporteraient plus de réponses positives aux problématiques de ces enfants. La différenciation a bon dos et surtout, elle a ses limites. On voit bien, notamment pour les autistes, avec l'exemple de Perrin que ces enfants ont des besoins extrêmement spécifiques pour pouvoir évoluer le mieux possible et que l'intégration en classe n'est pas une réponse adaptée. Je suis donc tout à fait zen par rapport à ça et ma conscience professionnelle est en paix. J'enseigne et jusqu'à preuve du contraire (et bien que la question se pose de plus en plus) je suis là pour ça.Mowgli a écrit:
Force est de constater qu'à trop tirer sur la corde, celle-ci finit par casser. Quand les premiers effets d'un burn-out imminent se font sentir, l'instinct de survie reprend le dessus. Et notre fameuse conscience professionnelle finit par en être comme anesthésiée.!
- NasopiBon génie
A nuancer fortement : j'en connais plusieurs qui sont actuellement en collège avec félicitations ou encouragements à chaque trimestre, et je connais également plusieurs adultes autistes qui ont fait de longues et brillantes études.izbouchka a écrit:On voit bien, notamment pour les autistes, avec l'exemple de Perrin que ces enfants ont des besoins extrêmement spécifiques pour pouvoir évoluer le mieux possible et que l'intégration en classe n'est pas une réponse adaptée.
Après, comme le dit Ronin, l'intégration d'un enfant handicapé doit se faire vraiment au cas par cas ; mais c'est moins l'intégration qui est à remettre en cause (car elle reste une excellente chose pour bien des enfants) que les moyens qu'on met pour qu'elle se passe dans de bonnes conditions ; c'est sûr qu'un prof non formé, avec 30 élèves dans sa classe, secondé, quand il y en a une, par une AVS non formée elle non plus, ce n'est pas l'idéal... De plus, la collaboration Education Nationale / professionnels du médico-social n'est pas toujours au top.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- MufabGrand Maître
Nasopi a écrit:A nuancer fortement : j'en connais plusieurs qui sont actuellement en collège avec félicitations ou encouragements à chaque trimestre, et je connais également plusieurs adultes autistes qui ont fait de longues et brillantes études.izbouchka a écrit:On voit bien, notamment pour les autistes, avec l'exemple de Perrin que ces enfants ont des besoins extrêmement spécifiques pour pouvoir évoluer le mieux possible et que l'intégration en classe n'est pas une réponse adaptée.
Après, comme le dit Ronin, l'intégration d'un enfant handicapé doit se faire vraiment au cas par cas ; mais c'est moins l'intégration qui est à remettre en cause (car elle reste une excellente chose pour bien des enfants) que les moyens qu'on met pour qu'elle se passe dans de bonnes conditions ; c'est sûr qu'un prof non formé, avec 30 élèves dans sa classe, secondé, quand il y en a une, par une AVS non formée elle non plus, ce n'est pas l'idéal... De plus, la collaboration Education Nationale / professionnels du médico-social n'est pas toujours au top.
De quelle formation éventuelle de l'instit ordinaire parles-tu ?
N'importe quelle formation ne me rendra pas plus disponible aux cas particuliers et à l'aide individuelle que je ne le suis déjà. Je crois que là n'est pas l'essentiel. Il y a simplement une limite humaine à l'éparpillement pédagogique, et la nécessité de considérer la classe comme un groupe, et non comme une collection d'individus -cela peut paraître dur, dit comme ça, mais plus ça va, plus je crois que c'est vital, que c'est l'essence même de l'école.
Il m'apparaît donc que l'enfant qui ne trouve jamais sa place dans ce cadre, qui a tout le temps besoin d'être étayé individuellement pour réussir une tâche, qui ne reçoit rien de mon enseignement au groupe, n'est pas, pour une raison ou pour une autre, en mesure d'être scolarisé dans l'ordinaire.
Pour les autres, et quelque soit le handicap, bien sûr que l'intégration est la (meilleure) solution. Ce n'est même plus une intégration, c'est une scolarisation - même avec AVS.
- NasopiBon génie
Je pense que de toute façon, ce n'est pas le rôle de l'enseignant de s'occuper lui-même de l'élève handicapé, car en effet son rôle c'est d'enseigner à toute la classe ; mais ça pourrait être celui, par exemple, d'une AVS bien formée, considérée, payée correctement, et dont la tâche serait d'adapter à son élève l'enseignement dispensé à toute la classe. C'est exactement ce que faisait l'AVS municipale de mes enfants lorsqu'ils étaient en maternelle, et c'est pour ça que, malgré leur handicap lourd, ça s'est toujours bien passé (c'était une AVS municipale, et non une AVS de l'EN, ce qui signifiait qu'elle avait un emploi stable, qu'elle était habituée à travailler avec l'équipe de l'école, et comme c'était en plus quelqu'un de super, qui s'était renseigné sur l'autisme, qui avait un excellent contact avec les enfants, et bien tout roulait).
Autre exemple d'intégration qui peut être réussie : l'intégration actuelle de mes enfants ; ils sont dans une école primaire ordinaire, mais dans une classe spécialisée qui, au lieu d'être à l'IME, est à l'école. Les éducateurs, qui les accompagnent à l'école, se servent vachement de ce que peuvent apporter les enfants ordinaires (dans les temps de CLAE, à la cantine, à la récréation...) pour travailler avec mes enfants le contact humain, cela fait même partie de leur projet sur l'année, et ils ont vraiment progressé de ce point de vue : par exemple, mon dernier, qui a longtemps eu peur des autres enfants, a maintenant des amis, avec qui il mange à la cantine et joue à la récréation. Ce genre de progrès, il n'aurait jamais pu le faire s'il était resté enfermé à l'IME...
Alors certes, une intégration faite à l'arrache, avec une AVS nommée au dernier moment, une classe de 30... ben forcément, il y a des chances pour que ça se passe mal. Mais il ne faut pas oublier que, lorsqu'elle est bien organisée, l'intégration en milieu ordinaire d'un enfant même lourdement handicapé peut être une expérience extrêmement positive. Je pense donc que c'est une erreur de s'opposer au principe même de l'intégration en milieu ordinaire des enfants handicapés ; ce qui doit être remis en cause, ce sont les mauvaises conditions dans lesquelles elle a lieu souvent.
Autre exemple d'intégration qui peut être réussie : l'intégration actuelle de mes enfants ; ils sont dans une école primaire ordinaire, mais dans une classe spécialisée qui, au lieu d'être à l'IME, est à l'école. Les éducateurs, qui les accompagnent à l'école, se servent vachement de ce que peuvent apporter les enfants ordinaires (dans les temps de CLAE, à la cantine, à la récréation...) pour travailler avec mes enfants le contact humain, cela fait même partie de leur projet sur l'année, et ils ont vraiment progressé de ce point de vue : par exemple, mon dernier, qui a longtemps eu peur des autres enfants, a maintenant des amis, avec qui il mange à la cantine et joue à la récréation. Ce genre de progrès, il n'aurait jamais pu le faire s'il était resté enfermé à l'IME...
Alors certes, une intégration faite à l'arrache, avec une AVS nommée au dernier moment, une classe de 30... ben forcément, il y a des chances pour que ça se passe mal. Mais il ne faut pas oublier que, lorsqu'elle est bien organisée, l'intégration en milieu ordinaire d'un enfant même lourdement handicapé peut être une expérience extrêmement positive. Je pense donc que c'est une erreur de s'opposer au principe même de l'intégration en milieu ordinaire des enfants handicapés ; ce qui doit être remis en cause, ce sont les mauvaises conditions dans lesquelles elle a lieu souvent.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- DhaiphiGrand sage
Tu peux même aller jusqu'à la "plupart du temps".Nasopi a écrit: ce sont les mauvaises conditions dans lesquelles elle a lieu souvent.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- doubledeckerSage
Dhaiphi a écrit:doubledecker a écrit:=> est-ce que vous pourriez développer ou préciser un peu ce point s'il vous plait?Mufab a écrit:
"Des PE qui se déchargent sur le collège" ? C'est-à-dire ?
(J'ai plutôt l'impression du contraire...)
Ca me semble clair, mais bon... si tu veux lire ce que tu as déjà compris, je pourrais facilement me dévouer mais Mufab ne le souhaite pas...
Dhaiphi, généralement lorsque j'ai compris je ne demande pas d'explications supplémentaires et au contraire lorsque je ne comprends pas eh bien oui, je lève la main et je pose des questions mais personne n'est obligé de me répondre bien évidemment. La question de la prise en charge d'élèves handicapés ou dys ou quelque soit l'étiquette se pose aussi dans le second degré.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- MufabGrand Maître
doubledecker a écrit:Dhaiphi a écrit:doubledecker a écrit:=> est-ce que vous pourriez développer ou préciser un peu ce point s'il vous plait?Mufab a écrit:
"Des PE qui se déchargent sur le collège" ? C'est-à-dire ?
(J'ai plutôt l'impression du contraire...)
Ca me semble clair, mais bon... si tu veux lire ce que tu as déjà compris, je pourrais facilement me dévouer mais Mufab ne le souhaite pas...
Dhaiphi, généralement lorsque j'ai compris je ne demande pas d'explications supplémentaires et au contraire lorsque je ne comprends pas eh bien oui, je lève la main et je pose des questions mais personne n'est obligé de me répondre bien évidemment. La question de la prise en charge d'élèves handicapés ou dys ou quelque soit l'étiquette se pose aussi dans le second degré.
Alors je réponds, puisque tu lèves poliment la main ( ) : j'ai trouvé l'accusation de Ronin concernant l'immobilisme des PE qui se déchargeraient sur le collège injuste, et émis l'hypothèse que certains profs de collège accusent justement les PE d'être responsables de bien des maux (je parle de difficultés scolaires, pas de handicap. Je pensais, peut-être à tort, que ce fil concernait l'attention et ses déficits ordinaires).
J'ai parlé d'"impression" parce que j'espère sincèrement me tromper, et souffrir effectivement de la paranoïa dont on m'a parfois affublée ici.
Voilà; l'incident est clos ?
- doubledeckerSage
@mufab : merci pour votre réponse, comme disait ma grand-mère, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant! maintenant j'ai tout compris! effectivement par le passé des accusation à l'encontre des PE pouvaient être monnaie courante (comme les profs de lycées envers ceux de collège, bref). Maintenant, après maintes et maintes réunions de liaison CM2-6è, ce genre de remarques est vraiment tombé aux oubliettes (dans les bahuts que j'ai fréquentés au moins et ils sont nombreux!). Et cela ne sort pas du cadre du fil, on parle bien de troubles de l'attention (pathologiques ou non).
- Spoiler:
- ps: pour le vouvoiement, faut pas m'en vouloir, j'ai toujours eu du mal avec ça, le fait que j'exerce la même profession que mon interlocuteur ne change rien à l'affaire, rien de méchant là dedans.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum