- MufabGrand Maître
izbouchka a écrit:Je m’immisce... à propos de la minceur de certains dossiers en ESS ou communiqués aux enseignants.
En tant que PE ou directeur d'école, nous n'avons pas accès au dossier médical de l'enfant ; nous n'en connaissons que ce que veulent bien nous dire les parents ou les partenaires de l'ESS.
Et, que ferions-nous d'un diagnostic ? Sommes-nous si "superman", capables d'intégrer toutes les réponses à toutes les difficultés médicales rencontrées par certains enfants ? Quand on voit, dans ces ESS que chacun prêche pour sa paroisse en ayant un discours sur ce qu'il faudrait faire en classe... etc; comme si nous n'avions à enseigner (est-ce le bon mot ?) qu'à cet enfant ?
J'ai laissé tomber... trop lourd... tant pis....
Il m'arrive de me demander (honteusement, d'ailleurs, car j'ai parfaitement intégré que si un élève ne suit/réussit/progresse pas dans ma classe, c'est entièrement de ma responsabilité) quel bénéfice, autre que social, peut tirer d'une classe ordinaire, à l'effectif chargé, un enfant qui ne reçoit pas le discours collectif (qu'il soit magistral ou dans l'interaction avec le groupe), oral ou écrit.
Je sais bien qu'il existe beaucoup de moments de guidage individuel, où l'on se rend disponible, où l'on doit différencier complètement les tâches parce que l'on a des enfants qui ne peuvent pas effectuer la tâche collective.
Ainsi, il m'est arrivé -et m'arrive encore- de faire de la lecture niveau début de CP, et même du graphisme niveau moyenne section, avec des élèves de ma classe de Ce2, pendant que les autres travaillent en autonomie (ce qu'ils trouvent dur, car il n'est pas question pour moi de leur filer un coloriage pour pouvoir me transformer en maître E auprès de certains de leurs camarades, et surtout sur le temps de classe).
Donc je me demande, toujours aussi honteusement, si on n'est pas en train de léser tout le monde, avec ces intégrations économiques : et les élèves lambda - qui auraient également besoin de mon aide individuelle ponctuelle- et les élèves en grande difficulté - pour des raisons qui finalement ne me concernent que de très loin : je ne fais que constater leur impossibilité à suivre le mouvement- à qui je ne peux donner que des miettes de mon temps.
Je pense que cette situation n'est tenable sur le long terme que parce que les instits ont du mal, en général, et moi la première, à s'avouer vaincus sur le plan pédagogique, et d'autre part parce qu'il y a une pression morale et une certaine idée de la laïcité qui nous poussent à croire que tous les enfants sont scolarisables en grand groupe et dans leur classe d'âge - ce qui est vrai, peut-être, mais pas à temps plein, pour certains.
- DuplayExpert
Ronin a écrit:
Maintenant pourquoi ne consultent ils pas plus tôt ? et ben je sais pas trop. J'ai quand même l'impression qu'il y a des PE qui ne se rendent pas compte du retard des gamins ou qui se déchargent sur le collège. Je suis pas sûr, mais c'est rageant parce que plus c'est pris en charge tôt et massivement plus on a de chance d'aider les élèves et d'éviter qu'ils ne s'enfoncent dans l'échec. Peut-être que les parents eux-même ne s'inquiètent pas avant l'entrée au collège, je ne sais pas trop. Mais bon c'est sûr que c'est parfois du gâchis pour tout le monde.
Pourquoi ?
1) Quand dès le CP, tu constates qu'un élève présente des difficultés importantes voire certains signes préoccupants (y compris crises clastiques) qui nécessiteraient un certain nombre de bilans et que tu en fais état lors des réunions de synthèse avec le psychologue scolaire et le médecin scolaire, tu es immédiatement accusé d'être un affreux élitiste qui ne veut que des premiers de la classe. La réponse qu'on te fait est en général la suivante : il est urgent d'attendre. Sans oublier le classique conseil de revoir tes méthodes pédagogiques et ton approche des relations avec les élèves.
2) Quand tu fais le point avec les parents et que tu essaies, après plusieurs rencontres, en déployant des trésors de diplomatie, de leur suggérer de faire réaliser un bilan par un orthophoniste, un psychomot, un pédo-psy, un neuro-psy, un service spécialisé dans les troubles de l'attention ou autre, tu peux rencontrer toutes sortes de réactions. Certains se montrent très ouverts au dialogue et tu parviens à établir avec eux une collaboration fructueuse. Faut-il préciser que dans ce cas-là, en général, on observe assez rapidement des effets positifs sur l'élève/enfant concerné ? D'autres parents, en revanche, se montrent totalement fermés au dialogue et vont, au choix, soit laisser couler, soit te mettre en cause, allant parfois jusqu'à chercher le soutien de l'IEN voire l'IA.
3) Même quand tu obtiens la collaboration du psychologue scolaire et du médecin scolaire ainsi que le soutien de l'IEN (en particulier lors d'équipes éducatives "chaudes"), en fin de compte, c'est aux parents qu'il échoit de donner suite -ou pas- aux suggestions faite par l'école. Sauf erreur de ma part, il n'existe pas d'injonction thérapeutique dans notre système et la seule possibilité qui existe, en cas de situation gravissime et bloquée, c'est de convaincre l'IEN de saisir le juge des enfants, procédure délicate à laquelle la hiérarchie répugne.
Enfin, de manière générale, il est entendu que le PE n'est pas un professionnel et n'a pas compétence à s'exprimer sur ces sujets. Si un élève présente des difficultés ou des troubles importants, c'est la pédagogie voire la personnalité de l'instit qui est à mettre en cause. Dans certains cas, cela peut se conclure par une... inspection !
Dans ces circonstances, je finis par comprendre les collègues qui finissent par baisser les bras et hésiter à remuer ciel et terre, en alignant des dizaines d'heures supplémentaires non rémunérées, pour n'aboutir en fin de compte qu'à être mis en cause voire sanctionnés sans avoir obtenu la moindre avancée pour l'élève concerné. Amen.
- MufabGrand Maître
Mowgli a écrit:Ronin a écrit:
Maintenant pourquoi ne consultent ils pas plus tôt ? et ben je sais pas trop. J'ai quand même l'impression qu'il y a des PE qui ne se rendent pas compte du retard des gamins ou qui se déchargent sur le collège. Je suis pas sûr, mais c'est rageant parce que plus c'est pris en charge tôt et massivement plus on a de chance d'aider les élèves et d'éviter qu'ils ne s'enfoncent dans l'échec. Peut-être que les parents eux-même ne s'inquiètent pas avant l'entrée au collège, je ne sais pas trop. Mais bon c'est sûr que c'est parfois du gâchis pour tout le monde.
Pourquoi ?
1) Quand dès le CP, tu constates qu'un élève présente des difficultés importantes voire certains signes préoccupants (y compris crises clastiques) qui nécessiteraient un certain nombre de bilans et que tu en fais état lors des réunions de synthèse avec le psychologue scolaire et le médecin scolaire, tu es immédiatement accusé d'être un affreux élitiste qui ne veut que des premiers de la classe. La réponse qu'on te fait est en général la suivante : il est urgent d'attendre. Sans oublier le classique conseil de revoir tes méthodes pédagogiques et ton approche des relations avec les élèves.
Voilà : c'est exactement ce que je voulais dire, en moins bien.
- DuplayExpert
Muf'
En résumé :
1) Tu es instit, tu n'est pas un professionnel.
2) Tu es instit, tu es incompétent.
Bref : tu es instit, tu as tort.
Et si, par extraordinaire, pour une fois, tu n'as pas tort... il faut bien garder à l'esprit que tu aurais pu avoir tort.
Pour en revenir à la collaboration avec les parents, il faut quand même ajouter que la réforme de 2005, en supprimant les anciennes commissions (CCPE - CCSD et la troisième dont j'ai oublié le nom) a sérieusement compliqué les choses.
En effet, avant cette réforme, quand on parvenait à convaincre les parents de l'intérêt pour leur enfant d'envisager une orientation spécialisée ou un dispositif particulier, les procédures étaient moins complexes et tout ne reposait pas sur leurs épaules.
Avec cette réforme, une orientation spécialisée passe désormais par un dossier à la MDPH. Quand on sait que le fait de constater que son enfant a besoin de ce type d'orientation est déjà, en soi, extrêmement douloureux pour les parents, je constate que le fait de leur imposer en lettres rouges clignotantes le terme de HANDICAP rend l'acceptation de la réalité d'autant plus longue et difficile et favorise une attitude de déni que l'on peut comprendre. A plus forte raison quand il s'agit de troubles du comportement ou de troubles psychiatriques. Ça relève d'une forme de stigmatisation qui est, n'en déplaise aux promoteurs de cette loi, d'une violence extrême.
En résumé :
1) Tu es instit, tu n'est pas un professionnel.
2) Tu es instit, tu es incompétent.
Bref : tu es instit, tu as tort.
Et si, par extraordinaire, pour une fois, tu n'as pas tort... il faut bien garder à l'esprit que tu aurais pu avoir tort.
Pour en revenir à la collaboration avec les parents, il faut quand même ajouter que la réforme de 2005, en supprimant les anciennes commissions (CCPE - CCSD et la troisième dont j'ai oublié le nom) a sérieusement compliqué les choses.
En effet, avant cette réforme, quand on parvenait à convaincre les parents de l'intérêt pour leur enfant d'envisager une orientation spécialisée ou un dispositif particulier, les procédures étaient moins complexes et tout ne reposait pas sur leurs épaules.
Avec cette réforme, une orientation spécialisée passe désormais par un dossier à la MDPH. Quand on sait que le fait de constater que son enfant a besoin de ce type d'orientation est déjà, en soi, extrêmement douloureux pour les parents, je constate que le fait de leur imposer en lettres rouges clignotantes le terme de HANDICAP rend l'acceptation de la réalité d'autant plus longue et difficile et favorise une attitude de déni que l'on peut comprendre. A plus forte raison quand il s'agit de troubles du comportement ou de troubles psychiatriques. Ça relève d'une forme de stigmatisation qui est, n'en déplaise aux promoteurs de cette loi, d'une violence extrême.
- ErgoDevin
HS: dans certains départements (le Morbihan par exemple), ça s'appelle Maison de l'Autonomie. Déjà, c'est sûr que ça simplifierait de ne pas avoir "handicap"...fin HS.
Quand je vois les discussions qu'on peut avoir avec les parents aussi pour la réorientation des élèves en SEGPA...
"Mon enfant n'est pas débile."
Il ne s'agit pas de ça, justement, les élèves de segpa non plus mais ils ont besoin d'un enseignement adapté.
Il ne faut souvent pas grand chose pour rassurer certains parents: leur parler des débouchés etc., tenter aussi de montrer qu'à long terme, c'est bénéfique pour l'enfant.
Mais globalement, c'est très dur et en plus, nous ne sommes pas formés à ces repérages ou à ce discours.
Quand je vois les discussions qu'on peut avoir avec les parents aussi pour la réorientation des élèves en SEGPA...
"Mon enfant n'est pas débile."
Il ne s'agit pas de ça, justement, les élèves de segpa non plus mais ils ont besoin d'un enseignement adapté.
Il ne faut souvent pas grand chose pour rassurer certains parents: leur parler des débouchés etc., tenter aussi de montrer qu'à long terme, c'est bénéfique pour l'enfant.
Mais globalement, c'est très dur et en plus, nous ne sommes pas formés à ces repérages ou à ce discours.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DuplayExpert
Je reviens sur le terme de "violence".
Ce qu'on constate avec les collègues, c'est que la plupart de nos élèves qui auraient besoin d'une orientation spécialisée relèveraient le plus souvent d'un IR (ancien ITEP) : efficience intellectuelle dans la norme mais entravée par des troubles sévères du comportement.
Or la notion de handicap porte en elle, le plus souvent, l'idée d'irréversibilité : trisomie, handicaps moteurs... alors que les troubles du comportement, eux, peuvent être réversibles.
Obliger les parents à déposer un dossier à la MDPH et, par conséquent, à faire reconnaître leur enfant comme handicapé pour obtenir une orientation en IR revient donc à leur signifier que les troubles auxquels est confronté leur enfant sont irréversibles. Non seulement c'est faux mais, de plus, c'est inutilement désespérant et contre-productif, donc monstrueux.
Ce qu'on constate avec les collègues, c'est que la plupart de nos élèves qui auraient besoin d'une orientation spécialisée relèveraient le plus souvent d'un IR (ancien ITEP) : efficience intellectuelle dans la norme mais entravée par des troubles sévères du comportement.
Or la notion de handicap porte en elle, le plus souvent, l'idée d'irréversibilité : trisomie, handicaps moteurs... alors que les troubles du comportement, eux, peuvent être réversibles.
Obliger les parents à déposer un dossier à la MDPH et, par conséquent, à faire reconnaître leur enfant comme handicapé pour obtenir une orientation en IR revient donc à leur signifier que les troubles auxquels est confronté leur enfant sont irréversibles. Non seulement c'est faux mais, de plus, c'est inutilement désespérant et contre-productif, donc monstrueux.
- gelsomina31Grand Maître
Ronin a écrit:(...)
Pour ce qui est des postes spé je signale quand même pour ceux que ça intéresse que chez nous les gens se battent pas pour les prendre ces postes et que ce sont souvent des gens sans formation. Donc, si ça vous tente, venez faire un tour dans le spécialisé. D'ailleurs je sais pas pourquoi j'ai l'impression que ça fait encore plus peur que les ZEP.
Il ya aussi des PE qui seraient intéressés par ces postes et/ou formations et que l'on renvoie dans leur classe avec l'équivalent verbale d'un coups de pieds au cul.
Mon IEN de circo "adorée" : "Vous n'avez pas les compétences"
Moi : je ne demande qu'à être formée.
Mon IEN de circo "adorée" "Le ministère vous paye pour garder au chaud 26 gamins, élèves ou pas, éduqués ou pas et pour que vous fermiez votre gueule. Si vous voulez vous former, c'est sur votre temps libre et avec vos sous"
Moi : et
- gelsomina31Grand Maître
Mowgli a écrit:Ronin a écrit:
Maintenant pourquoi ne consultent ils pas plus tôt ? et ben je sais pas trop. J'ai quand même l'impression qu'il y a des PE qui ne se rendent pas compte du retard des gamins ou qui se déchargent sur le collège. Je suis pas sûr, mais c'est rageant parce que plus c'est pris en charge tôt et massivement plus on a de chance d'aider les élèves et d'éviter qu'ils ne s'enfoncent dans l'échec. Peut-être que les parents eux-même ne s'inquiètent pas avant l'entrée au collège, je ne sais pas trop. Mais bon c'est sûr que c'est parfois du gâchis pour tout le monde.
Pourquoi ?
1) Quand dès le CP, tu constates qu'un élève présente des difficultés importantes voire certains signes préoccupants (y compris crises clastiques) qui nécessiteraient un certain nombre de bilans et que tu en fais état lors des réunions de synthèse avec le psychologue scolaire et le médecin scolaire, tu es immédiatement accusé d'être un affreux élitiste qui ne veut que des premiers de la classe. La réponse qu'on te fait est en général la suivante : il est urgent d'attendre. Sans oublier le classique conseil de revoir tes méthodes pédagogiques et ton approche des relations avec les élèves.
2) Quand tu fais le point avec les parents et que tu essaies, après plusieurs rencontres, en déployant des trésors de diplomatie, de leur suggérer de faire réaliser un bilan par un orthophoniste, un psychomot, un pédo-psy, un neuro-psy, un service spécialisé dans les troubles de l'attention ou autre, tu peux rencontrer toutes sortes de réactions. Certains se montrent très ouverts au dialogue et tu parviens à établir avec eux une collaboration fructueuse. Faut-il préciser que dans ce cas-là, en général, on observe assez rapidement des effets positifs sur l'élève/enfant concerné ? D'autres parents, en revanche, se montrent totalement fermés au dialogue et vont, au choix, soit laisser couler, soit te mettre en cause, allant parfois jusqu'à chercher le soutien de l'IEN voire l'IA.
3) Même quand tu obtiens la collaboration du psychologue scolaire et du médecin scolaire ainsi que le soutien de l'IEN (en particulier lors d'équipes éducatives "chaudes"), en fin de compte, c'est aux parents qu'il échoit de donner suite -ou pas- aux suggestions faite par l'école. Sauf erreur de ma part, il n'existe pas d'injonction thérapeutique dans notre système et la seule possibilité qui existe, en cas de situation gravissime et bloquée, c'est de convaincre l'IEN de saisir le juge des enfants, procédure délicate à laquelle la hiérarchie répugne.
Enfin, de manière générale, il est entendu que le PE n'est pas un professionnel et n'a pas compétence à s'exprimer sur ces sujets. Si un élève présente des difficultés ou des troubles importants, c'est la pédagogie voire la personnalité de l'instit qui est à mettre en cause. Dans certains cas, cela peut se conclure par une... inspection !
Dans ces circonstances, je finis par comprendre les collègues qui finissent par baisser les bras et hésiter à remuer ciel et terre, en alignant des dizaines d'heures supplémentaires non rémunérées, pour n'aboutir en fin de compte qu'à être mis en cause voire sanctionnés sans avoir obtenu la moindre avancée pour l'élève concerné. Amen.
Pareil que Mowgli!
- izbouchkaNiveau 5
OK avec Mowgly et Mufab... on me dit d'inclure, j'inclus (ça a remplacé "intégrer") ... on me dit en "situation de handicap"... ok... "déficience"... ok... l'important c'est qu'ils soient avec les enfants de leur âge ... ok... pas si sûr que les parents n'attendent que cela de l'école mais bon... admettons. Il est quand même dit dans les textes que nous devons adapter les objectifs (donc leur faire un livret particulier).
Maintenant, j'en suis au point où je m'en fous... cela fait le 4ème PPS que j'ai en classe et le nombre augmente tous les ans. Il faut les inclure ? OK j'inclus... mais je ne me penche absolument pas plus sur leur cas que sur celui de mes élèves en difficulté qui ont, eux aussi, droit à mon attention... au moins, ces derniers, j'ai l'impression que cela sert à quelque chose. Car, ne soyons pas hypocrites, quand ces élèves ne te pourrissent pas la classe par un comportement totalement hors norme mais qu'ils doivent prendre trois ans pour faire ce que font les autres en 1... donc, par exemple, du CE1 en CM2... J'ai capitulé... je ne suis pas une "surfemme".... en plus, vu la paye, il est hors de question que je passe plus de 50 heures par semaine à bosser ! Sincèrement, cela me fait carrément ch... ces histoires d'inclusions d'enfants handicapés dans les classes de 30 élèves.
:diable: Oui, je sais, ça ne se dit pas ! Hé bien, si... moi, maintenant, je le dis (au bout de 17 ans !). Et en plus, je ne culpabilise même pas ! Il faut arrêter de nous prendre pour des gogos !!!
Maintenant, j'en suis au point où je m'en fous... cela fait le 4ème PPS que j'ai en classe et le nombre augmente tous les ans. Il faut les inclure ? OK j'inclus... mais je ne me penche absolument pas plus sur leur cas que sur celui de mes élèves en difficulté qui ont, eux aussi, droit à mon attention... au moins, ces derniers, j'ai l'impression que cela sert à quelque chose. Car, ne soyons pas hypocrites, quand ces élèves ne te pourrissent pas la classe par un comportement totalement hors norme mais qu'ils doivent prendre trois ans pour faire ce que font les autres en 1... donc, par exemple, du CE1 en CM2... J'ai capitulé... je ne suis pas une "surfemme".... en plus, vu la paye, il est hors de question que je passe plus de 50 heures par semaine à bosser ! Sincèrement, cela me fait carrément ch... ces histoires d'inclusions d'enfants handicapés dans les classes de 30 élèves.
:diable: Oui, je sais, ça ne se dit pas ! Hé bien, si... moi, maintenant, je le dis (au bout de 17 ans !). Et en plus, je ne culpabilise même pas ! Il faut arrêter de nous prendre pour des gogos !!!
- LédisséEsprit sacré
Gelsomina, l'attitude et les propos de ton IEN sont... proprement révoltants !
Bon courage...
Bon courage...
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- DhaiphiGrand sage
Gelsomina31 a un contentieux ancien avec son IEN et je suppose qu'elle a quelque peu "fleuri" le discours même si le fond reste vrai quant aux formations spé.LadyC a écrit:Gelsomina, l'attitude et les propos de ton IEN sont... proprement révoltants !
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- LédisséEsprit sacré
Le contenu du discours suffit...
En tout cas, bon courage à tous les concernés (perso je suis le fil, fort intéressant, mais je n'ai aucune expérience personnelle avec les handicaps - ou troubles de l'attention importants -, je n'ai qu'une dys très très légère dans une classe ; mon souci est avec les élèves FLE, mais c'est une autre question).
En tout cas, bon courage à tous les concernés (perso je suis le fil, fort intéressant, mais je n'ai aucune expérience personnelle avec les handicaps - ou troubles de l'attention importants -, je n'ai qu'une dys très très légère dans une classe ; mon souci est avec les élèves FLE, mais c'est une autre question).
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- MamousseHabitué du forum
Ergo a écrit:
Et l'AVSi et la PA (qui est aussi allée à la formation) m'ont sorti plein de trucs dont je n'avais jamais entendu parler: le fait de ne jamais mettre un dyslexique devant, par exemple parce qu'il est déconcentré par tous les bruits qui viennent de derrière lui.
J'ai entendu tout le contraire dans un stage que je viens de faire sur les DYS !
- henrietteMédiateur
zigotine a écrit:C'est curieux ce que tu dis Henriette car la condition pour être TSA ou DYS c'est d'avoir justement une intelligence dans la moyenne :-(
Mais si aucun bilan cognitif n'a été fait, sur quoi médicalement se baser pour dire qu'ils ont ou pas une intelligence dans la moyenne ?
Ce que je sais en tout, cas, c'est que les deux cas les plus "lourds" étaient orientés en SEGPA à l'issue du CM2, mais que les parents ont refusé et qu'ils se sont donc retrouvés en 6e. Et là, plus d'alternative avant les PPPRS ou la 3e d'insertion... autant dire des années de souffrance...
Et ils ont sans aucun doute des troubles dys : d'après son dernier bilan orthophonique, l'un d'entre eux par exemple a 66 mois de retard en lecture, soit 5 ans 1/2, soit un niveau de CE1 alors qu'il est en 5e...
Mais je pense sincèrement qu'il s'agit-là d'une conséquence d'autre chose.
Et face à ça, on fait quoi ?
Rien.
- ErgoDevin
Vu que mes connexions ne se font plus trop en ce moment, ce pouvait être "dyspraxique" et non "dyslexique", désolée.Mamousse a écrit: J'ai entendu tout le contraire dans un stage que je viens de faire sur les DYS !
Si tu me dis maintenant qu'ils ont aussi dit le contraire au stage...ben, en fait, ça ne m'étonnerait même pas, tellement on entend tout et son contraire dans les stages.
(Tiens, moi je parlerais bien FLE, également...)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- MamousseHabitué du forum
[quote="Mufab"]
Bon, d'accord, j'arrive en retard dans la discussion...
Alors, je lis ce que chacun a dit maintenant et je réagis ...maintenant...
Donc... Mufab, je partage ce que tu dis...
Nous sommes sollicités de tous les côtés. En LM, on est un peu à ttes les sauces ! (attention, je ne veux froisser personne. Je ne dis pas que les profs des autres matières en font moins)
Moi aussi, j'ai l'impression de beaucoup en faire déjà, que ce soit pour préparer mes séances, mes progressions, coller au maxi aux I.O, les stages auxquels je me rends pleine d'entrain mais dont je sors parfois bien dépassée, ayant l'impression de n'avoir entendu tte la journée que des discours sur ce que je ne fais pas encore (même si un stage est là pour nous former, bien sûr, je pense aussi qu'ils ne doivent pas être faits pour nous montrer la montagne qui reste à gravir... Or, c'est ce que je ressens parfois)
Alors, avec le temps que j'ai, je fais déjà ce que je peux... Et ce que j'ai envie de faire aussi. Je veux continuer à trouver du plaisir en travaillant. Mais je reconnais que c'est parfois un combat. Je perds parfois confiance en moi et ai l'impression de ne pas en faire assez... Enfin, je ne sais pas si je suis claire...
Ronin a écrit:
Peut-être un jour en aurais-je marre que l'on pointe sans cesse mes manquements - pas assez de ceci, trop de cela... -ou que l'on me demande ce que je ne sais pas faire- et demanderais une formation D (je crois que c'est à ma portée, hein), mais pour le moment, je ne veux pas faire autre chose.
Bon, d'accord, j'arrive en retard dans la discussion...
Alors, je lis ce que chacun a dit maintenant et je réagis ...maintenant...
Donc... Mufab, je partage ce que tu dis...
Nous sommes sollicités de tous les côtés. En LM, on est un peu à ttes les sauces ! (attention, je ne veux froisser personne. Je ne dis pas que les profs des autres matières en font moins)
Moi aussi, j'ai l'impression de beaucoup en faire déjà, que ce soit pour préparer mes séances, mes progressions, coller au maxi aux I.O, les stages auxquels je me rends pleine d'entrain mais dont je sors parfois bien dépassée, ayant l'impression de n'avoir entendu tte la journée que des discours sur ce que je ne fais pas encore (même si un stage est là pour nous former, bien sûr, je pense aussi qu'ils ne doivent pas être faits pour nous montrer la montagne qui reste à gravir... Or, c'est ce que je ressens parfois)
Alors, avec le temps que j'ai, je fais déjà ce que je peux... Et ce que j'ai envie de faire aussi. Je veux continuer à trouver du plaisir en travaillant. Mais je reconnais que c'est parfois un combat. Je perds parfois confiance en moi et ai l'impression de ne pas en faire assez... Enfin, je ne sais pas si je suis claire...
- DuplayExpert
Ah... ben alors là, si l'on commence à parler des bons conseils qui nous sont à l'occasion prodigués de-ci de-là, on n'est pas rendus ! :lol!:
- MamousseHabitué du forum
Oups, le message que j'ai cité était de Ronin et non Mufab...
Vous me pardonnerez cette confusion, hein ?
Vous me pardonnerez cette confusion, hein ?
_________________
"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- Avril69Neoprof expérimenté
Déjà 140 réponses et il n'est toujours pas revenu l'auteur de la question ?
- gelsomina31Grand Maître
Dhaiphi a écrit:Gelsomina31 a un contentieux ancien avec son IEN et je suppose qu'elle a quelque peu "fleuri" le discours même si le fond reste vrai quant aux formations spé.LadyC a écrit:Gelsomina, l'attitude et les propos de ton IEN sont... proprement révoltants !
J'avoue : j'ai un contentieux avec mon IEN. Cependant, je n'ai fait que "fleurir" ou traduire le discours de mon supérieur hiérarchique. J'oubliais ses menaces : "et surtout pas de vagues ou je vous inspecte... "
Il m'a fallu 2 visites chez le médecin conseil de mon IA et une rencontre à trois (elle, moi et ma déléguée syndicale) pour qu'elle m'oublie un peu. (petit rappel : elle m'avait convoqué suite à deux AM de deux semaines (justifiés) et j'avais eu la naïveté de lui parler de mes difficultés (normales) à gérer une classe difficile.)
Quant au poste spécialisé, il s'agissait de reprendre un clis avec huit élèves handicapés physiquement. Le titulaire sur le point de changer d'affectation était prêt à "me former" durant les 3 semaines avant la fin de l'année et prêt à me laisser tout son matériel. Lui même avait obtenu le poste six ans auparavant SANS FORMATION.
Bref, peut être que je n'aurais pas réussi à travailler parfaitement dans cette classe. N'empêhce que l'école concernée a du attendre la fin aout pour voir arriver un PE non formé et non volontaire sur ce poste...
- NasopiBon génie
Dans la classe des enfants (c'est une classe annexée de l'IME dans une école primaire, donc ça ressemble à une CLIS, sauf qu'il n'y a que 4 élèves à la fois, tous autistes, avec un éducateur de l'IME pour aider le maître), c'est un maître non spécialisé qui a été nommé . Il a mis au moins deux mois en début d'année à comprendre le fonctionnement des enfants. Mais au moins, il était volontaire.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- MufabGrand Maître
Mamousse a écrit:Oups, le message que j'ai cité était de Ronin et non Mufab...
Vous me pardonnerez cette confusion, hein ?
Non, non, c'est bien moi ! Tu as dû effacer des "quote".
En fait il suffit de remettre mon pseudo après le "=", entre guillemets, et c'est bon !
- midjieNiveau 8
Mowgli a écrit:Ronin a écrit:
Maintenant pourquoi ne consultent ils pas plus tôt ? et ben je sais pas trop. J'ai quand même l'impression qu'il y a des PE qui ne se rendent pas compte du retard des gamins ou qui se déchargent sur le collège. Je suis pas sûr, mais c'est rageant parce que plus c'est pris en charge tôt et massivement plus on a de chance d'aider les élèves et d'éviter qu'ils ne s'enfoncent dans l'échec. Peut-être que les parents eux-même ne s'inquiètent pas avant l'entrée au collège, je ne sais pas trop. Mais bon c'est sûr que c'est parfois du gâchis pour tout le monde.
Pourquoi ?
1) Quand dès le CP, tu constates qu'un élève présente des difficultés importantes voire certains signes préoccupants (y compris crises clastiques) qui nécessiteraient un certain nombre de bilans et que tu en fais état lors des réunions de synthèse avec le psychologue scolaire et le médecin scolaire, tu es immédiatement accusé d'être un affreux élitiste qui ne veut que des premiers de la classe. La réponse qu'on te fait est en général la suivante : il est urgent d'attendre. Sans oublier le classique conseil de revoir tes méthodes pédagogiques et ton approche des relations avec les élèves.
2) Quand tu fais le point avec les parents et que tu essaies, après plusieurs rencontres, en déployant des trésors de diplomatie, de leur suggérer de faire réaliser un bilan par un orthophoniste, un psychomot, un pédo-psy, un neuro-psy, un service spécialisé dans les troubles de l'attention ou autre, tu peux rencontrer toutes sortes de réactions. Certains se montrent très ouverts au dialogue et tu parviens à établir avec eux une collaboration fructueuse. Faut-il préciser que dans ce cas-là, en général, on observe assez rapidement des effets positifs sur l'élève/enfant concerné ? D'autres parents, en revanche, se montrent totalement fermés au dialogue et vont, au choix, soit laisser couler, soit te mettre en cause, allant parfois jusqu'à chercher le soutien de l'IEN voire l'IA.
3) Même quand tu obtiens la collaboration du psychologue scolaire et du médecin scolaire ainsi que le soutien de l'IEN (en particulier lors d'équipes éducatives "chaudes"), en fin de compte, c'est aux parents qu'il échoit de donner suite -ou pas- aux suggestions faite par l'école. Sauf erreur de ma part, il n'existe pas d'injonction thérapeutique dans notre système et la seule possibilité qui existe, en cas de situation gravissime et bloquée, c'est de convaincre l'IEN de saisir le juge des enfants, procédure délicate à laquelle la hiérarchie répugne.
Enfin, de manière générale, il est entendu que le PE n'est pas un professionnel et n'a pas compétence à s'exprimer sur ces sujets. Si un élève présente des difficultés ou des troubles importants, c'est la pédagogie voire la personnalité de l'instit qui est à mettre en cause. Dans certains cas, cela peut se conclure par une... inspection !
Dans ces circonstances, je finis par comprendre les collègues qui finissent par baisser les bras et hésiter à remuer ciel et terre, en alignant des dizaines d'heures supplémentaires non rémunérées, pour n'aboutir en fin de compte qu'à être mis en cause voire sanctionnés sans avoir obtenu la moindre avancée pour l'élève concerné. Amen.
J'ai eu un élève, l'an passé, qui, en CE1, avait encore un niveau MS. Il avait pourtant été maintenu en GS..
Depuis 5 ans, on propose une orientation en CLIS pour lui et depuis 5 ans, le père refuse catégoriquement.
Le "H" de "Handicap" le bloque et il a peur que cet orientation soit définitive.
Résultat: Cet enfant qui devient de plus en plus violent et incontrôlable (parce qu'il a compris maintenant qu'il était en échec) sera l'an prochain en CM1 avec un niveau de début de GS....
S'il avait pu aller en CLIS, je suis persuadée qu'il aurait fini par savoir lire ...
Quand aux réunions de synthèse....
Le coup de l'incompétence, on me l'a fait à moi aussi. La culpabilisation, laisser entendre que je ne m'occupe pas assez de cet élève...
Donc j'ai décidé que dorénavant, toutes ces réunions sur ma pause de midi avec des gens prompts à me démolir, c'est fini..
On ne me paye pas et on ne me donne aucun conseil pour aider l'élève...
Bref, je passe mon tour...
Je trouve très pénible d'avoir dans une classe des élèves qui ont des difficultés identifiées par les médecins et les psys mais dont ils refusent de nous parler... Comment fait-on pour adapter notre enseignement? Pour savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire?
Que l'on ne nous donne pas tous les détails, je le comprends tout à fait... Mais comme nous ne sommes pas psys ou médecins, ces réunions devraient être l'occasion de nous informer, nous aiguiller, nous conseiller...
Au lieu de ça, nous sommes encore une fois sur le banc des accusés....
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Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- MufabGrand Maître
izbouchka a écrit:OK avec Mowgly et Mufab... on me dit d'inclure, j'inclus (ça a remplacé "intégrer") ... on me dit en "situation de handicap"... ok... "déficience"... ok... l'important c'est qu'ils soient avec les enfants de leur âge ... ok... pas si sûr que les parents n'attendent que cela de l'école mais bon... admettons. Il est quand même dit dans les textes que nous devons adapter les objectifs (donc leur faire un livret particulier).
Maintenant, j'en suis au point où je m'en fous... cela fait le 4ème PPS que j'ai en classe et le nombre augmente tous les ans. Il faut les inclure ? OK j'inclus... mais je ne me penche absolument pas plus sur leur cas que sur celui de mes élèves en difficulté qui ont, eux aussi, droit à mon attention... au moins, ces derniers, j'ai l'impression que cela sert à quelque chose. Car, ne soyons pas hypocrites, quand ces élèves ne te pourrissent pas la classe par un comportement totalement hors norme mais qu'ils doivent prendre trois ans pour faire ce que font les autres en 1... donc, par exemple, du CE1 en CM2... J'ai capitulé... je ne suis pas une "surfemme".... en plus, vu la paye, il est hors de question que je passe plus de 50 heures par semaine à bosser ! Sincèrement, cela me fait carrément ch... ces histoires d'inclusions d'enfants handicapés dans les classes de 30 élèves.
:diable: Oui, je sais, ça ne se dit pas ! Hé bien, si... moi, maintenant, je le dis (au bout de 17 ans !). Et en plus, je ne culpabilise même pas ! Il faut arrêter de nous prendre pour des gogos !!!
Merci pour ta sincérité, izbouchka.
- DuplayExpert
Je trouve que les témoignages de Midjie et Izbouchka sont particulièrement représentatifs de l'état d'esprit -inédit- qui se généralise jour après jour dans notre profession, face à la dégradation alarmante des conditions dans lesquelles on nous impose de "travailler" avec nos élèves. Face à la dégradation aussi de notre pouvoir d'achat et des soucis de fin de mois qui rongent de plus en plus de collègues, face aux incessantes mises en cause de notre professionnalisme et de notre compétence, face à cet état d'épuisement nerveux qui ne cesse qu'avec des vacances que d'aucuns entendent remettre en cause...
Nombreux sont ceux qui se sont donnés sans compter dans ce métier, attachés à servir au mieux l'Ecole de la République, ne comptant pas leurs heures, ne ménageant pas leur peine pour chercher les meilleures solutions pour leurs élèves... Acceptant des contraintes de plus en plus lourdes, s'efforçant de répondre à des injonctions de plus en plus pesantes et irréalistes...
Force est de constater qu'à trop tirer sur la corde, celle-ci finit par casser. Quand les premiers effets d'un burn-out imminent se font sentir, l'instinct de survie reprend le dessus. Et notre fameuse conscience professionnelle finit par en être comme anesthésiée.
Ah, vraiment, ils peuvent être fiers de leur oeuvre, tous ces gouvernements de "gauche" comme de droite qui nous ont menés là. Quelle belle réussite !
Nombreux sont ceux qui se sont donnés sans compter dans ce métier, attachés à servir au mieux l'Ecole de la République, ne comptant pas leurs heures, ne ménageant pas leur peine pour chercher les meilleures solutions pour leurs élèves... Acceptant des contraintes de plus en plus lourdes, s'efforçant de répondre à des injonctions de plus en plus pesantes et irréalistes...
Force est de constater qu'à trop tirer sur la corde, celle-ci finit par casser. Quand les premiers effets d'un burn-out imminent se font sentir, l'instinct de survie reprend le dessus. Et notre fameuse conscience professionnelle finit par en être comme anesthésiée.
Ah, vraiment, ils peuvent être fiers de leur oeuvre, tous ces gouvernements de "gauche" comme de droite qui nous ont menés là. Quelle belle réussite !
- MamousseHabitué du forum
Mufab a écrit:Mamousse a écrit:Oups, le message que j'ai cité était de Ronin et non Mufab...
Vous me pardonnerez cette confusion, hein ?
Non, non, c'est bien moi ! Tu as dû effacer des "quote".
En fait il suffit de remettre mon pseudo après le "=", entre guillemets, et c'est bon !
Merci Mufab...
J'étais un peu K.O.
Et d'ailleurs, j'ai perdu le fil...
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