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- Elle aimeExpert
Il s'agit de parer au plus urgent...
- Relire les textes étudiés en seconde, crayon en main
- Un livre de fables (le premier, publié en 1668) + un conte philosophique
- Une comédie de Molière + une tragédie de Racine
- Un roman ou un recueil de nouvelles réalistes
- Un recueil de poésies (ou une section d'un recueil : "Pauca meae", livre IV des Contemplations)
- Relire les textes étudiés en seconde, crayon en main
- Un livre de fables (le premier, publié en 1668) + un conte philosophique
- Une comédie de Molière + une tragédie de Racine
- Un roman ou un recueil de nouvelles réalistes
- Un recueil de poésies (ou une section d'un recueil : "Pauca meae", livre IV des Contemplations)
- Hervé HervéFidèle du forum
Violet a écrit:Ce qui m'inquiète le plus, c'est que si les enfants d'enseignants ne lisent pas, ce ne sont sans doute pas les autres qui le feront...
Je suis effarée par le peu d'élèves lecteurs...
Les enfants (d'enseignants comme les autres) ne sont pas leurs parents.
Et puis la rengaine sur les jeunes qui ne lisent plus m'était déjà servie il y a 30 ans.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- MarcassinHabitué du forum
Parce que ça a commencé il y a trente ans, non ?
- IphigénieProphète
Cela dit, s'ils ne lisent que "pour avoir le bac français", je crains que ce ne soit pas très efficace, comme lecture ...
- A TuinVénérable
vidocq a écrit:
Si la lecture n'intéresse pas ... cela peut être considéré comme un effort ! Et pour moi qui aime beaucoup lire, lire avec lui "Britannicus" a aussi été un effort de concentration et un abandon! Je pense qu'il faut amener les enfants à la lecture par le plaisir. C'est ce que je m'efforce de faire avec ma classe de CP. Une fois qu'ils savent lire, il faut être à leur écoute pour leur proposer des lectures à leur niveau et aussi leur faire découvrir des textes plus difficile MAIS en les accompagnant et en leur apprenant à gérer cette difficulté de lecture pour que l'effort soit accepté et plus tard devienne plaisir.
Je suis navrée que mon fils ne prenne pas de plaisir à découvrir les joies de la lecture à son âge. Mais je ne désespère pas.
Et pour l'instant son futur métier reste une énigme. Donc, il suit la filière générale...
Bon, je vais prendre un peu le contrepied de ce que j'ai pu lire parmi les conseils.
Que des garçons n'aiment pas lire, ce n'est pas une trouvaille ni une découverte. S'il est excellent par ailleurs dans le domaine scientifique, ça ne l'empêchera pas d'arriver s'il entend faire des études longues ensuite.
Mon mari par exemple lisait un peu, lisait surtout ce que les professeurs lui demandaient de lire à l'école : ce qui n'a pas empêché qu'il devienne ingénieur et soit cultivé "y compris en littérature". Lui aussi préfère lire des BD ! Et après ?
Bon pour ce qui est de la question initiale, je ne travaille pas actuellement avec des élèves de lycée en première générale. Il serait judicieux il me semble d'aller feuilleter en librairie des manuels de français première, voire de se procurer celui de première en vigueur dans l'établissement de l'enfant pour se faire déjà une idée des programmes traités, avant même d'aller lire des œuvres spécifiques.
Si ce jeune aime la BD, il y a plein d’œuvres qui ont été adaptées en BD (bon après, avec parfois quelques raccourcis. Mais si on connaît bien l'intrigue initiale en résumé, on voit vite si la version BD colle ou pas). Ça va de Proust à Flaubert en passant par Maupassant, et c'est aux éditions Delcourt. S'il n'a pas envie de lire Le père goriot qui est me semble-t-il le "tarte à la crème" le plus représenté de Balzac, il existe en BD Delcourt.
http://www.editions-delcourt.fr/content/advancedsearch?SearchText=EX-LIBRIS&collection=EX-LIBRIS
Il en existe toute une fournée. Faut pas hésiter à commander sur Amazon, ils n'ont pas forcément cela en librairie.
Et s'il veut se faire plaisir à lire du Balzac, autant lui donner à lire La peau de chagrin, au moins il y aura un peu de fantastique et d'action. Donner envie de lire ça passe aussi par des œuvres un peu vivantes. Si vous lui donnez Le Lys dans la vallée du même auteur le pauvre, il va s'endormir au bout de deux pages en sa qualité de garçon qui n'aime pas lire et je peux le comprendre. Après on peut aimer lire et reconnaître aux œuvres des qualités littéraires indéniables, autant on ne peut retirer le caractère soporifique de certaines si on entreprend de les lire comme ça à froid.
Sinon chez Commedia / vents d'ouest il y a toute une série de BD en livres de poche qui reprennent des œuvres théâtrales comme George Dandin, l'avare etc.
http://www.ventsdouest.com/bd/collections/commedia.htm
Sans parler des Misérables qui existent en version Manga.
Bref, il y a de quoi faire, rien qu'en restant dans le domaine de la BD !
J'aurais envie de dire, autant avoir un jeune qui a lu les BD de telle ou telle œuvre et se rappellera de l'histoire, plutôt que le même qui n'aura strictement rien lu du tout ni retenu quoi que ce soit.
Ce qui n'empêche pas de lui acheter des œuvres littéraires qui peuvent lui plaire à lire. En théâtre Le bal des voleurs de Anouilh c'est vite lu et ça fait une œuvre théâtrale. Il faut piocher !
Puis il y a le petit bouquin La bibliothèque du littéraire chez PUF qui donne une résumé des œuvres tarte à la crème, en lisant les intrigues ça peut donner des idées sur des livres dont il apprécierait assez l'intrigue pour les lire intégralement.
http://www.amazon.fr/La-Biblioth%C3%A8que-litt%C3%A9raire-Yannick-Mercoyrol/dp/2130486118
- Avril69Neoprof expérimenté
+100
Je salue ton pragmatisme. Il y a effectivement des cas où il faut procéder par paliers -et celui-ci peut être identifié comme tel- sans perdre de vue l'objectif final qui et de lire et prendre plaisir à lire des oeuvres classiques dans leur version originale.
Je salue ton pragmatisme. Il y a effectivement des cas où il faut procéder par paliers -et celui-ci peut être identifié comme tel- sans perdre de vue l'objectif final qui et de lire et prendre plaisir à lire des oeuvres classiques dans leur version originale.
- MarieLNeoprof expérimenté
Violet a écrit:Ce qui m'inquiète le plus, c'est que si les enfants d'enseignants ne lisent pas, ce ne sont sans doute pas les autres qui le feront...
Je suis effarée par le peu d'élèves lecteurs...
C'est surtout un crève-coeur pour leurs parents
Mais en prenant un peu de distance, je me demande s'il y en avait tant que cela des "élèves lecteurs" à mon époque. Et aujourd'hui, je vois bien que dans une même famille, certains dévorent et d'autres ne dépassent pas le premier chapitre qu'ils ont parcouru contraints et forcés.
La première générale "réservée" aux élèves qui aiment lire, heu
Pour revenir à la question initiale, le professeur de mon fils a fourni une liste de trois pages. Réaction du jeune homme : qu'est-ce que tu me conseilles là-dedans qui pourrait me plaire ? Coup de chance, il a apprécié Boris Vian et Edgar Poe. A mon avis, le mieux est de lui proposer un livre que l'on a apprécié soi-même... et ne jamais se décourager.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- A TuinVénérable
Tu parles. :lol: :lol: :lol:
Quand j'allais au collège à chaque retour de vacances d'été, la prof nous demandais ce qu'on avait lu. Chaque fois je me tapais la honte à dire que j'avais lu 30 bouquins jeunesse (en même temps dans ma campagne paumée il n'y avait rien à faire, alors je m'occupais et comme j'aimais bien lire bah... voilà quoi) alors que les autres avaient péniblement lu entre 0 et 5 bouquins max (la fille de prof présente dans la classe comprise).
Alors bon .... bref.
Quand j'allais au collège à chaque retour de vacances d'été, la prof nous demandais ce qu'on avait lu. Chaque fois je me tapais la honte à dire que j'avais lu 30 bouquins jeunesse (en même temps dans ma campagne paumée il n'y avait rien à faire, alors je m'occupais et comme j'aimais bien lire bah... voilà quoi) alors que les autres avaient péniblement lu entre 0 et 5 bouquins max (la fille de prof présente dans la classe comprise).
Alors bon .... bref.
- Avril69Neoprof expérimenté
+1Axel a écrit: Et aujourd'hui, je vois bien que dans une même famille, certains dévorent et d'autres ne dépassent pas le premier chapitre qu'ils ont parcouru contraints et forcés.
Je le vérifie tous les jours
Alors là, pas du tout ! ça ne marche pas et c'est bien dommageAxel a écrit: A mon avis, le mieux est de lui proposer un livre que l'on a apprécié soi-même... et ne jamais se décourager.
- frecheGrand sage
Cripure a écrit:Mais si, mais si, c'est très bien, oh lala, oh oui, très très bien. Et puis 18 en physique au collège, oh, ben il est sauvé, tiré d'affaire, tout roule.freche a écrit:nlm76 a écrit:Il n'aime lire les livres qu'avec des nimages ? Si j'entends cela d'un élève, je lui recommande directement, et au conseil de classe, une autre orientation qu'une première générale.
Et si moi je me permettais de dire qu'un élève qui n'aime pas les sciences ou les maths n'a rien à faire en première générale, qu'en penserais-tu ?
Parmi mes trois enfants, l'un d'eux n'aime pas lire de romans. Il aime les mangas, lit l'actu tout les jours, lit des romans quand on le lui demande à l'école. Mais ce n'est pas un plaisir pour lui. Il est en 4e. Je dois tout de suite l'orienter en section pro, ou j'attends la fin de l'année prochaine ?
Il a 18 en physique chimie et en maths, mais ça ne compte pas, je pense.
Ce n'est pas la peine d'être ironique, je voulais simplement dire que ne pas aimer lire ne signifiait pas être incapable d'étudier. C'est tout.
Et je ne m'en fait pas pour mon loustic, même si la partie lecture a toujours été plus compliquée pour lui.
- IsidoriaDoyen
Je suis un peu surprise du ton du débat... Nous en avons tous plein des élèves qui n'aiment pas lire! Et pour ma part je préfère un élève qui me l'avoue et qui prend la peine de lire quand même ce que je lui demande que celui qui va dire que oui, oui il aime et qui va télécharger le résumé sur wikipedia!
Pas sûre qu'en un été il faille "combler" quelque chose qu'il n'a pas acquis. Aller dans une librairie et demander à un libraire de lui montrer ce qui pourrait lui plaire selon ses goûts pourrait servir. Il y a de formidables oeuvres en littérature de jeunesse. L'idée est de le conduire peu à peu à la lecture, non?
Et puis si en bonus il peut lire un roman, c'est bien! Mes élèves de 1ère ES très peu lecteurs ont adoré chien blanc, crime et châtiment (étudié en espagnol), ils me parlent des pièces de Ionesco, de Persepolis, cette année ils ont aimé les liaisons dangereuses surtout après avoir visionné les films. Certains ont retenu Zola, ou Les Misérables.
Une élève m'a parlé de Sa Majesté des mouches qu'elle avait emprunté au CDI.
Pas sûre qu'en un été il faille "combler" quelque chose qu'il n'a pas acquis. Aller dans une librairie et demander à un libraire de lui montrer ce qui pourrait lui plaire selon ses goûts pourrait servir. Il y a de formidables oeuvres en littérature de jeunesse. L'idée est de le conduire peu à peu à la lecture, non?
Et puis si en bonus il peut lire un roman, c'est bien! Mes élèves de 1ère ES très peu lecteurs ont adoré chien blanc, crime et châtiment (étudié en espagnol), ils me parlent des pièces de Ionesco, de Persepolis, cette année ils ont aimé les liaisons dangereuses surtout après avoir visionné les films. Certains ont retenu Zola, ou Les Misérables.
Une élève m'a parlé de Sa Majesté des mouches qu'elle avait emprunté au CDI.
- IphigénieProphète
sinon on peut toujours lui offrir un séjour dans une cellule monastique (il paraît que c'est le nec plus ultra pour préparer les concours des CPGE) histoire qu'il s'em**** ferme, sans télé ni internet ni téléphone, juste des bouquins.
La littérature de survie, quoi :lol:
La littérature de survie, quoi :lol:
- User5899Demi-dieu
Je vous rassure : je ne m'en fais pas non plus pour lui non plus. En fait, je m'en f ous même complètement. Soit la lecture est importante, et il passe à côté d'un aspect de son développement, soit elle ne l'est pas, et il a bien raison. Mais ça m’indiffère complètement. En revanche, au Bac ou ailleurs, s'il n'a pas lu ce qu'il était censé lire, je le démonte. Point.freche a écrit:Cripure a écrit:Mais si, mais si, c'est très bien, oh lala, oh oui, très très bien. Et puis 18 en physique au collège, oh, ben il est sauvé, tiré d'affaire, tout roule.freche a écrit:nlm76 a écrit:Il n'aime lire les livres qu'avec des nimages ? Si j'entends cela d'un élève, je lui recommande directement, et au conseil de classe, une autre orientation qu'une première générale.
Et si moi je me permettais de dire qu'un élève qui n'aime pas les sciences ou les maths n'a rien à faire en première générale, qu'en penserais-tu ?
Parmi mes trois enfants, l'un d'eux n'aime pas lire de romans. Il aime les mangas, lit l'actu tout les jours, lit des romans quand on le lui demande à l'école. Mais ce n'est pas un plaisir pour lui. Il est en 4e. Je dois tout de suite l'orienter en section pro, ou j'attends la fin de l'année prochaine ?
Il a 18 en physique chimie et en maths, mais ça ne compte pas, je pense.
Ce n'est pas la peine d'être ironique, je voulais simplement dire que ne pas aimer lire ne signifiait pas être incapable d'étudier. C'est tout.
Et je ne m'en fait pas pour mon loustic, même si la partie lecture a toujours été plus compliquée pour lui.
- MaieuHabitué du forum
Sans parler de l’examen, réussir une première générale pour un élève qui n’aime pas lire, sinon des BD, peut sembler difficile, voire impossible. Mais comme aucun des intervenants ne connaît l’élève en question, je serais un peu moins catégorique, ne serait-ce que parce que j’ai constaté combien le passage de seconde en première peut modifier les comportements. Et puis, les déclencheurs de l’intérêt pour la lecture sont souvent mystérieux. Cela dit, il n’existe pas de baguette magique.
Je vous conseillerais La nuit des temps (René Barjavel), Le Comte de Monte-Christo (Alexandre Dumas), L’Ile (Robert Merle), Le Roi des Aulnes (Michel Tournier), les Contes de Maupassant, si l’objectif est bien, en priorité, de l’aider à aimer lire et non directement l’examen de français (ce que je déconseillerais).
Je vous conseillerais La nuit des temps (René Barjavel), Le Comte de Monte-Christo (Alexandre Dumas), L’Ile (Robert Merle), Le Roi des Aulnes (Michel Tournier), les Contes de Maupassant, si l’objectif est bien, en priorité, de l’aider à aimer lire et non directement l’examen de français (ce que je déconseillerais).
- OudemiaBon génie
On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre...
Le détour par des adaptations BD est un moyen de mettre ce garçon à l'approche des oeuvres, mais ce n'est pas suffisant: lui faire lire tel ou tel passage pour le confronter à la BD serait déjà un pas en avant. (sinon c'est rester à l'histoire avec des images, au résumé...)
Et à propos de Balzac, je redis ce que j'ai dit ailleurs il y a quelque temps: Un début dans la vie met en scène un adolescent avec lequel il peut se comparer, ce n'est pas long, pas difficile, et cela peut donner envie d'en savoir davantage sur des personnages récurrents (passer à La Rabouilleuse, facile aussi)
Le détour par des adaptations BD est un moyen de mettre ce garçon à l'approche des oeuvres, mais ce n'est pas suffisant: lui faire lire tel ou tel passage pour le confronter à la BD serait déjà un pas en avant. (sinon c'est rester à l'histoire avec des images, au résumé...)
Et à propos de Balzac, je redis ce que j'ai dit ailleurs il y a quelque temps: Un début dans la vie met en scène un adolescent avec lequel il peut se comparer, ce n'est pas long, pas difficile, et cela peut donner envie d'en savoir davantage sur des personnages récurrents (passer à La Rabouilleuse, facile aussi)
- MaieuHabitué du forum
J’ai rédigé mon intervention pendant que d’autres étaient en cours d’enregistrement et je ne les ai découvertes qu’après… A lire la violence et le schématisme de certaines réponses de grand(e)s lecteurs(trices), on serait tenté de se demander à quoi peut bien servir la lecture…
- User5899Demi-dieu
A se couper du mondeMaieu a écrit:J’ai rédigé mon intervention pendant que d’autres étaient en cours d’enregistrement et je ne les ai découvertes qu’après… A lire la violence et le schématisme de certaines réponses de grand(e)s lecteurs(trices), on serait tenté de se demander à quoi peut bien servir la lecture…
- Avril69Neoprof expérimenté
ça, c'est une idéeiphigénie a écrit:sinon on peut toujours lui offrir un séjour dans une cellule monastique (il paraît que c'est le nec plus ultra pour préparer les concours des CPGE) histoire qu'il s'em**** ferme, sans télé ni internet ni téléphone, juste des bouquins.
La littérature de survie, quoi :lol:
ça me rappelle les fois où mes enfants ne voulaient pas manger et que j'imaginais l'effet qu'aurait un jeûne prolongé sur leur appréciation de ma cuisine...
- NLM76Grand Maître
Et s'il veut se faire plaisir à lire du Balzac, autant lui donner à lire La peau de chagrin, au moins il y aura un peu de fantastique et d'action.
Vous avez aimé La peau de Chagrin ? J'ai vraiment trouvé ce Balzac ennuyeux. Le moins bon de la dizaine que j'ai lue.
Tiens ce matin, comme j'évoquais les romans "réalistes" du XIXe qu'ils pouvaient lire, et la difficulté de se coltiner la description de la pension Vauquer, remarque d'un élève de première à son voisin "C'est trop bien, Le Père Goriot!"
- NLM76Grand Maître
Avril69 a écrit:ça, c'est une idéeiphigénie a écrit:sinon on peut toujours lui offrir un séjour dans une cellule monastique (il paraît que c'est le nec plus ultra pour préparer les concours des CPGE) histoire qu'il s'em**** ferme, sans télé ni internet ni téléphone, juste des bouquins.
La littérature de survie, quoi :lol:
ça me rappelle les fois où mes enfants ne voulaient pas manger et que j'imaginais l'effet qu'aurait un jeûne prolongé sur leur appréciation de ma cuisine...
Oui. Je crois que c'est dans le Gai Savoir que Nietzsche évoque l'ennui comme fondement de toute philosophie. J'ai entendu un jour aussi Christian Bobin raconter cette évidence : comme tout le monde, quand il a la possibilité de faire autre chose (télé, ordinateur...), il ne lit pas. C'est quand on n'a rien d'autre à faire qu'en désespoir de cause on finit par se saisir d'un bouquin... et bien souvent à en retirer une véritable joie.
- Avril69Neoprof expérimenté
Blague à part, chez nous pas de télé et pendant très longtemps aucun jeu électronique. Du coup les enfants lisent ! Le petit lit plusieurs livres par semaine depuis qu'il est en ce1 et le grand préfère lire des revues, des encyclopédies et des documentaires. Ils n'ont pas du tout les mêmes goûts.
Un jour, le grand à voulu une ds (son seul souhait pour Noël) et nous avons cédé. Il a été instantanément accro au point de se lever la nuit pour y jouer. Nous avons donc acheté un minicoffre et le truc est sous clé sauf le week-end de temps en temps...
Un jour, le grand à voulu une ds (son seul souhait pour Noël) et nous avons cédé. Il a été instantanément accro au point de se lever la nuit pour y jouer. Nous avons donc acheté un minicoffre et le truc est sous clé sauf le week-end de temps en temps...
- User5899Demi-dieu
On ne saurait mieux dire.nlm76 a écrit:Avril69 a écrit:ça, c'est une idéeiphigénie a écrit:sinon on peut toujours lui offrir un séjour dans une cellule monastique (il paraît que c'est le nec plus ultra pour préparer les concours des CPGE) histoire qu'il s'em**** ferme, sans télé ni internet ni téléphone, juste des bouquins.
La littérature de survie, quoi :lol:
ça me rappelle les fois où mes enfants ne voulaient pas manger et que j'imaginais l'effet qu'aurait un jeûne prolongé sur leur appréciation de ma cuisine...
Oui. Je crois que c'est dans le Gai Savoir que Nietzsche évoque l'ennui comme fondement de toute philosophie. J'ai entendu un jour aussi Christian Bobin raconter cette évidence : comme tout le monde, quand il a la possibilité de faire autre chose (télé, ordinateur...), il ne lit pas. C'est quand on n'a rien d'autre à faire qu'en désespoir de cause on finit par se saisir d'un bouquin... et bien souvent à en retirer une véritable joie.
- MarieLNeoprof expérimenté
nlm76 a écrit:
Et s'il veut se faire plaisir à lire du Balzac, autant lui donner à lire La peau de chagrin, au moins il y aura un peu de fantastique et d'action.
Vous avez aimé La peau de Chagrin ? J'ai vraiment trouvé ce Balzac ennuyeux. Le moins bon de la dizaine que j'ai lue.
Tiens ce matin, comme j'évoquais les romans "réalistes" du XIXe qu'ils pouvaient lire, et la difficulté de se coltiner la description de la pension Vauquer, remarque d'un élève de première à son voisin "C'est trop bien, Le Père Goriot!"
La Peau de chagrin souvenir absolument inoubliable. C'est bien pourquoi je pense qu'il faut tout essayer sans se laisser décourager, parce que je ne sais absolument pas ce qui peut donner envie à l'autre.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- A TuinVénérable
nlm76 a écrit:
Et s'il veut se faire plaisir à lire du Balzac, autant lui donner à lire La peau de chagrin, au moins il y aura un peu de fantastique et d'action.
Vous avez aimé La peau de Chagrin ? J'ai vraiment trouvé ce Balzac ennuyeux. Le moins bon de la dizaine que j'ai lue.
Tiens ce matin, comme j'évoquais les romans "réalistes" du XIXe qu'ils pouvaient lire, et la difficulté de se coltiner la description de la pension Vauquer, remarque d'un élève de première à son voisin "C'est trop bien, Le Père Goriot!"
Voui, j'avais bien aimé quand je l'avais lu en troisième. J'apprécie toujours d'ailleurs (mais pas l'horrible adaptation télé faite par TF1)
A l'époque je n'avais pas pu dépasser 10 pages du père Goriot
- OudemiaBon génie
A Tuin a écrit:nlm76 a écrit:
Et s'il veut se faire plaisir à lire du Balzac, autant lui donner à lire La peau de chagrin, au moins il y aura un peu de fantastique et d'action.
Vous avez aimé La peau de Chagrin ? J'ai vraiment trouvé ce Balzac ennuyeux. Le moins bon de la dizaine que j'ai lue.
Tiens ce matin, comme j'évoquais les romans "réalistes" du XIXe qu'ils pouvaient lire, et la difficulté de se coltiner la description de la pension Vauquer, remarque d'un élève de première à son voisin "C'est trop bien, Le Père Goriot!"
Voui, j'avais bien aimé quand je l'avais lu en troisième. J'apprécie toujours d'ailleurs (mais pas l'horrible adaptation télé faite par TF1)
A l'époque je n'avais pas pu dépasser 10 pages du père Goriot
De gustibus..., moi aussi c'est un des Balzac que j'aime le moins (et j'en ai lu -je viens de compter sommairement les volumes- une quarantaine!)
Mon fils, en 4e (ou plus tôt?, mais j'ai le souvenir d'une EE de 4e), s'est pris de passion pour Balzac; j'avais dû faire un classement ad usum delphini dans la bibliothèque!
- MaieuHabitué du forum
A en lire certains, la lecture serait donc un pis-aller… Pourquoi pas ? Mais comment enseigner un pis-aller ? Dire par exemple à nos élèves : nous vous enseignons la littérature, mais vous savez, les livres ne sont rien d’autre qu’un dernier recours. Croyez-nous, trouvez-vous de vraies occupations, ce que vous voudrez, n’importe quoi, mais surtout, dites-vous que vous auriez intérêt à consulter (un psychiatre, un gourou…) lorsque vous vous surprenez à tendre la main en direction d’un livre. Dites–vous bien que vous êtes au bord de la dépression. Mais oui, on devait supprimer les livres, parce que les écrivains ne sont au fond que des ennuyés de la vie. Bien sûr, nous allons vous dire qu’il faut lire, que vous ne réussirez pas si vous ne lisez, vous trouverez même ici ou là des profs qui vous tiendront des propos radicaux teintés de suffisance si vous dites que vous n’aimez pas lire (à l’exception des BD) mais prenez vos distances, surtout avec ceux qui sont les plus violents, parce que le discours qu’ils vous tiennent est celui du désenchantement. Ils ont leurs raisons… Observez les pseudos qu’ils se sont choisis… Oui, vous là-bas ? Pardon ? Est-ce qu’on peut aborder l’écriture, le livre et la lecture avec un autre point de vue ? Quoi ! Vous avez eu envie de lire alors que vous n’étiez pas au fond du trou, pas déprimé(e), c’était un vrai choix, pas un dernier recours ? Vous dites que la lecture vous aide dans votre réflexion et que la réflexion vous est utile pour gérer votre condition humaine ? C’est vraiment n’importe quoi ! Que n’allez-vous regarder une bonne émission de télé-réalité ! Occupez-vous donc, bon Dieu, mais surtout, n’écoutez pas ceux qui vous disent qu’il faut lire, et surtout pas les profs qui vous enseignent la littérature. Ce sont les plus atteints. La preuve.
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