Aux enseignants en collège : préféreriez-vous enseigner en lycée?
- lene75Prophète
Rose a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les postes en lycée sont si chers, puisque la majorité des enseignants ne veut pas y aller..............
Parce qu'il y a un biais dans la question qui modifie le panel des réponses : les enseignants qui préfèrent le lycée et en ont demandé et obtenu un ne sont pas concernés puisque la question ne s'adresse qu'aux enseignants actuellement en poste en collège. On trouve donc sur ce fil des profs de collège contents de l'être mais pas les profs de lycée contents de l'être
- Libé-RationGuide spirituel
Et le contraire ? Les profs de lycée qui voudraient revenir en collège ?
J'étais en lycée depuis... heu, quelques années, cette année, j'ai des 3e, c'est un gros choc !
Bon, je reconnais que je m'amusais bien en collège, que j'aimais bien monter mes séquences et que j'aimais bien mes élèves (de ZEP) parce que j'ai toujours eu les plus grands.
Mais je me sens beaucoup plus dans mon élément en lycée, malgré les préparations et les copies plus longues.
J'étais en lycée depuis... heu, quelques années, cette année, j'ai des 3e, c'est un gros choc !
Bon, je reconnais que je m'amusais bien en collège, que j'aimais bien monter mes séquences et que j'aimais bien mes élèves (de ZEP) parce que j'ai toujours eu les plus grands.
Mais je me sens beaucoup plus dans mon élément en lycée, malgré les préparations et les copies plus longues.
- AnagrammeFidèle du forum
lene75 a écrit:Rose a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les postes en lycée sont si chers, puisque la majorité des enseignants ne veut pas y aller..............
Parce qu'il y a un biais dans la question qui modifie le panel des réponses : les enseignants qui préfèrent le lycée et en ont demandé et obtenu un ne sont pas concernés puisque la question ne s'adresse qu'aux enseignants actuellement en poste en collège. On trouve donc sur ce fil des profs de collège contents de l'être mais pas les profs de lycée contents de l'être
Je lis ce fil avec intérêt et je suis d'accord avec toi. Ce cas de figure surgit souvent quand on fait un sondage "d'aller mais pas de retour"
- FinrodExpert
La préparation n'est pas forcément plus longue...
Je n'ai pas trp de mal à envisager de préparer des cous/td/autres pour des TS en maths. Mais pour des 6-ème, je perd un temps fou à réfléchir à ce que les exercices ne soient pas trop dur, bien présentés, que l'énoncé leur soit accessible et bien visible, que la résolution de l'exercice ne présente pas trop d'étapes et enfin s'il faut préparer des fiches de géométrie, c'est aussi galère en maths que des fiches de TS puisque ce sont des figures.
(En TS, on leur pose des questions sur les nombres, complexes, les suites, la géométrie et en 6-ème sur les figures de base, cercle, triangle, autre mais le travail change peu dans la construction des figures)
Je n'ai pas trp de mal à envisager de préparer des cous/td/autres pour des TS en maths. Mais pour des 6-ème, je perd un temps fou à réfléchir à ce que les exercices ne soient pas trop dur, bien présentés, que l'énoncé leur soit accessible et bien visible, que la résolution de l'exercice ne présente pas trop d'étapes et enfin s'il faut préparer des fiches de géométrie, c'est aussi galère en maths que des fiches de TS puisque ce sont des figures.
(En TS, on leur pose des questions sur les nombres, complexes, les suites, la géométrie et en 6-ème sur les figures de base, cercle, triangle, autre mais le travail change peu dans la construction des figures)
- frecheGrand sage
Ca dépend des disciplines, en physique chimie, il n'y a pas beaucoup de postes en collège (un ou deux par établissement), alors qu'il y en a plus au lycée (bon, moins depuis la réforme tout de même)Finrod a écrit:Parce que le pourcentage de postes en lycée est encore bien inférieur au pourcentage de gens qui veulent y aller.
- Invité5Expert
Finrod a écrit:La préparation n'est pas forcément plus longue...
Je n'ai pas trp de mal à envisager de préparer des cous/td/autres pour des TS en maths. Mais pour des 6-ème, je perd un temps fou à réfléchir à ce que les exercices ne soient pas trop dur, bien présentés, que l'énoncé leur soit accessible et bien visible, que la résolution de l'exercice ne présente pas trop d'étapes et enfin s'il faut préparer des fiches de géométrie, c'est aussi galère en maths que des fiches de TS puisque ce sont des figures.
(En TS, on leur pose des questions sur les nombres, complexes, les suites, la géométrie et en 6-ème sur les figures de base, cercle, triangle, autre mais le travail change peu dans la construction des figures)
Pour moi à partir du programme de 3ème, je sais tout introduire plus ou moins naturellement. Je ne me pose pas 10 000 questions, savoir si c'est la meilleure approche (parce qu'il n'y en a pas 36...).
Au collège j'aime bien les niveaux 3ème et 6ème. Les 6èmes, pour leur fraîcheur, leur curiosité ; les 3èmes parce qu'on a un enjeu à la fin de l'année.
Je déteste le programme de 5e/4e en mathématiques et je trouve les ados très compliqués à cet âge-là.
Mon programme pour 2013 : passer l'agreg, avoir l'agreg et aller le plus vite possible en lycée.
- lene75Prophète
Puisqu'on est dans les biais, Finrod : il y a une majorité de profs de Lettres sur néo. Dans les matières littéraires, le lycée demande beaucoup de préparations (tête ahurie de mes TS se rendant compte qu'ils auraient 300 pages de cours de philo à la fin de l'année pour 3h par semaine :lol: ékicèkilèapondules300pagesetkiadufairedètonnesderecherchespouryarriver? cbibi) et aussi des corrections très longues. Si je me compare avec moi-même, ne connaissant pas le collège, une interro me prend de l'ordre de 5h à corriger (pour une classe de 35), une dissert en séries gé de l'ordre de 20h + le corrigé à pondre (compter 6h quand je le fais de manière détaillée). Diviser le temps de correction environ par 2 pour les séries technos (qui doivent plus se rapprocher d'un niveau de collège).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- axolotlNiveau 6
neo a écrit:J'enseigne l'anglais en collège/lycée, et je préfère largement le collège ! J'aimerais avoir plus d'heures en collège, mais chez nous en anglais, on ne se bat pas pour les 1eres et terminales (faut dire que 2 heures par semaine seulement, ca multiplie le nombre de classes et ca oblige au bachotage, alors qu'avec 3 heures en collège et même 4h en 6ème, cela laisse le temps de faire des choses intéressantes, plus d'oral, cela permet aussi de mieux connaître les élèves et d'avoir une relation avec la classe, et puis cela fait moins de classes pour arriver à 18h, c'est important).
+1 mais inversé!! Je veux retourner en lycée pour avoir un nombre d'heures plus important par classe (donc moins de classes, plus de suivi et de relationnel) dans ma matière (SVT) et surtout de "vrais" groupes de TP (et donc de "vrais TP").
- roxanneOracle
Ce qui est dommage , c'est qu'aujourd'hui, quand on a un poste fixe correct, on s'y accroche et qu'il soit si dur de changer de teùmps en temps.
- minnieExpert
C'est moi ou ça fait plus prestigieux de dire qu'on est prof en lycée qu'en collège?
EN tous cas, je sens nettement la différence quand on me demande mon métier (et de préciser).
EN tous cas, je sens nettement la différence quand on me demande mon métier (et de préciser).
- Invité24Vénérable
minnie a écrit:C'est moi ou ça fait plus prestigieux de dire qu'on est prof en lycée qu'en collège?
EN tous cas, je sens nettement la différence quand on me demande mon métier (et de préciser).
non, ça me parait juste.
Cette différence je la sens aussi. Et à force, j'avoue qu'elle m'a atteinte.
- roxanneOracle
Ceci dit, quand on annonce qu'on est prof en collège, on devient une sorte d'héroïne de la vie quotudienne ..
Mais c'est comme ma mère qui a entendu pendant 20 ans qu'elle était instit de "maternelle"
Mais c'est comme ma mère qui a entendu pendant 20 ans qu'elle était instit de "maternelle"
- derouteÉrudit
Je suis bien en collège. Je sais que je fais jeune et j'aurais peur d'avoir plus de mal à faire respecter mon autorité! Je n'ai qu'une peur si je réussis le concours : être nommée stagiaire en lycée!
- Invité21Fidèle du forum
deroute a écrit:Je suis bien en collège. Je sais que je fais jeune et j'aurais peur d'avoir plus de mal à faire respecter mon autorité! Je n'ai qu'une peur si je réussis le concours : être nommée stagiaire en lycée!
Oh, c'est pas si mal! Sauf quand les BTS font du gringue!! :lol:
- derouteÉrudit
l'ENgénu a écrit:deroute a écrit:Je suis bien en collège. Je sais que je fais jeune et j'aurais peur d'avoir plus de mal à faire respecter mon autorité! Je n'ai qu'une peur si je réussis le concours : être nommée stagiaire en lycée!
Oh, c'est pas si mal! Sauf quand les BTS font du gringue!! :lol:
Bon ça ça ne me fait pas peur! Je suis douée pour rembarrer!
- KhristineNiveau 3
j'ai voté "non" mais il faut savoir que depuis que j'enseigne (8 ans) j'ai toujours été en collège: j'aime bien les programmes et les gamins et il faut dire aussi que je suis très bien dans mon bahut donc j'ai très envie d'y rester
- lapetitemuExpert
Eh bien, avant d'attaquer ma carrière, je voulais être en lycée. Parce que le contenu des cours était plus proche de ce que je faisais à la fac (et qui me plaisait), et je pensais ne pas aimer les petits.
Et maintenant, je ne voudrais absolument pas partir du collège, du moins, pas tout de suite !
J'adore :
1) l'enthousiasme des élèves (surtout les petits, mais pas que) qu'ils n'ont pas honte de montrer
2) le fait de ne pas être bloquée par l'examen final à passer, je trouve qu'on a plus de liberté pour préparer les cours
3) la possibilité d'explorer plein de terrains (les arts, les jeux...) sans se dire "ils sont trop grands pour ça"
4) et le peu de temps passé sur les copies...
Et puis, vraiment, les lycéens de ma ville, je les vois tous les matins, je passe devant pour aller au collège : ils ne me font pas du tout envie, avec leurs poses, leur air blasé... Et je suis ravie de retrouver mes petits 6e devant le collège !
Et maintenant, je ne voudrais absolument pas partir du collège, du moins, pas tout de suite !
J'adore :
1) l'enthousiasme des élèves (surtout les petits, mais pas que) qu'ils n'ont pas honte de montrer
2) le fait de ne pas être bloquée par l'examen final à passer, je trouve qu'on a plus de liberté pour préparer les cours
3) la possibilité d'explorer plein de terrains (les arts, les jeux...) sans se dire "ils sont trop grands pour ça"
4) et le peu de temps passé sur les copies...
Et puis, vraiment, les lycéens de ma ville, je les vois tous les matins, je passe devant pour aller au collège : ils ne me font pas du tout envie, avec leurs poses, leur air blasé... Et je suis ravie de retrouver mes petits 6e devant le collège !
- PernetteNiveau 5
Oui, j'ai fait les deux, je préfère nettement le lycée.
Ceci à cause des problèmes de discipline, je préfère faire de la discipline avec des "grands" qu'avec des petits. Ces "grands" sont à un âge vraiment intéressant, comme s'ils sortaient de leur coquille.
En lycée, il y a plus de boulot (copies, longueur des cours), mais le collège demande une vigilance de tous les instants : c'est nerveusement é-pui-sant !
Il faut au collège une maturité d'enseignement que je n'ai pas encore. Quand ils sont encore dans la coquille, c'est dur.
Mais je débute, je me rends bien compte que je n'ai aucun recul ou presque :shock:
Ceci à cause des problèmes de discipline, je préfère faire de la discipline avec des "grands" qu'avec des petits. Ces "grands" sont à un âge vraiment intéressant, comme s'ils sortaient de leur coquille.
En lycée, il y a plus de boulot (copies, longueur des cours), mais le collège demande une vigilance de tous les instants : c'est nerveusement é-pui-sant !
Il faut au collège une maturité d'enseignement que je n'ai pas encore. Quand ils sont encore dans la coquille, c'est dur.
Mais je débute, je me rends bien compte que je n'ai aucun recul ou presque :shock:
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""je respecte les camardes"
- InvitéePhMonarque
roxanne a écrit:Ceci dit, quand on annonce qu'on est prof en collège, on devient une sorte d'héroïne de la vie quotudienne ..
Mais c'est comme ma mère qui a entendu pendant 20 ans qu'elle était instit de "maternelle"
Ça m'horripile : quand tu dis ton métier, la première question qui fuse, c'est : "C'est pas trop difficile ?" avec une vieille tête de commisération...
Quelle image ! Franchement, en général, ça se passe bien !
- kiwiGuide spirituel
phedre034 a écrit:roxanne a écrit:Ceci dit, quand on annonce qu'on est prof en collège, on devient une sorte d'héroïne de la vie quotudienne ..
Mais c'est comme ma mère qui a entendu pendant 20 ans qu'elle était instit de "maternelle"
Ça m'horripile : quand tu dis ton métier, la première question qui fuse, c'est : "C'est pas trop difficile ?" avec une vieille tête de commisération...
Quelle image ! Franchement, en général, ça se passe bien !
Moi c'est plutôt :
-"ah ouais t'es prof?" Gros blanc. "Ah...". "Et en quoi"?
-"En HG". Triple blanc.
Puis la discussion passe à autre chose.
- lene75Prophète
Pernette, livre-nous tes secrets Je trouve la discipline avec les grands (je ne connais que ça) compliquée, parce que rien ne les affecte : une punition ? qu'à cela ne tienne : ils ne la font pas et savent bien qu'ils ne risquent pas grand chose. Une heure de colle ? qu'à cela ne tienne : ils ne la font pas et savent bien qu'ils ne risquent pas grand chose. Un rapport ? ils s'en moquent : ils savent bien qu'ils ne risquent pas grand chose. Une commission de vie scolaire ? ils s'en moquent : ils savent bien qu'ils ne risquent pas grand chose. Bref Surtout en cette période où les dossiers post-bac de nos chers terminales sont remplis et où ils se disent qu'ils ne seront plus là l'année prochaine.
Pour l'âge en revanche, je suis d'accord (et ça a en partie joué dans mon choix de matière) : ils ne sont plus vraiment des ados mais ont encore la fraîcheur de la jeunesse, et ça c'est vraiment chouette.
Pour l'âge en revanche, je suis d'accord (et ça a en partie joué dans mon choix de matière) : ils ne sont plus vraiment des ados mais ont encore la fraîcheur de la jeunesse, et ça c'est vraiment chouette.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- roxanneOracle
C'est vrai que ça devient systèmatique..Ca en dit long sur l'image de l'école aujourd'huiphedre034 a écrit:roxanne a écrit:Ceci dit, quand on annonce qu'on est prof en collège, on devient une sorte d'héroïne de la vie quotudienne ..
Mais c'est comme ma mère qui a entendu pendant 20 ans qu'elle était instit de "maternelle"
Ça m'horripile : quand tu dis ton métier, la première question qui fuse, c'est : "C'est pas trop difficile ?" avec une vieille tête de commisération...
Quelle image ! Franchement, en général, ça se passe bien !
- Reine MargotDemi-dieu
Non, vraiment je pense que les gens se font une idée réaliste, c'est vrai que le temps est long quand il faut supporter des élèves pénibles qui font tout pour provoquer et vous embêter...et il y en a dans chaque classe, même sympathique, en fait on passe la majorité du temps avec ces pénibles et les élèves gentils on s'en occupe peu...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- KalliopéNiveau 8
Je préfère que l'on compatisse un peu trop (il suffit d'expliquer que ce n'est pas l'apocalypse dans nos classes!), ce qui prouve que les difficultés (que l'on ne peut quand même pas nier) de notre métier sont connues et reconnues plutôt que l'on me dise que les profs sont des glandeurs, des grévistes, qu'ils sont toujours en vacances, qu'au bout de quelques années ils se contentent de ressortir à la virgule près leurs cours etc etc...
Mais pour l'instant je n'ai eu presque que des réactions positives en annonçant que j'étais prof; par contre, dès que je dis "prof de français" j'ai droit à "c'est correct telle phrase, ça s'écrit comment tel mot?...", et quand je précise que je suis en plus prof de latin c'est presque systématiquement "ah ouais rosa, rosas, rosam!!!" Mais je préfère encore ça à "mais ça sert à quoi?" :colere: :mitrailler:
Mais pour l'instant je n'ai eu presque que des réactions positives en annonçant que j'étais prof; par contre, dès que je dis "prof de français" j'ai droit à "c'est correct telle phrase, ça s'écrit comment tel mot?...", et quand je précise que je suis en plus prof de latin c'est presque systématiquement "ah ouais rosa, rosas, rosam!!!" Mais je préfère encore ça à "mais ça sert à quoi?" :colere: :mitrailler:
- HermionyGuide spirituel
Je suis en collège depuis que j'ai commencé à bosser (4 ans) et j'aimerais pouvoir aller en lycée MAIS pas n'importe où parce que je me rends bien compte que, par moments, le lycée, c'est pas ça.
Disons que dans mon esprit enseigner en lycée me permettrait de faire "vraiment " de l'analyse littéraire, d'aller au fond des choses, d'avoir des élèves autonomes, de ne plus avoir à faire autant de discipline (oui, je rêve )...mais je sais bien aussi que tout dépend des classes et des niveaux.
J'ai fait mon stage de pratique accompagnée en lycée, avec une seconde euro...je dois avouer que sur le coup, j'étais super enthousiaste (à côté des mes 6è remuants de l'époque).
Avec le recul, je me suis rendu compte que ce ces élèves de seconde étaient capables de faire...mes bons 3è de cette année le font.
Alors le lycée, oui, mais pas à n'importe quel prix et pas n'importe où...
(et puis je regretterais les tits 6è que j'aime beaucoup, surtout quand on leur fait comprendre que le maternage, c'est non, et qu'ils deviennent très débrouillards...).
Disons que dans mon esprit enseigner en lycée me permettrait de faire "vraiment " de l'analyse littéraire, d'aller au fond des choses, d'avoir des élèves autonomes, de ne plus avoir à faire autant de discipline (oui, je rêve )...mais je sais bien aussi que tout dépend des classes et des niveaux.
J'ai fait mon stage de pratique accompagnée en lycée, avec une seconde euro...je dois avouer que sur le coup, j'étais super enthousiaste (à côté des mes 6è remuants de l'époque).
Avec le recul, je me suis rendu compte que ce ces élèves de seconde étaient capables de faire...mes bons 3è de cette année le font.
Alors le lycée, oui, mais pas à n'importe quel prix et pas n'importe où...
(et puis je regretterais les tits 6è que j'aime beaucoup, surtout quand on leur fait comprendre que le maternage, c'est non, et qu'ils deviennent très débrouillards...).
- LefterisEsprit sacré
Débat intéressant qui me laisse perplexe : je serais partant pour le lycée et j'aurais postulé cette année si un poste m'avait convenu. Mais à Paris, il ne faut pas se rater quand on demande un poste, vu le nombre de points...
Ca ne m'intéresse plus guère de gérer des bavardages, des provocations , de faire autre chose que mon métier (j'aime ma matière et transmettre, pas faire de l'"éducatif") . Le peu que je suis passé en lycée (stage) m'a laissé un souvenir de classes calmes, dont on ne sort pas à genoux. Mais quand je lis les interventions, on a l'impression qu'en lycée a les bavardages des collégiens + les copies en plus (déjà que j'ai l'impression de corriger sans cesse, des plus petits devoirs certes, mais fréquents).
Le fait d'être à 6 ou 7 minutes à pied me fait réfléchir, pur ne pas aller n'importe où. De plus, risque permanent de ne plus enseigner le latin ou le grec.
Quant à l'image, je m'en moque un peu , mais les réactions que je perçois de toute manière sont rarement franchement positives, je n'aurais jamais pensé que ce métier était aussi méprisé, et pourtant je n'y suis pas entré bien jeune, c'est une seconde carrière. Soit de la jalousie, soit de l'ignorance ("lettres classiques , hein ? c'est quoi ? "), soit du dédain ("A quoi ça sert", suivi des expériences aigres sur tel auteur et jugements à l'emporte pièce sur les programmes, la manière de travailler). S'il y a une institution qui a bien fait son travail de sape, avec les politiques, c'est bien la télé.
Ca ne m'intéresse plus guère de gérer des bavardages, des provocations , de faire autre chose que mon métier (j'aime ma matière et transmettre, pas faire de l'"éducatif") . Le peu que je suis passé en lycée (stage) m'a laissé un souvenir de classes calmes, dont on ne sort pas à genoux. Mais quand je lis les interventions, on a l'impression qu'en lycée a les bavardages des collégiens + les copies en plus (déjà que j'ai l'impression de corriger sans cesse, des plus petits devoirs certes, mais fréquents).
Le fait d'être à 6 ou 7 minutes à pied me fait réfléchir, pur ne pas aller n'importe où. De plus, risque permanent de ne plus enseigner le latin ou le grec.
Quant à l'image, je m'en moque un peu , mais les réactions que je perçois de toute manière sont rarement franchement positives, je n'aurais jamais pensé que ce métier était aussi méprisé, et pourtant je n'y suis pas entré bien jeune, c'est une seconde carrière. Soit de la jalousie, soit de l'ignorance ("lettres classiques , hein ? c'est quoi ? "), soit du dédain ("A quoi ça sert", suivi des expériences aigres sur tel auteur et jugements à l'emporte pièce sur les programmes, la manière de travailler). S'il y a une institution qui a bien fait son travail de sape, avec les politiques, c'est bien la télé.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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