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- Invité5Expert
+1mathmax a écrit:Toi aussi, tu en as assez des histoires édifiantes qui démontrent lourdement combien l'école et ses vilains enseignants peuvent faire du mal, alors qu'ils pourraient faire le bien s'ils voyaient enfin le chemin de lumière éclairé par la vraie foi?
J'ai envie de dire " et après ?". Que se passe-t-il pour ces ados ?
- mathmaxExpert spécialisé
Je n'ai rien contre l'optimisme et la naïveté, il en faut. Ce qui me gêne davantage, c'est le procédé répétitif qui consiste à nous dépeindre complaisamment, dans chaque discussion, une expérience vécue mettant en scène des professeurs ne sachant pas s'y prendre.
D'un côté, une expérience novatrice, de l'autre, hop une petite anecdote avec des enseignants rétrogrades ne faisant rien de bon. Je trouve ça lourd, et même exaspérant à force. Peut-être, je dis bien peut-être, qu'on pourrait trouver, en cherchant très bien évidemment, une petite histoire vécue où un enseignant rétrograde aurait éveillé une curiosité, voire ouvert un avenir à un gamin paumé, peut-être même envoyé à polytechnique un enfant dont les parents étaient illettrés ?
Le monde est complexe : il n'y a pas d'un côté de gentils missionnaires s'occupant des élèves décrocheurs, et de l'autre d'affreux élitistes.
D'un côté, une expérience novatrice, de l'autre, hop une petite anecdote avec des enseignants rétrogrades ne faisant rien de bon. Je trouve ça lourd, et même exaspérant à force. Peut-être, je dis bien peut-être, qu'on pourrait trouver, en cherchant très bien évidemment, une petite histoire vécue où un enseignant rétrograde aurait éveillé une curiosité, voire ouvert un avenir à un gamin paumé, peut-être même envoyé à polytechnique un enfant dont les parents étaient illettrés ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- JPhMMDemi-dieu
Voilà.lilith888 a écrit:mathmax a écrit:Toi aussi, tu en as assez des histoires édifiantes qui démontrent lourdement combien l'école et ses vilains enseignants peuvent faire du mal, alors qu'ils pourraient faire le bien s'ils voyaient enfin le chemin de lumière éclairé par la vraie foi?
Tu as très bien formulé ma pensée. Sur ce, je suis vraiment fatiguée de tout ça là, donc je vais tranquillement aller au dodo et me déconnecter de ces messages lus.
J'ai dis ce que j'avais à dire sur plusieurs sujets suite aux messages de Thaliane, et mon avis reste le même.
Sur ce... => "Bonne nuit tout le monde".
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ErgoDevin
Voilà! Merci!mathmax a écrit:Je n'ai rien contre l'optimisme et la naïveté, il en faut. Ce qui me gêne davantage, c'est le procédé répétitif qui consiste à nous dépeindre complaisamment, dans chaque discussion, une expérience vécue mettant en scène des professeurs ne sachant pas s'y prendre.
D'un côté, une expérience novatrice, de l'autre, hop une petite anecdote avec des enseignants rétrogrades ne faisant rien de bon. Je trouve ça lourd, et même exaspérant à force. Peut-être, je dis bien peut-être, qu'on pourrait trouver, en cherchant très bien évidemment, une petite histoire vécue où un enseignant rétrograde aurait éveillé une curiosité, voire ouvert un avenir à un gamin paumé, peut-être même envoyé à polytechnique un enfant dont les parents étaient illettrés ?
Le monde est complexe : il n'y a pas d'un côté de gentils missionnaires s'occupant des élèves décrocheurs, et de l'autre d'affreux élitistes.
Bonne nuit, JP!
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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- PluiedetoilesExpert
Bonne nuit
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- thalianeNiveau 6
lilith, je suis désolée de la remarque sur l'autisme, je comprends que ça t'ait blessée, c'était un raccourci extrêmement maladroit.
Et je crois que la phobie scolaire (comme toutes les phobies) peut avoir de multiples causes, y compris un film que l'ado se fait dans sa tête. Le but n'est pas de chercher les causes (ce qui est le boulot d'un psychologue) mais comment la dépasser.
Et je crois que la phobie scolaire (comme toutes les phobies) peut avoir de multiples causes, y compris un film que l'ado se fait dans sa tête. Le but n'est pas de chercher les causes (ce qui est le boulot d'un psychologue) mais comment la dépasser.
- yphrogEsprit éclairé
@fugue, c'est vrai qu'il n'y a pas d'étude citée, mais connaissant la France un peu, je pensais qu'un initiatif comme cela n'existerait pas pendant 10 ans s'il ne fonctonnait pas. Le prix qu'elle a reçu en 2009 est venu corroborer cela un peu dans ma tête.
Par contre, c'est vrai que ce serait bien qu'on se base sur des vraies données plutôt que sur les impressions subjectives, par exemple des IPR. L'IPR vient une heure et connait mieux que le prof la "réalité groupale" de la salle.
Je m'excuse si j'utilise cette terminologie de travers. J'avoue ne l'avoir jamais compris
Par contre, c'est vrai que ce serait bien qu'on se base sur des vraies données plutôt que sur les impressions subjectives, par exemple des IPR. L'IPR vient une heure et connait mieux que le prof la "réalité groupale" de la salle.
Je m'excuse si j'utilise cette terminologie de travers. J'avoue ne l'avoir jamais compris
- fugueNiveau 8
xphrog a écrit:@fugue, c'est vrai qu'il n'y a pas d'étude mentionnée, mais connaissant la France un peu, je pensais qu'un initiatif comme cela n'existerait pas pendant 10 ans s'il ne fonctonnait pas. Le prix qu'elle a reçu en 2009 est venu corroborer cela un peu dans ma tête.
Par contre, c'est vrai que ce serait bien qu'on se base sur des vraies données plutôt que sur les impressions subjectives, par exemple des IPR. L'IPR vient une heure et connait mieux que le prof la "réalité groupale" de la salle.
Je m'excuse si j'utilise cette terminologie de travers. J'avoue ne l'avoir jamais compris
Je suis sûre que ça fonctionne dans le sens où il y a des résultats positifs sur le court terme (liens sociaux élèves/personnes âgées, moments de partage, regard positif de l'élève sur lui-même) mais il aurait intéressant de connaître l'évolution des jeunes par la suite.
J'aime bien la "réalité groupale"!
- HannibalHabitué du forum
J'admire le dévouement de ces vieux qui font gentiment semblant de s'intéresser à l'informatique pour aider ces jeunes à reprendre confiance en eux.
Je souhaite bonne chance d'avance au petit jeune qui se présentera chez moi quand j'aurai 97 ans.
Je souhaite bonne chance d'avance au petit jeune qui se présentera chez moi quand j'aurai 97 ans.
- Reine MargotDemi-dieu
xphrog a écrit:Reine Margot a écrit:
ok, si effectivement on ne cherche qu'à rendre les élèves employables....
facile, celle là. Il y a aussi le fait qu'ils dialoguent 1 à 1 avec un adulte et qu'ils doivent résoudre des obstacles réels.
et il y a besoin d'un ordi pour ça?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ChocolatGuide spirituel
Le projet me paraît intéressant, ne serait-ce qu'un termes de gain d'estime de soi, ou au contraire, en gain d'humilité (pour certains jeunes qui ont un ego surdimensionné).
Ceci étant dit, il y a un après.
Que fait-on une fois le projet achevé ?
Ceci étant dit, il y a un après.
Que fait-on une fois le projet achevé ?
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- NasopiBon génie
lilith888 a écrit:Mon fiston est autiste, je pense que moi aussi je vais me suicider pour la peine.
Et moi, je n'ai plus qu'à me suicider deux fois, alors. :lol:
Cela dit, je trouve l'expérience intéressante (elle l'est d'ailleurs sans doute aussi pour les petits vieux, qui doivent avoir le sentiment de se sentir utiles encore une fois).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- fugueNiveau 8
Nasopi a écrit:
Cela dit, je trouve l'expérience intéressante (elle l'est d'ailleurs sans doute aussi pour les petits vieux, qui doivent avoir le sentiment de se sentir utiles encore une fois).
Pas juste le sentiment d'être utile, surtout celui d'être encore vivant. Pour le vivre personnellement tous les jours depuis des mois, je sais que la solitude affective de beaucoup de personnes âgées en institution est affreuse.
Si l'expérience permet à ces personnes âgées et à ces jeunes de tisser quelques liens sociaux, et aux jeunes de développer des qualités d'empathie, alors tant mieux, ça n'aura pas été vain.
- SergeMédiateur
Chocolat a écrit:Le projet me paraît intéressant, ne serait-ce qu'un termes de gain d'estime de soi, ou au contraire, en gain d'humilité (pour certains jeunes qui ont un ego surdimensionné).
Ceci étant dit, il y a un après.
Que fait-on une fois le projet achevé ?
Voilà, c'est la question que je me pose aussi (même si la réponse n'est malheureusement pas difficile à imaginer)
Il est vrai qu'il vaut quand même mieux une inititive ponctuelle qui porte quelques fruits modestes, ne serait-ce que pour leur ego blessé, et qui peut parfois remotiver un peu que ... ne rien leur proposer du tout de plus pour sortir de la spirale de l'échec sur tous les plans.
Même si, dans leur cas, ça fait un peu penser à un pansement sur une jambe de bois, c'est vrai aussi.
- CathEnchanteur
mathmax a écrit:Toi aussi, tu en as assez des histoires édifiantes qui démontrent lourdement combien l'école et ses vilains enseignants peuvent faire du mal, alors qu'ils pourraient faire le bien s'ils voyaient enfin le chemin de lumière éclairé par la vraie foi?
Pareil.
- fugueNiveau 8
cath5660 a écrit:mathmax a écrit:Toi aussi, tu en as assez des histoires édifiantes qui démontrent lourdement combien l'école et ses vilains enseignants peuvent faire du mal, alors qu'ils pourraient faire le bien s'ils voyaient enfin le chemin de lumière éclairé par la vraie foi?
Pareil.
Si on le prend comme ça, comme une mise en accusation, alors c'est sûr qu'on ne peut en avoir qu'assez.
Vous pouvez trouver que cette expérience est inutile, inefficace, ou que sais-je, mais pourquoi voir une attaque de l'école dans le simple fait d'en parler?
- HannibalHabitué du forum
Disons qu'au bout d'un moment, l'idée que ce sont les adultes qui ont à apprendre de gamins plus ou moins déculturés, plutôt que l'inverse, ça finit par faire un peu ricaner.
Après le scoutisme c'est sympa, hein.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- mathmaxExpert spécialisé
Fugue, ce n'est pas l'expérience qui me gêne, mais l'histoire qui suit sur la phobie scolaire; c'est le ton général des interventions de Thaliane que je trouve très lourd, j'ai essayé d'expliquer pourquoi dans mes deux interventions précédentes.
Supposer, comme elle le fait un peu plus haut, que l'école dans son ensemble ne s'intéresse qu'à " 1200 élèves par classe d'âge", n'est, à mon sens, pas une bonne manière d'engager un dialogue fécond avec des professionnels de l'école : cela démontre de sa part, au choix, une méconnaissance dramatique de la situation réelle, une maladresse flagrante de communication, ou bien, effectivement, une certaine agressivité envers les enseignants.
Supposer, comme elle le fait un peu plus haut, que l'école dans son ensemble ne s'intéresse qu'à " 1200 élèves par classe d'âge", n'est, à mon sens, pas une bonne manière d'engager un dialogue fécond avec des professionnels de l'école : cela démontre de sa part, au choix, une méconnaissance dramatique de la situation réelle, une maladresse flagrante de communication, ou bien, effectivement, une certaine agressivité envers les enseignants.
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Albert Einstein
- yphrogEsprit éclairé
Reine Margot a écrit:xphrog a écrit:Reine Margot a écrit:
ok, si effectivement on ne cherche qu'à rendre les élèves employables....
facile, celle là. Il y a aussi le fait qu'ils dialoguent 1 à 1 avec un adulte et qu'ils doivent résoudre des obstacles réels.
et il y a besoin d'un ordi pour ça?
bien sur que non, mais vu qu'en règle générale mon expérience avec les ados était plutôt à 32:1, je trouve que c'est assez intéressant, tout comme les petits groupes d'ULIS que j'ai vu se développer à un de mes collèges cette année.
- RuthvenGuide spirituel
Faudrait-il alors une diversité des parcours ? Le collège unique ne serait-il alors qu'un miroir aux alouettes puisque certains ont besoin de ces stages ?
Par ailleurs, on ne peut pas identifier décrocheur et phobique scolaire ... Le profil n'est pas toujours le même, même si la phobie scolaire peut être cause de décrochage.
Par ailleurs, on ne peut pas identifier décrocheur et phobique scolaire ... Le profil n'est pas toujours le même, même si la phobie scolaire peut être cause de décrochage.
- CarabasVénérable
C'est rare, tout comme la dyslexie, la dysorthographie, l'hyperactivité, les enfants HPI (présentés comme des handicapés par des parents en réalité très fiers)... C'est fou de voir à quel point nos enfants ont de nombreux symptômes de mal-être! Mais tout va bien, c'est de la faute de l'école! Nos enfants sont très sains, c'est l'école qui n'est pas adaptée...fugue a écrit:Est-ce que vraiment tous ces jeunes qui ont participé à l'expérience relatée par Thaliane souffraient de phobie scolaire? Je croyais que la phobie scolaire était un phénomène somme toute rare.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- ErgoDevin
Bon, désolée, moi aussi, je vais faire un long message.
Est-ce que cela veut dire qu’il y a en classe relais des élèves souffrant de phobie scolaire et qui, de facto, sont devenus perturbateurs, violents et absentéistes ?
Ou est-ce que cela veut dire qu’il y a en classe relais des élèves absentéistes, ainsi que des élèves souffrant de phobie scolaire et des élèves perturbateurs et aussi des élèves violents ?
La phobie scolaire, c’est une vraie maladie extrêmement rare et problématique, qui tente de se régler en ESS ou avec la MDPH (mon petit cousin en souffre, ce qui ne me donne aucune autorité pour en parler, mais qui me donne un exemple) et qui d’ailleurs n’est souvent que la partie émergée d’un iceberg bien plus grave.
D’après les textes, voici le profil des élèves qu’on peut mettre en classe relais (ou en atelier relais), il n'y est pas question de phobie scolaire (qui se règle avec des professionnels de la santé, en partenariat avec l'EN) :
L’objectif :
Voir la totalité de la plaquette ICI.
Bref, cet article est mal fait. Il présente un bô projet, certes mais le travail par projets se fait dans tous les dispositifs d’enseignement adapté (relais, segpa…). Ca n’empêche qu’il y a un programme à suivre et que la classe relais n’est pas la segpa justement : un élève qui est en classe relais n’y est que provisoirement.
Lui redonner confiance ne lui redonne pas les bases qu’il doit acquérir pour réintégrer le cursus type (car je le répète, je suis lourde, c’est le but). Or, cet article nous donne une vision bisounours du projet : oh, regardez, ces populations exclues (les jeunes décrocheurs et les vieux), eh bien quand on sait s’y prendre, on peut créer des initiatives faaaabuleuses qui facilitent le travail interprofessionnel et inter-générationnel et c’est magique, ces jeunes redécouvrent aussi leurs grands-parents (sic).
Moi aussi, je peux vous parler du projet film qu’ils font en classe relais, avec écriture de scénario, apprentissage des différents métiers du cinéma etc. etc.
C’est beaaaaaaaaau, j’ai plein d’étoiles dans les yeux.
Sauf que ces dispositifs ne sont pas clairs (« quelques semaines à quelques mois », chez nous, c’est six semaines).
Sauf que je les ai vus réintégrer leurs classes types, ces élèves. Et là, le suivi, c’est fini. Eh oh, ça va, on t’a consacré six semaines, déjà, maintenant, tu te débrouilles.
Tout ça, c’est du travail associatif. Ce n’est pas du travail scolaire. Ce n’est pas de la réinsertion scolaire. C’est une belle parenthèse mais avant et après, dans la classe de collège, c’est toujours le chaos.
Elle me dérange, cette phrase. Elle n’est pas très claire syntaxiquement dans la mesure où elle sous-entend que les élèves de classe relais sont des élèves absentéistes (ok…) qui sont absentéistes parce que souffrant de phobie scolaire.Des garçons absentéistes, souffrant de phobie scolaire, perturbateurs souvent, violents parfois.
Est-ce que cela veut dire qu’il y a en classe relais des élèves souffrant de phobie scolaire et qui, de facto, sont devenus perturbateurs, violents et absentéistes ?
Ou est-ce que cela veut dire qu’il y a en classe relais des élèves absentéistes, ainsi que des élèves souffrant de phobie scolaire et des élèves perturbateurs et aussi des élèves violents ?
La phobie scolaire, c’est une vraie maladie extrêmement rare et problématique, qui tente de se régler en ESS ou avec la MDPH (mon petit cousin en souffre, ce qui ne me donne aucune autorité pour en parler, mais qui me donne un exemple) et qui d’ailleurs n’est souvent que la partie émergée d’un iceberg bien plus grave.
D’après les textes, voici le profil des élèves qu’on peut mettre en classe relais (ou en atelier relais), il n'y est pas question de phobie scolaire (qui se règle avec des professionnels de la santé, en partenariat avec l'EN) :
➜ Élèves du second degré encore sous obligation scolaire mais rejetant l’institution scolaire et les apprentissages
➜ Élèves en voie de déscolarisation et de désocialisation
➜ Ils ont déjà bénéficié de toutes les mesures d’aide et de soutien existant au collège
➜ Ils ne relèvent pas de l’enseignement adapté ou spécialisé, ni des mesures prévues pour l’accueil des élèves non francophones nouvellement arrivés en France.
L’objectif :
➜ Aider l’élève à se réinvestir dans les apprentissages
➜ Réinsérer l’élève dans un parcours de formation générale, technologique ou professionnelle
➜ Favoriser l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences, dont les compétences civiques
Les classes relais reposent sur une coopération avec le ministère de la Justice (PJJ).
Tout dispositif relais est obligatoirement rattaché à un établissement scolaire (collège essentiellement ou lycée professionnel) et placé sous la responsabilité du principal ou du proviseur. Il accueille des élèves provenant de plusieurs établissements scolaires selon une répartition par zone, district ou bassin de formation. Selon le projet pédagogique et les possibilités locales, il peut être situé ou non dans des locaux scolaires.
L’équipe professionnelle du dispositif relais est constituée de volontaires : enseignants, éducateurs, personnels associatifs et professionnels de l’animation décidés à travailler en équipe. La collaboration avec les équipes éducatives de l’établissement scolaire dont relèvent les élèves doit être explicitement prévue pendant la présence de l’élève en dispositif relais et lors de sa réintégration dans le cursus commun.
Voir la totalité de la plaquette ICI.
Bref, cet article est mal fait. Il présente un bô projet, certes mais le travail par projets se fait dans tous les dispositifs d’enseignement adapté (relais, segpa…). Ca n’empêche qu’il y a un programme à suivre et que la classe relais n’est pas la segpa justement : un élève qui est en classe relais n’y est que provisoirement.
Lui redonner confiance ne lui redonne pas les bases qu’il doit acquérir pour réintégrer le cursus type (car je le répète, je suis lourde, c’est le but). Or, cet article nous donne une vision bisounours du projet : oh, regardez, ces populations exclues (les jeunes décrocheurs et les vieux), eh bien quand on sait s’y prendre, on peut créer des initiatives faaaabuleuses qui facilitent le travail interprofessionnel et inter-générationnel et c’est magique, ces jeunes redécouvrent aussi leurs grands-parents (sic).
Moi aussi, je peux vous parler du projet film qu’ils font en classe relais, avec écriture de scénario, apprentissage des différents métiers du cinéma etc. etc.
C’est beaaaaaaaaau, j’ai plein d’étoiles dans les yeux.
Sauf que ces dispositifs ne sont pas clairs (« quelques semaines à quelques mois », chez nous, c’est six semaines).
Sauf que je les ai vus réintégrer leurs classes types, ces élèves. Et là, le suivi, c’est fini. Eh oh, ça va, on t’a consacré six semaines, déjà, maintenant, tu te débrouilles.
Tout ça, c’est du travail associatif. Ce n’est pas du travail scolaire. Ce n’est pas de la réinsertion scolaire. C’est une belle parenthèse mais avant et après, dans la classe de collège, c’est toujours le chaos.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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- DhaiphiGrand sage
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[Alain Souchon]
- ErgoDevin
Très bonne question, je ne trouve pas de chiffres.
C'est financé par les communes / groupements de communes (un atelier / une classe relais servent à plusieurs établissements du secteur), le rectorat, les collectivités territoriales, l'UE...
D'autres indications ici: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics//034000684/0000.pdf
(C'est à rire jaune de voir la théorie et de connaître la pratique...)
C'est financé par les communes / groupements de communes (un atelier / une classe relais servent à plusieurs établissements du secteur), le rectorat, les collectivités territoriales, l'UE...
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(C'est à rire jaune de voir la théorie et de connaître la pratique...)
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- fugueNiveau 8
mathmax a écrit:Fugue, ce n'est pas l'expérience qui me gêne, mais l'histoire qui suit sur la phobie scolaire; c'est le ton général des interventions de Thaliane que je trouve très lourd, j'ai essayé d'expliquer pourquoi dans mes deux interventions précédentes.
Supposer, comme elle le fait un peu plus haut, que l'école dans son ensemble ne s'intéresse qu'à " 1200 élèves par classe d'âge", n'est, à mon sens, pas une bonne manière d'engager un dialogue fécond avec des professionnels de l'école : cela démontre de sa part, au choix, une méconnaissance dramatique de la situation réelle, une maladresse flagrante de communication, ou bien, effectivement, une certaine agressivité envers les enseignants.
Oui, je comprends ce que tu dis, même si je ne partage pas ton sentiment à l'égard des interventions de Thaliane. D'accord ou pas, je trouve intéressant d'avoir un aperçu de la façon dont l'école est vue par certains parents.
Je n'ai pas compris ce que disait Thaliane comme toi (je cite: Concevoir toute l'école pour les 1200 par classe d'âge qui intégreront Polytechnique, l'ENA, HEC et l'ENS, ne serait-ce pas un peu réducteur ?) .
J'ai compris qu'elle voulait dire qu'il était bon qu'on aide ces jeunes à s'en sortir, que bien sûr ils ne feront pas Polytechnique, mais que ce n'est pas grave parce que, après tout, l'école n'est pas conçue uniquement pour les futurs Polytechniciens.
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- N. Sarkozy : les enseignants refusent de recevoir les parents car ils ne font que 18h par semaine + "On se demande ce qu'on fait pour éduquer nos enfants".
- Sur Slate, un article sur la nécessité d'éduquer les femmes pour lutter contre la faim et le sous-développement
- Recherche 2 docs. explicatifs: un pour enfants/ados, l'autre pour adultes
- Pétition pour une autre réforme et une marche pour défendre l'Ecole
- Un funeste projet : celui d'instaurer un jour de carence en cas d'arrêt-maladie pour les fonctionnaires (et d'en rajouter un autre pour les travailleurs du secteur privé)
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