Du 26 mars au 09 avril, la FCPE organise "la quinzaine sans devoirs"

Mufab a écrit:

doublecasquette a écrit: C'est comme les ratures... Ça exprime quelque chose, les ratures, c'est sûr... Alors, hein ? Peut-on intervenir au risque de bloquer gravement et durablement un enfant ?
Grève sur le tas pour le bien-être des enfants ! :acc:

Yes !

Arrêtons de perturber leur liberté d'expression qui s'exprime dans toute son innocence.
Arrêtons de biffer, de modifier, d'ajouter des s, d'enlever des t, d'écrire dans les marges...

Il est interdit d'interdire ! 8 + 5 = 85 ; 9 x 30 = 39 ! Laissons-les découvrir à leur rythme et créer la mathématique de demain ! Il en sortira forcément quelque chose puisque ce sont nos enfants et que nous les aimons !
Bon, je vais me coucher, moi. Demain, j'ai une dure journée... Toutes ces mauvaises habitudes à perdre...
Bonne nuit !

Bonne nuit, DC.

Bon courage pour tes non-corrections de demain !

doublecasquette a écrit:
Il est interdit d'interdire ! 8 + 5 = 85 ; 9 x 30 = 39 ! Laissons-les découvrir à leur rythme et créer la mathématique de demain ! Il en sortira forcément quelque chose puisque ce sont nos enfants et que nous les aimons !

:lol!:

Mufab a écrit:Moi c'est quand je leur demande de faire signer les cahiers du jour. Du coup ils l'emmènent... Et ce soir-là, c'est cooool.
Mais ce n'est qu'une fois toutes les 3 semaines.

Ma joie dans ce cas se limite à voyager léger, en emportant le travail fait sur feuille.

Concernant le sujet, ça me révolte, juste. Je suis sidéré d'une telle action de la FCPE que je considère désormais comme irrémédiablement discréditée.
Je n'avale particulièrement pas le procès qui nous est fait de creuser les inégalités en donnant des devoirs. Je pense que c'est précisément le contraire et qu'il faut refuser avec force cette intimidation.
Je m'attache particulièrement à ne donner que des devoirs qui peuvent être faits seul, mais je vérifie chaque jour qu'ils l'ont été.
A qui profitent-ils ? Pas aux petits malins qui ont déjà tout compris en quittant la classe, mais aux distraits ou aux lents qui n'intégreront la notion qu'en revenant dessus et en s'acquittant d'un petit exercice d'application, lequel sera entièrement corrigé et commenté le lendemain matin. La distinction écrit/oral m'apparaît d'ailleurs artificielle : on a bien plus besoin d'être aidé pour réciter une leçon quelconque que pour faire un exo avec dans les cahiers tout ce qu'il faut pour y parvenir.
C'est ça ou devoir choisir entre larguer les faibles ou renoncer à couvrir le programme. Aucune des deux solutions ne me vaudra de problème : dans le premier cas, on me félicitera de différencier parce que j'aurai fait une croix sur les chances réelles de certains, dans l'autre, on saluera mon adaptation à un public difficile. Mais dans les deux cas, il s'agira d'un crime social qui ne dit pas son nom et qui se pratique en silence au jour le jour avec la bénédiction de notre hiérarchie.
J'enrage que des bobos prétendent me culpabiliser de tâcher que des enfants de gueux ne soient pas trop largués par rapport aux leurs.
Et pas un ministre ou un responsable quelconque pour dénoncer ce sabotage crânement assumé et abondamment relayé ?

C'est pas faux a écrit:

Concernant le sujet, ça me révolte, juste. Je suis sidéré d'une telle action de la FCPE que je considère désormais comme irrémédiablement discréditée.
Je n'avale particulièrement pas le procès qui nous est fait de creuser les inégalités en donnant des devoirs. Je pense que c'est précisément le contraire et qu'il faut refuser avec force cette intimidation.
Je m'attache particulièrement à ne donner que des devoirs qui peuvent être faits seul, mais je vérifie chaque jour qu'ils l'ont été.
A qui profitent-ils ? Pas aux petits malins qui ont déjà tout compris en quittant la classe, mais aux distraits ou aux lents qui n'intégreront la notion qu'en revenant dessus et en s'acquittant d'un petit exercice d'application, lequel sera entièrement corrigé et commenté le lendemain matin. La distinction écrit/oral m'apparaît d'ailleurs artificielle : on a bien plus besoin d'être aidé pour réciter une leçon quelconque que pour faire un exo avec dans les cahiers tout ce qu'il faut pour y parvenir.
C'est ça ou devoir choisir entre larguer les faibles ou renoncer à couvrir le programme. Aucune des deux solutions ne me vaudra de problème : dans le premier cas, on me félicitera de différencier parce que j'aurai fait une croix sur les chances réelles de certains, dans l'autre, on saluera mon adaptation à un public difficile. Mais dans les deux cas, il s'agira d'un crime social qui ne dit pas son nom et qui se pratique en silence au jour le jour avec la bénédiction de notre hiérarchie.
J'enrage que des bobos prétendent me culpabiliser de tâcher que des enfants de gueux ne soient pas trop largués par rapport aux leurs.
Et pas un ministre ou un responsable quelconque pour dénoncer ce sabotage crânement assumé et abondamment relayé ?

Tout est dit et bien dit !!!

Mufab a écrit:

doublecasquette a écrit:
Il est interdit d'interdire ! 8 + 5 = 85 ; 9 x 30 = 39 ! Laissons-les découvrir à leur rythme et créer la mathématique de demain ! Il en sortira forcément quelque chose puisque ce sont nos enfants et que nous les aimons !

:lol!:

Attention : ce ne sera autorisé que si la FCPE, avec l'accord de deux syndicats minoritaires, donne son absolution pour de telles règles.

Je n'ai pas tout lu, mais ça fait longtemps que cette histoire de "devoirs à la maison" est un argument pour...certains IEN. :diable:
On me l'avait dit à ma première inspection...Les devoirs écrits sont interdits, mais vous devez donner des leçons à apprendre, des lectures...

Tiens, est-ce que la FCPE a réfléchi à cela ?....si les parents ne savent pas lire...ou si les parents qui veulent que leur enfant bosse à la maison (un peu, 1/4 d'heure...) les mettent dans le privé...

Aevin a écrit:j'ai vu des profs, dont les enfants allaient dans les classes de nos collègues au lycée et qui ne savaient pas expliquer à leur enfants les devoirs donnés par leur collègues, parce qu'ils ne les comprenaient pas... En lycée, même pour des parents-profs, ce n'est vraiment pas toujours évident.

Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Cripure a écrit:

Aevin a écrit:j'ai vu des profs, dont les enfants allaient dans les classes de nos collègues au lycée et qui ne savaient pas expliquer à leur enfants les devoirs donnés par leur collègues, parce qu'ils ne les comprenaient pas... En lycée, même pour des parents-profs, ce n'est vraiment pas toujours évident.

Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Envoyez-les moi, les chérubins...

Cripure a écrit:Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Vous avez lu la leçon avant ? :diable:

Cripure a écrit:

Aevin a écrit:j'ai vu des profs, dont les enfants allaient dans les classes de nos collègues au lycée et qui ne savaient pas expliquer à leur enfants les devoirs donnés par leur collègues, parce qu'ils ne les comprenaient pas... En lycée, même pour des parents-profs, ce n'est vraiment pas toujours évident.

Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Cripure, je t'explique quand tu veux : envoie les exos !

c'est quoi ces c.....ies de dire que les devoirs pénalisent les élèves défavorisés? Non seulement ça fixe les connaissances pour tous, mais justement ceux qui n'ont personne à la maison pour leur payer des cours particuliers ont au moins des devoirs pour reprendre le cours.

Celeborn a écrit:

Cripure a écrit:Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Vous avez lu la leçon avant ? :diable:

À mon avis, il n'y a pas de leçon. Les collègues n'ont pas osé laisser une trace de leur gloubi boulga.

Reine Margot a écrit:c'est quoi ces c.....ies de dire que les devoirs pénalisent les élèves défavorisés? Non seulement ça fixe les connaissances pour tous, mais justement ceux qui n'ont personne à la maison pour leur payer des cours particuliers ont au moins des devoirs pour reprendre le cours.

+ 1
Ils veulent juste leur maintenir la tête sous l'eau!

Reine Margot a écrit:c'est quoi ces c.....ies de dire que les devoirs pénalisent les élèves défavorisés? Non seulement ça fixe les connaissances pour tous, mais justement ceux qui n'ont personne à la maison pour leur payer des cours particuliers ont au moins des devoirs pour reprendre le cours.

Entièrement d'accord, et j'ai un bon "labo" pour comparer : j'ai un enfant encore en primaire, dans un quartier où deux écoles cohabitent dans le même bâtiment. Dans une école où les maîtres donnent du travail, tous les jours : leçons à réviser, cahier à corriger, questions sur un texte, exos de maths, etc. Tous les élèves font quelque chose , même si ce n'est pas réussi, comme je le vois en obligeant les petits voisins à faire les devoirs d'abord quand ils veulent jouer (je sais , je suis un père fouettard). Ils bénéficient du corrigé, d'observations du maître. Il y a QUELQUE CHOSE, et pour tout le monde.
Dans l'école à côté, plus pédagogiste (on ne note pas, on met des lettres), il n'y a rien à faire , et ses copains passent leur temps sur la Nitendo après les cours. C'est d'ailleurs un problème , ils font envie aux aux autres ("trop la chance ! Ils ont rien, EUX ! ). Mais il n'y a RIEN pour la plupart -et c'est un quartier REP , donc pas besoin de faire un dessin, et QUELQUES parents donnent des devoirs, achètent des cahiers, etc.

Dans laquelle des deux écoles l'écart se creuse-t-il le plus ?

Une pierre au débat dans Libération

Je vous mets l'extrait qui m'a le plus frappée :

"Dans l'académie de Versailles, une municipalité a énormément investi pour que des professeurs certifiés assurent l'aide aux devoirs le soir après la classe. Bilan : aucune amélioration enregistrée. Autre expérimentation, dans un collège de Saint-Denis cette fois : une surveillante (sans formation pédagogique particulière) assiste aux cours avec les élèves, puis les aide à faire leurs exercices après la classe. Là, les résultats sont beaucoup plus nets et encourageants. Ce qui est fondamental, c'est qu'il y ait une continuité entre le travail fait en classe et les exercices réalisés en dehors, dans le cadre de l'école ou à la maison."

Et puis, moi, ce qui me frappe le plus dans ces débats, c'est la fameuse notion "d'égalité".

L'égalité à laquelle on veut tant arriver n'existe pas et n'existera jamais. Tous les gamins sont différents, leurs parents aussi, leur école aussi, leur environnement aussi. Et on voudrait nous faire croire qu'avec toutes ces données aléatoires au possible, on atteindrait le graal de l'égalité ???

De là à dire que l'EN aime blablater dans le vide et trouver de pseudo solutions à l'insoluble, hum.

Mon fils, autiste, ne pourra jamais faire de rédactions d'imagination. Ce serait stupide de ma part d'exiger qu'il n'y ait plus aucune rédaction de faite par tous les autres élèves de France au nom du principe d'égalité.

Et puis mince, avoir des enfants, c'est aussi prendre des responsabilités ou avoir des obligations. Quand on ne veut pas le package, on ne fait pas d'enfants, c'est aussi simple que cela. Et voilà, problème réglé. C'était pas si compliqué que ça, non ?

Ça y est, j'ai une élève qui m'a parlé de la quinzaine sans devoirs...
J'ai répondu que je n'avais pas eu de consignes de mes chefs.

Celeborn a écrit:

Cripure a écrit:Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Vous avez lu la leçon avant ? :diable:

Mon lapin, s'il faut que je lise une leçon de 3e pour faire l'exo, c'est qu'il y a un problème

Cripure a écrit:

Celeborn a écrit:

Cripure a écrit:Ben moi, je suis incapable d'expliquer aux gosses collégiens de mes deux meilleurs amis ce qu'ils sont censés faire avec leurs suites de textes et leurs expansions du GN Et ne parlons pas de leurs déterminants ou de leurs participes passés qui sont en fait des adjectifs.
Mais au fond, c'est peut-être parce que ce n'est pas pour les adultes ?

Vous avez lu la leçon avant ? :diable:

Mon lapin, s'il faut que je lise une leçon de 3e pour faire l'exo, c'est qu'il y a un problème

Un manque de phosphore ? un déficit en magnésium ? Vous vous êtes surmené ?


plus vite, plus vite !

Besoin d'un coup de main ?

lilith888 a écrit:Et puis, moi, ce qui me frappe le plus dans ces débats, c'est la fameuse notion "d'égalité".

L'égalité à laquelle on veut tant arriver n'existe pas et n'existera jamais. Tous les gamins sont différents, leurs parents aussi, leur école aussi, leur environnement aussi. Et on voudrait nous faire croire qu'avec toutes ces données aléatoires au possible, on atteindrait le graal de l'égalité ???

De là à dire que l'EN aime blablater dans le vide et trouver de pseudo solutions à l'insoluble, hum.

Mon fils, autiste, ne pourra jamais faire de rédactions d'imagination. Ce serait stupide de ma part d'exiger qu'il n'y ait plus aucune rédaction de faite par tous les autres élèves de France au nom du principe d'égalité.

Et puis mince, avoir des enfants, c'est aussi prendre des responsabilités ou avoir des obligations. Quand on ne veut pas le package, on ne fait pas d'enfants, c'est aussi simple que cela. Et voilà, problème réglé. C'était pas si compliqué que ça, non ?

Si. Et c'est encore bien plus compliqué. Je prends juste un exemple: Cette "interdiction" date de 1956....Ce qui prouve bien que 1968 n'a rien à voir dans cette histoire ! :lol!:
Mieux encore : ce débat existait déjà dès Jules Ferry....
Pire encore : Personne ne sait, ne peut dire et ne peut prouver exactement s'il existe une "pédagogie" ou un système éducatif "efficace" en dehors du contexte historico-socio-économico-culturel !

Donc, on a probablement inventé pas mal d'âneries. :lol:

neomath a écrit:J'ai bien l'impression que, encore une fois , on confond l'effet et la cause :
Ce n'est pas parce qu'il y a des devoirs que les parents sont en conflit avec leurs enfants. C'est parce qu'il y a un problème dans la relation parent-enfant que les devoirs deviennent un lieu de conflit.

Tu as des enfants pour être aussi affirmatif ?

Parce qu'avoir des enfants rend plus intelligent sur ce débat ? Première nouvelle, et j'ajoute : ça se saurait !

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