- lene75Prophète
Je crois que la mécompréhension tient au fait que thaliane considère que les devoirs ne font pas partie de la classe mais de la vie privée et relèvent du coup des parents, mais c'est une erreur, ce serait comme de dire que les copies que je rapporte à la maison font partie de ma vie privée et non de mes obligations professionnelles parce que je les corrige chez moi. Contester les devoirs que donne un enseignant, c'est de facto contester ses méthodes pédagogiques et ça aura obligatoirement une influence sur sa manière de faire la classe (doit-il faire faire les devoirs en classe ? à la place de quelle autre activité ? ne pas en faire faire mais du coup tenir compte du fait que les élèves ont moins bien intégré la leçon ? etc.). Et pas besoin d'être pédagogue pour connaître les conséquences de la contestation de l'autorité sur l'éducation et les apprentissages des enfants. Comment un enfant peut-il avoir confiance dans une personne en qui ses parents n'ont pas confiance ?
- mathmaxExpert spécialisé
Mais Thaliane, il y a une continuité entre ce qu'on fait en classe et ce qui est demandé aux élèves à la maison. Décider de donner ou pas des devoirs à la maison, c'est changer aussi la manière d'enseigner en classe, on ne peut pas dire ainsi au professeur : "faites ce que vous voulez en classe, et ne vous occupez pas de savoir s'ils apprennent ou pas leurs leçons à la maison "!
Mais, j'insiste après de nombreux autres, les devoirs sont donnés aux élèves, pas aux parents.
Le problème est différent dans les très petites classes. Mais, une fois que l'enfant sait lire, il a seulement besoin que son parent lui dise de faire son travail, le rassure et l'encourage, et lui procure un minimum de calme pour le faire. Que la société demande cela aux parents ne me paraît pas extravagant, dans l'immense majorité des cas. Pour les familles en très grande précarité, l'école doit proposer une aide aux devoirs, mais je crois que cela existe partout en primaire, non ?
EDIT : je n'ai pas lu Lene avant d'écrire, du coup ça fait un peu redite !
Mais, j'insiste après de nombreux autres, les devoirs sont donnés aux élèves, pas aux parents.
Le problème est différent dans les très petites classes. Mais, une fois que l'enfant sait lire, il a seulement besoin que son parent lui dise de faire son travail, le rassure et l'encourage, et lui procure un minimum de calme pour le faire. Que la société demande cela aux parents ne me paraît pas extravagant, dans l'immense majorité des cas. Pour les familles en très grande précarité, l'école doit proposer une aide aux devoirs, mais je crois que cela existe partout en primaire, non ?
EDIT : je n'ai pas lu Lene avant d'écrire, du coup ça fait un peu redite !
- thalianeNiveau 6
Mais non vous n'avez pas le DROIT de dire à un parent que son comportement éducatif est aberrant ?!!! À quel titre ? Du fait de votre métier et de votre diplôme que VOUS estimez supérieur ? Mais vous avez un diplôme dans le domaine de la pédagogie pas de l'education. Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
- CathEnchanteur
Je suis d'accord avec Lilith.
Je l'ai déjà dit, d'ailleurs.
Je l'ai déjà dit, d'ailleurs.
- Invité5Expert
@ Thaliane : vous déformez pas mal les propos de lilith, vous ne trouvez pas ?
Lilith nous dit qu'elle est en droit de dire qu'elle fait face à des comportements aberrants de la part de certains parents. Elle n'a jamais dit qu'elle le disait aux parents concernés !
Lilith nous dit qu'elle est en droit de dire qu'elle fait face à des comportements aberrants de la part de certains parents. Elle n'a jamais dit qu'elle le disait aux parents concernés !
- PluiedetoilesExpert
Ce n'est pas une question de se sentir supérieur, Thaliane.Il me semble que peu d'enseignants se permettent de faire des réflexions aux parents sur leur façon d'éduquer leurs enfants
Et puis ça ne concerne sûrement pas des parents comme vous !
J'ai le droit, peut être même le devoir, de faire comprendre à un parent qu'il y a un problème à la maison quand cela a des répercussions en classe ... ( je parle des cas lourds !!!)
Et puis ça ne concerne sûrement pas des parents comme vous !
J'ai le droit, peut être même le devoir, de faire comprendre à un parent qu'il y a un problème à la maison quand cela a des répercussions en classe ... ( je parle des cas lourds !!!)
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- lilith888Grand sage
thaliane a écrit:Mais non vous n'avez pas le DROIT de dire à un parent que son comportement éducatif est aberrant ?!!! À quel titre ? Du fait de votre métier et de votre diplôme que VOUS estimez supérieur ? Mais vous avez un diplôme dans le domaine de la pédagogie pas de l'education. Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
Bah, pour enfoncer des portes ouvertes, on peut rappeler qu'il y a eu la bonne idée il y a quelques années de remplacer "Instruction nationale" par "éducation nationale"... (je ne suis d'ailleurs pas du tout d'accord avec cela mais passons)
Par contre, oui, il y a quand même un lien entre la pédagogie et l'éducation à l'apprentissage (notamment au travers de valeurs préalables et indispensables comme le respect de l'enseignant et de son savoir)
Et si selon vous c'est si scandaleux de dire à un parent que oui, il faut apprendre la politesse à son enfant, et que non, il n'a pas le droit d'être insolent avec des adultes... ma foi
Dire à une grand mère qu'à 13 ans, non, ce n'est pas normal qu'elle torche les fesses à l'ado quand il va faire caca (véridique). S'il faut un diplôme pour voir qu'il y a là une situation anormale, il y a vraiment un truc qui cloche dans notre société et notre façon de considérer les choses.
Sinon, vous oubliez, encore une fois qu'on peut être prof ET parent, oui, oui, ça existe.
- lilith888Grand sage
Pluiedetoiles a écrit:
J'ai le droit, peut être même le devoir, de faire comprendre à un parent qu'il y a un problème à la maison quand cela a des répercussions en classe ... ( je parle des cas lourds !!!)
Tout à fait d'accord avec toi. Mais pas uniquement dans les cas lourds. Dire à un parent qu'il n'est pas bon de répéter à tout va devant son enfant "Quels fainéants ces profs ! Toujours en grève, toujours en vacances, ils ne connaissent pas la vraie vie du vrai travailleur français qui se saigne pour payer son salaire, en plus" ça relève plus aujourd'hui de la normalité que du cas lourd
- lene75Prophète
thaliane a écrit:Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Un parent professeur agrégé non, surtout quand son gamin dérange le bon déroulement des cours, en revanche les puéricultrices de ma fille, oui.
C'est un peu tarte à la crème mais je crois qu'il faudrait parfois rappeler aux parents que "la liberté s'arrête là où commence celle des autres". On n'a pas à écouter les récriminations des parents de monchéri-moncoeur qui empêche les autres de bosser, parce que les autres aussi ont le DROIT de bénéficier d'une instruction de qualité et monchéri-moncoeur et ses parents ont le DEVOIR de ne pas faire entrave à ce droit. Et si vraiment les règles de l'établissement ne leur conviennent pas, ils ont encore la liberté de choisir un autre mode d'instruction, l'école n'étant pas obligatoire, mais il faudra quand même bien un jour que monchéri-moncoeur apprenne à vivre en société.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lene75Prophète
Tenez, j'ai sous la main le résultat de cette remise en cause permanente de notre pédagogie, une copie qui tombe fort à propos, que l'élève conclut par : "Avis : J'ai trouvé ce sujet très dur et je n'avais pas beaucoup d'idée. Dommage que l'on avait pas le choix pour le sujet." Je ne leur demandais évidemment pas leur avis et il aurait peut-être eu un peu plus d'idées s'il avait jugé bon d'apprendre son cours...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ErgoDevin
Bon, je vais me faire huer pour ce sophisme mais les élèves ne laissent pas la maison en-dehors de la salle de classe (car après tout, moi, je parle des élèves, les parents ne deviennent mon problème que lorsque leur éducation et/ou leurs valeurs m'empêchent de faire mon travail): fatigue parce qu'ils se sont couchés tard, mauvaise humeur parce qu'ils se sont disputés etc.
Par analogie, l'élève ne laisse pas l'école à la porte de la maison, il confronte ce qu'il voit/entend en classe avec ce qu'il voit/entend à la maison et pour ça, il a aussi besoin de revenir sur ce qu'il a fait en classe.
Par analogie, l'élève ne laisse pas l'école à la porte de la maison, il confronte ce qu'il voit/entend en classe avec ce qu'il voit/entend à la maison et pour ça, il a aussi besoin de revenir sur ce qu'il a fait en classe.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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- PluiedetoilesExpert
lilith888 a écrit:Pluiedetoiles a écrit:
J'ai le droit, peut être même le devoir, de faire comprendre à un parent qu'il y a un problème à la maison quand cela a des répercussions en classe ... ( je parle des cas lourds !!!)
Tout à fait d'accord avec toi. Mais pas uniquement dans les cas lourds. Dire à un parent qu'il n'est pas bon de répéter à tout va devant son enfant "Quels fainéants ces profs ! Toujours en grève, toujours en vacances, ils ne connaissent pas la vraie vie du vrai travailleur français qui se saigne pour payer son salaire, en plus" ça relève plus aujourd'hui de la normalité que du cas lourd
Oui, pour moi c'est déjà un cas lourd !
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- retraitéeDoyen
Instruction publique!lilith888 a écrit:thaliane a écrit:Mais non vous n'avez pas le DROIT de dire à un parent que son comportement éducatif est aberrant ?!!! À quel titre ? Du fait de votre métier et de votre diplôme que VOUS estimez supérieur ? Mais vous avez un diplôme dans le domaine de la pédagogie pas de l'education. Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
Bah, pour enfoncer des portes ouvertes, on peut rappeler qu'il y a eu la bonne idée il y a quelques années de remplacer "Instruction nationale" par "éducation nationale"... (je ne suis d'ailleurs pas du tout d'accord avec cela mais passons)
Par contre, oui, il y a quand même un lien entre la pédagogie et l'éducation à l'apprentissage (notamment au travers de valeurs préalables et indispensables comme le respect de l'enseignant et de son savoir)
Et si selon vous c'est si scandaleux de dire à un parent que oui, il faut apprendre la politesse à son enfant, et que non, il n'a pas le droit d'être insolent avec des adultes... ma foi
Dire à une grand mère qu'à 13 ans, non, ce n'est pas normal qu'elle torche les fesses à l'ado quand il va faire caca (véridique). S'il faut un diplôme pour voir qu'il y a là une situation anormale, il y a vraiment un truc qui cloche dans notre société et notre façon de considérer les choses.
Sinon, vous oubliez, encore une fois qu'on peut être prof ET parent, oui, oui, ça existe.
- MelanieSLBDoyen
thaliane a écrit:Carabas, je peux aussi vous répondre que l'élève de milieu aisé a une chambre seul et un bureau, des parents avec un bon bagage scolaire ou un prof particulier pour lui expliquer s'il cale, donc de très bonnes conditions pour que les devoirs soient profitables. Inversement, l'enfant de milieu défavorisé n'a pas d'espace dédié au travail, peu de calme, ses parents ont un bagage scolaire faible, donc de très mauvaises conditions pour que les devoirs lui soient profitables. Donc les devoirs creusent l'écart.
Et que le "sérieux" d'un enfant n'est pas un truc inné mais construit (par ses parents, par l'école, par ce que lui propose la société aussi et qui n'est d'ailleurs pas franchement l'apologie du sérieux...)
J'ai fait mes devoirs sur la table de la salle à manger au milieu de mes frère et soeurs, avec une maman qui n'était plus, au-delà du CM2, capable de nous expliquer si nous ne comprenions pas (et qui ne le faisait pas avant, d'ailleurs: elle insistait juste pour nous faire relire la leçon avant les exercices, et pour nous faire réciter les leçons), et pourtant, on a tous réussi.
Carabas a écrit:Ca me rappelle un élève qui m'a dit une fois : "mais je n'ai aps que ça à faire, des devoirs!" Eh bien si, à 13 ans, tu n'as que ça à faire : pas de vie professionnelle ni familiale, une vie sociale soft...
thaliane a écrit: :shock: Vous êtes sérieux ? L'école est en charge de TOUT le développement psycho-moteur, social, culturel, affectif, émotionnel et psychique des ados ?! Pas de vie familiale et une vie sociale soft un ado ?!
Mes élèves qui me disent ça n'ont pas le temps de faire leurs devoirs/d'apprendre parce qu'ils préfèrent cambrioler les maisons du coin.
+1, Nuits.Nuits a écrit:thaliane a écrit:Une dernière chose : j'ai lu plusieurs fois dans ce fil que les devoirs sont indispensables à la réduction de la fracture sociale. Le problème, c'est que ça n'a jamais été prouvé... On est dans un débat de croyances, pas un débat "preuves" contre "preuves". De mon expérience, les débats de croyances ne se résolvent jamais.
Sinon, plus ça va, plus je me dis que je m'en cogne en fait. Qu'on supprime donc les devoirs ! Personnellement, ça ne changera rien pour mes enfants. Les enfants des autres ben... c'est les enfants des autres. C'est égoïste, je sais, mais là j'ai plus envie de me battre pour un bel idéal alors qu'on passe notre temps à s'en prendre plein la tronche. Que chacun se débrouille avec sa progéniture.
En plus, si la suppression des devoirs permet d'éliminer les tensions à la maison entre enfants et parents, c'est également le cas en classe entre profs et élèves. J'attends avec impatience cette suppression des devoirs dans le secondaire. Pareil pour les notes.
Après tout, pourquoi ne pas se plier aux exigences des IPR, des CDE, des parents et des enfants eux-mêmes ? Et finalement, que valent notre conscience professionnelle, notre intégrité et notre envie d'emmener les élèves le plus loin possible, hein ? La paix sociale, ça doit être reposant.
Celle qui, dégoûtée, songe de plus en plus sérieusement à quitter l'EN.
Vous voyez, la crise des vocations, c'est pas si difficile à expliquer.
victor44 a écrit:Nuits a écrit:Après tout, pourquoi ne pas se plier aux exigences des IPR, des CDE, des parents et des enfants eux-mêmes ?
C'est bien ça le problème, pourquoi devriez vous obéîr alors que tout le monde a tort sauf vous. C'est pas juste un délire de la FCPE cette histoire de devoirs, ça vient d'une reflexion en profondeur de personnes qui souhaitent la réussite des gamins. Il y a plein de pays très dévelloppés où les enfants n'ont pas grand chose à faire après l'école. Mais c'est sur que nous on est bien meilleurs, et les profs sont tellement supérieurs à la plèbe des français eux- même supérieur aux autres nations. On sait où ça mene tout ça.
Nuits et moi enseignons au collège, donc nous ne sommes pas a priori concernées. Réflexion en profondeur de personnes qui souhaitent la réussite des gamins? C'est une blague? Le seul intérêt des instances sup de l'EN en ce moment, c'est de la rendre moins coûteuse. La réussite des gamins, c'est le cadet de leurs soucis.
thaliane a écrit:
Et lene75, où ai-je dit que l'horaire des rv devait être fixé par les parents ? Je dis avec.
Je ne vois pas ce qu'il y a de si dur à comprendre que les parents sont aussi, comme vous, des adultes responsables avec des contraintes. Les enfants sont soumis à l'autorité de leurs professeurs, mais pas les parents (de même que les enseignants ne sont pas soumis à l'autorité des parents, ça marche dans les 2 sens). Et donc le "on" qui apprend à l'école à vivre en société et partager une culture commune, ce sont les enfants. Pas les parents : vous n'êtes pas en charge de l'éducation des parents (ou alors retournez-vous contre vos collègues passés s'ils n'ont pas fait leur travail correctement). La culture commune des enseignants et parents, elle ne peut être que partagée et choisie librement puisque je le répète : les parents sont des adultes majeurs à 99,9%
Avec. Une info, Thaliane: les profs aussi ont une vie. Ets'ils doivent fixer des RDV aux 200 parents d'élèves au moment où ça leur convient (souvent après 18h30), on n'a pas fini. Et pourtant, je suis très flexible quand je demande des RDV: au moins une proposition le matin, le midi et après les cours, sur des jours différents. Ça n'empêche pas certains parents de poser des lapins presque systématiques.
thaliane a écrit:
Le "bon" parent, c'est celui qui, en réunion, ne pose pas de question et qui, en cas de convocation, répond "amen oui chef vous avez raison" ou "expliquez-moi comment être un bon parent" ?!
Ca a sûrement existé mais le monde a changé effectivement : les parents sont morts de trouille à l'idée que leur enfant échoue à l'école (aussi parce que ça arrive de plus en plus souvent et parce qu'il y a du chômage de masse chez les jeunes), les parents lisent des bouquins sur le développement de l'enfant (la presse à destination des parents n'a jamais été si florissante), les parents sont soumis à mille injonctions parfois contradictoires sur l'alimentation de leurs enfants, sur les activités extra-scolaires, sur le fait qu'ils se dépensent, sur la sécurité physique (et je ne parle même pas des pubs), les parents s'informent et ça donne une mère sans instruction, pauvre capable de dire "oh là là, si seulement je pouvais mettre mon fils dans une école Montessori !" (ben oui, elle sait que ça existe). Et je ne parle même pas de l'assouplissement de la carte scolaire qui n'est rien d'autre qu'une injonction faite aux parents à trouver la meilleure stratégie scolaire pour leur enfant.
Les parents changent, les enfants changent, le monde entier change à une vitesse hallucinante. Effectivement. Alors on peut pleurer le bon vieux temps qui était si merveilleux (vraiment ?) on peut enjoindre au temps de s'écouler dans l'autre sens, exiger des enfants et des parents qu'ils soient des enfants et des parents des années 50. On peut. Si vous croyez vraiment que ça a une chance d'aboutir.
Je suis écroulée de rire. On ne voit décidément pas les mêmes parents!
Quand un parent me dit que si le gamin se conduit ainsi, c'est parce qu'il est fatigué de jouer à la console jusque 3h du matin, oui, je me sens en droit, et même dans l'obligation, de dire à cette maman que la console doit dégager de la chambre, et que s'il essaie de la frapper pour la reprendre, il doit être puni, et que l'assistante sociale est là pour l'aider si elle n'y arrive pas toute seule.thaliane a écrit:Mais non vous n'avez pas le DROIT de dire à un parent que son comportement éducatif est aberrant ?!!! À quel titre ? Du fait de votre métier et de votre diplôme que VOUS estimez supérieur ? Mais vous avez un diplôme dans le domaine de la pédagogie pas de l'education. Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Spinoza1670Esprit éclairé
lilith888 a écrit:[...] on peut rappeler qu'il y a eu la bonne idée il y a quelques années de remplacer "Instruction nationale" par "éducation nationale"... (je ne suis d'ailleurs pas du tout d'accord avec cela mais passons)
Par contre, oui, il y a quand même un lien entre la pédagogie et l'éducation à l'apprentissage (notamment au travers de valeurs préalables et indispensables comme le respect de l'enseignant et de son savoir) [...]
instruction publique -->
historique succinct : http://www.education.gouv.fr/pid289/le-ministere-de-l-education-nationale-de-1789-a-nos-jours.html
essai de réflexion sur le thème : "Instruction publique ou éducation nationale ? L'enseignement de la Troisième République" --> http://www.mezetulle.net/article-26934548.html
edit : oh le boulet ! j'en rajoute une couche ! Copinaute était passée par là juste avant.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Invité5Expert
thaliane a écrit:Mais non vous n'avez pas le DROIT de dire à un parent que son comportement éducatif est aberrant ?!!! À quel titre ? Du fait de votre métier et de votre diplôme que VOUS estimez supérieur ? Mais vous avez un diplôme dans le domaine de la pédagogie pas de l'education. Parce que si c'est une question de diplôme, autorisez-vous un parent professeur agrégé à vous donner des leçons ?
Moi ce que je trouve absurde, c'est que des enseignants se sentent supérieurs à des parents dans le domaine éducatif. Il n'y a pas de relation de supériorité ni dans un sens ni dans l'autre.
Je retourne la question : du fait de ton métier et de ton diplôme, t'estimes-tu supérieur à qui que ce soit ?
Ce n'est pas une question de supériorité, c'est aussi notre devoir d'alerter les parents quand certains enfants ont un comportement problématique. Une de mes élèves de 3ème sèche régulièrement. J'ai appelé la maman pour la prévenir, elle ignorait tout. Mon appel ne signifiait pas "vous éduquez mal votre fille, la preuve, elle sèche !", cette maman l'a bien compris et elle m'a remercié de l'avoir informé !
Si on ne peut rien dire aux parents au sujet de leurs enfants, alors la prochaine fois qu'un parent s'épanche en réunion parents/ profs, on lui rappelle qu'on est ni assistante sociale, ni psychologue ?? Parce que ça marche dans les deux sens !
As-tu eu de gros problèmes avec les profs de tes enfants pour nous rentrez dedans de la sorte? Vraiment, je m'interroge ...
- thalianeNiveau 6
Non je ne m'estime supérieure à personne. Surtout pas du fait d'un diplôme ou d'un métier.
Je reconnais qu'en revanche, je place certaines valeurs au dessus d'autres et même si je sais que ce n'est que mon opinion et pas une vérité, dans les faits, je suis "emportée" par ces convictions. C'est le défaut du "militant" et je reconnais que je l'ai.
En tout cas, je ne voulais pas dire que les enseignants ne doivent pas communiquer avec les parents (ou alors c'est que je m'exprime TRES mal parce que, précisément, je veux PLUS de communication) : évidemment que j'attends que l'école m'appelle si mon enfant sèche et si son prof qui le fait, c'est encore mieux. Mais effectivement, informer d'un comportement de l'enfant, ce n'est pas du tout la même chose que de dire au parent ce qu'il doit faire. Entre "votre fille sèche" (un fait) et "vous devriez la surveiller" (opinion), il y a un monde : le premier ouvre la discussion, le second la ferme.
Idem ce n'est pas pareil de dire "votre enfant ne parvient pas à apprendre parce qu'il est épuisé" que "il doit être couché à 20h".
Et là, j'exprime ma compétence de formatrice en résolution de conflits
Je reconnais qu'en revanche, je place certaines valeurs au dessus d'autres et même si je sais que ce n'est que mon opinion et pas une vérité, dans les faits, je suis "emportée" par ces convictions. C'est le défaut du "militant" et je reconnais que je l'ai.
En tout cas, je ne voulais pas dire que les enseignants ne doivent pas communiquer avec les parents (ou alors c'est que je m'exprime TRES mal parce que, précisément, je veux PLUS de communication) : évidemment que j'attends que l'école m'appelle si mon enfant sèche et si son prof qui le fait, c'est encore mieux. Mais effectivement, informer d'un comportement de l'enfant, ce n'est pas du tout la même chose que de dire au parent ce qu'il doit faire. Entre "votre fille sèche" (un fait) et "vous devriez la surveiller" (opinion), il y a un monde : le premier ouvre la discussion, le second la ferme.
Idem ce n'est pas pareil de dire "votre enfant ne parvient pas à apprendre parce qu'il est épuisé" que "il doit être couché à 20h".
Et là, j'exprime ma compétence de formatrice en résolution de conflits
- JohnMédiateur
Entre "votre fille sèche" (un fait) et "vous devriez la surveiller" (opinion), il y a un monde : le premier ouvre la discussion, le second la ferme.
ce n'est pas pareil de dire "votre enfant ne parvient pas à apprendre parce qu'il est épuisé" que "il doit être couché à 20h".
Thaliane, si tu es persuadée que c'est ce genre de choses qui va empêcher les élèves de sécher et qui va résoudre les problèmes rencontrés dans les familles, ma foi tant mieux - mais j'ai des doutes.
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- profecolesHabitué du forum
Au primaire, j'ai vu beaucoup de collègues dire aux parents "X devrait être couché plus tôt. Il semble vraiment fatigué , en manque de sommeil en classe".
Parfois même, certains s'autorisent à donner des conseils plus précis "Un enfant de cet âge devrait être couché à 21H maximum (ou 20H selon l'âge)"....
Je vais choquer mais pour moi, c'est de l'ingérence dans le domaine éducatif, domaine qui échoie essentiellement aux parents.
Ma position dans ce cas est "X est fatigué en classe et cela a un rôle négatif sur ses apprentissages". Le parent en tirera (ou pas) les conclusions qui s'imposent. Cela ne relève plus de mes compétences mais éventuellement de celui d'une assistante sociale ou d'une éducatrice que j'aurais à alerter dans les cas très lourds.
Une collègue qui s'est permise ce genre de remarques à un parent (sur l'heure du coucher) a eu le droit à un "remontage de bretelles" en règle de l'IEN auquel le parent s'était plaint. En effet, ce dernier , parent solo, rentrait tard de son travail (21H) et tenait absolument à voir et à échanger avec son enfant avant le coucher. C'est son droit.
Quant aux leçons, de la même façon, je peux faire remarquer qu'elles ne sont pas sues ou mal restituées. Je ne dis jamais "pas apprises", ce qui pourrait être pris comme une remarque négative sur son "travail" de parent par ce dernier.
En revanche, je n'apprécie pas beaucoup les remarques de parents sur mes choix pédagogiques. Chacun sa place et tout le monde s'en porte mieux.
EDIT : j'ai posté en m^me temps que Thaliane et je ne peux que constater la convergence de nos points de vue, bien qu'elle soit parent et moi, enseignante-...parent.
Parfois même, certains s'autorisent à donner des conseils plus précis "Un enfant de cet âge devrait être couché à 21H maximum (ou 20H selon l'âge)"....
Je vais choquer mais pour moi, c'est de l'ingérence dans le domaine éducatif, domaine qui échoie essentiellement aux parents.
Ma position dans ce cas est "X est fatigué en classe et cela a un rôle négatif sur ses apprentissages". Le parent en tirera (ou pas) les conclusions qui s'imposent. Cela ne relève plus de mes compétences mais éventuellement de celui d'une assistante sociale ou d'une éducatrice que j'aurais à alerter dans les cas très lourds.
Une collègue qui s'est permise ce genre de remarques à un parent (sur l'heure du coucher) a eu le droit à un "remontage de bretelles" en règle de l'IEN auquel le parent s'était plaint. En effet, ce dernier , parent solo, rentrait tard de son travail (21H) et tenait absolument à voir et à échanger avec son enfant avant le coucher. C'est son droit.
Quant aux leçons, de la même façon, je peux faire remarquer qu'elles ne sont pas sues ou mal restituées. Je ne dis jamais "pas apprises", ce qui pourrait être pris comme une remarque négative sur son "travail" de parent par ce dernier.
En revanche, je n'apprécie pas beaucoup les remarques de parents sur mes choix pédagogiques. Chacun sa place et tout le monde s'en porte mieux.
EDIT : j'ai posté en m^me temps que Thaliane et je ne peux que constater la convergence de nos points de vue, bien qu'elle soit parent et moi, enseignante-...parent.
- profecolesHabitué du forum
John a écrit:Entre "votre fille sèche" (un fait) et "vous devriez la surveiller" (opinion), il y a un monde : le premier ouvre la discussion, le second la ferme.ce n'est pas pareil de dire "votre enfant ne parvient pas à apprendre parce qu'il est épuisé" que "il doit être couché à 20h".
Thaliane, si tu es persuadée que c'est ce genre de choses qui va empêcher les élèves de sécher et qui va résoudre les problèmes rencontrés dans les familles, ma foi tant mieux - mais j'ai des doutes.
Cela relève t-il vraiment de notre compétence d'"empêcher les élèves de sécher" et de résoudre les problèmes dans les familles ?
- thalianeNiveau 6
Non personnellement je n'ai pas de problème avec les enseignants de mes enfants (enfin, un souci cette année mais qui s'est résolu). Mais moi je n'ai jamais eu peur de l'école, jamais eu peur d'aller discuter avec un enseignant donc quand il y a eu des débuts de souci, pour peu que l'instit accepte de me voir (le contraire n'est arrivé qu'une fois mais cas particulier), on a pu chercher des solutions et les trouver.
En revanche, j'ai vu des situations s'envenimer gravement par manque de communication (au sein de l'école de mes enfants avec pourtant une équipe péda très investie et, je pense, très compétente. Mais pas toujours douée pour la communication avec les parents), j'ai vu des malentendus prendre des proportions inimaginables (avec des parents portant plainte, mais aussi une directrice se débrouillant pour que des parents changent leur enfant d'école), j'ai vu des absences de communication qui se traduisaient par un loupé grave d'un problème d'un enfant qui passe d'élève correct en ème à décrocheur complet en 3ème parce que parents et profs ne se sont parlés que trop tard et pour se renvoyer la faute les uns sur les autres, j'ai entendu beaucoup de parents dire leur angoisse avant une convocation mais aussi leur fureur après, j'ai entendu des parents me dire "de toutes façons, avant même qu'ils me parlent, je le vois bien qu'ils me méprisent", j'ai entendu une maman atsem raconter qu'une enseignante de moyenne section lui expliquait que la petite X fallait qu'elle s'habitue à faire le ménage parce qu'elle ne pourrait rien faire d'autre (devant l'enfant), j'ai entendu des jeunes de 15 à 25 ans expliquer que la majorité de leurs souvenirs d'école, c'était de se faire traiter de "bon à rien", multiplier les "nul" ou raconter que, du plus loin qu'ils se souviennent, ils avaient toujours compris qu'ils n'y arriveraient pas, que l'école n'était pas pour "les gens comme eux".
Et j'ai entendu aussi des enseignants dire qu'ils avaient peur de parents, peur de parler avec eux. Et des enseignants dire que, parfois, ils ne savaient tous simplement pas quoi faire mais que non, ils ne pouvaient pas le dire aux parents (alors que je crois moi que parfois se dire sincèrement "là je suis démuni", ça libère aussi la parole de l'autre et ça peut permettre de trouver des solutions. Et même si on ne trouve pas de solution, au moins, on n'est plus tout seul dans son impuissance).
Et puis j'ai rencontré les acteurs des projets 'Espace - Parents' dans les écoles de Lyon, ceux de dispositif semblables à Rennes. Et puis j'ai toujours constaté, partout, que lorsque les gens se parlent de plus en plus, ils finissent par se comprendre et que les gros problèmes d'hier deviennent des petits soucis qui se résolvent au fil de l'eau sans drame. Si on se parle sans se juger. Si on s'écoute.
Je ne suis pas en colère contre les enseignants, je suis triste du manque de dialogue entre enseignants et parents, de sa difficulté, de la méfiance. Je suis inquiète quand je comprends que certains ne veulent surtout pas parler avec les parents parce que j'ai peur qu'on n'y arrive pas. Je n'ai pas peur pour mes enfants non. J'ai peur pour les 150.000 décrocheurs par an. Peut-être parce que j'ai en tête des petits loups que je connais depuis la maternelle et qui, si rien ne change, risquent bien d'être les statistiques...
Or ce n'est pas comme ça partout : il y a des écoles, y compris dans des quartiers très difficiles, où les parents entrent et parlent avec les enseignants tous les jours (et pas seulement en maternelle) et dans ces écoles, il y a moins de violence et de meilleurs résultats.
En revanche, j'ai vu des situations s'envenimer gravement par manque de communication (au sein de l'école de mes enfants avec pourtant une équipe péda très investie et, je pense, très compétente. Mais pas toujours douée pour la communication avec les parents), j'ai vu des malentendus prendre des proportions inimaginables (avec des parents portant plainte, mais aussi une directrice se débrouillant pour que des parents changent leur enfant d'école), j'ai vu des absences de communication qui se traduisaient par un loupé grave d'un problème d'un enfant qui passe d'élève correct en ème à décrocheur complet en 3ème parce que parents et profs ne se sont parlés que trop tard et pour se renvoyer la faute les uns sur les autres, j'ai entendu beaucoup de parents dire leur angoisse avant une convocation mais aussi leur fureur après, j'ai entendu des parents me dire "de toutes façons, avant même qu'ils me parlent, je le vois bien qu'ils me méprisent", j'ai entendu une maman atsem raconter qu'une enseignante de moyenne section lui expliquait que la petite X fallait qu'elle s'habitue à faire le ménage parce qu'elle ne pourrait rien faire d'autre (devant l'enfant), j'ai entendu des jeunes de 15 à 25 ans expliquer que la majorité de leurs souvenirs d'école, c'était de se faire traiter de "bon à rien", multiplier les "nul" ou raconter que, du plus loin qu'ils se souviennent, ils avaient toujours compris qu'ils n'y arriveraient pas, que l'école n'était pas pour "les gens comme eux".
Et j'ai entendu aussi des enseignants dire qu'ils avaient peur de parents, peur de parler avec eux. Et des enseignants dire que, parfois, ils ne savaient tous simplement pas quoi faire mais que non, ils ne pouvaient pas le dire aux parents (alors que je crois moi que parfois se dire sincèrement "là je suis démuni", ça libère aussi la parole de l'autre et ça peut permettre de trouver des solutions. Et même si on ne trouve pas de solution, au moins, on n'est plus tout seul dans son impuissance).
Et puis j'ai rencontré les acteurs des projets 'Espace - Parents' dans les écoles de Lyon, ceux de dispositif semblables à Rennes. Et puis j'ai toujours constaté, partout, que lorsque les gens se parlent de plus en plus, ils finissent par se comprendre et que les gros problèmes d'hier deviennent des petits soucis qui se résolvent au fil de l'eau sans drame. Si on se parle sans se juger. Si on s'écoute.
Je ne suis pas en colère contre les enseignants, je suis triste du manque de dialogue entre enseignants et parents, de sa difficulté, de la méfiance. Je suis inquiète quand je comprends que certains ne veulent surtout pas parler avec les parents parce que j'ai peur qu'on n'y arrive pas. Je n'ai pas peur pour mes enfants non. J'ai peur pour les 150.000 décrocheurs par an. Peut-être parce que j'ai en tête des petits loups que je connais depuis la maternelle et qui, si rien ne change, risquent bien d'être les statistiques...
Or ce n'est pas comme ça partout : il y a des écoles, y compris dans des quartiers très difficiles, où les parents entrent et parlent avec les enseignants tous les jours (et pas seulement en maternelle) et dans ces écoles, il y a moins de violence et de meilleurs résultats.
- JohnMédiateur
Tu sais, quand on voit déjà la haine qu'il y a de la part de certains enseignants envers d'autres enseignants, on se dit que le dialogue ne risque pas d'avoir lieu tout de suite...Je ne suis pas en colère contre les enseignants, je suis triste du manque de dialogue entre enseignants et parents, de sa difficulté, de la méfiance.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- liliepingouinÉrudit
Je crois qu'il y a chez pas mal d'enseignants un effet de lassitude. Il y a de très bons enseignants, des bons, des moyens, et quelques très mauvais, ça existe aussi. (Mais même les très très bons ne sont jamais très très bons pour tous les élèves, malgré nos efforts c'est impossible.) . Beaucoup d'enseignants sont consciencieux en tout cas. Et ils font en sorte d'exercer leur métier le mieux possible.
Il y a des défauts dans leur enseignement, des points à améliorer, et, d'année en année, ils essaient de trouver des solutions. Mais nous travaillons avec de l'humain, et, les solutions, nous ne les avons pas clés en main. (Et personnellement, je n'ai pas vraiment eu l'impression d'avoir eu de formation mais peut-être en attendais-je trop: il n'y a pas de solution toute faite).
Bref, ce que je veux dire, c'est que la réflexion est permanente, la recherche de solutions aussi, et que nous cherchons à faire le mieux possible. Mais qu'est-ce qu'on entend à longueur de journée dans les médias ? Que l'école crée de l'échec, qu'elle ne prend pas assez en compte ceci ou cela, qu'il faut redéfinir le métier, qu'il faut ceci, qu'il faut cela, avec plein de personnes qui proposent plein de solutions, voire qui les imposent (et je précise, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïtés, que parmi ces personnes qui veulent imposer leur avis ou tout remettre en cause, on trouve des fédérations de parents, mais aussi beaucoup d'enseignants eux-mêmes, et ce fil en est d'ailleurs une excellente preuve, puisqu'il en contient un exemple représentatif ) Et c'est pesant, mais pesant, à un point qu'on en aurait envie de démissionner. Je n'ai pas besoin que quelqu'un me dise de réfléchir à mon enseignement, je le fais toute seule tous les jours en préparant mes cours, et de temps en temps j'échange avec mes collègues pour voir s'ils n'ont pas de bonnes idées, je demande des formations, etc.
Alors qu'on revienne à la charge en permanence, je n'en peux plus. Et j'ai envie de dire "laissez-moi tranquille. Je fais ce que je peux, mais là, vous en demandez trop. Je n'y arrive plus, et si ça continue, je vais partir" (mais en fait il y a encore des élèves qui me donnent envie de rester )
On peut discuter sur les devoirs. Il y a des devoirs trop difficiles, pas adaptés qui sont donnés, plein de choses à repenser. Mais j'en ai assez qu'on donne la parole à toute la population (il suffit d'écouter certaines radios) : tout le monde y va de son avis, et, effectivement, on voit beaucoup plus rarement un tel déferlement d'avis sur une autre profession (quoique j'ai l'impression que ce soit de plus en plus le cas pour les médecins).
Néo est la preuve que les enseignants n'ont attendu personne pour mutualiser leur travail, demander l'avis des autres, réfléchir ensemble.
Mais toutes les nouvelles mesures que nous sortent tout un tas de gens, j'en ai assez, parce que trop souvent, le discours c'est "la solution c'est ça mais les enseignants sont des conservateurs qui refusent de l'appliquer parce qu'ils veulent enseigner comme eux-mêmes ont appris, qu'ils ne veulent pas modifier leurs habitudes, et ils délivrent un enseignement passéiste qui ne prend pas en compte les évolutions et la modernité de la société actuelle". Les enseignants rétifs au changement, conservateurs, qui reproduisent des schémas, combien de fois entendons-nous ces propos dans les émissions consacrées à l'enseignement? Ces remarques sont blessantes, mais je crois qu'elles ne blessent que les enseignants consciencieux. Les mauvais, ils s'en fichent.
Comme si les enseignants ne voulaient pas le meilleur pour leurs élèves! Pourquoi avons-nous choisi ce métier, sinon parce que nous voulons faire réussir des élèves?
Et je précise, pour que ce soit clair, que ces discours nous sont servis également par des professeurs eux-mêmes, qui attaquent leurs collègues avec virulence, et les accusent autant, et même certainement plus que les autres, d'être de vieux réacs méprisants.
Seulement, nous ne sommes pas des magiciens qui pouvons résoudre tous les problèmes: un même cours, fait avec deux classes différentes, n'obtient pas du tout le même résultat. Et même, au sein d'une seule classe, n'est pas du tout perçu de la même manière. Je me souviens d'élèves de bac pro (donc pas les élèves ayant le meilleur niveau) venus assister à un de mes cours de BTS : ils ont dit à une collègue qu'ils avaient beaucoup aimé. Et pourtant, une grosse partie de mes BTS n'avait rien écouté et faisait autre chose. Le problème ne venait pas de mon cours: le retour des bac pro montrait qu'il était intéressant et accessible à tous. Que pouvais-je faire pour les autres?
Je ne pouvais rien faire, et j'ai arrêté de me torturer le cerveau. Le problème me dépassait.
Et je crois qu'on ne peut pas demander à l'école de combler les inégalités, parce qu'elle n'a pas ce pouvoir. L'école fait ce qu'elle peut, mais si elle n'y arrive pas toujours, pourquoi serait-ce forcément sa faute? Est-ce que c'est vraiment l'école qui est à réformer une énième fois? N'est-ce pas autre chose ?
Je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour essayer de valoriser mes élèves (ce qui ne signifie certainement pas les surnoter), je sais combien c'est éprouvant, alors qu'on fait tout ce qu'on peut, de ne pas avoir beaucoup de retour positif. Je veux bien que de temps en temps on me donne son avis, gentiment. Mais je veux surtout qu'on me laisse faire comme je le sens en classe, et qu'on me fasse confiance. Qu'on me laisse juge. Et le travail des élèves, c'est la classe, ET les devoirs (je suis en lycée, âge auquel les élèves n'ont besoin de rien ni personne pour travailler)
Une étudiante de la classe de BTS évoquée plus haut, l'année suivante, m'a écrit un petit mot pour me remercier de tout ce que je lui avais appris cette année. Sait-elle à quel point cela m'a touchée? Elle m'a redonné confiance, là où je croyais avoir échoué. Comme il nous arrive, parfois de redonner confiance à certains élèves. Et c'est pour elle, pour eux, que je veux faire ce métier, en ignorant, autant que faire se peut, tous ceux qui veulent me faire tout changer en ignorant que je suis toujours en train de chercher à m'améliorer. Mais ce qui est très important, c'est que je garde suffisamment de confiance en moi pour croire à ce que je fais. Si je crois en moi, il y a une chance que j'arrive à instruire mes élèves. Si je ne sais plus comment faire parce qu'on me décourage, je vais laisser tomber.
Il y a des défauts dans leur enseignement, des points à améliorer, et, d'année en année, ils essaient de trouver des solutions. Mais nous travaillons avec de l'humain, et, les solutions, nous ne les avons pas clés en main. (Et personnellement, je n'ai pas vraiment eu l'impression d'avoir eu de formation mais peut-être en attendais-je trop: il n'y a pas de solution toute faite).
Bref, ce que je veux dire, c'est que la réflexion est permanente, la recherche de solutions aussi, et que nous cherchons à faire le mieux possible. Mais qu'est-ce qu'on entend à longueur de journée dans les médias ? Que l'école crée de l'échec, qu'elle ne prend pas assez en compte ceci ou cela, qu'il faut redéfinir le métier, qu'il faut ceci, qu'il faut cela, avec plein de personnes qui proposent plein de solutions, voire qui les imposent (et je précise, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïtés, que parmi ces personnes qui veulent imposer leur avis ou tout remettre en cause, on trouve des fédérations de parents, mais aussi beaucoup d'enseignants eux-mêmes, et ce fil en est d'ailleurs une excellente preuve, puisqu'il en contient un exemple représentatif ) Et c'est pesant, mais pesant, à un point qu'on en aurait envie de démissionner. Je n'ai pas besoin que quelqu'un me dise de réfléchir à mon enseignement, je le fais toute seule tous les jours en préparant mes cours, et de temps en temps j'échange avec mes collègues pour voir s'ils n'ont pas de bonnes idées, je demande des formations, etc.
Alors qu'on revienne à la charge en permanence, je n'en peux plus. Et j'ai envie de dire "laissez-moi tranquille. Je fais ce que je peux, mais là, vous en demandez trop. Je n'y arrive plus, et si ça continue, je vais partir" (mais en fait il y a encore des élèves qui me donnent envie de rester )
On peut discuter sur les devoirs. Il y a des devoirs trop difficiles, pas adaptés qui sont donnés, plein de choses à repenser. Mais j'en ai assez qu'on donne la parole à toute la population (il suffit d'écouter certaines radios) : tout le monde y va de son avis, et, effectivement, on voit beaucoup plus rarement un tel déferlement d'avis sur une autre profession (quoique j'ai l'impression que ce soit de plus en plus le cas pour les médecins).
Néo est la preuve que les enseignants n'ont attendu personne pour mutualiser leur travail, demander l'avis des autres, réfléchir ensemble.
Mais toutes les nouvelles mesures que nous sortent tout un tas de gens, j'en ai assez, parce que trop souvent, le discours c'est "la solution c'est ça mais les enseignants sont des conservateurs qui refusent de l'appliquer parce qu'ils veulent enseigner comme eux-mêmes ont appris, qu'ils ne veulent pas modifier leurs habitudes, et ils délivrent un enseignement passéiste qui ne prend pas en compte les évolutions et la modernité de la société actuelle". Les enseignants rétifs au changement, conservateurs, qui reproduisent des schémas, combien de fois entendons-nous ces propos dans les émissions consacrées à l'enseignement? Ces remarques sont blessantes, mais je crois qu'elles ne blessent que les enseignants consciencieux. Les mauvais, ils s'en fichent.
Comme si les enseignants ne voulaient pas le meilleur pour leurs élèves! Pourquoi avons-nous choisi ce métier, sinon parce que nous voulons faire réussir des élèves?
Et je précise, pour que ce soit clair, que ces discours nous sont servis également par des professeurs eux-mêmes, qui attaquent leurs collègues avec virulence, et les accusent autant, et même certainement plus que les autres, d'être de vieux réacs méprisants.
Seulement, nous ne sommes pas des magiciens qui pouvons résoudre tous les problèmes: un même cours, fait avec deux classes différentes, n'obtient pas du tout le même résultat. Et même, au sein d'une seule classe, n'est pas du tout perçu de la même manière. Je me souviens d'élèves de bac pro (donc pas les élèves ayant le meilleur niveau) venus assister à un de mes cours de BTS : ils ont dit à une collègue qu'ils avaient beaucoup aimé. Et pourtant, une grosse partie de mes BTS n'avait rien écouté et faisait autre chose. Le problème ne venait pas de mon cours: le retour des bac pro montrait qu'il était intéressant et accessible à tous. Que pouvais-je faire pour les autres?
Je ne pouvais rien faire, et j'ai arrêté de me torturer le cerveau. Le problème me dépassait.
Et je crois qu'on ne peut pas demander à l'école de combler les inégalités, parce qu'elle n'a pas ce pouvoir. L'école fait ce qu'elle peut, mais si elle n'y arrive pas toujours, pourquoi serait-ce forcément sa faute? Est-ce que c'est vraiment l'école qui est à réformer une énième fois? N'est-ce pas autre chose ?
Je n'ai pas attendu qu'on me le dise pour essayer de valoriser mes élèves (ce qui ne signifie certainement pas les surnoter), je sais combien c'est éprouvant, alors qu'on fait tout ce qu'on peut, de ne pas avoir beaucoup de retour positif. Je veux bien que de temps en temps on me donne son avis, gentiment. Mais je veux surtout qu'on me laisse faire comme je le sens en classe, et qu'on me fasse confiance. Qu'on me laisse juge. Et le travail des élèves, c'est la classe, ET les devoirs (je suis en lycée, âge auquel les élèves n'ont besoin de rien ni personne pour travailler)
Une étudiante de la classe de BTS évoquée plus haut, l'année suivante, m'a écrit un petit mot pour me remercier de tout ce que je lui avais appris cette année. Sait-elle à quel point cela m'a touchée? Elle m'a redonné confiance, là où je croyais avoir échoué. Comme il nous arrive, parfois de redonner confiance à certains élèves. Et c'est pour elle, pour eux, que je veux faire ce métier, en ignorant, autant que faire se peut, tous ceux qui veulent me faire tout changer en ignorant que je suis toujours en train de chercher à m'améliorer. Mais ce qui est très important, c'est que je garde suffisamment de confiance en moi pour croire à ce que je fais. Si je crois en moi, il y a une chance que j'arrive à instruire mes élèves. Si je ne sais plus comment faire parce qu'on me décourage, je vais laisser tomber.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- mathmaxExpert spécialisé
J'ai entendu des institutrices de maternelle nous recommander, le premier jour de l'année, de coucher nos enfants suffisamment tôt. Cela ne m'a absolument pas choquée, je pense parce que cela a été dit par une personne humaine, avec gentillesse, et je n'y ai senti aucune suffisance. Et franchement, entre une personne qui me dit sur un ton neutre "votre fille sèche", et une autre qui me dit "vous devriez la surveiller ", il y a plus de chances que j'entame un dialogue avec la deuxième, pour peu que j'y sente un véritable souci de mon enfant. Je suis peut-être tordue, mais j'ai du mal avec ces théories sur la communication, qui me paraissent conduire à des façons de s'exprimer très "fabriquées", artificielles. La personne qui me dit que mon enfant est épuisé, et bien, elle pense que je le couche sans doute trop tard; et si elle ne me le dit pas, en plus elle me prend pour une conne !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- thalianeNiveau 6
John a écrit:Entre "votre fille sèche" (un fait) et "vous devriez la surveiller" (opinion), il y a un monde : le premier ouvre la discussion, le second la ferme.ce n'est pas pareil de dire "votre enfant ne parvient pas à apprendre parce qu'il est épuisé" que "il doit être couché à 20h".
Thaliane, si tu es persuadée que c'est ce genre de choses qui va empêcher les élèves de sécher et qui va résoudre les problèmes rencontrés dans les familles, ma foi tant mieux - mais j'ai des doutes.
Une gamine qui sèche, c'est qu'il y a un problème. Il peut y avoir mille raisons. Certaines qui sont entièrement du ressort de la famille. D'autres qui vont peut-être impliquées aussi le collège (phobie scolaire, harcèlement ou racket à l'école par exemple). Comment faire le bon diagnostic sans se parler ? Si on ne se parle pas, alors la mère peut penser "c'est la faute à l'école" et les profs "c'est la faute des parents".
Et évidemment non ça ne va pas résoudre tous les problèmes rencontrées dans les familles (pour ça, il faut "juste" changer la politique du logement, réduire le chômage, changer le regard sur les pauvres et les étrangers. Une paille donc).
Mais ça peut faire un peu bouger les choses à l'école. Peut-être un peu. Vu que ça ne coûte rien et qu'il n'y a pas de budget, je me dis que ça vaut la peine d'essayer.
- thalianeNiveau 6
Je comprends très bien cette lassitude, je pense qu'enseigner est un métier très très difficile, sans doute parce que l'échec est intolérable ET inévitable parfois.
Et je comprends aussi la sensation d'essayer d'écoper l'océan avec une petite cuillère. J'ai souvent la même en association, quand on voit quelqu'un avancer enfin et pof un autre qui s'écroule encore un peu plus ou un nouveau dans une situation encore pire alors qu'on ne croyait même pas ça possible.
Et oui la société est de plus en plus inégale et l'école seule ne pourra pas tout résoudre. Peut-être même qu'elle ne peut rien résoudre.
A vrai dire je ne me bats pas pour que l'école résolve les inégalités (je crois que tant qu'on n'aura pas changé le regard de la société sur les gens pauvres, on aura du mal à vraiment avancer) mais juste pour qu'elle ne les aggrave plus.
Et je comprends aussi la sensation d'essayer d'écoper l'océan avec une petite cuillère. J'ai souvent la même en association, quand on voit quelqu'un avancer enfin et pof un autre qui s'écroule encore un peu plus ou un nouveau dans une situation encore pire alors qu'on ne croyait même pas ça possible.
Et oui la société est de plus en plus inégale et l'école seule ne pourra pas tout résoudre. Peut-être même qu'elle ne peut rien résoudre.
A vrai dire je ne me bats pas pour que l'école résolve les inégalités (je crois que tant qu'on n'aura pas changé le regard de la société sur les gens pauvres, on aura du mal à vraiment avancer) mais juste pour qu'elle ne les aggrave plus.
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