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- linkusNeoprof expérimenté
Quand je dis cours clé en main, je veux dire que tout est donné sauf la façon dont on introduit les notions, c'est la seule chose à laquelle on doit de réfléchir; c'est très important et difficile. Alors que le cours, il se trouve de partout et dans n'importe quel livre, c'est une perte de temps! D'où le presque!
- NuitsFidèle du forum
Je fais également partie des stagiaires 2010-2011, ceux balancés à temps plein sans aucune formation, ceux de l'année pudiquement nommée "de transition" pour mieux masquer une année d'enfer durant laquelle régna la plus complète désorganisation.
Il y a eu beaucoup de stagiaires autour de moi qui n'avaient pas de tuteur / étaient sur plusieurs etb / dans des etb classés / avec bcp de niveaux différents / des classes à examens/ étaient PP / avaient des HS et j'en passe. J'ai personnellement connu quelques-uns de ces désagréments.
Chez beaucoup de collègues stagiaires, j'ai senti du désarroi, du dépit, de la tristesse etc. Personnellement je suis ressortie de cette année pleine de dégoût et de ressentiment. Je n'ai plus aucune confiance en cette institution et j'envisage effectivement de quitter le plus vite possible l'EN.
Bref, je suis pleinement d'accord avec les propos de départ rapportés par John (comment briser un prof dès son entrée dans la profession)
MAIS je souscris également à ce qu'a dit John: il ne faudrait pas que ce constat d'échec donne l'occasion aux IUFM de revenir en force. SURTOUT pas.
Parce que les formateurs IUFM, nous avons eu la joie de les rencontrer nous aussi. Alors bien sûr nous les avons quantitativement moins subis que les collègues des années antérieures (puisqu'on les a vus, dans mon académie, quatre semaines seulement).
Mais, ça ne nous a pas empêcher de déceler la totale inutilité de certains, le grand potentiel de nuisance d'autres (et perdu au milieu, il y avait également des gens de grande qualité, tant sur le plan humain que professionnel. Il est important de le préciser).
Nous avons nous aussi rencontré des donneurs de leçon qui nous invitaient à plus de tolérance et de "bienveillance" à l'égard d'élève qui traite de pu-te telle collègue, qui nous enjoignaient à nous montrer moins "élitistes" avec des enfants de quinze ans sachant à peine lire et j'en passe. Nous aussi avons passé des journées entières à faire des zolies-naffiches-pasque-le-travail-en-groupe-c'est-important-pour le-vivre-ensemble-citoyen, nous aussi avons passé des heures à déballer nos angoisses, nos colères, voire nos sentiments de honte et de culpabilité, à la manière des AA. Nous aussi on nous a enfoncé la tête sous l'eau en nous expliquant que si nous étions débordés par le travail, c'est que nous étions incompétents, voire pas faits pour ce métier. (C'est même à moi personnellement que fut faite cette douce remarque, par un monsieur qui par ailleurs insistait sur la nécessité de traiter les élèves avec bienveillance et générosité).
Bref, le potentiel de nuisance de ces gens, qui n'ont pas du tout disparu avec la réforme, on le connait bien..
Il n'y a pas lieu de s'opposer, voire de s'étriper entre les collègues qui ont subi les iouéfèmes ancienne mouture et ceux qui se prennent en pleine figure un temps plein l'année de stage, qui n'a de stage que le nom. Il n'y a pas à savoir lesquels ont le plus souffert, quelle fut la formule la plus humiliante, décourageante etc. Je dis cela car c'est ce genre d'opposition que j'ai parfois vue sur le forum. Et c'est regrettable.
Il est urgent de bien se faire entendre: la nouvelle "formation" des enseignants est désastreuse, les iufm ancienne formule le sont tout autant.
Je refuse de choisir entre la peste et le choléra, parce que je refuse de choisir de quelle maladie doit souffrir l'EN, moi qui voudrais tellement la voir guérir (au moins un peu...).
Il y a eu beaucoup de stagiaires autour de moi qui n'avaient pas de tuteur / étaient sur plusieurs etb / dans des etb classés / avec bcp de niveaux différents / des classes à examens/ étaient PP / avaient des HS et j'en passe. J'ai personnellement connu quelques-uns de ces désagréments.
Chez beaucoup de collègues stagiaires, j'ai senti du désarroi, du dépit, de la tristesse etc. Personnellement je suis ressortie de cette année pleine de dégoût et de ressentiment. Je n'ai plus aucune confiance en cette institution et j'envisage effectivement de quitter le plus vite possible l'EN.
Bref, je suis pleinement d'accord avec les propos de départ rapportés par John (comment briser un prof dès son entrée dans la profession)
MAIS je souscris également à ce qu'a dit John: il ne faudrait pas que ce constat d'échec donne l'occasion aux IUFM de revenir en force. SURTOUT pas.
Parce que les formateurs IUFM, nous avons eu la joie de les rencontrer nous aussi. Alors bien sûr nous les avons quantitativement moins subis que les collègues des années antérieures (puisqu'on les a vus, dans mon académie, quatre semaines seulement).
Mais, ça ne nous a pas empêcher de déceler la totale inutilité de certains, le grand potentiel de nuisance d'autres (et perdu au milieu, il y avait également des gens de grande qualité, tant sur le plan humain que professionnel. Il est important de le préciser).
Nous avons nous aussi rencontré des donneurs de leçon qui nous invitaient à plus de tolérance et de "bienveillance" à l'égard d'élève qui traite de pu-te telle collègue, qui nous enjoignaient à nous montrer moins "élitistes" avec des enfants de quinze ans sachant à peine lire et j'en passe. Nous aussi avons passé des journées entières à faire des zolies-naffiches-pasque-le-travail-en-groupe-c'est-important-pour le-vivre-ensemble-citoyen, nous aussi avons passé des heures à déballer nos angoisses, nos colères, voire nos sentiments de honte et de culpabilité, à la manière des AA. Nous aussi on nous a enfoncé la tête sous l'eau en nous expliquant que si nous étions débordés par le travail, c'est que nous étions incompétents, voire pas faits pour ce métier. (C'est même à moi personnellement que fut faite cette douce remarque, par un monsieur qui par ailleurs insistait sur la nécessité de traiter les élèves avec bienveillance et générosité).
Bref, le potentiel de nuisance de ces gens, qui n'ont pas du tout disparu avec la réforme, on le connait bien..
Il n'y a pas lieu de s'opposer, voire de s'étriper entre les collègues qui ont subi les iouéfèmes ancienne mouture et ceux qui se prennent en pleine figure un temps plein l'année de stage, qui n'a de stage que le nom. Il n'y a pas à savoir lesquels ont le plus souffert, quelle fut la formule la plus humiliante, décourageante etc. Je dis cela car c'est ce genre d'opposition que j'ai parfois vue sur le forum. Et c'est regrettable.
Il est urgent de bien se faire entendre: la nouvelle "formation" des enseignants est désastreuse, les iufm ancienne formule le sont tout autant.
Je refuse de choisir entre la peste et le choléra, parce que je refuse de choisir de quelle maladie doit souffrir l'EN, moi qui voudrais tellement la voir guérir (au moins un peu...).
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- Marie LaetitiaBon génie
Il est urgent de bien se faire entendre: la nouvelle "formation" des enseignants est désastreuse, les iufm ancienne formule le sont tout autant.
c'est bien pour cela que je proposais d'écrire quelque chose à plusieurs. Quitte à envisager un groupe de deux ou trois rédacteurs qui recueilleraient des témoignages d'avant et d'après la réforme (d'après surtout, d'ailleurs). Mais sans s'en tenir seulement aux choses négatives (on essaierait d'être positif, il doit bien y en avoir eu) et surtout en proposant des choses simples pour améliorer la formation.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lalilalaEmpereur
Moi ce que je propose c'est de revenir en gros au nombre d'heures de cours d'avant (une dizaine d'heures en gros, après ça dépend des disciplines) et uniquement des formations disciplinaires avec donc des profs de collège et lycée qui enseignent vraiment (une journée par semaine ou toutes les deux semaines). Les autres formations ne servaient absolument à rien, soit c'était du blabla général type "psychologie de l'ado" qui ne menait à rien, soit ça concernait des choses qu'on pouvait traiter en disciplinaire (utilisation des TICE, évaluer, gestion de classe...je pense que ces thèmes auraient été nettement plus intéressants s'ils avaient eu un lien direct avec nos disciplines respectives : on ne gère pas de la même manière un groupe d'élèves en cours de sport qu'en cours de musique ou de français. Les critères d'évaluation sont différents aussi, etc.), soit c'était carrément du foutage de gu**** (journées MGEN/ Maïf, journée avec l'armée, journée visite de lieux n'ayant aucun rapport avec l'enseignement, jeux de rôle à la c**).
A la fin de ma première année de stage (ancien système donc), on avait fait un bilan de la formation et tout le monde avait critiqué assez violemment la formation transversale et dit qu'il n'y avait pas assez de formations disciplinaires. On a survolé plein de choses, on aurait pu travailler de façon plus concrète et détaillée sur l'organisation d'une séance, sur les différentes activités à mettre en place en classe, sur la gestion de classe, parler en fin d'année des sections euro (ça m'aurait bien aidée en septembre......), des filières pro, etc.
A la fin de la deuxième année (stage nouvelle formule), la même chose en pire puisqu'on a eu encore moins de formations disciplinaires et beaucoup de journées n'importe quoi qui nous ont fait perdre un temps monstre alors que le nombre d'heures de cours avec les élèves avait doublé.
A la fin de ma première année de stage (ancien système donc), on avait fait un bilan de la formation et tout le monde avait critiqué assez violemment la formation transversale et dit qu'il n'y avait pas assez de formations disciplinaires. On a survolé plein de choses, on aurait pu travailler de façon plus concrète et détaillée sur l'organisation d'une séance, sur les différentes activités à mettre en place en classe, sur la gestion de classe, parler en fin d'année des sections euro (ça m'aurait bien aidée en septembre......), des filières pro, etc.
A la fin de la deuxième année (stage nouvelle formule), la même chose en pire puisqu'on a eu encore moins de formations disciplinaires et beaucoup de journées n'importe quoi qui nous ont fait perdre un temps monstre alors que le nombre d'heures de cours avec les élèves avait doublé.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- Marie LaetitiaBon génie
je crée un nouveau fil sur les propositions de formation utile & conditions de stages correctes, je pense que c'est mieux, non?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Raoul VolfoniGrand sage
Oui, ML !
- Spoiler:
- Même que j'ai déjà le titre, en hommage à Pennac : Chagrin d'IUFM
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