- Presse-puréeGrand sage
MlleK a écrit:
Ben oui, les outils numériques, Internet et compagnie font partie de la vie, il est donc normal d'apprendre à nos élèves à s'en servir et à en tirer profit. Et je crois que ne pas former les élèves à leur utilisation et à leur compréhension, c'est un peu vivre dans un autre temps.
Le moyen, la fin toussa...
Les NTIC seraient donc, si on pousse un peu votre argument, une discipline en soi, à laquelle toutes les autres devraient donc se soumettre, sous peine de finir dans les poubelles de l'histoire, sous les vivats de la foule connectée en délire?
Les NTIC sont un MOYEN de transmettre (ou construire, mettez le mot que vous voulez, peu me chaut), vous les transformez en fin. un moyen très intéressant et ouvrant de nombreuses potentialités, en terme de recherche et surtout de création, mais un MOYEN et rien d'autre.
On ne le répètera jamais assez, dans l'exercice visé, à savoir un commentaire de texte (épreuve sur laquelle vous et vos petits copains déféquez avec joie depuis trois jours), nul n'est besoin d'internet.
Ensuite, pour avoir, je pense, parcouru le fil ou les fils consacrés à cette expérience, vous avez bien vu que tout le monde ici n'a pas le même avis sur le sujet, même si les sensibilités sont les mêmes.
Donc, venir nous dire que nous sommes tous des rebuts du modernisme, vous comprendrez que nous le prenions mal.
Plus généralement, et puisque je vous tiens - mais je suis sûr vous excuserez par avance ma mauvaise humeur puisque vous êtes humaine tandis que je suis ontologiquement, parce que contributeur sur ce forum, un manipulateur réjoui à l'idée de montrer ma science littéraire et latine et ravi de briser l'esprit de cohortes de jeunes en les assommant d'histoire littéraire et de textes latins - faisons le lien avec le blog (très intéressant au demeurant, je l'ai mis en favori: la socio, c'est une discipline - hou quel gros mot! - qui me parle) que CdB nous a proposé un peu plus haut.
On y parle de "citadelle assiégée". Venons-y:
depuis que je suis prof, mon itinéraire de formation est remis en cause, le fait que je sois passé par une filière académique est tourné en ridicule;
les connaissances que j'ai patiemment accumulées, que j'ai mises en lien les unes avec les autres, que j'ai l'ambition de transmettre, de faire passer, de (mettez le verbe que vous voulez selon votre opinion pédagogique) sont remises en cause: elles seraient inutiles (*grand coucou au CRAP, notamment*), archaïques, sclérosées, mortes. Le travail que j'ai fourni pour cela, pour le transmettre (même si j'y ai éprouvé une satisfaction personnelle énorme), est remis en cause;
ma capacité personnelle à réfléchir sur mon métier, à m'informer sur celui-ci, à penser ma méthode d'enseignement est remise en cause: je n'adhère pas à certaines pratiques pédagogiques non pas parce que j'y ai réfléchi et que j'ai considéré qu'elles me semblaient inintéressantes eut égard à mes ambitions pour les élèves et ma discipline, mais parce que je suis un sale réac, un "néo-con" pour reprendre l'expression de votre pote.
Cette capacité, donc, est niée (je n'y connais rien) et remise en cause puisqu'on veut aussi m'imposer une méthode (l'APC pour ne pas la citer) scientifiquement et philosophiquement contestée et contestable. Bref, c'est mon libre-arbitre que vous me déniez.
On vient me faire la leçon, ici, ailleurs (en formation ou par le biais de mon principal, qui ne connaît rien à ma discipline ni à la psychologie, aux neurosciences et à la gestion de groupe. Et je ne parle pas du fonctionnement de la mémoire), en me disant que je ne me remets pas en cause (i.e. je ne me remets jamais en cause parce que je n'adopte pas la doxa pédagogique susnommée), alors que je le fais constamment, alors que je suis face à un public exigeant et avide de connaissances.
Et vous voudriez que j'acclame ce que vous dites? Peut-être devrais-je faire contrition de ne pas avoir abandonné mon libre-arbitre entre vos mains bien intentionnées?
Bref, y'en a un peu marre d'entendre les mêmes trucs ineptes constamment ressassés, ici, ailleurs - ailleurs que je consulte régulièrement, parce que moi aussi je m'informe et je m'interroge, mais je ne déroge pas sur certains principes conducteurs de ma pédagogie et de ma vision du métier - sur twitter ou dans la presse.
Je pense que vous ne vous rendez pas compte de la lassitude, pour rester modéré, que l'on peut ressentir à lire des pages et des pages de jugements sur nos personnes aussi inutiles. Certains le font avec une certaine profondeur, avec des arguments qui donnent à réfléchir - je pense, et je vais faire bondir ici, à l'article de M. Meirieu, qui, hormis les attaques ad hominem et une certaine déconnexion de la réalité (entre ses théories, qui sont séduisantes, et la pratique, telles qu'elles sont - mal - appliquées dans les classes, il y a un gouffre béant), a le mérite d'aider à penser.
Chez d'autres, ce n'est pas vraiment le cas.
- JPhMMDemi-dieu
Je pensais plutôt à EU ou EB.albertmemmi a écrit:Je crois que Larousse fait ça grosso modo.
Mais merci beaucoup pour cette info. Je vais aller voir cela.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
PP ! Même si nous ne sommes pas de la même discipline...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- FantômetteHabitué du forum
Presse-purée j adhère à tout ce que tu as écrit
- Luigi_BGrand Maître
Moi aussi. Il y a des phrases que je voudrais retenir.
Mort de rire !
Marie Laetitia a écrit:C'est quoi ce bruit ? Ah?! c'est MelleK, elle vient d'enfoncer des portes ouvertes... Rolling Eyes
(je t'assure, en vrai, je vis au fond d'une grotte, sans électricité, personne ne sait, même pas moi, comment j'arrive à poster sur un forum...)
Mort de rire !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
J'adore le passage en gras Mes connaissances de bibliothèque devenues obsolètes, et le "savoir scolaire disponible en ligne" ! N'importe quelle daube qui passe sans problème et s'empile sur le contenu valable, c'est du "savoir scolaire" ! Ben la progéniture bourgeoise n'a pas grand souci à se faire avec des gens comme ça... Moi, je ne force personne à prendre ce que je donne (et ne vends pas, du moins pas directement à eux). Ils n'en veulent pas ? Pas grave. Les marqueurs sociaux ont encore de beaux jours devant eux.Marie Laetitia a écrit:Collier de Barbe a écrit:Une lecture sociologique (passionnante) de toute l'affaire:
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/03/notes-sur-la-socialisation-des-profs.html
oui enfin, passionnant... arguments foireux empilés les uns sur les autres...
il les enfile comme des perles... je trouve ça d'une bêtise, mais d'une bêtise...On demande ici aux élèves de commenter un poème. Il ne s’agit pas d’un travail créatif, on n’attend pas d’eux qu’ils réinventent la littérature. Il y a de bonnes et de mauvaises réponses. Penser par soi-même n’est pas vraiment l’enjeu ici, il s’agit de penser, certes, mais de penser comme le prof. Apprendre à bien penser, être bien pensant. (...) Chaque prof vend plus ou moins la mèche, assume plus ou moins la transmission autoritaire du savoir, ou accepte plus ou moins le développement imprévisible de la pensée critique (...) l’hypocrisie pédagogique des exercices traditionnels. (...) Disons-le plus brutalement : les corrigés en ligne rendent accessible aux enfants de pauvres le petit truc du perroquet bien dressé qui nous permettait, auparavant, de distinguer la progéniture bourgeoise, celle qui aime sincèrement Flaubert. Voilà le scandale. Tout se mélange.(...)Le geek vandale qui les venge de l’obsolescence soudaine de leurs compétences de bibliothèque et de la désacralisation provoquée par ces usages instrumentaux du savoir scolaire disponible en ligne. Si Loys avait découpé une feuille d’encyclopédie papier dans un centre documentaire de lycée pour la remplacer par une fausse, mes collègues seraient choqués. La démonstration par l’absurde (« Il ne faut faire confiance à personne, croyez-moi. La preuve : je vous ai trahi ») apparaîtrait pour la démonstration absurde qu’elle est dans tout autre contexte : un président qui financerait des attentats pour se faire réélire, un magazine qui publierait de faux articles pour critiquer la presse, des parents qui frapperaient leurs enfants pour leur apprendre la vie.
Mais pourquoi je n'ai pas encore trouvé un texte de sociologue récent intéressant, moi ? La lecture de Weber ces derniers temps a été un vrai bonheur, en revanche... Les années 20, mais une rigueur, une clarté, une solidité merveilleuses !
Au fait, la Révolution culturelle, en Chine, elle a fini comment ?
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Ouah, Cripure, il faudra m'expliquer la référence à Mao, là...
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CdB
@AbbeCordillere
- JPhMMDemi-dieu
Presse-purée a écrit:Le moyen, la fin toussa...
Les NTIC seraient donc, si on pousse un peu votre argument, une discipline en soi, à laquelle toutes les autres devraient donc se soumettre, sous peine de finir dans les poubelles de l'histoire, sous les vivats de la foule connectée en délire?
Les NTIC sont un MOYEN de transmettre (ou construire, mettez le mot que vous voulez, peu me chaut), vous les transformez en fin. un moyen très intéressant et ouvrant de nombreuses potentialités, en terme de recherche et surtout de création, mais un MOYEN et rien d'autre.
On ne le répètera jamais assez, dans l'exercice visé, à savoir un commentaire de texte (épreuve sur laquelle vous et vos petits copains déféquez avec joie depuis trois jours), nul n'est besoin d'internet.
Ensuite, pour avoir, je pense, parcouru le fil ou les fils consacrés à cette expérience, vous avez bien vu que tout le monde ici n'a pas le même avis sur le sujet, même si les sensibilités sont les mêmes.
Donc, venir nous dire que nous sommes tous des rebuts du modernisme, vous comprendrez que nous le prenions mal.
Plus généralement, et puisque je vous tiens - mais je suis sûr vous excuserez par avance ma mauvaise humeur puisque vous êtes humaine tandis que je suis ontologiquement, parce que contributeur sur ce forum, un manipulateur réjoui à l'idée de montrer ma science littéraire et latine et ravi de briser l'esprit de cohortes de jeunes en les assommant d'histoire littéraire et de textes latins - faisons le lien avec le blog (très intéressant au demeurant, je l'ai mis en favori: la socio, c'est une discipline - hou quel gros mot! - qui me parle) que CdB nous a proposé un peu plus haut.
On y parle de "citadelle assiégée". Venons-y:
depuis que je suis prof, mon itinéraire de formation est remis en cause, le fait que je sois passé par une filière académique est tourné en ridicule;
les connaissances que j'ai patiemment accumulées, que j'ai mises en lien les unes avec les autres, que j'ai l'ambition de transmettre, de faire passer, de (mettez le verbe que vous voulez selon votre opinion pédagogique) sont remises en cause: elles seraient inutiles (*grand coucou au CRAP, notamment*), archaïques, sclérosées, mortes. Le travail que j'ai fourni pour cela, pour le transmettre (même si j'y ai éprouvé une satisfaction personnelle énorme), est remis en cause;
ma capacité personnelle à réfléchir sur mon métier, à m'informer sur celui-ci, à penser ma méthode d'enseignement est remise en cause: je n'adhère pas à certaines pratiques pédagogiques non pas parce que j'y ai réfléchi et que j'ai considéré qu'elles me semblaient inintéressantes eut égard à mes ambitions pour les élèves et ma discipline, mais parce que je suis un sale réac, un "néo-con" pour reprendre l'expression de votre pote.
Cette capacité, donc, est niée (je n'y connais rien) et remise en cause puisqu'on veut aussi m'imposer une méthode (l'APC pour ne pas la citer) scientifiquement et philosophiquement contestée et contestable. Bref, c'est mon libre-arbitre que vous me déniez.
On vient me faire la leçon, ici, ailleurs (en formation ou par le biais de mon principal, qui ne connaît rien à ma discipline ni à la psychologie, aux neurosciences et à la gestion de groupe. Et je ne parle pas du fonctionnement de la mémoire), en me disant que je ne me remets pas en cause (i.e. je ne me remets jamais en cause parce que je n'adopte pas la doxa pédagogique susnommée), alors que je le fais constamment, alors que je suis face à un public exigeant et avide de connaissances.
Et vous voudriez que j'acclame ce que vous dites? Peut-être devrais-je faire contrition de ne pas avoir abandonné mon libre-arbitre entre vos mains bien intentionnées?
Bref, y'en a un peu marre d'entendre les mêmes trucs ineptes constamment ressassés, ici, ailleurs - ailleurs que je consulte régulièrement, parce que moi aussi je m'informe et je m'interroge, mais je ne déroge pas sur certains principes conducteurs de ma pédagogie et de ma vision du métier - sur twitter ou dans la presse.
Je pense que vous ne vous rendez pas compte de la lassitude, pour rester modéré, que l'on peut ressentir à lire des pages et des pages de jugements sur nos personnes aussi inutiles. Certains le font avec une certaine profondeur, avec des arguments qui donnent à réfléchir - je pense, et je vais faire bondir ici, à l'article de M. Meirieu, qui, hormis les attaques ad hominem et une certaine déconnexion de la réalité (entre ses théories, qui sont séduisantes, et la pratique, telles qu'elles sont - mal - appliquées dans les classes, il y a un gouffre béant), a le mérite d'aider à penser.
Chez d'autres, ce n'est pas vraiment le cas.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Ce que vous appelez cultures de l'information n'est ni une technologie ni un signe de modernisme. C'est simplement mille documents en vrac sur le bureau, qu'il faut aussi lire, trier, critiquer, digérer, savoir utiliser. Je n'aime pas mettre la charrue avant les boeufs : un adolescent de 17 ans peut éprouver (je rêve, mais bon) le vertige devant ce qu'il pense être un savoir universel à portée de souris. Reste que personne, dans le temps des activités quotidiennes, ne peut digérer tout ça en l'ayant vérifié. Et c'est pour ça que c'est inopérant.MlleK a écrit:Les articles de Wikipedia fiables ou pas fiables ne seraient pas un problème si les élèves savaient confronter les informations issues d'Internet, multiplier les sources pour vérifier. Ca ils ne peuvent pas l'apprendre tout seuls et je crois que c'est une de nos missions. Pour être sûr que nos élèves se débrouillent dans leur vie, il faut qu'ils sachent lire, écrire, compter, etc... D'accord. Mais parce que la société a évolué (et les technologies aussi), il faut aussi qu'ils sachent utiliser tous ces nouveaux outils et les ressources à disposition (toutes les ressources !). On ne peux pas faire l'impasse sur cette éducation au numérique et sur le développement des cultures de l'information. Allons, il faut vivre avec son temps un peu !
- User5899Demi-dieu
Mais, là, j'ai besoin d'une formation accélérée. Concrètement, comment formez-vous les élèves à l'utilisation et à la compréhension, non pas des outils numériques, parce que ça, bon, je crois que tout le monde sait cliquer, mais du contenu qu'ils offrent, c'est-à-dire les documents qu'on trouve dans des livres, mais plus nombreux d'un coup. Moi, j'aimerais bien savoir, au fond. Alors ? Comment ?MlleK a écrit:JPhMM a écrit:MlleK a écrit:Allons, il faut vivre avec son temps un peu !
Ben oui, les outils numériques, Internet et compagnie font partie de la vie, il est donc normal d'apprendre à nos élèves à s'en servir et à en tirer profit. Et je crois que ne pas former les élèves à leur utilisation et à leur compréhension, c'est un peu vivre dans un autre temps.
- Marie LaetitiaBon génie
Pour ceux qui cela intéresse, je viens de trouver ceci:
- sur les défauts de la Britannica (idée: l'encyclopédia parfaite n'existe pas... donc)
http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2012/03/19/La-transformation-de-l-Encyclopædia-Britannica
et là une analyse de l'expérience de Luigi
- http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2012/03/22/Un-prof-trolle-ses-élèves-sur-Internet%2C-la-belle-affaire
et une autre
- http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/03/26/23859412.html (vous apprécierez le sens de la nuance)
Et là...
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/03/notes-sur-la-socialisation-des-profs.html
au moins, l'auteur a le sens de la nuance...
- sur les défauts de la Britannica (idée: l'encyclopédia parfaite n'existe pas... donc)
http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2012/03/19/La-transformation-de-l-Encyclopædia-Britannica
et là une analyse de l'expérience de Luigi
- http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2012/03/22/Un-prof-trolle-ses-élèves-sur-Internet%2C-la-belle-affaire
et une autre
- http://clioweb.canalblog.com/archives/2012/03/26/23859412.html (vous apprécierez le sens de la nuance)
Et là...
http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/03/notes-sur-la-socialisation-des-profs.html
Autrement dit, ces messages et témoignages sont loin d'être neutres : ils contribuent à construire les enseignants comme groupe, comme professions. C'est ce que fait finalement notre ami Loys Bonod, en donnant comme ennemi à la fois les élèves et l'Internet. Et il y a peut-être lieu de s'inquiéter : je voudrais poser comme hypothèse que c'est un autre point commun de ces messages que de mettre en scène les enseignants contre des adversaires qui, peu à peu, rassemblent à peu près tout le monde. Élèves, parents d'élèves, ministère, administrations, Internet, Wikipédia... L'image qui ressort de cette littérature est celle d'une profession encerclée, cernée de toutes part par les ennemis. Et cet encerclement, ou du moins le sentiment d'encerclement est le produit direct de la dite littérature : c'est que les enseignants peuvent d'autant plus croire ce genre de chose qu'il y trouver un moyen de "généraliser" leur propres expériences singulières. Il y aurait en tout cas beaucoup à apprendre de la contribution de la circulation numérique de l'information à la socialisation professionnelle des profs. Plutôt que de croire qu'Internet n'affecte que les élèves.
au moins, l'auteur a le sens de la nuance...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:Mais, là, j'ai besoin d'une formation accélérée. Concrètement, comment formez-vous les élèves à l'utilisation et à la compréhension, non pas des outils numériques, parce que ça, bon, je crois que tout le monde sait cliquer, mais du contenu qu'ils offrent, c'est-à-dire les documents qu'on trouve dans des livres, mais plus nombreux d'un coup. Moi, j'aimerais bien savoir, au fond. Alors ? Comment ?MlleK a écrit:JPhMM a écrit:MlleK a écrit:Allons, il faut vivre avec son temps un peu !
Ben oui, les outils numériques, Internet et compagnie font partie de la vie, il est donc normal d'apprendre à nos élèves à s'en servir et à en tirer profit. Et je crois que ne pas former les élèves à leur utilisation et à leur compréhension, c'est un peu vivre dans un autre temps.
Voilà une bonne question. Moi aussi j'aimerais savoir...
- _Yann_Niveau 4
Pour répondre à "Le grincheux" qui me demandait "comment on documente une loi fondamentale ?". Je ne sais pas ce que c'est qu'une loi fondamentale (une simple recherche internet ne m'a pas mené bien loin et je suis fatigué).
Quant à l'utilisation des NTIC, j'admets tout de même que mes collègues qui prennent le temps de faire des super séquences en diaporama intéressent tout de même mieux les élèves que moi avec mon crayon au tableau. Entre autre parce qu'ils peuvent mieux les surveiller, ils n'ont pas le dos tourné comme moi
Quant à l'utilisation des NTIC, j'admets tout de même que mes collègues qui prennent le temps de faire des super séquences en diaporama intéressent tout de même mieux les élèves que moi avec mon crayon au tableau. Entre autre parce qu'ils peuvent mieux les surveiller, ils n'ont pas le dos tourné comme moi
- JPhMMDemi-dieu
Peut-être l'usage d'une grande encyclopédie aurait été plus efficace. Hihi..._Yann_ a écrit:Pour répondre à "Le grincheux" qui me demandait "comment on documente une loi fondamentale ?". Je ne sais pas ce que c'est qu'une loi fondamentale (une simple recherche internet ne m'a pas mené bien loin et je suis fatigué).
Blague à part, ce n'est pas tout à fait certain, mais j'ai quand même tendance à le croire.
D'où un glorieux et fanfaron... : CQFD.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- _Yann_Niveau 4
JPhMM, je me suis mal exprimé :
Je sais ce qu'est une loi fondamentale en thermodynamique par ex., mais j'ai découvert sur internet qu'il y avait d'autres lois fondamentales (pour les états par ex.) et j'attends donc qu'il puisse me dire de laquelle il parlait parce qu'une simple recherche internet ne m'a pas dit quel était l'emploi le plus courant de "loi fondamentale" sans préciser le contexte.
Une encyclopédie aurait certes mis un 1., un 2. mais sûrement qu'en fait la meilleure manière de savoir est que Le grincheux précise sa pensée. Je pense que c'est bien d'une loi fondamentale en physique qu'il voulait parler, mais au cas où j'attends
Je sais ce qu'est une loi fondamentale en thermodynamique par ex., mais j'ai découvert sur internet qu'il y avait d'autres lois fondamentales (pour les états par ex.) et j'attends donc qu'il puisse me dire de laquelle il parlait parce qu'une simple recherche internet ne m'a pas dit quel était l'emploi le plus courant de "loi fondamentale" sans préciser le contexte.
Une encyclopédie aurait certes mis un 1., un 2. mais sûrement qu'en fait la meilleure manière de savoir est que Le grincheux précise sa pensée. Je pense que c'est bien d'une loi fondamentale en physique qu'il voulait parler, mais au cas où j'attends
- JPhMMDemi-dieu
Mais j'avais bien compris que tu parlais de "loi fondamentale" comme concept intersection de toutes les lois fondamentales, quelle que soit la discipline.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- _Yann_Niveau 4
Ok ok, c'est le moment où j'ai le choix entre m'incliner et ne pas te croire c'est ça ?
Allez bonne nuit !
Allez bonne nuit !
- JPhMMDemi-dieu
Non._Yann_ a écrit:Ok ok, c'est le moment où j'ai le choix entre m'incliner et ne pas te croire c'est ça ?
Allez bonne nuit !
Simplement ton propos était extrêmement clair, je trouve.
Du reste la question (épistémologique) de "Loi fondamentale" est intellectuellement assez excitante, c'est vrai.
Merci pour cette idée de réflexion.
Et bonne nuit.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- egometDoyen
Alors que la question de la loi fondamentale en politique n'invite pas à l'optimisme...
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- User5899Demi-dieu
Je pense que l'élaboration au tableau est plus formatrice que la projection du tout cuit._Yann_ a écrit:Pour répondre à "Le grincheux" qui me demandait "comment on documente une loi fondamentale ?". Je ne sais pas ce que c'est qu'une loi fondamentale (une simple recherche internet ne m'a pas mené bien loin et je suis fatigué).
Quant à l'utilisation des NTIC, j'admets tout de même que mes collègues qui prennent le temps de faire des super séquences en diaporama intéressent tout de même mieux les élèves que moi avec mon crayon au tableau. Entre autre parce qu'ils peuvent mieux les surveiller, ils n'ont pas le dos tourné comme moi
- User5899Demi-dieu
Up. J'attends les kador...Cripure a écrit:Mais, là, j'ai besoin d'une formation accélérée. Concrètement, comment formez-vous les élèves à l'utilisation et à la compréhension, non pas des outils numériques, parce que ça, bon, je crois que tout le monde sait cliquer, mais du contenu qu'ils offrent, c'est-à-dire les documents qu'on trouve dans des livres, mais plus nombreux d'un coup. Moi, j'aimerais bien savoir, au fond. Alors ? Comment ?MlleK a écrit:JPhMM a écrit:MlleK a écrit:Allons, il faut vivre avec son temps un peu !
Ben oui, les outils numériques, Internet et compagnie font partie de la vie, il est donc normal d'apprendre à nos élèves à s'en servir et à en tirer profit. Et je crois que ne pas former les élèves à leur utilisation et à leur compréhension, c'est un peu vivre dans un autre temps.
- NitaEmpereur
_Yann_ a écrit:JPhMM, je me suis mal exprimé :
Je sais ce qu'est une loi fondamentale en thermodynamique par ex., mais j'ai découvert sur internet qu'il y avait d'autres lois fondamentales (pour les états par ex.) et j'attends donc qu'il puisse me dire de laquelle il parlait parce qu'une simple recherche internet ne m'a pas dit quel était l'emploi le plus courant de "loi fondamentale" sans préciser le contexte.
Une encyclopédie aurait certes mis un 1., un 2. mais sûrement qu'en fait la meilleure manière de savoir est que Le grincheux précise sa pensée. Je pense que c'est bien d'une loi fondamentale en physique qu'il voulait parler, mais au cas où j'attends
Je ne sais pas ce que c'est qu'une loi fondamentale en thermodynamique (en fait, vous m'avez perdue après le "o"), et je confesse que je m'en fiche un peu, mais un Etat qui a eu une loi fondamentale, c'est la RFA d'avant la chute du mur (Grundgesetz), au contraire de la RDA qui avait une constitution (Verfassung). En effet, la RFA refusait de considérer la réunification comme impossible, aussi ne se dota-t-elle que d'une Loi Fondamentale, que les Länder ratifièrent - ou pas, la Bavière ne le fit pas, par exemple. Maintenant, la RFA a une constitution, comme tout le monde (c'est une boutade, rangez vos flingues).
Et la teneur des posts du Grincheux me fait subodorer qu'il s'agit des lois de la
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A clean house is a sign of a broken computer.
- yphrogEsprit éclairé
Cripure a écrit: comment formez-vous les élèves à l'utilisation et à la compréhension, non pas des outils numériques, parce que ça, bon, je crois que tout le monde sait cliquer, [...]
si en bon foi on peut dire que ce qu'il faut comprendre des outils numérique c'est comment cliquer... je crains pour l'avenir de la France
- Reine MargotDemi-dieu
honnêtement, nous n'avions pas internet étant enfants. Et pourtant aujourd'hui nous sommes capables d'y discerner les bonnes et les mauvaises sources, d'y faire preuve d'esprit critique. Ce n'est pas l'éducation aux TICE qui nous l'a appris mais l'étude des textes (ces vieux machins sans intérêt)...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Luigi_BGrand Maître
+1Reine Margot a écrit:honnêtement, nous n'avions pas internet étant enfants. Et pourtant aujourd'hui nous sommes capables d'y discerner les bonnes et les mauvaises sources, d'y faire preuve d'esprit critique. Ce n'est pas l'éducation aux TICE qui nous l'a appris mais l'étude des textes (ces vieux machins sans intérêt)...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- GrypheMédiateur
En deux secondes (mais je ne suis pas un kador ! :lol: ) :Cripure a écrit:Up. J'attends les kador...Mais, là, j'ai besoin d'une formation accélérée. Concrètement, comment formez-vous les élèves à l'utilisation et à la compréhension, non pas des outils numériques, parce que ça, bon, je crois que tout le monde sait cliquer, mais du contenu qu'ils offrent, c'est-à-dire les documents qu'on trouve dans des livres, mais plus nombreux d'un coup. Moi, j'aimerais bien savoir, au fond. Alors ? Comment ?
Quels sont les critères de la vérité ?
Cohérence interne, cohérence externe, critique des sources...
Le travail des historiens, des scientifiques et des philosophes peut s'avérer utile sur la question.
Ce travail peut être mené en parallèle, avant ou après la "découverte" d'internet. Nous on a plutôt appris "avant" car internet n'existait pas, mais pour les jeunes générations (j'me sens vieille, d'un coup, là), je pense qu'on peut en parallèle les faire aller sur internet et les faire réfléchir au sens de tout ça.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
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