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- egometDoyen
Tu veux dire que cette horreur est en train de métastaser?
- NitaEmpereur
Barnafée la Patouille a écrit:thaliane a écrit:Allez une dernière pour la route (j'avoue que ça m'a bien pourri le premier trimestre. Et pas seulement parce que ma louloute me hurlait dessus un matin sur deux "Maman, tu es sûre que tu as signé le cahier hein, t'es sûre sinon je vais avoir une croix !!!!" : j'étais pas très inquiète pour ma fille mais pour les autres enfants moins solides que la mienne... Le petit Bala qui n'a besoin que d'un peu de fermeté, il était en train de partir à la dérive avec ses 40 à 50 lignes tous les week-ends) : Dans la clé du respect, il y a "aller aux toilettes durant les horaires de récréation" (donc une croix si un enfant y va sur le temps de classe). Une copine de ma fille était à 4 croix un vendredi matin et donc ne voulait surtout pas prendre une croix de plus qui garantit la punition. Donc elle n'a pas demandé à sortir. Sauf qu'elle n'a pas tenu : elle s'est fait sur elle en classe. Que croyez-vous qu'il arriva ? Eh bien, l'instit lui mis 6 croix d'un coup pour lui apprendre qu'on ne se fait pas pipi dessus.
C'est la seule fois où je suis intervenue directement après que ma fille me l'ait racontée (les larmes aux yeux pour sa copine punie en plus d'être humiliée) : j'ai appelé la mère et lui ai conseillé de ne pas faire faire la punition à sa fille et de mettre un mot ou de voir l'institutrice. Mais la mère n'a pas osé "si je fais ça, ça sera pire"...
C'est après ça que j'ai envoyé d'autres parents délégués (pas moi directement parce que trop impliquée émotionnellement) voir la directrice.
Quelle horreur! C'est à peine croyable...
C'est scandaleux, oui !
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A clean house is a sign of a broken computer.
- fugueNiveau 8
L'instit de Thaliane devait passer un temps fou à gérer son système de clefs!
Un système de croix/sanction, pourquoi pas, mais ça doit rester léger et court vêtu, et la croix/sanction doit rester rare. Et bien d'accord avec DC, une remontée de bretelles est souvent bien plus efficace.
Après je ne jette pas la pierre aux collègues qui ont des classes difficiles et qui se creusent la tête pour trouver la parade.
Un système de croix/sanction, pourquoi pas, mais ça doit rester léger et court vêtu, et la croix/sanction doit rester rare. Et bien d'accord avec DC, une remontée de bretelles est souvent bien plus efficace.
Après je ne jette pas la pierre aux collègues qui ont des classes difficiles et qui se creusent la tête pour trouver la parade.
- NitaEmpereur
Non, bien sûr, Fugue, mais je dois dire que je ressens un malaise à l'idée qu'un enfant puisse se souiller par peur de demander l'autorisation d'aller aux toilettes, et cela aussi en tant qu'enseignante : comme beaucoup, et sans doute encore plus parce que je travaille en collège, je me suis posé la question des sorties de classes intempestives (et j'y ai trouvé une parade ).
Je dois dire que ce qui me choque extrêmement, c'est que l'enfant ait été punie pour avoir fait sur elle. Et là, classe difficile ou pas, j'ai du mal à le digérer.
Je dois dire que ce qui me choque extrêmement, c'est que l'enfant ait été punie pour avoir fait sur elle. Et là, classe difficile ou pas, j'ai du mal à le digérer.
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- doublecasquetteEnchanteur
egomet a écrit:Tu veux dire que cette horreur est en train de métastaser?
C'est pire que ça ! Ça progresse façon tsunami...
- fugueNiveau 8
Nita a écrit:Non, bien sûr, Fugue, mais je dois dire que je ressens un malaise à l'idée qu'un enfant puisse se souiller par peur de demander l'autorisation d'aller aux toilettes, et cela aussi en tant qu'enseignante : comme beaucoup, et sans doute encore plus parce que je travaille en collège, je me suis posé la question des sorties de classes intempestives (et j'y ai trouvé une parade ).
Je dois dire que ce qui me choque extrêmement, c'est que l'enfant ait été punie pour avoir fait sur elle. Et là, classe difficile ou pas, j'ai du mal à le digérer.
Oui, moi aussi. C'est hallucinant. Ça dépasse le problème du système complexe de clefs/points/cubes, c'est un manque de psychologie de base et une totale injustice.
- fugueNiveau 8
doublecasquette a écrit:egomet a écrit:Tu veux dire que cette horreur est en train de métastaser?
C'est pire que ça ! Ça progresse façon tsunami...
Mais vous en connaissez qui pratiquent ce type de système? J'en ai entendu parler, mais jamais vu.
- egometDoyen
Oh mais ça va déjà très vite les métastases... En quelques mois, c'est torché.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- doublecasquetteEnchanteur
fugue a écrit:doublecasquette a écrit:egomet a écrit:Tu veux dire que cette horreur est en train de métastaser?
C'est pire que ça ! Ça progresse façon tsunami...
Mais vous en connaissez qui pratiquent ce type de système? J'en ai entendu parler, mais jamais vu.
Vu dans une salle de classe, non. Mais vu sur un forum des dizaines de collègues qui s'échangeaient des tableaux, des clés, des listes de "règles de vie", oui.
Et j'y ai constaté aussi cette dureté qui consistait à dire qu'ils reconnaissaient à ce système le mérite d'être précis et neutre de sentiments parasites de la part de l'instit'.
- NitaEmpereur
C'est con, la bienveillance est un sentiment.
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- doublecasquetteEnchanteur
Nita a écrit:C'est con, la bienveillance est un sentiment.
Oui.
Et tout enfant normalement constitué sait que la colère en est un et que c'est pour cela qu'elle est éphémère.
Alors que les petites croix, les clés ou le sabot sur le bureau parce qu'on a parlé breton...
- thalianeNiveau 6
Franchement, c'est sur ce genre de trucs que les parents sont utiles parce que, là, on est plusieurs à pouvoir témoigner des méfaits à la fois psychologiques et de mise à distance des apprentissages de ce genre de systèmes.
On n'est pas débile : on le sait que l'instit est humain et, à partir du moment où on accepte le principe du juge et partie qu'est un instituteur dans sa classe (et c'est incontournable), on n'établit pas un simulacre de justice neutre. Donc oui il vaut mieux que la réprimande ou la punition soit chargée d'affect : ça me parait logique que la bêtise du gamin qui n'en fait jamais n'est pas réprimandée de la même manière que celle de celui qui les enchaîne. Ou qu'on ne donne pas la même punition à une gamine hyper-sensible ou une qui se la joue dure. Ca me parait logique parce que c'est exactement ce qu'on fait en tant que parent dès qu'on en a plus d'un : être juste avec eux, ce n'est pas appliquer l'égalité parfaite, c'est réfléchir à l'équité.
Et, en tant que parent, on sait aussi qu'on peut s'agacer et que rester de marbre en permanence c'est mission impossible. Bon, le coup de pied aux fesses, je suis pas fan. Mais piquer une gueulante ou balancer le cartable du môme qui traîne à ranger ses affaires comme tous les soirs (arrivé à mon fils. Il me raconte ça avec son air "je suis traumatisé, j'ai cru qu'elle allait me taper". Ouais, ben mon coco, je suis bien placée pour savoir que quand tu te mets à traîner et à répondre "si si je me dépêche", t'as le don de me mettre hors de moi ET que tu as l'habitude de te faire hurler dessus dans ce cas-là donc me la fais pas).
Bref, sur ce genre de "débats", je pense que faire appel au bon sens des parents en leur parlant en égaux, en les invitant à se mettre vraiment à la place de leurs enfants, c'est assez efficace.
Et oui, ça prend un temps de malade un système comme ça : ils y passaient une bonne demi-heure tous les jours pour compter les croix et les cubes. Et rebelotte le vendredi après-midi à faire le bilan des clés. Du coup, quand les enfants reviennent avec une bonne demi-heure de devoirs écrits "parce qu'on n'avance pas assez vite sinon", ça agace très très fortement...
J'avais quand même obtenu que des devoirs écrits non faits ne soient pas sanctionnés d'une croix puisqu'ils sont officiellement interdits (sauf qu'elle mettait évidemment des croix positives donc les soirs où j'estimais que c'était trop, ma louloutte hurlait à la mort "si, si, faut que je finisse sinon j'aurais pas mes croiiiiix !".).
Et oui maintenant, grâce à l'intervention des parents et surtout des enfants (!!!), l'équipe péda est au courant et c'est eux qui l'ont aidé à recadrer le truc dans des proportions raisonnables. On espère même qu'elle abandonnera carrément le système l'année prochaine (elle ne pouvait pas le faire en cours d'année, ça aurait ruiné sa crédibilité auprès des enfants - crédibilité déjà bien entamée par les systèmes et surtout par 2 semaines avec une remplaçante qui a permis une comparaison édifiante pour les enfants. Les instits comme ça ne devraient jamais accepté de partir 2 semaines en formation : ça leur fait un tort considérable )
Mais effectivement, il parait que l'inspectrice était en transe devant les systèmes et je trouve ça très inquiétant. Et nous, les parents, dans ce genre de situation, on est coincés : si on dit à l'inspectrice ce qu'on pense de ces systèmes (à savoir qu'ils abîment vraiment nos enfants), ça risque de retomber sur l'enseignante et on ne le souhaite pas (puisque le problème est pris en charge par l'équipe). Et ne rien dire, c'est laisser entendre qu'on cautionne...
On n'est pas débile : on le sait que l'instit est humain et, à partir du moment où on accepte le principe du juge et partie qu'est un instituteur dans sa classe (et c'est incontournable), on n'établit pas un simulacre de justice neutre. Donc oui il vaut mieux que la réprimande ou la punition soit chargée d'affect : ça me parait logique que la bêtise du gamin qui n'en fait jamais n'est pas réprimandée de la même manière que celle de celui qui les enchaîne. Ou qu'on ne donne pas la même punition à une gamine hyper-sensible ou une qui se la joue dure. Ca me parait logique parce que c'est exactement ce qu'on fait en tant que parent dès qu'on en a plus d'un : être juste avec eux, ce n'est pas appliquer l'égalité parfaite, c'est réfléchir à l'équité.
Et, en tant que parent, on sait aussi qu'on peut s'agacer et que rester de marbre en permanence c'est mission impossible. Bon, le coup de pied aux fesses, je suis pas fan. Mais piquer une gueulante ou balancer le cartable du môme qui traîne à ranger ses affaires comme tous les soirs (arrivé à mon fils. Il me raconte ça avec son air "je suis traumatisé, j'ai cru qu'elle allait me taper". Ouais, ben mon coco, je suis bien placée pour savoir que quand tu te mets à traîner et à répondre "si si je me dépêche", t'as le don de me mettre hors de moi ET que tu as l'habitude de te faire hurler dessus dans ce cas-là donc me la fais pas).
Bref, sur ce genre de "débats", je pense que faire appel au bon sens des parents en leur parlant en égaux, en les invitant à se mettre vraiment à la place de leurs enfants, c'est assez efficace.
Et oui, ça prend un temps de malade un système comme ça : ils y passaient une bonne demi-heure tous les jours pour compter les croix et les cubes. Et rebelotte le vendredi après-midi à faire le bilan des clés. Du coup, quand les enfants reviennent avec une bonne demi-heure de devoirs écrits "parce qu'on n'avance pas assez vite sinon", ça agace très très fortement...
J'avais quand même obtenu que des devoirs écrits non faits ne soient pas sanctionnés d'une croix puisqu'ils sont officiellement interdits (sauf qu'elle mettait évidemment des croix positives donc les soirs où j'estimais que c'était trop, ma louloutte hurlait à la mort "si, si, faut que je finisse sinon j'aurais pas mes croiiiiix !".).
Et oui maintenant, grâce à l'intervention des parents et surtout des enfants (!!!), l'équipe péda est au courant et c'est eux qui l'ont aidé à recadrer le truc dans des proportions raisonnables. On espère même qu'elle abandonnera carrément le système l'année prochaine (elle ne pouvait pas le faire en cours d'année, ça aurait ruiné sa crédibilité auprès des enfants - crédibilité déjà bien entamée par les systèmes et surtout par 2 semaines avec une remplaçante qui a permis une comparaison édifiante pour les enfants. Les instits comme ça ne devraient jamais accepté de partir 2 semaines en formation : ça leur fait un tort considérable )
Mais effectivement, il parait que l'inspectrice était en transe devant les systèmes et je trouve ça très inquiétant. Et nous, les parents, dans ce genre de situation, on est coincés : si on dit à l'inspectrice ce qu'on pense de ces systèmes (à savoir qu'ils abîment vraiment nos enfants), ça risque de retomber sur l'enseignante et on ne le souhaite pas (puisque le problème est pris en charge par l'équipe). Et ne rien dire, c'est laisser entendre qu'on cautionne...
- egometDoyen
Le problème, c'est que ce ne sont pas les enseignants qui vont dire ça à l'inspectrice. C'est rare qu'un professeur parle franchement à ces gens-là.
Et l'inspectrice risque de diffuser le système.
D'un autre côté, c'est vrai que c'est très gênant pour l'enseignante et pour l'équipe.
Je ne sais pas de quelles précautions oratoires on pourrait envelopper une telle remarque.
Et l'inspectrice risque de diffuser le système.
D'un autre côté, c'est vrai que c'est très gênant pour l'enseignante et pour l'équipe.
Je ne sais pas de quelles précautions oratoires on pourrait envelopper une telle remarque.
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- MufabGrand Maître
thaliane a écrit:Allez une dernière pour la route (j'avoue que ça m'a bien pourri le premier trimestre. Et pas seulement parce que ma louloute me hurlait dessus un matin sur deux "Maman, tu es sûre que tu as signé le cahier hein, t'es sûre sinon je vais avoir une croix !!!!" : j'étais pas très inquiète pour ma fille mais pour les autres enfants moins solides que la mienne... Le petit Bala qui n'a besoin que d'un peu de fermeté, il était en train de partir à la dérive avec ses 40 à 50 lignes tous les week-ends) : Dans la clé du respect, il y a "aller aux toilettes durant les horaires de récréation" (donc une croix si un enfant y va sur le temps de classe). Une copine de ma fille était à 4 croix un vendredi matin et donc ne voulait surtout pas prendre une croix de plus qui garantit la punition. Donc elle n'a pas demandé à sortir. Sauf qu'elle n'a pas tenu : elle s'est fait sur elle en classe. Que croyez-vous qu'il arriva ? Eh bien, l'instit lui mis 6 croix d'un coup pour lui apprendre qu'on ne se fait pas pipi dessus.
C'est la seule fois où je suis intervenue directement après que ma fille me l'ait racontée (les larmes aux yeux pour sa copine punie en plus d'être humiliée) : j'ai appelé la mère et lui ai conseillé de ne pas faire faire la punition à sa fille et de mettre un mot ou de voir l'institutrice. Mais la mère n'a pas osé "si je fais ça, ça sera pire"...
C'est après ça que j'ai envoyé d'autres parents délégués (pas moi directement parce que trop impliquée émotionnellement) voir la directrice.
D'un autre côté, on ne peut pas les envoyer aux toilettes sur le temps de classe. C'est interdit.
Tu as conseillé de ne pas faire une punition donnée par l'instit' ? C'est dingue.
Arrivée au collège, il ne faudra pas s'étonner si elle ne vient pas à tes colles, hein.
Et pourquoi "voir la Directrice" ? Tu espérais un remontage de bretelles ? Une baisse de la note ?
C'est une collègue, la Directrice.
- MufabGrand Maître
thaliane a écrit:
Et oui maintenant, grâce à l'intervention des parents et surtout des enfants (!!!), l'équipe péda est au courant et c'est eux qui l'ont aidé à recadrer le truc dans des proportions raisonnables. On espère même qu'elle abandonnera carrément le système l'année prochaine (elle ne pouvait pas le faire en cours d'année, ça aurait ruiné sa crédibilité auprès des enfants - crédibilité déjà bien entamée par les systèmes et surtout par 2 semaines avec une remplaçante qui a permis une comparaison édifiante pour les enfants. Les instits comme ça ne devraient jamais accepté de partir 2 semaines en formation : ça leur fait un tort considérable )
Non.
La crédibilité d'un enseignant n'est jamais entamé par le système qu'il met en place, mais par les dénigrements des parents sur ce système. C'est cette tension entre autorités qui fait qu'une classe puisse aller à veau-l'eau.
Et si tu t'occupais de tes élèves, et nous des nôtres ?
- arcencielGrand Maître
J'ai vu faire... et ça ne marche pas avec les récalcitrants.fugue a écrit:doublecasquette a écrit:egomet a écrit:Tu veux dire que cette horreur est en train de métastaser?
C'est pire que ça ! Ça progresse façon tsunami...
Mais vous en connaissez qui pratiquent ce type de système? J'en ai entendu parler, mais jamais vu.
- fugueNiveau 8
Mufab a écrit:
D'un autre côté, on ne peut pas les envoyer aux toilettes sur le temps de classe. C'est interdit.
Oui, mais ça m'arrive régulièrement d'accepter qu'un enfant y aille (l'enfant se tortille, regard anxieux...) et effectivement je suis en tort. Si l'enfant avait un accident sur le chemin des toilettes, ou faisait une grosse bêtise dangereuse, je serais en faute professionnelle.
- MufabGrand Maître
Le problème majeur dans les classes, ceux qui font qu'on n'y arrive pas, parfois, ce sont justement les "enfants-rois", qui savent que, quelques règles qu'ils transgressent, ils ne seront pas punis, car soutenus à la maison par papa-maman.
Malheureusement, cette éducation tourne souvent très mal, et je plains les parents qui, à long terme, ne sauront plus gérer les désirata d'enfants à qui 'école n'a pas pu, non plus, donner de limites, par quelque système que ce soit.
Malheureusement, cette éducation tourne souvent très mal, et je plains les parents qui, à long terme, ne sauront plus gérer les désirata d'enfants à qui 'école n'a pas pu, non plus, donner de limites, par quelque système que ce soit.
- arcencielGrand Maître
Je fais pareil et j'envoie l'élève avec un accompagnateur.fugue a écrit:Mufab a écrit:
D'un autre côté, on ne peut pas les envoyer aux toilettes sur le temps de classe. C'est interdit.
Oui, mais ça m'arrive régulièrement d'accepter qu'un enfant y aille (l'enfant se tortille, regard anxieux...) et effectivement je suis en tort. Si l'enfant avait un accident sur le chemin des toilettes, ou faisait une grosse bêtise dangereuse, je serais en faute professionnelle.
- arcencielGrand Maître
C'est sûr.Mufab a écrit:Le problème majeur dans les classes, ceux qui font qu'on n'y arrive pas, parfois, ce sont justement les "enfants-rois", qui savent que, quelques règles qu'ils transgressent, ils ne seront pas punis, car soutenus à la maison par papa-maman.
Malheureusement, cette éducation tourne souvent très mal, et je plains les parents qui, à long terme, ne sauront plus gérer les désirata d'enfants à qui 'école n'a pas pu, non plus, donner de limites, par quelque système que ce soit.
- doublecasquetteEnchanteur
arcenciel a écrit:C'est sûr.Mufab a écrit:Le problème majeur dans les classes, ceux qui font qu'on n'y arrive pas, parfois, ce sont justement les "enfants-rois", qui savent que, quelques règles qu'ils transgressent, ils ne seront pas punis, car soutenus à la maison par papa-maman.
Malheureusement, cette éducation tourne souvent très mal, et je plains les parents qui, à long terme, ne sauront plus gérer les désirata d'enfants à qui 'école n'a pas pu, non plus, donner de limites, par quelque système que ce soit.
Ça, c'est évident.
Pour ce qui est des toilettes, c'est comme pour tout le reste une affaire de souplesse. Un élève qui systématiquement, dix minutes après la fin de la récréation, demande à aller aux toilettes, ce n'est pas acceptable. Il peut même arriver qu'il faille sanctionner un(e) "je-m'en-foutiste" qui a besoin d'apprendre que le temps, ça s'organise, comme la préparation du cartable ou la présentation de la page du cahier.
Là, cela peut passer par une contrainte à "attendre un peu" en réfléchissant à ce que seraient les heures de classe si, toutes les cinq minutes, quelqu'un quittait la pièce pour aller aux toilettes, boire, manger un morceau ou répondre au téléphone...
En revanche, pour d'autres élèves, absolument pas coutumiers du fait, si la configuration des lieux le permet, on devrait pouvoir les y envoyer.
L'idéal est quand même d'expliquer en début d'année que même aux nouveaux-nés on ne change les couches que toutes les trois heures de classe et qu'en conséquence de cause, on considère qu'ils sont capables de se retenir pendant les une heure trente à deux heures que dure une classe entre deux récréations et qu'on n'acceptera aucune dérogation.
Nita (je crois que c'est toi), je veux bien ton "truc" pour les multi-récidivistes du "maîtresse, pipi !"
- thalianeNiveau 6
Mufab a écrit:
Tu as conseillé de ne pas faire une punition donnée par l'instit' ? C'est dingue.
Arrivée au collège, il ne faudra pas s'étonner si elle ne vient pas à tes colles, hein.
Et pourquoi "voir la Directrice" ? Tu espérais un remontage de bretelles ? Une baisse de la note ?
C'est une collègue, la Directrice.
Une punition indue qui se rajoute à une humiliation ET à faire à la maison ?? Oui j'ai conseillé de ne pas la faire et si ça avait été ma fille, jamais elle ne l'aurait faite : si les enseignants veulent donner des punitions à la maison, qu'ils s'assurent que les parent sont d'accord ! Et si moi, parent, je donnais une punition à ma fille à faire sur le temps de classe, l'enseignant devrait accepter ? Non. Faut arrêter le double-discours : d'un côté, des enseignants qui disent aux parents comment se comporter sur leur temps de parent et de l'autre, les mêmes qui plaident (à juste titre) pour la liberté pédagogique. Le pendant de la liberté pédagogique des enseignants, c'est la liberté éducative des parents chez eux !
Et j'ai expliqué pourquoi les parents sont allés voir la directrice : pour que l'équipe pédagogique aide cette enseignante à trouver d'autres méthodes qui évitent de mettre les enfants en souffrance. On est censés faire quoi quand on constate qu'il y a dérive et que des enfants souffrent ou prennent leur distance avec les apprentissages (sachant que 4 parents avaient déjà vu l'enseignante pour dire que leur enfant n'allait pas bien et que ça n'avait rien changé, voire ça avait aggravé les choses) ? C'est exactement le rôle des parents délégués que de remonter au directeur d'école les problèmes soulevés par un ou des parents. A charge pour le directeur d'évaluer ce qu'il convient de faire (rien s'il estime que le problème n'est pas signifiant - et ça arrive souvent -, ce qui est de son ressort sinon). Nous n'avons JAMAIS demandé une sanction de quelque ordre que ce soit (je sais pertinemment que, pour une "sanction", il faut s'adresser à l'inspection. Et j'ai bien dit que justement, c'est ce que nous nous sommes refusés à faire).
Enfin, faut arrêter de prendre les enfants pour des idiots : quand un système devient injuste et arbitraire, les enfants le comprennent tous seuls. Quand les enfants ont été contraints de se "donner" des points, certains récipiendaires (donc les "gagnants" du système) ont triché parce qu'ils ont compris que c'était injuste ! Et les enfants sont, de leur propre initiative, allé voir la directrice pour réclamer que la remplaçante reste et que l'enseignante ne revienne pas (l'un des enfants délégués est fils de prof, je connais bien sa mère : JAMAIS elle ne lui aurait dit de faire un truc pareil, elle était même furieuse).
- ErgoDevin
Qu'ils s'assurent que les parents sont d'accord?thaliane a écrit:si les enseignants veulent donner des punitions à la maison, qu'ils s'assurent que les parent sont d'accord ! Et si moi, parent, je donnais une punition à ma fille à faire sur le temps de classe, l'enseignant devrait accepter ? Non.
Ou ils ont triché parce qu'ils voulaient gagner. Ou ils ont triché parce qu'ils avaient envie d'embêter l'instit. Ou ils ont triché parce que...bref, ça me laisse perplexe, ça, l'idée que la triche est pourfendeur d'injustice.thaliane a écrit:Enfin, faut arrêter de prendre les enfants pour des idiots : quand un système devient injuste et arbitraire, les enfants le comprennent tous seuls. Quand les enfants ont été contraints de se "donner" des points, certains récipiendaires (donc les "gagnants" du système) ont triché parce qu'ils ont compris que c'était injuste !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- Thalia de GMédiateur
Autant je suis contre l'humiliation que constitue l'affichage des punitions, autant ce que vous dites là me met hors de moi.thaliane a écrit:Mufab a écrit:
Tu as conseillé de ne pas faire une punition donnée par l'instit' ? C'est dingue.
Arrivée au collège, il ne faudra pas s'étonner si elle ne vient pas à tes colles, hein.
Et pourquoi "voir la Directrice" ? Tu espérais un remontage de bretelles ? Une baisse de la note ?
C'est une collègue, la Directrice.
Une punition indue qui se rajoute à une humiliation ET à faire à la maison ?? Oui j'ai conseillé de ne pas la faire et si ça avait été ma fille, jamais elle ne l'aurait faite : si les enseignants veulent donner des punitions à la maison, qu'ils s'assurent que les parents sont d'accord ! Et si moi, parent, je donnais une punition à ma fille à faire sur le temps de classe, l'enseignant devrait accepter ? Non. Faut arrêter le double-discours : d'un côté, des enseignants qui disent aux parents comment se comporter sur leur temps de parent et de l'autre, les mêmes qui plaident (à juste titre) pour la liberté pédagogique. Le pendant de la liberté pédagogique des enseignants, c'est la liberté éducative des parents chez eux !
Je vous rassure, je joue le jeu : mon fils a eu en 6e, il y a près de 20 ans maintenant une très grosse punition que j'ai jugée injuste (et elle était injuste). Je ne suis pas allée récriminer et il l'a faite.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- dandfNiveau 9
Thalia de G a écrit:Autant je suis contre l'humiliation que constitue l'affichage des punitions, autant ce que vous dites là me met hors de moi.thaliane a écrit:Mufab a écrit:
Tu as conseillé de ne pas faire une punition donnée par l'instit' ? C'est dingue.
Arrivée au collège, il ne faudra pas s'étonner si elle ne vient pas à tes colles, hein.
Et pourquoi "voir la Directrice" ? Tu espérais un remontage de bretelles ? Une baisse de la note ?
C'est une collègue, la Directrice.
Une punition indue qui se rajoute à une humiliation ET à faire à la maison ?? Oui j'ai conseillé de ne pas la faire et si ça avait été ma fille, jamais elle ne l'aurait faite : si les enseignants veulent donner des punitions à la maison, qu'ils s'assurent que les parents sont d'accord ! Et si moi, parent, je donnais une punition à ma fille à faire sur le temps de classe, l'enseignant devrait accepter ? Non. Faut arrêter le double-discours : d'un côté, des enseignants qui disent aux parents comment se comporter sur leur temps de parent et de l'autre, les mêmes qui plaident (à juste titre) pour la liberté pédagogique. Le pendant de la liberté pédagogique des enseignants, c'est la liberté éducative des parents chez eux !
Je vous rassure, je joue le jeu : mon fils a eu en 6e, il y a près de 20 ans maintenant une très grosse punition que j'ai jugée injuste (et elle était injuste). Je ne suis pas allée récriminer et il l'a faite.
Au pire du pire l'enfant fait la punition et APRES on en discute avec l'instit si vraiment on se sent ulcérés . Les enfants qui répondent: "de toute façon, maman m'a dit que je ne ferai pas la punition" en 6ème deviennent souvent ingérables les années suivantes... Ce n'est pas étonnant, juste logique!!!!
- thalianeNiveau 6
C'était votre choix de parent et s'il correspond à vos valeurs, très sincèrement, je ne le juge pas.
En ce qui me concerne, c'est contraire à mes valeurs. Et autant je ne remettrai jamais en cause l'autorité d'un enseignant dans sa classe (y compris quand c'est contraire à mes valeurs parce que, encore une fois, chacun sa place), autant je refuse que les valeurs de l'enseignant, si elles sont contraires aux miennes, s'imposent à l'éducation que je donne à la maison à mes enfants. Et je ne permets à personne de juger des valeurs que j'inculque à mes enfants. En France, tant qu'il n'y a pas maltraitance, la liberté éducative des parents existe. (encore une fois, comme existe la liberté pédagogique des enseignants, tant qu'il n'y a pas maltraitance d'enfants).
Par exemple : si un enseignant prive un enfant de récréation pour une raison que j'estime injuste, je n'irai jamais râler, je n'ai même pas à m'en mêler puisque ça s'est passé à l'école (et que ça ne met pas l'enfant en danger physique). Et si mon fils me dit "mais c'est pas juste", je lui répondrais "tu as le droit de le penser mais ce n'est pas toi qui décide : à l'école, tu obéis à ta maîtresse comme, à la maison, tu m'obéis. Même quand tu trouves ça injuste".
En revanche, si la punition est à faire à la maison, l'enseignant implique le parent de fait. Impliquer un autre adulte (qui n'est pas hiérarchiquement soumis à l'enseignant jusqu'à preuve du contraire. L'enseignant est celui de l'enfant, PAS du parent), c'est lui donner permission implicite de donner son avis...
En ce qui me concerne, c'est contraire à mes valeurs. Et autant je ne remettrai jamais en cause l'autorité d'un enseignant dans sa classe (y compris quand c'est contraire à mes valeurs parce que, encore une fois, chacun sa place), autant je refuse que les valeurs de l'enseignant, si elles sont contraires aux miennes, s'imposent à l'éducation que je donne à la maison à mes enfants. Et je ne permets à personne de juger des valeurs que j'inculque à mes enfants. En France, tant qu'il n'y a pas maltraitance, la liberté éducative des parents existe. (encore une fois, comme existe la liberté pédagogique des enseignants, tant qu'il n'y a pas maltraitance d'enfants).
Par exemple : si un enseignant prive un enfant de récréation pour une raison que j'estime injuste, je n'irai jamais râler, je n'ai même pas à m'en mêler puisque ça s'est passé à l'école (et que ça ne met pas l'enfant en danger physique). Et si mon fils me dit "mais c'est pas juste", je lui répondrais "tu as le droit de le penser mais ce n'est pas toi qui décide : à l'école, tu obéis à ta maîtresse comme, à la maison, tu m'obéis. Même quand tu trouves ça injuste".
En revanche, si la punition est à faire à la maison, l'enseignant implique le parent de fait. Impliquer un autre adulte (qui n'est pas hiérarchiquement soumis à l'enseignant jusqu'à preuve du contraire. L'enseignant est celui de l'enfant, PAS du parent), c'est lui donner permission implicite de donner son avis...
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