Activités ludiques et oral en latin

J'ai le même souci avec mes 4e. Comment faire quand pour un devoir les 3/4 des élèves n'ont pas ouvert leurs cahiers pour réviser. Même la réponse à ma première question de civilisation (vraiment basique), dont la réponse était en réalité donnée dans la consigne de la question suivante a été ratée. J'ai donc des 2 sur 20.... ils ne participent pas, ne travaillent pas sauf quelques uns et ne s'interessent à rien. On m'a dit de les interroger à l'oral (conjuguer un verbe, répondre à une question de civilisation, etc...) pour qu'ils aient des notes revalorisantes, mais vu qu'ils ne s'interressent pas au cours et n'apprennent pas, est-ce que ça marchera ? Que proposer ?
Comment rendre le cours intéressant aux élèves quand on sait qu'on va être inspectée et qu'on doit se conformer aux programmes ? J'ai passé un documentaire sur les gladiateurs, la seule chose qu'il leur a plu c'est de voir la télé une heure mais c'est tout, j'aurai pu passer n'importe quoi...
Que faire ?

Avec une classe déjà démotivée, c'est difficile. Ont-ils le droit d'arrêter après la 4ème?

Une chose est sûre, c'est qu'on récupère pas la motivation en diminuant le contenu.

Les mettre en compétition sur un apprentissage est une piste. Par exemple, concours de déclinaison, ou de traduction, ou de tout ce que tu voudras.

Faire une séquence complètement détachée de leur manuel habituel en est une autre. L'idée c'est de ne pas faire quelques séances au rabais bouche-trou, car les élèves s'en rendent compte.

Comment mettre en place des concours de déclinaison ou de conjugaison ?
Je ne sais pas comment faire et ma tutrice en latin fait des cours de lycée alors que je suis en college.

Sans que ce soit très formel, tu peux tout simplement demander des formes à l'oral et compter les points.

Un truc tout bête, tu écris des mots ou des expressions au tableau. Tu tires une carte avec la forme voulue et le premier qui trouve gagne le point. Ce serait encore plus facile avec des ardoises, mais bon...
Pour enseigner les tables de multiplication, j'utilisais des flashcards. Celui qui donne la bonne réponse gagne la carte. En latin, tu écris un problème sur une fiche bristol assez grande pour être vue par tout le monde: le mot à décliner et en abrégé la forme demandée. Selon le nombre d'élèves, tu utilises des règles différentes. Tu peux dire qu'on se signale par un geste. ou interroger les élèves un par un. Tu peux faire des manches. Faire sortir ceux qui ont gagné plus de dix points pour que les autres aient une chance.
Ou alors tu fais par écrit en notant la vitesse et en ajoutant des secondes en cas d'erreur.

Avec le site gratumstudium, si tu as un vidéoproj : tu projettes des mots à décliner à tel ou tel cas et ceux qui arrivent à en décliner 5 d'affilée gagnent un 5/5 en leçon.

Sinon, on joue à "tout le monde veut prendre sa place" : c'est un élève "champion" qui donne des verbes à traduire, par exemple, et il faut tant de réussite pour devenir champion à sa place.

Ce qui est important pour qu'un "jeu" fonctionne, c'est le rythme et que tout le monde ait sa chance.
Pour qu'il y ait apprentissage, il faut faire attention qu'il n'y ait pas de biais, c'est à dire qu'on soit obligé d'avoir la réponse juste et qu'on ne puisse pas gagner par hasard. C'est pourquoi je proscris les jeux de l'oie et tous les jeux analogues (le trivial pursuit est un peu limite).

Pour ma part, je ne dis même pas qu'on va faire un jeu. Ça doit venir tout naturellement. Et s'ils n'accrochent pas tu peux continuer quand même un petit moment.

Je préfère employer les mots défi ou concours, plutôt que jeu.

En effet, il faut garder à l'esprit que l'apprentissage est premier.

Un autre truc qu'on fait souvent : le concours de vocabulaire sur un thème donné. Par exemple, j'écris "urbs" ou "dei" au tableau, et les élèves développent le champ lexical, celui qui trouve le plus de mots (sans barbarismes!) l'emportant.

Le seul cas où je trouve utile de passer par l'oral, seulement en début d'année, et brièvement, c'est pour enseigner le datif de possession, avec la phrase "Mihi nomen est...".
Mine de rien, quand quelques temps après on travaille la syntaxe du verbe esse, c'est super de pouvoir réactiver cette structure déjà acquise qui du coup passe comme une fleur auprès des élèves!

Il y en a d'autres mais ce n'est jamais une obligation.

Avec les petites classes, il est assez facile de faire répéter les déclinaisons ou les tournures de manière à en favoriser la mémorisation.
D'abord en groupe puis les professeur interroge individuellement et de plus en plus vite, en prenant les élèves au hasard pour que personne ne puisse y échapper
D'abord en faisant réciter la série puis en interrogeant sur une forme précise...
Après on passe à des groupes nominaux. Rien que la déclinaison de res publica est un très bon exercice d'attention.

deroute a écrit:Je vais surement être un peu rude mais il faut leur expliquer que le latin n'est pas une langue "vivante" donc ça ne sert à rien de se présenter ou d'inventer une discussion anachronique pour rendre le cours intéressant.

D'autant que nous ne savons guère ce que pouvait être la langue réellement parlée par les ménagères à inagro.

egomet a écrit:Il y en a d'autres mais ce n'est jamais une obligation.

Avec les petites classes, il est assez facile de faire répéter les déclinaisons ou les tournures de manière à en favoriser la mémorisation.
D'abord en groupe puis les professeur interroge individuellement et de plus en plus vite, en prenant les élèves au hasard pour que personne ne puisse y échapper
D'abord en faisant réciter la série puis en interrogeant sur une forme précise...
Après on passe à des groupes nominaux. Rien que la déclinaison de res publica est un très bon exercice d'attention.

Je le fais, ça, mais ce n'est pas "parler latin", c'est faire des exercices à l'oral, c'est différent.