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- lapetitemuExpert
Cripure a écrit:Bravo.Tess. a écrit:La petite Mu, j'ai pensé à toi ce matin (cf ton élève qui ne fait pas ce que tu lui demandes et qui sourit bêtement quand on lui crie dessus). J'ai le même modèle, d'habitude je m'énerve et il rit. Ce matin, j'ai tenté un truc qui a marché: j'ai pris un ton niais quand il s'est mis à siffler (il fait ça dès que je tourne le dos):"Aaah, le petit Kévinou! ca faisait longtemps qu'on avait pas fait le bébé, hein kévinou? Ah, il a sifflé Kévinou, il est content maintenant, c'est bien..."le tout avec un sourire et un ton bien niais, comme si je parlais à un petit de trois ans. Il a piqué du nez, était tout rouge, et les autres ont beaucoup ri. Et il m'a fichu une paix royale pendant l'heure, alors que d'habitude, plus il voit que je m'énerve, plus il s'amuse à me pousser à bout. Essaie peut-être de les traiter comme les bébés qu'ils sont?
Mais dites-moi, je suis vraiment la seule à en avoir qui sont fiers d'être de gros bébés ? C'est une espèce qui ne se cultive que dans ma région ?...
Parce que si c'était efficace, je vous garantis que je le ferais...
- Marie LaetitiaBon génie
lapetitemu: non non j'en ai eu (tjrs pas trouvé la solution avec eux )
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- zouzFidèle du forum
Cripure a écrit:Non. Je crois que votre PP gagnerait à se rappeler (ou à relire) que le conseil de classe est une instance officielle qui examine le travail de la classe et des élèves. J'ai fait la petite mise au point rituelle ce matin : vos remarques sur untel ou untel sont hors-sujet, si vous en formulez, je vous couperai la parole et nous nous expliquerons ensuite en classe.zouz a écrit:Je n'ai pas tout lu à vrai dire, pardon si je suis HS. Je suis contractuelle en collège et lors du conseil de classe, les élèves délégués ont dit que 'c'était tendu dans mes cours', chose que leur PP les a encouragés à dire, 'allez, dites ce que vous avez à dire...! '. J'ai demandé aux dits élèves d'expliquer ce qu'ils entendaient par là mais aucune réponse. J'ai donc répondu à leur place en leur disant que leurs bavardages et que leur refus de se taire lorsque je leur demande s'insupportent...
Là, ce soir, je me sens un peu mal, j'ai l'impression d'avoir été trahie par la PP...est-ce que je me fais des idées ?
Merci de me conforter dans mon sentiment, me voilà rassurée...j'ai donc bien raison d'être un tant soit peu énervée et désappointée...pfff !!!!
- MelanieSLBDoyen
Lapetitemu, j'ai aussi, et un truc qui ne marche pas mal pour moi, c'est de leur faire recopier des livres pour bébés qui sont en anglais. Ils sont contents, ils regardent les images, et ils travaillent au moins quelque chose qu'ils ne savaient pas faire jusqu'à présent: copier de l'anglais sans faute.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- NuitsFidèle du forum
zouz a écrit:Le CDE a eu quelques minutes de retard et n'a donc pas entendu les élèves...ce que je ne digère pas mais pas du tout, c'est l'attitude de la PP, l'adulte, qui visiblement tenait à ce que les élèves évoquent ce point.
Au moment où j'ai prononcé le mot 'bavardages', un autre prof est intervenu pour abonder dans mon sens, elle avait également l'air exaspérée par ces bavardages...
Comme Cripure, je dirais que la PP est une grosse démago.
Tu devrais lui faire part de ton mécontentement: elle devrait plutôt essayer de trouver une solution avec toi, et pas pendant le conseil de classe.
Une chose m'étonne: vous commencez les conseils sans le CDE ou son adjoint chez vous ?
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- Invité19Esprit sacré
lapetitemu a écrit:Cripure a écrit:Bravo.Tess. a écrit:La petite Mu, j'ai pensé à toi ce matin (cf ton élève qui ne fait pas ce que tu lui demandes et qui sourit bêtement quand on lui crie dessus). J'ai le même modèle, d'habitude je m'énerve et il rit. Ce matin, j'ai tenté un truc qui a marché: j'ai pris un ton niais quand il s'est mis à siffler (il fait ça dès que je tourne le dos):"Aaah, le petit Kévinou! ca faisait longtemps qu'on avait pas fait le bébé, hein kévinou? Ah, il a sifflé Kévinou, il est content maintenant, c'est bien..."le tout avec un sourire et un ton bien niais, comme si je parlais à un petit de trois ans. Il a piqué du nez, était tout rouge, et les autres ont beaucoup ri. Et il m'a fichu une paix royale pendant l'heure, alors que d'habitude, plus il voit que je m'énerve, plus il s'amuse à me pousser à bout. Essaie peut-être de les traiter comme les bébés qu'ils sont?
Mais dites-moi, je suis vraiment la seule à en avoir qui sont fiers d'être de gros bébés ? C'est une espèce qui ne se cultive que dans ma région ?...
Parce que si c'était efficace, je vous garantis que je le ferais...
quand je dis à mes secondes qu'il est temps de se réveiller, qu'on est en mars, qu'en septembre je pouvais comprendre certaines immaturités mais que là... il me répondent "mais c'est normal madame, nous on stagne", tout contents.
- NuitsFidèle du forum
Arff, j'ai plus ou moins le même problème. C'est l'ultime recours des faibles je crois. Ils se glorifient de leur nullité / grande immaturité pour ne pas prendre le risque de devoir changer ou se remettre en question. Après, ça ne change pas le problème: que faire d'eux ?
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- pop-cornNiveau 10
Comme je te comprends Lapetitmu, pour moi le plus humiliant c'est quand je trouve des grafittis d'insulte à mon nom sur les murs du collège. C'est dégradant, je me sens nulle d'autant plus que je ne vois jamais les noms des autres profs ainsi salis.
- User5899Demi-dieu
Moi, j'ai acheté une peluche "lapin crétin" et, quand ils ne trouvent pas un truc tout simple ou qu'ils font les andouilles, je la sors et la place sur le bureau face à eux. Je leur dis : "regardez-bien le miroir". Ca les fait rire...MelanieSLB a écrit:Lapetitemu, j'ai aussi, et un truc qui ne marche pas mal pour moi, c'est de leur faire recopier des livres pour bébés qui sont en anglais. Ils sont contents, ils regardent les images, et ils travaillent au moins quelque chose qu'ils ne savaient pas faire jusqu'à présent: copier de l'anglais sans faute.
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:Moi, j'ai acheté une peluche "lapin crétin" et, quand ils ne trouvent pas un truc tout simple ou qu'ils font les andouilles, je la sors et la place sur le bureau face à eux. Je leur dis : "regardez-bien le miroir". Ca les fait rire...MelanieSLB a écrit:Lapetitemu, j'ai aussi, et un truc qui ne marche pas mal pour moi, c'est de leur faire recopier des livres pour bébés qui sont en anglais. Ils sont contents, ils regardent les images, et ils travaillent au moins quelque chose qu'ils ne savaient pas faire jusqu'à présent: copier de l'anglais sans faute.
et vos élèves, d'une année sur l'autre ou d'une classe sur l'autre, se demandent en début d'année "alors, il vous a fait le coup du lapin crétin? Nous, oui, déjà... "
:lol:
m'étonne pas que vous avez une telle réputation après ça... Cela dit, ça donne des idées... :diable:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lapetitemuExpert
Pop-corn, c'est peut-être simpliste, mais je dirais que si ce sont des messages d'insulte, c'est justement qu'ils te trouvent sévère, que tu les as punis ou quelque chose de ce genre... Un prof qu'on trouve incompétent, on ne va pas l'insulter, on va en rigoler. Enfin, c'est mon avis, hein !
Je réfléchis encore et encore... La piste de l'humour pourrait être une bonne piste, et correspondrait d'ailleurs à ma personnalité... mais finalement c'est ce que je fais déjà et, si ça peut marcher avec les petits, avec les grands ça n'a pas d'efficacité par rapport à mon objectif (qui n'est pas tellement d'impressionner les élèves, d'être la prof vedette du collège, mais surtout de faire cours dans le calme, c'est tout ce que je veux), parce qu'ils ne savent pas s'arrêter. Et moi non plus, en fait. (Je sais que vous allez me dire : c'est là où le théâtre m'aiderait. Mais j'y pense, vraiment ! ) Mon problème, avec les 4e, c'est que je suis entrée dès le début de l'année dans une relation fondée sur la discussion, avec eux, parce que cela m'était naturel, et que je les trouvais plutôt mûrs et sympathiques, donc j'avais plaisir à échanger avec eux, même si on sortait du cadre du cours. Seulement, c'était agréable les deux premiers mois, quand, par ailleurs, ils se tenaient bien, parce que ce ne sont pas des gros durs... Mais ni eux ni moi n'avons su définir la limite, ils se sont engouffrés dans cette "brèche", et c'est pour cela que je n'ai pas le calme. Donc je pense que jouer la carte de l'humour, faire la guignol, oui, mais pas trop tôt dans l'année. Ou alors en étant sûre de pouvoir souffler le froid juste après : mais ça, je pense que je n'en ai pas la carrure. Autant je sais (à peu près) maintenir le calme quand il est présent au début, autant je ne sais pas le rétablir quand ça part en sucette.
Pfff, j'avais réussi à reprendre du poil de la bête hier, grâce à un bon cours en 6e (c'est vrai que le théâtre, c'est chouette !). Mais là, avec les copies qui s'accumulent, ma séquence poésie en 4e qui fait un flop monumental (comme je le prévoyais hélas...), l'inspection en 6e qui approche à grands pas... La motivation n'est pas au rendez-vous. Je me retrouve, comme l'an dernier, à attendre la rentrée prochaine avec impatience pour pouvoir faire mes preuves et prendre un meilleur départ.
Je réfléchis encore et encore... La piste de l'humour pourrait être une bonne piste, et correspondrait d'ailleurs à ma personnalité... mais finalement c'est ce que je fais déjà et, si ça peut marcher avec les petits, avec les grands ça n'a pas d'efficacité par rapport à mon objectif (qui n'est pas tellement d'impressionner les élèves, d'être la prof vedette du collège, mais surtout de faire cours dans le calme, c'est tout ce que je veux), parce qu'ils ne savent pas s'arrêter. Et moi non plus, en fait. (Je sais que vous allez me dire : c'est là où le théâtre m'aiderait. Mais j'y pense, vraiment ! ) Mon problème, avec les 4e, c'est que je suis entrée dès le début de l'année dans une relation fondée sur la discussion, avec eux, parce que cela m'était naturel, et que je les trouvais plutôt mûrs et sympathiques, donc j'avais plaisir à échanger avec eux, même si on sortait du cadre du cours. Seulement, c'était agréable les deux premiers mois, quand, par ailleurs, ils se tenaient bien, parce que ce ne sont pas des gros durs... Mais ni eux ni moi n'avons su définir la limite, ils se sont engouffrés dans cette "brèche", et c'est pour cela que je n'ai pas le calme. Donc je pense que jouer la carte de l'humour, faire la guignol, oui, mais pas trop tôt dans l'année. Ou alors en étant sûre de pouvoir souffler le froid juste après : mais ça, je pense que je n'en ai pas la carrure. Autant je sais (à peu près) maintenir le calme quand il est présent au début, autant je ne sais pas le rétablir quand ça part en sucette.
Pfff, j'avais réussi à reprendre du poil de la bête hier, grâce à un bon cours en 6e (c'est vrai que le théâtre, c'est chouette !). Mais là, avec les copies qui s'accumulent, ma séquence poésie en 4e qui fait un flop monumental (comme je le prévoyais hélas...), l'inspection en 6e qui approche à grands pas... La motivation n'est pas au rendez-vous. Je me retrouve, comme l'an dernier, à attendre la rentrée prochaine avec impatience pour pouvoir faire mes preuves et prendre un meilleur départ.
- lalilalaEmpereur
pop-corn a écrit:Comme je te comprends Lapetitmu, pour moi le plus humiliant c'est quand je trouve des grafittis d'insulte à mon nom sur les murs du collège. C'est dégradant, je me sens nulle d'autant plus que je ne vois jamais les noms des autres profs ainsi salis.
pffff...du coup tout le monde les voit ces insultes? Que dit le CDE?
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- lalilalaEmpereur
lapetitemu a écrit:Pop-corn, c'est peut-être simpliste, mais je dirais que si ce sont des messages d'insulte, c'est justement qu'ils te trouvent sévère, que tu les as punis ou quelque chose de ce genre... Un prof qu'on trouve incompétent, on ne va pas l'insulter, on va en rigoler. Enfin, c'est mon avis, hein !
Je réfléchis encore et encore... La piste de l'humour pourrait être une bonne piste, et correspondrait d'ailleurs à ma personnalité... mais finalement c'est ce que je fais déjà et, si ça peut marcher avec les petits, avec les grands ça n'a pas d'efficacité par rapport à mon objectif (qui n'est pas tellement d'impressionner les élèves, d'être la prof vedette du collège, mais surtout de faire cours dans le calme, c'est tout ce que je veux), parce qu'ils ne savent pas s'arrêter. Et moi non plus, en fait. (Je sais que vous allez me dire : c'est là où le théâtre m'aiderait. Mais j'y pense, vraiment ! ) Mon problème, avec les 4e, c'est que je suis entrée dès le début de l'année dans une relation fondée sur la discussion, avec eux, parce que cela m'était naturel, et que je les trouvais plutôt mûrs et sympathiques, donc j'avais plaisir à échanger avec eux, même si on sortait du cadre du cours. Seulement, c'était agréable les deux premiers mois, quand, par ailleurs, ils se tenaient bien, parce que ce ne sont pas des gros durs... Mais ni eux ni moi n'avons su définir la limite, ils se sont engouffrés dans cette "brèche", et c'est pour cela que je n'ai pas le calme. Donc je pense que jouer la carte de l'humour, faire la guignol, oui, mais pas trop tôt dans l'année. Ou alors en étant sûre de pouvoir souffler le froid juste après : mais ça, je pense que je n'en ai pas la carrure. Autant je sais (à peu près) maintenir le calme quand il est présent au début, autant je ne sais pas le rétablir quand ça part en sucette.
Pfff, j'avais réussi à reprendre du poil de la bête hier, grâce à un bon cours en 6e (c'est vrai que le théâtre, c'est chouette !). Mais là, avec les copies qui s'accumulent, ma séquence poésie en 4e qui fait un flop monumental (comme je le prévoyais hélas...), l'inspection en 6e qui approche à grands pas... La motivation n'est pas au rendez-vous. Je me retrouve, comme l'an dernier, à attendre la rentrée prochaine avec impatience pour pouvoir faire mes preuves et prendre un meilleur départ.
ah ben je devais être super sévère l'année dernière si je me fie au message d'insultes que j'ai reçu sur facebook en juin...
tu es inspectée quand?
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- pop-cornNiveau 10
Ils sont très rapidement effacés dès que je le signale. Le CDE a fait une tournée des classes pour remonter les bretelles des gamins mais c'était surtout parce qu'ils ont taggué les beaux locaux tout neufs fraîchement repeints du collège!!
- User5899Demi-dieu
Bah, j'ai fait une fort belle carrière, au fond En ce moment, je ne sais pas ce que j'ai mais je n'arrête pas de rencontrer des élèves d'il y a 10-15 ans qui traversent la rue pour venir me dire bonjour. Ca fait plaisir.Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:Moi, j'ai acheté une peluche "lapin crétin" et, quand ils ne trouvent pas un truc tout simple ou qu'ils font les andouilles, je la sors et la place sur le bureau face à eux. Je leur dis : "regardez-bien le miroir". Ca les fait rire...MelanieSLB a écrit:Lapetitemu, j'ai aussi, et un truc qui ne marche pas mal pour moi, c'est de leur faire recopier des livres pour bébés qui sont en anglais. Ils sont contents, ils regardent les images, et ils travaillent au moins quelque chose qu'ils ne savaient pas faire jusqu'à présent: copier de l'anglais sans faute.
et vos élèves, d'une année sur l'autre ou d'une classe sur l'autre, se demandent en début d'année "alors, il vous a fait le coup du lapin crétin? Nous, oui, déjà... "
:lol:
m'étonne pas que vous avez une telle réputation après ça... Cela dit, ça donne des idées... :diable:
- SaloumHabitué du forum
Il ne faut pas perdre de vue que si notre métier s'apprend sur le tas, il s'apprend aussi avec l'expérience. Les profs (comme moi) pour qui l'autorité ne va pas de soi ont sans doute besoin de plus de temps pour se sentir à l'aise dans leur classe. Ce temps est nécessaire pour plein de choses qui me semblent maintenant essentielles mais dont je n'avais aucune idée les premières années : apprendre à s'organiser, trouver ses exigences, sa posture, sa voix, se familiariser avec des réactions nouvelles (avant d'être prof, je ne savais pas que je pouvais me mettre vraiment en colère, et maintenant j'essaye de la contrôler). Seul le temps et les diverses expériences que j'ai eues m'ont permis de comprendre comment gérer. Et ce n'est pas encore au point après six ans d'enseignement et de tézédariat ! Chaque année, je prends la résolution de faire différemment et mieux l'année suivante, avec des ratés et des choses qui se mettent peu à peu en place. Je me dis que ça va venir. Et même si les années sont longues, on a quand même la chance d'avoir ce nouveau départ chaque rentrée ! (cette année, mon premier remplacement a commencé super : je savais exactement ce que j'attendais des élèves, j'ai pu anticiper les premiers cas difficiles qui se profilaient, j'ai été très claire sur les règles, ça roulait comme jamais ! Malheureusement ce remplacement n'a duré que deux semaines Après ça été plus dur car j'arrivais en cours d'année.) Alors courage, patience et confiance !
Sur le théâtre : en faire est vraiment très différent d'en voir ! On peut tomber sur de mauvaises pièces toute sa vie (ça a été peu ou prou mon cas, je suis un spectatrice difficile !) et s'éclater vraiment à jouer dans une pièce (que l'on n'aurait pas appréciée en tant que spectateur à vrai dire ). Ce qui est sûr c'est que ça aide vraiment pour la confiance en soi et la prise de parole en classe : plus ça va, plus je suis convaincue que le métier de prof a à voir avec ça !
Laptitemu: Moi aussi j'ai du mal avec les "grands" alors que les sixièmes, pas de problème. C'est psychologique, je crois. Mais ça commence à aller mieux avec les quatrièmes, alors j'ai bon espoir !
Sur le théâtre : en faire est vraiment très différent d'en voir ! On peut tomber sur de mauvaises pièces toute sa vie (ça a été peu ou prou mon cas, je suis un spectatrice difficile !) et s'éclater vraiment à jouer dans une pièce (que l'on n'aurait pas appréciée en tant que spectateur à vrai dire ). Ce qui est sûr c'est que ça aide vraiment pour la confiance en soi et la prise de parole en classe : plus ça va, plus je suis convaincue que le métier de prof a à voir avec ça !
Laptitemu: Moi aussi j'ai du mal avec les "grands" alors que les sixièmes, pas de problème. C'est psychologique, je crois. Mais ça commence à aller mieux avec les quatrièmes, alors j'ai bon espoir !
- zouzFidèle du forum
Nuits a écrit:zouz a écrit:Le CDE a eu quelques minutes de retard et n'a donc pas entendu les élèves...ce que je ne digère pas mais pas du tout, c'est l'attitude de la PP, l'adulte, qui visiblement tenait à ce que les élèves évoquent ce point.
Au moment où j'ai prononcé le mot 'bavardages', un autre prof est intervenu pour abonder dans mon sens, elle avait également l'air exaspérée par ces bavardages...
Comme Cripure, je dirais que la PP est une grosse démago.
Tu devrais lui faire part de ton mécontentement: elle devrait plutôt essayer de trouver une solution avec toi, et pas pendant le conseil de classe.
Une chose m'étonne: vous commencez les conseils sans le CDE ou son adjoint chez vous ?
LE CDE tardait à arriver, la PP a donc décidé de commencer sans lui, il est arrivé avec un peu de retard en fait (le conseil était suivi d'un autre conseil...) et n'a pas entendu ce qui s'est dit.
J'y retourne demain, je ne sais pas trop comment réagir, tant face aux élèves qu'à la collègue (en tous cas j'ai bien noté qu'ils pensaient que nous n'avancions pas, le moindre devoir non fait, leçon non sue, j'ai des envies de vengeance, c'est pas bien ! )
- NasopiBon génie
Saloum a écrit:Il ne faut pas perdre de vue que si notre métier s'apprend sur le tas, il s'apprend aussi avec l'expérience. Les profs (comme moi) pour qui l'autorité ne va pas de soi ont sans doute besoin de plus de temps pour se sentir à l'aise dans leur classe. Ce temps est nécessaire pour plein de choses qui me semblent maintenant essentielles mais dont je n'avais aucune idée les premières années : apprendre à s'organiser, trouver ses exigences, sa posture, sa voix, se familiariser avec des réactions nouvelles (avant d'être prof, je ne savais pas que je pouvais me mettre vraiment en colère, et maintenant j'essaye de la contrôler). Seul le temps et les diverses expériences que j'ai eues m'ont permis de comprendre comment gérer. Et ce n'est pas encore au point après six ans d'enseignement et de tézédariat ! Chaque année, je prends la résolution de faire différemment et mieux l'année suivante, avec des ratés et des choses qui se mettent peu à peu en place. Je me dis que ça va venir. Et même si les années sont longues, on a quand même la chance d'avoir ce nouveau départ chaque rentrée ! (cette année, mon premier remplacement a commencé super : je savais exactement ce que j'attendais des élèves, j'ai pu anticiper les premiers cas difficiles qui se profilaient, j'ai été très claire sur les règles, ça roulait comme jamais ! Malheureusement ce remplacement n'a duré que deux semaines Après ça été plus dur car j'arrivais en cours d'année.) Alors courage, patience et confiance !
Ca a été exactement la même chose pour moi ! Les premières années sont souvent dures, parce que tout simplement on ne sait pas faire ; mais petit à petit, ça s'arrange.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- lapetitemuExpert
Que c'est dur, que c'est dur...
Je suis allée voir le principal pour mes guignols de 4e (dont le cas ne s'arrange pas). Bon, il n'a pas de solution miracle à me proposer (pour l'un, une commission éducative aura lieu prochainement, pour l'autre, y'a en gros rien à faire à part attendre la fin de l'année et prier pour que son dossier en DP6 dans un autre établissement soit accepté...). Mais, face à mes demandes insistantes de conseils (je l'ai joué "dites moi ce que je dois faire à votre avis, sachant qu'ils mettent en péril la scolarité du reste de la classe, etc..."), il m'a dit tout à fait explicitement que je n'avais qu'à les exclure. Et à chaque fois s'il le fallait. Maintenant que j'ai sa bénédiction, je me sens plus légère, même si je continue de penser que ce n'est pas une solution. Mais, pour cette année, et avec ces oiseaux-là, on s'en contentera, hein.
La semaine prochaine, ils sont 6 ou 7 à partir en voyage scolaire. Pas les pires, mais bon, ça me fera quand même un peu d'air (et de la place dans la salle).
Et le chef a aussi réglé un problème de boulette de papier en 6e. Ca, je suis vraiment contente, ça fait au moins une chose de réglée, le gamin n'en menait pas large, il a avoué, me fera une lettre d'excuse, affaire classée. Et les autres sauront que, quand je dis que je m'occupe de quelque chose, je le fais.
Mais tout ça reste bien fragile... En 4e, je rame complètement dans ma séquence poésie, j'ai l'impression finalement de m'ennuyer autant qu'eux. En 6e, on commence le théâtre, c'est super, ça leur plaît, mais encore plus coton d'avoir une ambiance calme...
Je suis allée voir le principal pour mes guignols de 4e (dont le cas ne s'arrange pas). Bon, il n'a pas de solution miracle à me proposer (pour l'un, une commission éducative aura lieu prochainement, pour l'autre, y'a en gros rien à faire à part attendre la fin de l'année et prier pour que son dossier en DP6 dans un autre établissement soit accepté...). Mais, face à mes demandes insistantes de conseils (je l'ai joué "dites moi ce que je dois faire à votre avis, sachant qu'ils mettent en péril la scolarité du reste de la classe, etc..."), il m'a dit tout à fait explicitement que je n'avais qu'à les exclure. Et à chaque fois s'il le fallait. Maintenant que j'ai sa bénédiction, je me sens plus légère, même si je continue de penser que ce n'est pas une solution. Mais, pour cette année, et avec ces oiseaux-là, on s'en contentera, hein.
La semaine prochaine, ils sont 6 ou 7 à partir en voyage scolaire. Pas les pires, mais bon, ça me fera quand même un peu d'air (et de la place dans la salle).
Et le chef a aussi réglé un problème de boulette de papier en 6e. Ca, je suis vraiment contente, ça fait au moins une chose de réglée, le gamin n'en menait pas large, il a avoué, me fera une lettre d'excuse, affaire classée. Et les autres sauront que, quand je dis que je m'occupe de quelque chose, je le fais.
Mais tout ça reste bien fragile... En 4e, je rame complètement dans ma séquence poésie, j'ai l'impression finalement de m'ennuyer autant qu'eux. En 6e, on commence le théâtre, c'est super, ça leur plaît, mais encore plus coton d'avoir une ambiance calme...
- polonia82Niveau 3
Bonjour, je me retrouve tout à fait dans cette discussion. Voilà huit ans que je suis prof et je me pose toujours les mêmes questions qu'au début et j'ai l'impression de pas avoir évolué et de me sentir toujours aussi démunie. J'ai toujours l'impression que c'est chez moi le pire , il y a toujours des collègues pour dire que, non, avec eux ça se passe bien et je me sens toujours l'abrutie de service. D'ailleurs mes chefs d'établissement ( car je suis à cheval sur deux établissements ) ont jugé utile de prévenir le rectorat.
Question de matière? Question d'ancienneté dans l'établissement? Question de caractère ?
Je n'ai qu'une seule question : comment font les autres? Moi je n'arrive à rien de bien, il y a toujours une ambiance pourrie dans mes classes. J'ai l'impression que je n'ai pas une personnalité de leader et que quoi que je fasse, j'aurai toujours du mal à tenir une classe. Question de confiance en soi?
Cette année j'ai une sixième avec laquelle ça se passe bien, une cinquième limite, et une troisième où les élèves me prennent carrément pour une conne. Pourtant ce sont des établissements ruraux et tranquilles avec des effectifs normaux. Mais je ne suis là que depuis cette année et il y a un établissement où je ne vais que pour cette classe ( ça joue? manque de légitimité?) bref beaucoup de questions et pas beaucoup de réponses.
Question de matière? Question d'ancienneté dans l'établissement? Question de caractère ?
Je n'ai qu'une seule question : comment font les autres? Moi je n'arrive à rien de bien, il y a toujours une ambiance pourrie dans mes classes. J'ai l'impression que je n'ai pas une personnalité de leader et que quoi que je fasse, j'aurai toujours du mal à tenir une classe. Question de confiance en soi?
Cette année j'ai une sixième avec laquelle ça se passe bien, une cinquième limite, et une troisième où les élèves me prennent carrément pour une conne. Pourtant ce sont des établissements ruraux et tranquilles avec des effectifs normaux. Mais je ne suis là que depuis cette année et il y a un établissement où je ne vais que pour cette classe ( ça joue? manque de légitimité?) bref beaucoup de questions et pas beaucoup de réponses.
- Marie LaetitiaBon génie
Cette année j'ai une sixième avec laquelle ça se passe bien, une cinquième limite, et une troisième où les élèves me prennent carrément pour une conne. Pourtant ce sont des établissements ruraux et tranquilles avec des effectifs normaux. Mais je ne suis là que depuis cette année et il y a un établissement où je ne vais que pour cette classe ( ça joue? manque de légitimité?) bref beaucoup de questions et pas beaucoup de réponses.
Tu sais, le rural ne veut rien dire. On peut avoir les pires problèmes dans un collège réputé tranquille et ce qui est sournois, c'est que les collègues ne font pas corps, du coup c'est "pire" en quelque sorte, parce que l'on est seul. Face à certains élèves, il faut vraiment des enseignants qui fassent bloc avec la direction, tellement certains ont du mal à capter que leur comportement est réellement inadmissible...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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