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- sanoNiveau 3
Merci aussi à Abraxas et Saloum. Je ne suis pas débutante mais je suis à une période de ma carrière où j'ai besoin d'être remotivée, et de sages paroles comme les vôtres m'apportent une bouffée d'oxygène...
- JPhMMDemi-dieu
On dirait un titre de James Bond... :lol: :lol: :lol:Abraxas a écrit:demain sera toujours mieux.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Aucune peur de vieillir en tant que prof... on se bonifie bien plus vite qu'on ne vieillit.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie56Niveau 6
Oui, mais vous imaginez : je serai peut être encore "chahutée" à 50 ans ! Là, j'ai le bénéfice de la jeunesse dans le métier, je commence.... Mais ne pas arriver à tenir certaines classes difficiles alors qu'on est bien installé dans son métier, c'est ma hantise !!!
- littlemaryDoyen
Tout dépendra du public aussi je pense...
- DaphnéDemi-dieu
Lorsque j'étais élève dans un lycée de filles avec des professeurs exclusivement femmes on avait quelques spécimen de "vieilles" qui donnaient franchement dans la caricature : petit chignon blanc qui tenait avec des pinces ratatiné sur la nuque, laisser aller vestimentaire et hygiénique affolant, il y en avait une au moment du début des jupes courtes qui arborait un tailleur datant de la libération et la coiffure qui allait avec ! C'est dire.
On en riait et je m'étais dit que jamais jamais je n'en arriverais à ça.
Il y avait aussi heureusement quelques dames fort élégantes et franchement leur âge ne gênait pas du tout;
Bon je sais que le métier n'est plus le même mais franchement l'essentiel est d'avoir la pêche et la santé.
Quant à l'âge aujourd'hui il passe bien mieux qu'autrefois, il faudra bien d'ailleurs vu la longueur des carrières qui s'annoncent.
On en riait et je m'étais dit que jamais jamais je n'en arriverais à ça.
Il y avait aussi heureusement quelques dames fort élégantes et franchement leur âge ne gênait pas du tout;
Bon je sais que le métier n'est plus le même mais franchement l'essentiel est d'avoir la pêche et la santé.
Quant à l'âge aujourd'hui il passe bien mieux qu'autrefois, il faudra bien d'ailleurs vu la longueur des carrières qui s'annoncent.
- macassaNiveau 7
Prof en lycée prof, je me pose de plus en plus cette question avec des collègues du même age.
j'ai 43 ans, et cela devient de plus en plus difficile, nos élèves en sections pros sont difficiles à tenir, ils sont bruyants, agités, jamais je n'ai fait cours dans le calme...pour l'instant, j'ai de l'énergie mais....ça use à force...et même si j'aime ce boulot, je ne pense pas qu'on puise rester prof en lycée pro très longtemps...et je songe sérieusement à changer de fonction.
j'ai 43 ans, et cela devient de plus en plus difficile, nos élèves en sections pros sont difficiles à tenir, ils sont bruyants, agités, jamais je n'ai fait cours dans le calme...pour l'instant, j'ai de l'énergie mais....ça use à force...et même si j'aime ce boulot, je ne pense pas qu'on puise rester prof en lycée pro très longtemps...et je songe sérieusement à changer de fonction.
- AnguaGrand sage
Je suis entièrement avec ça !Abraxas a écrit:Moi qui suis à quelques années à peine de la retraite (j'ai horreur de ce mot, ça sonne comme une défaite — en espagnol, on dit jubilacion, ça a une autre gueule), en vérité je vous le dis : on se bonifie avec l'âge. Les choses sont plus faciles, les réflexes plus immédiats. On se fait beaucoup moins ch*** en cours. Et on sait bien plus de choses — y compris dans l'art et la manière de conduire un cours ou une classe : les situations antérieures fournissent des solutions pour les situations postérieures.
Au fil des années, on s'aguerrit, un tas de choses qu'il faut apprivoiser au début deviennent naturelles sans qu'il y ait à y réfléchir pendant des heures. On oui, cent oui, on sait de plus en plus de choses. Reprendre chaque année ou presque les mêmes points du programme est un plaisir pour moi, j'adore me (re)plonger dans les bouquins pour affiner encore les choses.
Et puis surtout, je me sens de plus en plus moi-même en classe. Je ne me sens plus jouer "le rôle du prof" comme les premières années, même si concrètement c'est encore le cas. Je ne suis pas certaine d'être claire là-dessus... ça revient à l'idée de spontanéité que j'évoquais plus tôt. Je sais plus précisément pourquoi je vais réagir de telle manière à un instant ou pourquoi je travaille tel texte ou tel exercice. Je ne me retiens plus de sourire, je ne me force plus à prendre un ton sec en mettant une remarque dans un carnet, ce qui ne me correspondait pas et faisait parfois monter la mayonnaise. Je suis de plus en plus convaincue de bien-fondé de ce que je fais.
Ma véritable inquiétude n'est pas comment moi je vieillirais (de manière générale, j'ai plutôt l'impression de me bonifier ), mais comment notre métier évoluera... je parlais de "bien-fondé" plus haut, jamais je n'ai été aussi aigrie, désagréable et inefficace qu'en faisant de l'AP au lycée l'année dernière. L'aide aux devoirs à 30, dans un lycée scientifique, quand on en prof de lettres, comment dire... certes, ça se limitait à "avez-vous relu votre leçon de maths ? non ? il faut." et "qui peut expliquer comment faire à Bidule?", mais là, vraiment, je ne me sentais pas à ma place.
- User5899Demi-dieu
Bon, aigri, oui, épuisé, parfois, mais incapable, que non pas ! Par contre, incapable de me faire comprendre, ça oui. Rendez-vous compte : je parle avec des phrases !Marie56 a écrit:Voilà, la question n'est peut-être pas très bien formulée... Alors je m'explique :
Une de mes angoisses, c'est de ne pas bien vieillir dans ce métier, de devenir aigrie / épuisée et incapable de faire cours quand j'aurai 50 ans.
- User5899Demi-dieu
Mais vous le serez Et moins vous saurez l'accepter, plus vous souffrirez Il faut mettre cette déconnexion en scène, l'associer à votre personnage comme une sorte de comparse invisible. Ca fait partie du rôle. Les élèves se moquent beaucoup de ceux qui veulent, à un âge avancé, jouer les proches d'eux, ils ont alors la cruauté de mettre en défaut et de faire mal. Celui qui assume sa distance, ils le respectent. Et d'ailleurs, maior e longinquo reuerentiaMarie56 a écrit:En fait, j'ai peur de "mal" passer auprès d'élèves, dans vingt ans, et d'être déconnectée de leur réalité à eux (même si je vais tout faire pour ne pas l'être)
- Thalia de GMédiateur
Je n'oublie pas que j'ai l'âge d'être leur grand-mère. . Une forme de bienveillance ferme envers mes petits sixièmes, mais pas de connivence.Cripure a écrit:Mais vous le serez Et moins vous saurez l'accepter, plus vous souffrirez Il faut mettre cette déconnexion en scène, l'associer à votre personnage comme une sorte de comparse invisible. Ca fait partie du rôle. Les élèves se moquent beaucoup de ceux qui veulent, à un âge avancé, jouer les proches d'eux, ils ont alors la cruauté de mettre en défaut et de faire mal. Celui qui assume sa distance, ils le respectent. Et d'ailleurs, maior e longinquo reuerentiaMarie56 a écrit:En fait, j'ai peur de "mal" passer auprès d'élèves, dans vingt ans, et d'être déconnectée de leur réalité à eux (même si je vais tout faire pour ne pas l'être)
Pour en revenir au sujet, le plus dur pour moi, ce ne sont pas les élèves, ce sont leurs copies. Il m'arrive de regarder les paquets qui échouent sur mon bureau, d'un air à la fois hostile, lamentable, découragé en soupirant un pitoyable "non possum". Oui, le plus dur, pour moi, ce sont les copies.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- User5899Demi-dieu
Ah ça... Surtout qu'après quelques années, on n'a plus aucune illusion.Thalia de G a écrit:Je n'oublie pas que j'ai l'âge d'être leur grand-mère. . Une forme de bienveillance ferme envers mes petits sixièmes, mais pas de connivence.Cripure a écrit:Mais vous le serez Et moins vous saurez l'accepter, plus vous souffrirez Il faut mettre cette déconnexion en scène, l'associer à votre personnage comme une sorte de comparse invisible. Ca fait partie du rôle. Les élèves se moquent beaucoup de ceux qui veulent, à un âge avancé, jouer les proches d'eux, ils ont alors la cruauté de mettre en défaut et de faire mal. Celui qui assume sa distance, ils le respectent. Et d'ailleurs, maior e longinquo reuerentiaMarie56 a écrit:En fait, j'ai peur de "mal" passer auprès d'élèves, dans vingt ans, et d'être déconnectée de leur réalité à eux (même si je vais tout faire pour ne pas l'être)
Pour en revenir au sujet, le plus dur pour moi, ce ne sont pas les élèves, ce sont leurs copies. Il m'arrive de regarder les paquets qui échouent sur mon bureau, d'un air à la fois hostile, lamentable, découragé en soupirant un pitoyable "non possum". Oui, le plus dur, pour moi, ce sont les copies.
- Thalia de GMédiateur
Je ne parle pas d'illusions, je parle de pénibilité. Nuance.
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- loup des steppesNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Bon, aigri, oui, épuisé, parfois, mais incapable, que non pas ! Par contre, incapable de me faire comprendre, ça oui. Rendez-vous compte : je parle avec des phrases !Marie56 a écrit:Voilà, la question n'est peut-être pas très bien formulée... Alors je m'explique :
Une de mes angoisses, c'est de ne pas bien vieillir dans ce métier, de devenir aigrie / épuisée et incapable de faire cours quand j'aurai 50 ans.
-Aigrie, non, pourquoi..? Je connais des gens qui sont encore très jeunes, même en-dessous de 25 ans qui sont déjà aigris.. je pense que c'est dans le tempérament au départ ?
-épuisée ... oui parfois, mais quand j'étais "jeune" aussi il m'arrivait comme maintenant de ne plus pouvoir tenir debout, et ce qui m'épuise le plus ce ne sont pas les cours avec les élèves mais toutes les tâches annexes aux cours, la paperasserie (parce que je déteste ça de toute façon) et la bêtise-soumise des collègues qui n'en peuvent plus de lécher la hiérarchie! ça , ça me fatigue et me met en colère, ce qui augmente la fatigue ressentie..
-capable.. mais encore plus chaque année qui passe... plus de maîtrise, un talent de "mise en scène" qui s'affine pour séduire l'attention des élèves les plus réticents, une approche psychologique plus souple tout en étant plus ferme -oui c'est antinomique mais je ne vois pas comment le dire autrement- qui permet d'aborder la relation et de surmonter les conflits potentiels sans heurt..
-et j'ai plus de 50 ans (avec un parcours de vie pas trop facile), je me sens bien jeune dans ma tête encore, même si j'ai la "sagesse" d'un dinosaure, je suis physiquement assez en forme, ne m'habille pas comme une mémé et visiblement, comme je le disais dans un autre fil, ça passe et se passe très bien avec les élèves (je suis en lycée), qui me respectent (et que je respecte).
nb: je ne me suis jamais posé cette question-là quand j'avais votre âge.. une autre époque qui ne mettait pas tant l'accent sur le paraître sans doute.... Ne vous inquiétez pas, quand vous aurez mon âge, il n'y aura plus de salles de classe, tout se fera en video-conférence. :lol!:
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Et pour rebondir sur le post de Thalia, oui les copies, quelle galère... et quelle tristesse de voir ce qui reste de nos efforts à tous...
Mais d'un autre côté, c'est "l'air du temps" (et il ne sent pas bon), la faute en est à tout un contexte et les paramètres sont tellement nombreux et indépendants de notre science et savoir-faire que j'ai fini par me faire une raison (pas le choix de toutes façons, sinon on déprime à mort... sauf que ça prend de plus en plus de temps de faire une correction individualisée sur la copie du coup!!)
Le plus pénible des copies outre ce que je viens d'en dire, c'est de devoir mettre une note...
Le plus agréable c'est que lorsqu'un élève a pondu quelque chose de bien on est vraiment vraiment content, alors qu'autrefois on trouvait ça normal
Mais d'un autre côté, c'est "l'air du temps" (et il ne sent pas bon), la faute en est à tout un contexte et les paramètres sont tellement nombreux et indépendants de notre science et savoir-faire que j'ai fini par me faire une raison (pas le choix de toutes façons, sinon on déprime à mort... sauf que ça prend de plus en plus de temps de faire une correction individualisée sur la copie du coup!!)
Le plus pénible des copies outre ce que je viens d'en dire, c'est de devoir mettre une note...
Le plus agréable c'est que lorsqu'un élève a pondu quelque chose de bien on est vraiment vraiment content, alors qu'autrefois on trouvait ça normal
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
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- Thalia de GMédiateur
Et j'ai remarqué, Loup, qu'autrefois les élèves avaient honte de ne pas savoir rédiger avec un minimum de savoir-faire (syntaxe, orthographe, entre autres), maintenant cela leur paraît normal.
Bon, je vais aller me régaler de quelques pages de Zweig...
Bon, je vais aller me régaler de quelques pages de Zweig...
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- HannibalHabitué du forum
[quote="Cripure"][quote="Thalia de G"]
Mais je dois être frappé de sénescence accélérée, car je n'ai pas mis très longtemps, en ce qui me concerne, à me sentir déconnecté de la réalité des élèves... Après, en jouer m'a plus amusé qu'autre chose, jusqu'ici.
Cela dit, il suffit qu'ils se mettent à lire quelques livres pour qu'on commence à avoir quelque chose à se dire, au fond.
Voilà qui est parfaitement dit, et parfaitement juste.Cripure a écrit:Mais vous le serez Et moins vous saurez l'accepter, plus vous souffrirez Il faut mettre cette déconnexion en scène, l'associer à votre personnage comme une sorte de comparse invisible. Ca fait partie du rôle. Les élèves se moquent beaucoup de ceux qui veulent, à un âge avancé, jouer les proches d'eux, ils ont alors la cruauté de mettre en défaut et de faire mal. Celui qui assume sa distance, ils le respectent. Et d'ailleurs, maior e longinquo reuerentiaMarie56 a écrit:En fait, j'ai peur de "mal" passer auprès d'élèves, dans vingt ans, et d'être déconnectée de leur réalité à eux (même si je vais tout faire pour ne pas l'être)
Mais je dois être frappé de sénescence accélérée, car je n'ai pas mis très longtemps, en ce qui me concerne, à me sentir déconnecté de la réalité des élèves... Après, en jouer m'a plus amusé qu'autre chose, jusqu'ici.
Cela dit, il suffit qu'ils se mettent à lire quelques livres pour qu'on commence à avoir quelque chose à se dire, au fond.
- Thalia de GMédiateur
As-tu des enfants,Hannibal ? Ça aide à rester connecté quand on constate que les siens sont aussi normalement ados que ceux qu'on a en face de soi.Thalia de G a écrit:Voilà qui est parfaitement dit, et parfaitement juste.Cripure a écrit:Mais vous le serez Et moins vous saurez l'accepter, plus vous souffrirez Il faut mettre cette déconnexion en scène, l'associer à votre personnage comme une sorte de comparse invisible. Ca fait partie du rôle. Les élèves se moquent beaucoup de ceux qui veulent, à un âge avancé, jouer les proches d'eux, ils ont alors la cruauté de mettre en défaut et de faire mal. Celui qui assume sa distance, ils le respectent. Et d'ailleurs, maior e longinquo reuerentiaMarie56 a écrit:En fait, j'ai peur de "mal" passer auprès d'élèves, dans vingt ans, et d'être déconnectée de leur réalité à eux (même si je vais tout faire pour ne pas l'être)
Mais je dois être frappé de sénescence accélérée, car je n'ai pas mis très longtemps, en ce qui me concerne, à me sentir déconnecté de la réalité des élèves... Après, en jouer m'a plus amusé qu'autre chose, jusqu'ici.
Cela dit, il suffit qu'ils se mettent à lire quelques livres pour qu'on commence à avoir quelque chose à se dire, au fond.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Marie56Niveau 6
Merci pour tous vos messages, qui sont bien encourageants. J'ai hâte d'avoir plus de bouteille...
- User5899Demi-dieu
Prenez quand même votre temps C'est gentil de ne pas nous avoir répondu comme la Marquise à CorneilleMarie56 a écrit:Merci pour tous vos messages, qui sont bien encourageants. J'ai hâte d'avoir plus de bouteille...
- LaraDeL'estNiveau 2
J'en suis à ma 34ème année d'enseignement, et je ne trouve pas que cela ça plus facile qu'au début, ni que je sois plus détachée. Je ne suis pas aigrie et j'aime toujours enseigner... mais face aux élèves perturbateurs je ne me trouve pas plus armée qu'autrefois. Le mythe du professeur "expérimenté" n'est qu'un mythe, à mon avis.
Heureusement, après 32 années de collège, je suis passée au lycée général, où le prof est globalement plus respecté quand il fait son travail. Je trouve aussi qu'il est plus facile d'être vieux au lycée qu'au collège. J'en joue parfois: "Moi qui suis vieille, je peux vous dire que..." Et les élèves se récrient "Mais vous n'êtes pas vieille !" Je ne crois pas que ce soit juste de la politesse. Je pense qu'ils ne me ressentent pas comme vieille parce que je suis (semble) énergique, dynamique et pas trop décalée face aux "nouvelles technologies".
Pour ce qui est de la fatigue, il est évident que la batterie se recharge moins vite. Je suis bien contente de ne plus avoir d'enfants à la maison: ça aussi, ça dégage du temps.
En ce moment, en regardant ce qui nous arrive, je me dis que je suis contente d'en être arrivée là ! Autre avantage de l'âge.
Heureusement, après 32 années de collège, je suis passée au lycée général, où le prof est globalement plus respecté quand il fait son travail. Je trouve aussi qu'il est plus facile d'être vieux au lycée qu'au collège. J'en joue parfois: "Moi qui suis vieille, je peux vous dire que..." Et les élèves se récrient "Mais vous n'êtes pas vieille !" Je ne crois pas que ce soit juste de la politesse. Je pense qu'ils ne me ressentent pas comme vieille parce que je suis (semble) énergique, dynamique et pas trop décalée face aux "nouvelles technologies".
Pour ce qui est de la fatigue, il est évident que la batterie se recharge moins vite. Je suis bien contente de ne plus avoir d'enfants à la maison: ça aussi, ça dégage du temps.
En ce moment, en regardant ce qui nous arrive, je me dis que je suis contente d'en être arrivée là ! Autre avantage de l'âge.
- HannibalHabitué du forum
Que je sache, non.Thalia de G a écrit:
As-tu des enfants,Hannibal ?
Si ceux que j'ai en face de moi étaient "normalement ados", ils liraient tout de même un peu plus que ça.Thalia de G a écrit:Ça aide à rester connecté quand on constate que les siens sont aussi normalement ados que ceux qu'on a en face de soi.
- MirobolandeHabitué du forum
Oui, parce que ce métier m'épuise.
Je n'ai plus d'enfant à élever, et je me retrouve souvent le mardi soir à m'endormir sur le canapé dès 20 h...Ne parlons même pas du vendredi soir.
Les élèves me prennent une énergie considérable.
Peut-être que je ne sais pas assez m'économiser, peut-être qu'être brigade est plus fatigant qu'un poste fixe (quoique...Il y a certaines classes où on est soulagé de ne faire que passer....Cela pourrait aussi être cela, un poste fixe; direction attribuée à un conseiller péda chez nous qui a vu son poste supprimé...Quand j'ai vu que la classe était incapable de se mettre en rang avant l'entrée en classe, j'ai compris...).
Je ne supporte plus de me faire couper la parole par des enfants de 5 ans (malgré les "1-2-3"; ils ne savent plus se taire).
Peut-être que je ne sais pas assez travailler le détachement (jamais eu jusqu'à présent à assurer un remplacement long avec autant d'élèves en difficulté ou en échec, lourd ou pas).
Heureusement que j'ai mon mercredi. J'arrive le mardi soir avec 20 h de travail dans les pattes, plus 3 h de voiture. Les anims péda du mercredi, je me les mets "là où je pense", car j'estime avoir largement gagné ma pause (relative, en général je bosse aussi le mercredi), et en plus en avoir besoin.
Je n'ai plus d'enfant à élever, et je me retrouve souvent le mardi soir à m'endormir sur le canapé dès 20 h...Ne parlons même pas du vendredi soir.
Les élèves me prennent une énergie considérable.
Peut-être que je ne sais pas assez m'économiser, peut-être qu'être brigade est plus fatigant qu'un poste fixe (quoique...Il y a certaines classes où on est soulagé de ne faire que passer....Cela pourrait aussi être cela, un poste fixe; direction attribuée à un conseiller péda chez nous qui a vu son poste supprimé...Quand j'ai vu que la classe était incapable de se mettre en rang avant l'entrée en classe, j'ai compris...).
Je ne supporte plus de me faire couper la parole par des enfants de 5 ans (malgré les "1-2-3"; ils ne savent plus se taire).
Peut-être que je ne sais pas assez travailler le détachement (jamais eu jusqu'à présent à assurer un remplacement long avec autant d'élèves en difficulté ou en échec, lourd ou pas).
Heureusement que j'ai mon mercredi. J'arrive le mardi soir avec 20 h de travail dans les pattes, plus 3 h de voiture. Les anims péda du mercredi, je me les mets "là où je pense", car j'estime avoir largement gagné ma pause (relative, en général je bosse aussi le mercredi), et en plus en avoir besoin.
- macassaNiveau 7
tous ces témoignages plutôt positifs sont encourageants mais je vous assure qu'il n'en est pas de même pour mes collègues et moi qui intervenons en sections professionnelles.
j'ai 15 ans d'expériences et j'ai des classes de plus en plus difficiles : cela nous demande une énergie folle qui nous fatigue physiquement et moralement.
Pour tenir nos classes, il faut avoir la santé !!
j'ai 15 ans d'expériences et j'ai des classes de plus en plus difficiles : cela nous demande une énergie folle qui nous fatigue physiquement et moralement.
Pour tenir nos classes, il faut avoir la santé !!
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