Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- CathEnchanteur
Cassandra a écrit:ou la la, je vais me taper toutes les réflexions de tous les vieux (vieilles) syndicaleux (leuses) qui traînent sur néoprofs et qui la ramènent dès qu'on veut changer leurs habitudes
En plus, tu n'es pas prof d'EPS.
- Restons zenNiveau 5
Clarianz a écrit:Plume a écrit:Non seulement le procédé est discutable mais en plus complètement absurde : qui a envie d'enseigner dans des conditions particulièrement difficiles sans la moindre compensation, si ce n'est celle d'une pression supplémentaire... ? C'est fou non ?
mais en fait ils jouent simplement sur le fait que le système de points pour changer d'académie est un vrai boulet!
je postule sur ces postes (et encore seulement 3 voeux possibles) pour rentrer chez moi, quand tu prends un congé parental tu perds tes points d'ancienneté, sans ce dispositif je n'ai aucune chance de rentrer chez moi.
alors forcément, ils font ce qu'ils veulent, y compris n'importe quoi.
D'après ce que je vois du fonctionnement actuel du dispositif dans mon établissement et en surfant sur internet, c'est encore le grand flou artistique:aucune lettre de mission signée pour les postes pourvus l'an dernier chez nous, aucune circulaire rectorale sur le mode d'attribution de la part modulable, aucune valeur légale à la durée mentionnée par la lettre de mission ( cf en octobre le SNES a obtenu du Conseil d'Etat que l'engagement dans le temps soit supprimé), valeur légale d'un engagement moral? etc...
Bref, je pense que ceux qui obtiendront un poste en ECLAIR auront une certaine latitude, avec un peu de courage ( et un peu de chance puisqu'il y a des élections), pour ne pas faire de zèle s'ils le souhaitent ( ce que je trouve souhaitable...) et je redis que je comprends parfaitement qu'on utilise les failles organisées du système pour rejoindre son académie. J'ai moi même commencé par 2 ans de TZR à 100 bornes de chez moi et je pense que j'aurais fait pareil à l'époque.
IL reste que le ministère communiquera sur tout cela en se félicitant de la réussite du dispositif qui a attiré tant d'enseignants convaincus, aimant leur métier, prêts à innover etc...
Aussi je rêve que quelque journaliste se perde sur le forum et lise tous nos échanges pour se faire une idée de la réalité...
- alberto79Habitué du forum
Instructeurpublic a écrit:En même temps je comprends, prof d'EPS c'est un peu la honte.
C´est une blague, non? Je ne la trouve pas marrante…
- LefterisEsprit sacré
Je suis d'accord avec Sempere : c'est un système managérial, calqué sur le privé. Les termes employés, issus du privé ou des administrations qui singent les entreprises, ne sont pas anodins. Et ça crée une hiérarchie de fait entre enseignants.
Nous sommes fonctionnaires et donc sous statut. Pas sous contrat, il ne peut y avoir d' intuitu personae.
Accepter ça, c'est créer soi-même le changement de statut, se soumettre, c'est la servitude volontaire.
Il est vrai que ceux qui acceptent d’aller dans ces trucs, dont nombre de ceux qui y s'y sont trouvés piégés veulent partir, le font pour muter. Autant éviter dans ce cas l'hypocrisie des "motivations" , qui sont en fait une allégeance.
Dire que j'ai changé de métier (bien payé) pour esquiver les pratiques managériales et hiérarchiques, pur voir des collègues accepter ça, et même en redemander.
Nous sommes fonctionnaires et donc sous statut. Pas sous contrat, il ne peut y avoir d' intuitu personae.
Accepter ça, c'est créer soi-même le changement de statut, se soumettre, c'est la servitude volontaire.
Il est vrai que ceux qui acceptent d’aller dans ces trucs, dont nombre de ceux qui y s'y sont trouvés piégés veulent partir, le font pour muter. Autant éviter dans ce cas l'hypocrisie des "motivations" , qui sont en fait une allégeance.
Dire que j'ai changé de métier (bien payé) pour esquiver les pratiques managériales et hiérarchiques, pur voir des collègues accepter ça, et même en redemander.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- victor44Habitué du forum
Le problème des mutations d’enseignants est un serpent de mer. Le soucis c’est que les syndicats ont intérêt à maintenir un mauvais système car ce dernier participe fortement au fait que le taux de syndicalisation reste fort. Le recrutement devrait être académique, mais cela nuirait à l’influence du SNES qui préfère militer pour la transhumance des jeunes collègues afin de s’assurer nombre conséquent de cartes d’adhérent (prend ta carte on t'aidera pour la mute).
Le système actuel est doublement pervers : il oblige des provinciaux à émigrer vers des banlieues et des établissement où ils sont en souffrance (psychique et professionnelle). Cette mobilité forcée n’est pas imposée aux PE. Une fois affectés dans des postes très difficiles, ces jeunes y restent (et continuent d’y souffrir) dans l’unique espoir d’accumuler des points pour en partir. « Valoriser » les personnels en leur donnant une prime au départ est particulièrement stupide (mais ça ne coûte rien). Certains jeunes refusent de muter sur des établissements moins difficiles car cela retarderait leur retour dans leur académie d’origine.
On ferait mieux d’affecter en banlieue des jeunes issus de la banlieue (comme moi) qui la connaissent, s’y sentent bien et n’ont pas pour objectif premier d’en partir.
Donc oui la logique éclair est plutot bonne car un éclair de Montpellier a toutes les chances désormais d’avoir un taux de titulaires nettement plus élevé qu’avant (sur tous les collègues qui demanderont les postes pour raison géographique, on peut penser que nombre seront très bons et il sera bien plus pertinent pour les élèves de ces établissements de croiser ces collègues plutot que des préretraités de 55 ans, démotivés (catégorie favorisée par le système actuel).
Le système actuel est doublement pervers : il oblige des provinciaux à émigrer vers des banlieues et des établissement où ils sont en souffrance (psychique et professionnelle). Cette mobilité forcée n’est pas imposée aux PE. Une fois affectés dans des postes très difficiles, ces jeunes y restent (et continuent d’y souffrir) dans l’unique espoir d’accumuler des points pour en partir. « Valoriser » les personnels en leur donnant une prime au départ est particulièrement stupide (mais ça ne coûte rien). Certains jeunes refusent de muter sur des établissements moins difficiles car cela retarderait leur retour dans leur académie d’origine.
On ferait mieux d’affecter en banlieue des jeunes issus de la banlieue (comme moi) qui la connaissent, s’y sentent bien et n’ont pas pour objectif premier d’en partir.
Donc oui la logique éclair est plutot bonne car un éclair de Montpellier a toutes les chances désormais d’avoir un taux de titulaires nettement plus élevé qu’avant (sur tous les collègues qui demanderont les postes pour raison géographique, on peut penser que nombre seront très bons et il sera bien plus pertinent pour les élèves de ces établissements de croiser ces collègues plutot que des préretraités de 55 ans, démotivés (catégorie favorisée par le système actuel).
- chaumont2012Niveau 6
Eclair, c'est le professeur flexible et docile.
Ce n'est plus un professeur, mais un salarié d'exécution.
Ce n'est plus un professeur, mais un salarié d'exécution.
- victor44Habitué du forum
Que nenni, une fois le prof titulaire du poste éclair, le chef n a pas plus de pouvoir qu ailleurschaumont2012 a écrit:Eclair, c'est le professeur flexible et docile.
Ce n'est plus un professeur, mais un salarié d'exécution.
Il peur juste décourager les chasseurs de points avant le mouvement
- chaumont2012Niveau 6
Le mode de recrutement ECLAIR implique un système d'allégeance au chef et au projet d'établissement, en violation du statut de la fonction publique.
Les conditions d'enseignement sont déréglementées.
Les conditions d'enseignement sont déréglementées.
- PiliGrand sage
chaumont2012 a écrit:Eclair, c'est le professeur flexible et docile.
Ce n'est plus un professeur, mais un salarié d'exécution.
Mouais ..faudrait peut être pas exagérer non plus ...
c'est peut être seulement quelqu'un qui se sert de ça pour bosser près de son domicile ...sans réelle conviction et motivation...
Je suis aussi choquée par l'entretien avec les collègues :shock: Sempere je suis d'accord avec toi
- victor44Habitué du forum
chaumont2012 a écrit:Le mode de recrutement ECLAIR implique un système d'allégeance au chef et au projet d'établissement, en violation du statut de la fonction publique.
Les conditions d'enseignement sont déréglementées.
Je vois pas en quoi adhérer au projet d'établissement viole le statut de la fonction publique.
Dans la territoriale ou l'hospitalière, les fonctionnaires candidatent sur des postes... Les carrières ne sont pas réglementée par des barèmes et des points
- chaumont2012Niveau 6
"Les carrières ne sont pas réglementée par des barèmes et des points"...
Le projet d'établissement est la synthèse d'influences locales. Le statut de la fonction publique d'Etat est national.
Dans la "territoriale", la réussite au concours ne garantit même pas un poste : emploi et revenu incertain, quel bel idéal...
Déréglementation des postes Eclair: nous sommes d'accord.
--> relire le décret 51-1423.
Le projet d'établissement est la synthèse d'influences locales. Le statut de la fonction publique d'Etat est national.
Dans la "territoriale", la réussite au concours ne garantit même pas un poste : emploi et revenu incertain, quel bel idéal...
Déréglementation des postes Eclair: nous sommes d'accord.
--> relire le décret 51-1423.
- Presse-puréeGrand sage
Faut regarder les textes officiels de près avant de dire que c'est bien. Sur le papier, c'est une jolie idée, dans les faits, c'est un cheval de Troie. Après, s'il y a des volontaires pour l'abattoir...
Je suis à chaque fois sidéré de voir les collègues répéter comme des perroquets (alors qu'ils condamnent les méthodes dites "psittacistes" et militent souvent au SGEN) que "il faut changer", "le système est nul alors ça c'est mieux" sans réfléchir aux conséquences et aux objectifs poursuivis par ces changements.
Pour le connaître de près, le monde de FP hospitalière, qui a dix ans d'avance sur nous niveau déréglementation du statut, népotisme et dépression, n'est pas le monde merveilleux qui laisse sous-entendre certains ici. Et le fait que coexistent des statuts différents y participe beaucoup.
Le statut est certes la garantie de notre indépendance (pédagogique notamment, mais ça c'est de moins en moins à la mode) et de notre tranquillité d'esprit pour assurer une bonne préparation de cours, une bonne formation personnelle tant disciplinaire que pédagogique. Mais ça aussi c'est dur à entendre pour certains. Mieux vaut nous submerger de feuilles et de réunions, nous faire bosser dans l'urgence, nous balancer constamment des injonctions contradictoires pour nous empêcher de réfléchir.
Je suis à chaque fois sidéré de voir les collègues répéter comme des perroquets (alors qu'ils condamnent les méthodes dites "psittacistes" et militent souvent au SGEN) que "il faut changer", "le système est nul alors ça c'est mieux" sans réfléchir aux conséquences et aux objectifs poursuivis par ces changements.
Pour le connaître de près, le monde de FP hospitalière, qui a dix ans d'avance sur nous niveau déréglementation du statut, népotisme et dépression, n'est pas le monde merveilleux qui laisse sous-entendre certains ici. Et le fait que coexistent des statuts différents y participe beaucoup.
Le statut est certes la garantie de notre indépendance (pédagogique notamment, mais ça c'est de moins en moins à la mode) et de notre tranquillité d'esprit pour assurer une bonne préparation de cours, une bonne formation personnelle tant disciplinaire que pédagogique. Mais ça aussi c'est dur à entendre pour certains. Mieux vaut nous submerger de feuilles et de réunions, nous faire bosser dans l'urgence, nous balancer constamment des injonctions contradictoires pour nous empêcher de réfléchir.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ysabelDevin
sempere a écrit:Bonjour
Ma CDE reçoit en ce moment les candidats aux postes ECLAIR. Elle demande aux coordonnateurs ou à des profs de la matière concernée d'assister à l'entretien.
Personnellement, le collège m'a transmis par mail tout le dossier de candidature d'un prof. J'ai en ma possession son CV, sa lettre de motivation et même son dernier rapport d'inspection...!
Incroyable non?
En ce qui me concerne je refuse de participer à cette opération, car je suis contre le principe d'ECLAIR ( comme 90% de mes collègues d'ailleurs) mais certains de mes collègues ont accepté.
c'est illégal celà, non ? tu n'as pas tout son dossier administratif aussi et son dossier médical ?
le prof est vraiment devenue polyvalent : DRH maintenant et gratuitement en plus ! ben mon chef il m'entendrait ! et évidemment certains sont bien contents de se prêter au jeu ; cela va leur donner un peu plus de pouvoir. J'entends déjà d'ici : "de toute manière si tu es ici, c'est grâce à moi, j'ai appuyé ta candidature" etc.
à vomir !
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- PiliGrand sage
Je reconnais aussi le caractère très particulier de ce recrutement ECLAIR ...mais ...les postes spécifiques "section internationale" sont pire pour moi !...
avec plus de pression sur la tête des candidats
un poste ECLAIR ne vaut pas de l'or désolée...Beaucoup n'en veulent pas
avec plus de pression sur la tête des candidats
un poste ECLAIR ne vaut pas de l'or désolée...Beaucoup n'en veulent pas
- micaschisteMonarque
ysabel a écrit:sempere a écrit:Bonjour
Ma CDE reçoit en ce moment les candidats aux postes ECLAIR. Elle demande aux coordonnateurs ou à des profs de la matière concernée d'assister à l'entretien.
Personnellement, le collège m'a transmis par mail tout le dossier de candidature d'un prof. J'ai en ma possession son CV, sa lettre de motivation et même son dernier rapport d'inspection...!
Incroyable non?
En ce qui me concerne je refuse de participer à cette opération, car je suis contre le principe d'ECLAIR ( comme 90% de mes collègues d'ailleurs) mais certains de mes collègues ont accepté.
c'est illégal celà, non ? tu n'as pas tout son dossier administratif aussi et son dossier médical ?
le prof est vraiment devenue polyvalent : DRH maintenant et gratuitement en plus ! ben mon chef il m'entendrait ! et évidemment certains sont bien contents de se prêter au jeu ; cela va leur donner un peu plus de pouvoir. J'entends déjà d'ici : "de toute manière si tu es ici, c'est grâce à moi, j'ai appuyé ta candidature" etc.
à vomir !
+1
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- CathEnchanteur
victor44 a écrit:sur tous les collègues qui demanderont les postes pour raison géographique, on peut penser que nombre seront très bons et il sera bien plus pertinent pour les élèves de ces établissements de croiser ces collègues plutot que des préretraités de 55 ans, démotivés (catégorie favorisée par le système actuel).
C'est sûr.
Les jeunes sont forcément disponibles et motivés, les vieux sont forcément démotivés.
- midjieNiveau 8
Et pour cause, les PE subissent l'immobilité forcée...victor44 a écrit:Le problème des mutations d’enseignants est un serpent de mer. Le soucis c’est que les syndicats ont intérêt à maintenir un mauvais système car ce dernier participe fortement au fait que le taux de syndicalisation reste fort. Le recrutement devrait être académique, mais cela nuirait à l’influence du SNES qui préfère militer pour la transhumance des jeunes collègues afin de s’assurer nombre conséquent de cartes d’adhérent (prend ta carte on t'aidera pour la mute).
Le système actuel est doublement pervers : il oblige des provinciaux à émigrer vers des banlieues et des établissement où ils sont en souffrance (psychique et professionnelle). Cette mobilité forcée n’est pas imposée aux PE. Une fois affectés dans des postes très difficiles, ces jeunes y restent (et continuent d’y souffrir) dans l’unique espoir d’accumuler des points pour en partir. « Valoriser » les personnels en leur donnant une prime au départ est particulièrement stupide (mais ça ne coûte rien). Certains jeunes refusent de muter sur des établissements moins difficiles car cela retarderait leur retour dans leur académie d’origine.
Il suffit de demander aux collègues qui veulent se rapprocher de leur conjoint et réunir leur famille depuis 3, 4, 5 ans si le système est si idéal que ça...
Cette année, 75% des demandes de changement de département ont été refusées...
Un mouvement départemental n'est donc pas non plus la panacée...
_________________
Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- Restons zenNiveau 5
"Le problème des mutations d’enseignants est un serpent de mer. Le soucis c’est que les syndicats ont intérêt à maintenir un mauvais système car ce dernier participe fortement au fait que le taux de syndicalisation reste fort." Victor 44
Si le taux de syndicalisation était aussi fort que tu le penses, on en serait peut-être pas ... :lol: Et cela vient de quelqu'un qui s'est syndiqué l'an dernier après 12 ans de carrière: c'est ECLAIR qui m'y a décidé.
"On ferait mieux d’affecter en banlieue des jeunes issus de la banlieue (comme moi) qui la connaissent, s’y sentent bien et n’ont pas pour objectif premier d’en partir."Victor 44
Je ne suis pas issue de la banlieue, et je ne suis pas sûre que ce que tu proposes soit des plus adapté pour lutter contre la ghettoïsation déjà avancée de notre Education si peu Nationale , mais ce poste en ZEP , je l'ai choisi après avoir été TZR dans cet établissement: c'était bien là que je me sentais la plus utile, c'était ce que j'aimais faire et jamais je n'avais songé à demander ma mutation ( ce que je fais cette année après 10 ans). Mais quand je vois avec quel mépris l'institution traite les élèves en difficulté que j'ai devant moi, à inventer des pansements pour cacher l'abandon de l'Etat , à parler d'innovations là où il n'y en a pas car il n'y a pas de moyens mais que des bonnes volontés, et que je vois que ces bonnes volontés, dont je m'estime faire partie sont "remerciées" ( mais je n'en avais pas besoin) par des lettres de missions soumises à évaluation et des demandes de participation à des projets d'autant plus médiatiques et médiatisés qu'ils sont inutiles pour nos élèves, quand je vois qu'on imagine faire progresser les élèves parce qu'on change le mode d'évaluation sans résoudre leurs difficultés, bref, en partir me semble salutaire car je m'en voudrais de participer à cette grande entreprise de ghettoïsation que personne parmi nous ne souhaiterait voir imposer à ses enfants ( mais là où j'enseigne on peut tout expérimenter, il n' y a pas de parents pour se plaindre).
Je crois que je me suis égarée en répondant, mais tant pis, c'est aussi ça que je voulais répondre à tous ceux qui réussissent à voir du progrès dans ce dispositif.
PS: dans mon collège, heureusement qu'il y a des collègues de plus de 50 ans, car c'est vers eux qui sont là depuis plus de 20 ans, que tout le monde se tourne pour prendre conseil face au quotidien que nous vivons.
Si le taux de syndicalisation était aussi fort que tu le penses, on en serait peut-être pas ... :lol: Et cela vient de quelqu'un qui s'est syndiqué l'an dernier après 12 ans de carrière: c'est ECLAIR qui m'y a décidé.
"On ferait mieux d’affecter en banlieue des jeunes issus de la banlieue (comme moi) qui la connaissent, s’y sentent bien et n’ont pas pour objectif premier d’en partir."Victor 44
Je ne suis pas issue de la banlieue, et je ne suis pas sûre que ce que tu proposes soit des plus adapté pour lutter contre la ghettoïsation déjà avancée de notre Education si peu Nationale , mais ce poste en ZEP , je l'ai choisi après avoir été TZR dans cet établissement: c'était bien là que je me sentais la plus utile, c'était ce que j'aimais faire et jamais je n'avais songé à demander ma mutation ( ce que je fais cette année après 10 ans). Mais quand je vois avec quel mépris l'institution traite les élèves en difficulté que j'ai devant moi, à inventer des pansements pour cacher l'abandon de l'Etat , à parler d'innovations là où il n'y en a pas car il n'y a pas de moyens mais que des bonnes volontés, et que je vois que ces bonnes volontés, dont je m'estime faire partie sont "remerciées" ( mais je n'en avais pas besoin) par des lettres de missions soumises à évaluation et des demandes de participation à des projets d'autant plus médiatiques et médiatisés qu'ils sont inutiles pour nos élèves, quand je vois qu'on imagine faire progresser les élèves parce qu'on change le mode d'évaluation sans résoudre leurs difficultés, bref, en partir me semble salutaire car je m'en voudrais de participer à cette grande entreprise de ghettoïsation que personne parmi nous ne souhaiterait voir imposer à ses enfants ( mais là où j'enseigne on peut tout expérimenter, il n' y a pas de parents pour se plaindre).
Je crois que je me suis égarée en répondant, mais tant pis, c'est aussi ça que je voulais répondre à tous ceux qui réussissent à voir du progrès dans ce dispositif.
PS: dans mon collège, heureusement qu'il y a des collègues de plus de 50 ans, car c'est vers eux qui sont là depuis plus de 20 ans, que tout le monde se tourne pour prendre conseil face au quotidien que nous vivons.
- victor44Habitué du forum
sempere a écrit:"Le problème des mutations d’enseignants est un serpent de mer. Le soucis c’est que les syndicats ont intérêt à maintenir un mauvais système car ce dernier participe fortement au fait que le taux de syndicalisation reste fort." Victor 44
Si le taux de syndicalisation était aussi fort que tu le penses, on en serait peut-être pas ... :lol: Et cela vient de quelqu'un qui s'est syndiqué l'an dernier après 12 ans de carrière: c'est ECLAIR qui m'y a décidé.
"On ferait mieux d’affecter en banlieue des jeunes issus de la banlieue (comme moi) qui la connaissent, s’y sentent bien et n’ont pas pour objectif premier d’en partir."Victor 44
Je ne suis pas issue de la banlieue, et je ne suis pas sûre que ce que tu proposes soit des plus adapté pour lutter contre la ghettoïsation déjà avancée de notre Education si peu Nationale , mais ce poste en ZEP , je l'ai choisi après avoir été TZR dans cet établissement: c'était bien là que je me sentais la plus utile, c'était ce que j'aimais faire et jamais je n'avais songé à demander ma mutation ( ce que je fais cette année après 10 ans). Mais quand je vois avec quel mépris l'institution traite les élèves en difficulté que j'ai devant moi, à inventer des pansements pour cacher l'abandon de l'Etat , à parler d'innovations là où il n'y en a pas car il n'y a pas de moyens mais que des bonnes volontés, et que je vois que ces bonnes volontés, dont je m'estime faire partie sont "remerciées" ( mais je n'en avais pas besoin) par des lettres de missions soumises à évaluation et des demandes de participation à des projets d'autant plus médiatiques et médiatisés qu'ils sont inutiles pour nos élèves, quand je vois qu'on imagine faire progresser les élèves parce qu'on change le mode d'évaluation sans résoudre leurs difficultés, bref, en partir me semble salutaire car je m'en voudrais de participer à cette grande entreprise de ghettoïsation que personne parmi nous ne souhaiterait voir imposer à ses enfants ( mais là où j'enseigne on peut tout expérimenter, il n' y a pas de parents pour se plaindre).
Je crois que je me suis égarée en répondant, mais tant pis, c'est aussi ça que je voulais répondre à tous ceux qui réussissent à voir du progrès dans ce dispositif.
PS: dans mon collège, heureusement qu'il y a des collègues de plus de 50 ans, car c'est vers eux qui sont là depuis plus de 20 ans, que tout le monde se tourne pour prendre conseil face au quotidien que nous vivons.
Moi j'ai souvent croisé des enseignants en souffrance dans les colleges difficiles où j'ai enseigné qui n'attendaient rien d'autre qu'un retour dans le sud, qui s'absentaient souvent et qu'on ne pouvait mobiliser pour le moindre projet. Ce n'est pas de profs comme toi dont je parlais.
Ca fait 20 que j'enseigne, je fais partie des gens vers qui on se tourne désormais et je préfèrerait avoir des collègues qui n'ont pas peur des élèves et qui ne rèvent par régulièrement d'un ailleurs lorsqu'ils débarquent dans mon collège. Ca va toujours plus vite avec ceux qui connaissent les ZEP depuis petit et nous sommes souvent les plus exigeants vis a vis des élèves.
- chaumont2012Niveau 6
Il est temps d'arrêter de tomber dans les pièges les plus grossiers, tendus aux enseignants dans le seul but de mettre en cause le statut.
- JacqGuide spirituel
Cassandra a écrit:Je ne trouve pas ça choquant que l'équipe pédagogique en place donne son avis sur l'adéquation du profil d'un candidat au poste vu qu'il est prévu de travailler ensemble.
Le CDE a besoin de l'avis des enseignants de la discipline concernée,ce qui me paraît logique aussi.
En fait, dans le dispositif ECLAIR, on est moins dans un processus aveugle de déterminantion des postes.
Et bien je vais te donner un exemple.
J'ai un collègue dont le poste a été supprimé il y a quelques années, qui a donc muté, et lui et moi on ne peut pas se blairer, même si nous sommes toujours restés, de façon très hypocrite, très polis... Ce collègue cherche à revenir sur l'établissement. Et le CDE ferait appel à "mon expérience" pour valider sa candidature alors que je ne peux pas le blairer ? Quelle impartialité !
Tu peux aussi prendre l'exemple inverse, ou un petit groupe d'ami ferait entrer ses amis au détriment d'autres personnes. Dans l'université où j'ai travaillé c'est exactement ce qui est arrivé. Un petit groupe d'enseignants faisait entrer leurs camarades d'université et a en quelques années trusté tous les postes via les COmmissions de "spécialistes". On peut ajouter pour mon université les histoires de promotion canapé qui ont eu lieu, et étaient connues du plus petit des étudiants de 1re année !
Tu peux aussi évoquer les copinages politiques, personnels, etc, etc...
C'est scandaleux ! Tout simplement. Il y a un concours et des inspecteurs pour juger de cela.
On ne t'a pas entendu, Cassandra, commenter les 26h du candidat dont tu défends les thèses à tout prix... pour les agrégés cela risque de faire mal, surtout pour ceux qui accumulent les heures supplémentaires comme tu prétends le faire.
Jacq
- JacqGuide spirituel
Lu aujourd'hui dans la littérature des "vieux" syndicalistes qui s'inquiètent des postes et de l'avenir des jeunes crédules méprisant les syndicats :
Concernant les postes ECLAIR :
" Pour des postes relevant jusqu'alors de la seule éducation nationale, les postes vacants sont publiés sur la Bourse INTERMINISTERIELLE de l'Emploi Public (BIEP) et peuvent être pourvus par des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique (territoriale, hospitalière, d'Etat) qui ont trois ans d'expérience, pas forcément dans l'enseignement. Le but du ministère étant "d'élargir le vivier du recrutement".
Ce qui est en gras m'a particulièrement frappé. Vous avez entendu parler de ce type de recrutement ?
Jacq
Concernant les postes ECLAIR :
" Pour des postes relevant jusqu'alors de la seule éducation nationale, les postes vacants sont publiés sur la Bourse INTERMINISTERIELLE de l'Emploi Public (BIEP) et peuvent être pourvus par des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique (territoriale, hospitalière, d'Etat) qui ont trois ans d'expérience, pas forcément dans l'enseignement. Le but du ministère étant "d'élargir le vivier du recrutement".
Ce qui est en gras m'a particulièrement frappé. Vous avez entendu parler de ce type de recrutement ?
Jacq
- DaphnéDemi-dieu
Jacq a écrit:Lu aujourd'hui dans la littérature des "vieux" syndicalistes qui s'inquiètent des postes et de l'avenir des jeunes crédules méprisant les syndicats :
Concernant les postes ECLAIR :
" Pour des postes relevant jusqu'alors de la seule éducation nationale, les postes vacants sont publiés sur la Bourse INTERMINISTERIELLE de l'Emploi Public (BIEP) et peuvent être pourvus par des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique (territoriale, hospitalière, d'Etat) qui ont trois ans d'expérience, pas forcément dans l'enseignement. Le but du ministère étant "d'élargir le vivier du recrutement".
Ce qui est en gras m'a particulièrement frappé. Vous avez entendu parler de ce type de recrutement ? Jacq
En tant que "vieille syndicaleuse" oui.
Et ça me choque é-nor-mé-ment
- PiliGrand sage
Hein
Des fonctionnaires des 3 versants de la fonction publique ?
on peut donc s'improviser Prof en ECLAIR !!!!
Des fonctionnaires des 3 versants de la fonction publique ?
on peut donc s'improviser Prof en ECLAIR !!!!
- victor44Habitué du forum
Jacq a écrit:
Et bien je vais te donner un exemple.
J'ai un collègue dont le poste a été supprimé il y a quelques années, qui a donc muté, et lui et moi on ne peut pas se blairer, même si nous sommes toujours restés, de façon très hypocrite, très polis... Ce collègue cherche à revenir sur l'établissement. Et le CDE ferait appel à "mon expérience" pour valider sa candidature alors que je ne peux pas le blairer ? Quelle impartialité !
Tu peux aussi prendre l'exemple inverse, ou un petit groupe d'ami ferait entrer ses amis au détriment d'autres personnes. Dans l'université où j'ai travaillé c'est exactement ce qui est arrivé. Un petit groupe d'enseignants faisait entrer leurs camarades d'université et a en quelques années trusté tous les postes via les COmmissions de "spécialistes". On peut ajouter pour mon université les histoires de promotion canapé qui ont eu lieu, et étaient connues du plus petit des étudiants de 1re année !
Tu peux aussi évoquer les copinages politiques, personnels, etc, etc...
C'est scandaleux ! Tout simplement. Il y a un concours et des inspecteurs pour juger de cela.
On ne t'a pas entendu, Cassandra, commenter les 26h du candidat dont tu défends les thèses à tout prix... pour les agrégés cela risque de faire mal, surtout pour ceux qui accumulent les heures supplémentaires comme tu prétends le faire.
Jacq
Je pense que ce sont des exemples "théoriques", parceque si tu as perdu ton poste via carte scolaire tu le retrouve dès que ça se libère pas besoin de faire de la leche à qui que ce soit.
Quant aux filles qui sont pretes à coucher pour avoir un poste en ZEP.....
Moi je pense surtout que ça permet d'éviter à certains profs inaptes à la zep de s'y retrouver.
- DuplayExpert
Jacq a écrit:Lu aujourd'hui dans la littérature des "vieux" syndicalistes qui s'inquiètent des postes et de l'avenir des jeunes crédules méprisant les syndicats :
Concernant les postes ECLAIR :
" Pour des postes relevant jusqu'alors de la seule éducation nationale, les postes vacants sont publiés sur la Bourse INTERMINISTERIELLE de l'Emploi Public (BIEP) et peuvent être pourvus par des fonctionnaires des trois versants de la fonction publique (territoriale, hospitalière, d'Etat) qui ont trois ans d'expérience, pas forcément dans l'enseignement. Le but du ministère étant "d'élargir le vivier du recrutement".
Ce qui est en gras m'a particulièrement frappé. Vous avez entendu parler de ce type de recrutement ?
Jacq
Génial ! Ça veut dire que nous, on peut s'improviser chirurgien dans l'hospitalière ? Et culbuter les charmants internes dans les salles de garde ?
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. :abk:
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum