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- MufabGrand Maître
Bonsoir
Je cherche un poème ou texte poétique qui permettrait un travail sur les substituts (pronominaux, et surtout lexicaux : périphrases) avec des Ce2, dans le but d'éviter les répétitions d'un GN.
(L'albatros de Baudelaire est par exemple intéressant de ce point de vue-là, pour l'oiseau et les marins, mais me semble trop difficile.)
Si vous avez quelque chose en tête... Merci d'avance.
Je cherche un poème ou texte poétique qui permettrait un travail sur les substituts (pronominaux, et surtout lexicaux : périphrases) avec des Ce2, dans le but d'éviter les répétitions d'un GN.
(L'albatros de Baudelaire est par exemple intéressant de ce point de vue-là, pour l'oiseau et les marins, mais me semble trop difficile.)
Si vous avez quelque chose en tête... Merci d'avance.
- MufabGrand Maître
Alors j'ai trouvé quelque chose, mais j'aimerais bien qu'il y ait encore plus de reprises...
- RikkiMonarque
C'est dur, non, pour du CE2 ?
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- MufabGrand Maître
Sinon y'avait celle-ci. Qu'en penses-tu ?
Le cosmonaute et son hôte
Sur une planète inconnue,
un cosmonaute rencontra
un étrange animal ;
il avait le poil ras,
une tête trois fois cornue,
trois yeux, trois pattes et trois bras !
« Est il vilain! pensa le cosmonaute
en s'approchant prudemment de son hôte.
Son teint a la couleur d'une vieille échalote,
son nez a l'air d'une carotte.
Est ce un ruminant ? Un rongeur ? »
Soudain, une vive rougeur
colora plus encor le visage tricorne.
Une surprise sans bornes
fit chavirer ses trois yeux.
<< Quoi! Rêvé je ? dit il. D'où nous vient, justes cieux,
ce personnage si bizarre sans crier gare !
Il n'a que deux mains et deux pieds,
il n'est pas tout à fait entier.
Regardez comme. il a l'air bête,
il n'a que deux yeux dans la tête !
Sans cornes, comme il a l'air sot ! »
C'était du voyageur arrivé de la Terre
que parlait l'être planétaire.
Se croyant seul parfait et digne du pinceau,
il trouvait au Terrien un bien vilain museau.
Nous croyons trop souvent que, seule, notre tête
est de toutes la plus parfaite !
Le cosmonaute et son hôte
Sur une planète inconnue,
un cosmonaute rencontra
un étrange animal ;
il avait le poil ras,
une tête trois fois cornue,
trois yeux, trois pattes et trois bras !
« Est il vilain! pensa le cosmonaute
en s'approchant prudemment de son hôte.
Son teint a la couleur d'une vieille échalote,
son nez a l'air d'une carotte.
Est ce un ruminant ? Un rongeur ? »
Soudain, une vive rougeur
colora plus encor le visage tricorne.
Une surprise sans bornes
fit chavirer ses trois yeux.
<< Quoi! Rêvé je ? dit il. D'où nous vient, justes cieux,
ce personnage si bizarre sans crier gare !
Il n'a que deux mains et deux pieds,
il n'est pas tout à fait entier.
Regardez comme. il a l'air bête,
il n'a que deux yeux dans la tête !
Sans cornes, comme il a l'air sot ! »
C'était du voyageur arrivé de la Terre
que parlait l'être planétaire.
Se croyant seul parfait et digne du pinceau,
il trouvait au Terrien un bien vilain museau.
Nous croyons trop souvent que, seule, notre tête
est de toutes la plus parfaite !
- RikkiMonarque
T'as trouvé ça dans Archilecture CM1 ? Un excellent ouvrage, que je ne saurais trop recommander... C'est de Pierre Gamarra, au fait.
Ca me semble plus accessible que le Père Hugo.
Sinon, si tu tiens à Hugo, y'a un "malentendu sur substitut" très drôle, mais dur pour des CE2 : l'Hydre. Je cherche si j'ai dans un coin.
Ca me semble plus accessible que le Père Hugo.
Sinon, si tu tiens à Hugo, y'a un "malentendu sur substitut" très drôle, mais dur pour des CE2 : l'Hydre. Je cherche si j'ai dans un coin.
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- RikkiMonarque
Pas d'Hydre sur mon ordi, mais le Grand Wiki est mon ami :
Quand le fils de Sancha, femme du duc Geoffroy,
Gil, ce grand chevalier nommé l'Homme qui passe,
Parvint, la lance haute et la visière basse,
Aux confins du pays dont Ramire était roi,
Il vit l'hydre. Elle était effroyable et superbe ;
Et, couchée au soleil, elle rêvait dans l'herbe.
Le chevalier tira l'épée et dit : C'est moi.
Et l'hydre, déroulant ses torsions farouches,
Et se dressant, parla par une de ses bouches,
Et dit : — Pour qui viens-tu, fils de dona Sancha ?
Est-ce pour moi, réponds, ou pour le roi Ramire ?
— C'est pour le monstre. — Alors c'est pour le roi, beau sire.
Et l'hydre, reployant ses nœuds, se recoucha.
Quand le fils de Sancha, femme du duc Geoffroy,
Gil, ce grand chevalier nommé l'Homme qui passe,
Parvint, la lance haute et la visière basse,
Aux confins du pays dont Ramire était roi,
Il vit l'hydre. Elle était effroyable et superbe ;
Et, couchée au soleil, elle rêvait dans l'herbe.
Le chevalier tira l'épée et dit : C'est moi.
Et l'hydre, déroulant ses torsions farouches,
Et se dressant, parla par une de ses bouches,
Et dit : — Pour qui viens-tu, fils de dona Sancha ?
Est-ce pour moi, réponds, ou pour le roi Ramire ?
— C'est pour le monstre. — Alors c'est pour le roi, beau sire.
Et l'hydre, reployant ses nœuds, se recoucha.
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- MufabGrand Maître
Tchou ! Elle est bien mais difficile aussi, côté vocabulaire...
- RikkiMonarque
Je suis d'accord : je l'avais faite en CM2.
Gamarra me semble mieux.
Je te l'ai dit : Archilecture est une source d'inspiration sans fin.
Gamarra me semble mieux.
Je te l'ai dit : Archilecture est une source d'inspiration sans fin.
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- MufabGrand Maître
Mais je sais bien : c'est mon livre de chevet depuis que je suis toute petite.
- RikkiMonarque
Mufab a écrit:Mais je sais bien : c'est mon livre de chevet depuis que je suis toute petite.
T'as appris à lire toute seule, tel Champollion, dans les chantiers d'écriture ?
Que c'est émouvant...
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- MufabGrand Maître
J'y ai appris bien plus que cela. Un art de vivre, de penser et d'aimer...
- RikkiMonarque
Mufab a écrit:J'y ai appris bien plus que cela. Un art de vivre, de penser et d'aimer...
Arrête, tu vas me faire pleurer. Je suis très émotive, tu sais. Après, je vais me mettre à ECRIRE des poèmes, et là, tu vas avoir peur !
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- MufabGrand Maître
Après, je vais me mettre à ECRIRE des poèmes, et là, tu vas avoir peur !
Ne dis pas cela... Chacun de tes vers, chacune de tes phrases, chacun de tes mots, même une syllabe à la rigueur... C'est à chaque fois pour moi comme un nouveau cadeau à déballer... Noël toute l'année...
- MufabGrand Maître
Ta modestie me confond autant qu'elle m'émeut.
- RikkiMonarque
Tu sais que je suis l'auteur du fameux "Sonnet à la fièvre de la princesse Uranie" ?
Qui, soit dit en passant, contient de magnifiques substituts...
Qui, soit dit en passant, contient de magnifiques substituts...
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- MufabGrand Maître
(Je vais aller voir...)
On se sent à ces vers, jusques au fond de l'âme,
Couler je ne sais quoi qui fait que l'on se pâme.
J'en peux plus...
(Souvenirs, souvenirs...)
On se sent à ces vers, jusques au fond de l'âme,
Couler je ne sais quoi qui fait que l'on se pâme.
J'en peux plus...
(Souvenirs, souvenirs...)
- MufabGrand Maître
Ou alors une fable de La Fontaine...
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
ça fait peu...
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
ça fait peu...
- RikkiMonarque
Je sais, on l'étudie dans Archilecture CM2. Sous forme de BD, s'il vous plaît.
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- MufabGrand Maître
Up.
Je n'ai toujours pas trouvé la poésie de mes rêves. Assez courte.
Je n'ai toujours pas trouvé la poésie de mes rêves. Assez courte.
- sandGuide spirituel
J'utilise Le lion et le moucheron de La Fontaine, en 6ème.
- MufabGrand Maître
Merci !
Mais c'est coton pour mes loulous de 8-9 ans.
Mais c'est coton pour mes loulous de 8-9 ans.
- LysimaqueHabitué du forum
Est-ce un poème comme celui-là que tu cherches ?
Le face à face.
Toute droite, la violette,
Avec ses oreilles de faon,
Écoute le chant triomphant
De la source qui la reflète.
Ah ! Quelle passion me pousse
A saisir ce gibier subtil,
Ce frais petit fauve d'avril,
Entre mon index et mon pouce ?
Je te hausserai vers la nue
Et je renverserai le front
Et face à face nous serons,
Moi le géant, toi la menue.
Si claire figure foncée,
Lueur montant du fond du noir,
Mon espoir et mon désespoir,
L'infini dans une pincée,
Fleur enfant, très ancien sourire,
Éternel museau d'un instant,
Qu'avons-nous donc tous les printemps
de si pathétique à nous dire ?
Lucienne Desnoue
Le face à face.
Toute droite, la violette,
Avec ses oreilles de faon,
Écoute le chant triomphant
De la source qui la reflète.
Ah ! Quelle passion me pousse
A saisir ce gibier subtil,
Ce frais petit fauve d'avril,
Entre mon index et mon pouce ?
Je te hausserai vers la nue
Et je renverserai le front
Et face à face nous serons,
Moi le géant, toi la menue.
Si claire figure foncée,
Lueur montant du fond du noir,
Mon espoir et mon désespoir,
L'infini dans une pincée,
Fleur enfant, très ancien sourire,
Éternel museau d'un instant,
Qu'avons-nous donc tous les printemps
de si pathétique à nous dire ?
Lucienne Desnoue
- LysimaqueHabitué du forum
Je suis contente qu'il te plaise.
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