- JPhMMDemi-dieu
Sauf que j'imagine que votre acceptation du mot est plus proche de cette du monde des arts que du monde de l'informatique (on parle de scénario d'un jeu vidéo ou d'un DVD).Instructeurpublic a écrit:JPhMM a écrit:Instructeurpublic a écrit:Cela veut dire que les choses partent de moi et que je contrôle tout de A à Z : les temps de récit, d'explications, de participation des élèves, d'exercices, d'échanges. J'ai un objectif de transmission de connaissances/méthodes et je mets en place un "scenario" pour les faire acquérir. Il y a parfois des excursus mais par définition ce n'est plus tout à fait mon cours. Je précise que je suis en HG.
Diable, vous allez être à la mode ! Le scénario pédagogique est dans le vent depuis sept huit ans, du fait de l’émergence des NTIC (cf. LOM : Learning Object Metadata, par exemple, transposition de l'expression informatique programmation orientée objet).
:lol:
J'étais même pas au courant. Scenario est le mot qui m'est venu un peu par défaut, d'ailleurs j'ai mis des guillemets.
PS : à la fin, dit-on scénarios ou scénarii (ce que je ne comprends toujours pas) ou scenarii (et alors scenario et non scénario) ? je n'ai jamais pu savoir...
- User5899Demi-dieu
Et ?Mareuil a écrit:Cripure a écrit:Duneton définit les termes qu'il emploie. Si des andouilles ultérieures se montrent confus et approximatifs dans les mots qu'elles emploient, ce n'est pas sa faute.Je trouve, pour ma part, que Duneton décrit bien la situation, que nous avons d'ailleurs connue en classe quand, comme moi, nous avons fait notre 2e cycle au début des 80's.Mareuil a écrit:Cripure a écrit:GuillaumeCaron a écrit:Hum ... c'est précisément l'inverse ... certains ici ironisent d'ailleurs sur ces "tâches complexes" ... J'ai quand même l'impression que la personne qui a écrit ça ne sait pas de quoi elle parle !Claude DUNETON a écrit:Je fais une distinction claire entre le pédagogue et l'enseignant. L'enseignant est quelqu'un qui fait ce qu'il peut, dans des conditions pas toujours faciles, pour instruire des enfants ou de jeunes adultes, afin de leur transmettre des connaissances, des habitudes de travail et de pensée qui sont les siennes, et auxquelles il a un peu réfléchi. Le pédagogue est un monsieur emporté par une sorte de folie, la pédagogie. Il hache, il découpe les éléments vitaux d'un savoir dont il se moque éperdument, mais qui lui sert de prétexte à des numéros personnels qui sont destinés, au fond, à le mettre lui même en valeur. Autrement dit, le pédagogue est un enseignant malade. L'ennui, c'est que les traités de pédagogie dont il se nourrit, au contraire des traités sur la peste ou la syphilis, ne sont pas faits pour essayer de le guérir, mais pour envenimer sa maladie. Parce qu'ils sont conçus par des pédagogues. C'est un peu comme si les traités de psychiatrie étaient écrits par les pensionnaires des asiles d'aliénés. (Claude DUNETON, À hurler le soir au fond des collèges (1983))
Je ne suis pas persuadé que Claude Duneton soit là d'une intelligence transcendante. Il est un de ceux qui ont contribué à mettre en place la fausse opposition pédagogues/anti-pédagogues, fausse opposition qui sert depuis maintenant plus de vingt ans à faire passer Meirieu pour une pédagogue. Pascal Dupré, Double casquette, Véronique Marchais, Cécile Revéret et d'autres sont incontestablement des pédagogues. En face, des gens comme Meirieu et beaucoup d'autres au sein de la technostructure sont des idéologues obscurantistes.
Il peut définir ce qu'il veut ; il contribue à mettre en place une problématique fausse qui profite encore aujourd'hui à l'adversaire. La question éducative est une question éminemment politique et les mots comptent triple. Je ne dis pas cela contre Duneton que j'aime bien, mais parce qu'il serait peut-être temps - s'il n'est pas trop tard - de tirer la leçon de la dégelée qu'a prise le camp "anti-pédagos" à partir de positions aussi fausses, et de rectifier les analyses. Qui fait de la pédagogie ? Buisson, Compayré, SLECC et ceux que j'ai déjà cités. Qui défend l'obscurantisme et s'attaque à la pédagogie ? Meirieu, Legrand, Prost, le Café pédagogique, le recteur Joutard, Claude Thélot, les experts de l'OCDE.
- AnaxagoreGuide spirituel
Et?...il y en a raz-le-bol que les rôles soient inversés, et surtout que la parole soit confisquée depuis 40 ans comme il a été souligné dans un autre fil.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Instructeurpublic a écrit:A propos de cet extrait de 1983, je suis toujours stupéfait de voir à quel point nos aînés (Duneton, Milner, Maschino, etc.) avaient déjà bien cerné le problème et décrivent finalement à la perfection des attitudes qui ont toujours cours actuellement.
Voici ce que dit Maschino. (Parents contre profs, août 2002 )
"Un élève que sa famille n'aide pas quitte l'école élémentaire sans avoir acquis, en quelque domaine que ce soit, des connaissances de base, celles qui permettent, précisément, d'en acquérir de nouvelles.
Il sort du CM2 content, peut-être, d'avoir bien joué et bien dormi, mais parfaitement décérébré, ne sachant pas s'exprimer - comment parler quand on n'a pas les mots ni les idées pour dire le temps, la cause, les conséquences, pour les relier ou les subordonner? -, tout juste capable de déchiffrer des messages très courts, écrits si possible en majuscules - le nom d'une station de métro ou l'enseigne de la FNAC - et peu susceptible de rédiger un jour un réquisitoire contre une école qui l'a décervelé, ou, demain, un CV.
Entrè à l'école l'esprit vif, curieux, ouvert, il en sort complètement crétinisé, - languisé, jospinisé, allègrisé, bayrouisé, ferrysé, fillonnisé, (j'ajoute robiennisé, darcosisé, et, last but not least, chatelisé, à quand le prochain???)
M.Ferrier, inspecteur général de l'E.N., dans son rapport intitulé pudiquement " Améliorer les performances de l'école primaire" (1998), déclarait :
"Selon les années, ce sont entre 21 et 42 % des élèves qui, au début du cycle III (entrée au CE2), paraissent ne pas maîtriser le niveau minimal des compétences dites de base en lecture ou en calcul, ou dans les deux domaines.
Ils sont entre 21 % et 35 % à l'entrée au collège...
L'institution ne peut pas ne pas prendre très au sérieux la situation ainsi révélée : on peut estimer à environ 25 % d'une classe d'âge la proportion des élèves en difficulté ou en grande difficulté à l'entrée au collège."
Question : l'institution prend-elle très au sérieux cette dramatique situation? La situation n'a-t-elle pas au contraire empiré?"
- Invité8Niveau 9
Un autre point de vue, d'un IEN honoraire :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
- JohnMédiateur
Un IEN honoraire, c'est bien un IEN qui n'enseigne plus depuis des dizaines d'années, et qui n'inspecte plus non plus parce qu'il est à la retraite ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- InstructeurpublicFidèle du forum
Bon ben il manquait plus que Fracko.
- MorgaredNiveau 9
GuillaumeCaron a écrit:Un autre point de vue, d'un IEN honoraire :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
Vous appelez ce discours totalement creux un "point de vue" ? Je suis tout simplement révoltée de lire des propos d'une telle suffisance et d'une telle inanité.
Aura-t-on un jour, de la part de ce genre de personnage, qui n'enseigne pas et ne connaît rien à la pédagogie, une réflexion concrète sur les contenus ? Non, puisque à leurs yeux, ces contenus n'existent pas.
Monsieur Frackowiak nie la notion même de bases, comme tous ceux qui veulent primariser le collège et faire ainsi végéter pendant une bonne décennie les pauvres élèves en leur offrant du vent pour toute nourriture : "On ne peut pas laisser penser que plus les élèves sont intelligents, plus ils savent de choses et plus il faudrait leur imposer des choses bêtes et mécaniques sans le moindre sens, au nom de vagues préalables, prérequis ou prétendus fondamentaux." Peut-on savoir de quelles choses "bêtes et mécaniques sans le moindre sens" il s'agit ? Quel rapport avec les savoirs que l'on enseigne au collège ? Mais je crois en fait déceler ici une attaque, au primaire, contre tout apprentissage qui permettrait de faire acquérir des automatismes : pas besoin d'acquérir les automatismes qui permettent de savoir lire, écrire et compter, puisque les fondamentaux, c'est vague, ça n'existe pas.
Ce monsieur ne souhaite pas entendre que les élèves s'"ennuient" au collège parce qu'ils n'y comprennent rien. Il ne souhaite pas entendre qu'ils n'y comprennent rien parce qu'ils ne maîtrisent pas leur langue. Il ne souhaite pas entendre que le rôle de l'école primaire est d'apprendre à lire, écrire et compter, et que lorsque les élèves sauront de nouveau maîtriser le français grâce à un apprentissage solide et réalisé très tôt, le collège ne sera plus un "problème". Mais il est vrai que ces gens-là estiment que les "nouveaux publics", qui ne sont "plus les mêmes qu'il y a 15 ans" (discours formaté d'Inspecteur), sont incapables d'arriver à cet exploit.
Voici donc à l'inverse de quoi souffre l'école en France d'après M. Frackowiak : "La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". C'est vrai qu'avec le décloisonnement, tout ira soudain beaucoup mieux. Supprimons vite le français.
Au fait, quels sont ces savoirs sociaux et ces compétences nécessaires pour vivre ? Aura-t-on un jour une définition claire de ce que l'école doit transmettre ? La littérature en fait-elle partie ? La culture générale ? Savoir lire, comprendre et écrire un texte (et donc un discours, une pensée) est-il important ? Si oui, n'est-il pas nécessaire de'apprendre à maîtriser une langue commune avec ses codes ? N'est-il pas nécessaire de l'enseigner avec ce que cela implique de rigueur et de mécanismes ?
Et enfin, en quoi l'enseignement par compétences (qui reste encore à définir en lettres) améliore-t-il en quoi que ce soit le niveau d'instruction ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées? Au nom de quoi, avec quelle légitimité?
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées? Au nom de quoi, avec quelle légitimité?
- InstructeurpublicFidèle du forum
Et puisqu'on en est à citer Maschino, la seule réponse que l'on peut faire avec ce dernier à l'article déplorable de Fracko est la suivante :
"Le non-sélectionnisme est un hyper élitisme" (Voulez-vous vraiment des enfants idiots, 1984).
En effet, qui ne le voit aujourd'hui.
"Le non-sélectionnisme est un hyper élitisme" (Voulez-vous vraiment des enfants idiots, 1984).
En effet, qui ne le voit aujourd'hui.
- MorgaredNiveau 9
Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
- MareuilNeoprof expérimenté
Morgared a écrit:GuillaumeCaron a écrit:Un autre point de vue, d'un IEN honoraire :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
Vous appelez ce discours totalement creux un "point de vue" ? Je suis tout simplement révoltée de lire des propos d'une telle suffisance et d'une telle inanité.
Aura-t-on un jour, de la part de ce genre de personnage, qui n'enseigne pas et ne connaît rien à la pédagogie, une réflexion concrète sur les contenus ? Non, puisque à leurs yeux, ces contenus n'existent pas.
Monsieur Frackowiak nie la notion même de bases, comme tous ceux qui veulent primariser le collège et faire ainsi végéter pendant une bonne décennie les pauvres élèves en leur offrant du vent pour toute nourriture : "On ne peut pas laisser penser que plus les élèves sont intelligents, plus ils savent de choses et plus il faudrait leur imposer des choses bêtes et mécaniques sans le moindre sens, au nom de vagues préalables, prérequis ou prétendus fondamentaux." Peut-on savoir de quelles choses "bêtes et mécaniques sans le moindre sens" il s'agit ? Quel rapport avec les savoirs que l'on enseigne au collège ? Mais je crois en fait déceler ici une attaque, au primaire, contre tout apprentissage qui permettrait de faire acquérir des automatismes : pas besoin d'acquérir les automatismes qui permettent de savoir lire, écrire et compter, puisque les fondamentaux, c'est vague, ça n'existe pas.
Ce monsieur ne souhaite pas entendre que les élèves s'"ennuient" au collège parce qu'ils n'y comprennent rien. Il ne souhaite pas entendre qu'ils n'y comprennent rien parce qu'ils ne maîtrisent pas leur langue. Il ne souhaite pas entendre que le rôle de l'école primaire est d'apprendre à lire, écrire et compter, et que lorsque les élèves sauront de nouveau maîtriser le français grâce à un apprentissage solide et réalisé très tôt, le collège ne sera plus un "problème". Mais il est vrai que ces gens-là estiment que les "nouveaux publics", qui ne sont "plus les mêmes qu'il y a 15 ans" (discours formaté d'Inspecteur), sont incapables d'arriver à cet exploit.
Voici donc à l'inverse de quoi souffre l'école en France d'après M. Frackowiak : "La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". C'est vrai qu'avec le décloisonnement, tout ira soudain beaucoup mieux. Supprimons vite le français.
Au fait, quels sont ces savoirs sociaux et ces compétences nécessaires pour vivre ? Aura-t-on un jour une définition claire de ce que l'école doit transmettre ? La littérature en fait-elle partie ? La culture générale ? Savoir lire, comprendre et écrire un texte (et donc un discours, une pensée) est-il important ? Si oui, n'est-il pas nécessaire de'apprendre à maîtriser une langue commune avec ses codes ? N'est-il pas nécessaire de l'enseigner avec ce que cela implique de rigueur et de mécanismes ?
Et enfin, en quoi l'enseignement par compétences (qui reste encore à définir en lettres) améliore-t-il en quoi que ce soit le niveau d'instruction ?
Je trouve qu'il est précieux, ce Frackowiak, parce qu'il dit le fond de sa pensée sans détour.
Il condamne les "disciplines scolaires multiséculaires", c'est-à-dire l'oeuvre scolaire de la période de l'Instruction publique et son apport pédagogique. Il appelle de ses voeux une école qui enseignerait les "savoirs sociaux...avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd'hui et demain", c'est-à-dire l'école que souhaite mettre en place la Fondapol et l'OCDE. "Il ne faut pas instruire le peuple !", s'écriait Thiers en 1850 ; Frackowiak va plus loin : il faut le soumettre aux exigences du capitalisme.
- AnaxagoreGuide spirituel
Morgared a écrit:Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
C'est-à-dire qu'un cours dans lequel on ne permet pas aux élèves de comprendre les raisons mathématiques qui conduisent aux propriétés "étudiées", c'est un cours de mathématiques sans mathématiques.
- JPhMMDemi-dieu
Et empêcher les élèves de "penser par eux-mêmes", bien triste ironie de l'histoire.
PS : plus ironique encore, même un simple bout de papier déchiré sur lequel a été tracé un segment en dirait bien plus par pliage que tous les PC du monde (par superposition : milieu, équidistance. Par quatre angles égaux, perpendicularité. Pliage+superposition par transparence étant une symétrie axiale, etc etc etc). Et c'est un seul exemple, il y en a bien d'autres.
PS : plus ironique encore, même un simple bout de papier déchiré sur lequel a été tracé un segment en dirait bien plus par pliage que tous les PC du monde (par superposition : milieu, équidistance. Par quatre angles égaux, perpendicularité. Pliage+superposition par transparence étant une symétrie axiale, etc etc etc). Et c'est un seul exemple, il y en a bien d'autres.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InstructeurpublicFidèle du forum
Anaxagore a écrit:Ce que veut dire Mareuil, c'est qu'à la fac un cours magistral est donné dans un amphi de 1500 personnes et que les TD sont séparés de ce cours.
Ce n'est pas vraiment la situation, même dans votre cas.
Pour revenir sur votre remarque (j'étais fatigué hier) je pense que le "cours magistral" au sens universitaire est une particularité. A la base le mot magistral est tout simplement relatif au maître et à ce qui vient de lui. D'où l'utilisation de ce terme pour mes propres cours.
- doctor whoDoyen
Anaxagore a écrit:Morgared a écrit:Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
C'est-à-dire qu'un cours dans lequel on ne permet pas aux élèves de comprendre les raisons mathématiques qui conduisent aux propriétés "étudiées", c'est un cours de mathématiques sans mathématiques.
Tu pourrais nous expliquer plus en détail pourquoi selon toi la géométwit n'est pas un bon cours de géométrie (pour non matheux, s'entend) ?
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- doctor whoDoyen
Morgared a écrit:GuillaumeCaron a écrit:Un autre point de vue, d'un IEN honoraire :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
Vous appelez ce discours totalement creux un "point de vue" ? Je suis tout simplement révoltée de lire des propos d'une telle suffisance et d'une telle inanité.
Aura-t-on un jour, de la part de ce genre de personnage, qui n'enseigne pas et ne connaît rien à la pédagogie, une réflexion concrète sur les contenus ? Non, puisque à leurs yeux, ces contenus n'existent pas.
Monsieur Frackowiak nie la notion même de bases, comme tous ceux qui veulent primariser le collège et faire ainsi végéter pendant une bonne décennie les pauvres élèves en leur offrant du vent pour toute nourriture : "On ne peut pas laisser penser que plus les élèves sont intelligents, plus ils savent de choses et plus il faudrait leur imposer des choses bêtes et mécaniques sans le moindre sens, au nom de vagues préalables, prérequis ou prétendus fondamentaux." Peut-on savoir de quelles choses "bêtes et mécaniques sans le moindre sens" il s'agit ? Quel rapport avec les savoirs que l'on enseigne au collège ? Mais je crois en fait déceler ici une attaque, au primaire, contre tout apprentissage qui permettrait de faire acquérir des automatismes : pas besoin d'acquérir les automatismes qui permettent de savoir lire, écrire et compter, puisque les fondamentaux, c'est vague, ça n'existe pas.
Ce monsieur ne souhaite pas entendre que les élèves s'"ennuient" au collège parce qu'ils n'y comprennent rien. Il ne souhaite pas entendre qu'ils n'y comprennent rien parce qu'ils ne maîtrisent pas leur langue. Il ne souhaite pas entendre que le rôle de l'école primaire est d'apprendre à lire, écrire et compter, et que lorsque les élèves sauront de nouveau maîtriser le français grâce à un apprentissage solide et réalisé très tôt, le collège ne sera plus un "problème". Mais il est vrai que ces gens-là estiment que les "nouveaux publics", qui ne sont "plus les mêmes qu'il y a 15 ans" (discours formaté d'Inspecteur), sont incapables d'arriver à cet exploit.
Voici donc à l'inverse de quoi souffre l'école en France d'après M. Frackowiak : "La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". C'est vrai qu'avec le décloisonnement, tout ira soudain beaucoup mieux. Supprimons vite le français.
Au fait, quels sont ces savoirs sociaux et ces compétences nécessaires pour vivre ? Aura-t-on un jour une définition claire de ce que l'école doit transmettre ? La littérature en fait-elle partie ? La culture générale ? Savoir lire, comprendre et écrire un texte (et donc un discours, une pensée) est-il important ? Si oui, n'est-il pas nécessaire de'apprendre à maîtriser une langue commune avec ses codes ? N'est-il pas nécessaire de l'enseigner avec ce que cela implique de rigueur et de mécanismes ?
Et enfin, en quoi l'enseignement par compétences (qui reste encore à définir en lettres) améliore-t-il en quoi que ce soit le niveau d'instruction ?
Pas d'accord pour cette histoire de bases. Voir la définition de l'élémentaire chez Lakanal. Les éléments de savoir portent en germe l'encyclopédie entière. Les bases, réduites à la lecture, l'écriture et le calcul, c'est très réducteur. En outre, qu'écrire et que lire, si on ne voit pas autre chose.
De l'histoire, de la géo, des sciences, des arts, de la littérature, à la portée de l'enfant.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Invité8Niveau 9
Anaxagore a écrit:Morgared a écrit:Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
C'est-à-dire qu'un cours dans lequel on ne permet pas aux élèves de comprendre les raisons mathématiques qui conduisent aux propriétés "étudiées", c'est un cours de mathématiques sans mathématiques.
Je trouve votre post bien irrespectueux !
En relisant le fil, je m’aperçois aussi d'une méprise qui vient d'une méprise de ma part ... J'ai lu trop vite lorsque vous avez parler de caractérisation pour les médiatrices ... je n'ai lu que "médiatrice" ... je n'ai pas encore traité la caractérisation ! Autant pour moi ...
Nous avons simplement défini la médiatrice parce qu'on en avait besoin !
Je ne joue pas au chevalier plan en ne respectant rien, dans les programmes de collège on lit "le vocabulaire et les notations nouvelles sont introduits au fur et à mesure de leur utilité et non au départ d'un apprentissage" ...
il me semble que c'est un objectif majeur de mon projet de géométrie via Twitter ... mais c'est surement déjà trop farfelu ...
Je ne vois pas en quoi la description de figure n'est pas une activité mathématique ...
Pouvez alors nous préciser les classes que vous avez ? Et comment vous introduisez le vocabulaire et les notations nouvelles ?
- Invité8Niveau 9
doctor who a écrit:Morgared a écrit:GuillaumeCaron a écrit:Un autre point de vue, d'un IEN honoraire :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/CollegeFracko08112010.aspx
Vous appelez ce discours totalement creux un "point de vue" ? Je suis tout simplement révoltée de lire des propos d'une telle suffisance et d'une telle inanité.
Aura-t-on un jour, de la part de ce genre de personnage, qui n'enseigne pas et ne connaît rien à la pédagogie, une réflexion concrète sur les contenus ? Non, puisque à leurs yeux, ces contenus n'existent pas.
Monsieur Frackowiak nie la notion même de bases, comme tous ceux qui veulent primariser le collège et faire ainsi végéter pendant une bonne décennie les pauvres élèves en leur offrant du vent pour toute nourriture : "On ne peut pas laisser penser que plus les élèves sont intelligents, plus ils savent de choses et plus il faudrait leur imposer des choses bêtes et mécaniques sans le moindre sens, au nom de vagues préalables, prérequis ou prétendus fondamentaux." Peut-on savoir de quelles choses "bêtes et mécaniques sans le moindre sens" il s'agit ? Quel rapport avec les savoirs que l'on enseigne au collège ? Mais je crois en fait déceler ici une attaque, au primaire, contre tout apprentissage qui permettrait de faire acquérir des automatismes : pas besoin d'acquérir les automatismes qui permettent de savoir lire, écrire et compter, puisque les fondamentaux, c'est vague, ça n'existe pas.
Ce monsieur ne souhaite pas entendre que les élèves s'"ennuient" au collège parce qu'ils n'y comprennent rien. Il ne souhaite pas entendre qu'ils n'y comprennent rien parce qu'ils ne maîtrisent pas leur langue. Il ne souhaite pas entendre que le rôle de l'école primaire est d'apprendre à lire, écrire et compter, et que lorsque les élèves sauront de nouveau maîtriser le français grâce à un apprentissage solide et réalisé très tôt, le collège ne sera plus un "problème". Mais il est vrai que ces gens-là estiment que les "nouveaux publics", qui ne sont "plus les mêmes qu'il y a 15 ans" (discours formaté d'Inspecteur), sont incapables d'arriver à cet exploit.
Voici donc à l'inverse de quoi souffre l'école en France d'après M. Frackowiak : "La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". C'est vrai qu'avec le décloisonnement, tout ira soudain beaucoup mieux. Supprimons vite le français.
Au fait, quels sont ces savoirs sociaux et ces compétences nécessaires pour vivre ? Aura-t-on un jour une définition claire de ce que l'école doit transmettre ? La littérature en fait-elle partie ? La culture générale ? Savoir lire, comprendre et écrire un texte (et donc un discours, une pensée) est-il important ? Si oui, n'est-il pas nécessaire de'apprendre à maîtriser une langue commune avec ses codes ? N'est-il pas nécessaire de l'enseigner avec ce que cela implique de rigueur et de mécanismes ?
Et enfin, en quoi l'enseignement par compétences (qui reste encore à définir en lettres) améliore-t-il en quoi que ce soit le niveau d'instruction ?
Pas d'accord pour cette histoire de bases. Voir la définition de l'élémentaire chez Lakanal. Les éléments de savoir portent en germe l'encyclopédie entière. Les bases, réduites à la lecture, l'écriture et le calcul, c'est très réducteur. En outre, qu'écrire et que lire, si on ne voit pas autre chose.
De l'histoire, de la géo, des sciences, des arts, de la littérature, à la portée de l'enfant.
Tout comme c'est réducteur de penser qu'en faisant des sciences, de l'histoire etc on n'apprend pas à lire/écrire/compter !
- egometDoyen
"On ne pourra rien changer si l’on ne traite pas le problème des programmes... La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". Pierre Frackowiak revient sur la crise du collège et prévoit "la catastrophe annoncée".
La seule chose sur laquelle on soit véritablement d'accord, c'est que la situation présente est mauvaise.
Tout le monde le dit, au fond, et c'est bien la preuve que c'est vrai.
En revanche l'échelle de temps qu'indique Frackowiak m'amuse beaucoup. De quand date cette crise?
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- AnaxagoreGuide spirituel
doctor who a écrit:Anaxagore a écrit:Morgared a écrit:Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
C'est-à-dire qu'un cours dans lequel on ne permet pas aux élèves de comprendre les raisons mathématiques qui conduisent aux propriétés "étudiées", c'est un cours de mathématiques sans mathématiques.
Tu pourrais nous expliquer plus en détail pourquoi selon toi la géométwit n'est pas un bon cours de géométrie (pour non matheux, s'entend) ?
Quand on demande aux élèves d'aller chercher des informations toutes prêtes dans un "document ressource", où est l'étude mathématique?
L'ordinateur délivre le dogme?
Je veux dire, quand amène-ton l'élève à comprendre que si un point est sur la médiatrice alors il est équidistant des extrémités du segment et que si un point est équidistant des extrémités du segment alors il est sur la médiatrice? à partir de quels éléments le conduit-on à comprendre? Si, comme le demande le programme on veut se baser sur la symétrie axiale, il y a des propriétés de la symétrie précises qui doivent avoir été mises en place, il y a un cheminement complet qui doit être fait. Cela suppose une progression pensée dans sa totalité.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Invité8Niveau 9
Anaxagore a écrit:doctor who a écrit:Anaxagore a écrit:Morgared a écrit:Anaxagore a écrit:Nous avons eu ici même un bel exemple de ce que peut donner l'enseignement par compétences.
Question: Qu'étaient les écoles primaires supérieures? Qui les a supprimées?
Vous parlez des constructions géométriques à "twitter" ?
Excusez-moi, mais personnellement, je n'y ai rien compris, et je ne serai donc peut-être pas la seule.
Si tant est que l'enseignement par compétences se révèle fructueux, il y aura donc du boulot pour l'expliquer aux gens comme moi, qui ne suis pas proche de la retraite.
C'est-à-dire qu'un cours dans lequel on ne permet pas aux élèves de comprendre les raisons mathématiques qui conduisent aux propriétés "étudiées", c'est un cours de mathématiques sans mathématiques.
Tu pourrais nous expliquer plus en détail pourquoi selon toi la géométwit n'est pas un bon cours de géométrie (pour non matheux, s'entend) ?
Quand on demande aux élèves d'aller chercher des informations toutes prêtes dans un "document ressource", où est l'étude mathématique?
L'ordinateur délivre le dogme?
Je veux dire, quand amène-ton l'élève à comprendre que si un point est sur la médiatrice alors il est équidistant des extrémités du segment et que si un point est équidistant des extrémités du segment alors il est sur la médiatrice? à partir de quels éléments le conduit-on à comprendre? Si, comme le demande le programme on veut se baser sur la symétrie axiale, il y a des propriétés de la symétrie précises qui doivent avoir été mises en place, il y a un cheminement complet qui doit être fait. Cela suppose une progression pensée dans sa totalité.
Relisez plus haut qu'on se comprenne bien !
Le document ou les documents ressources ne sont pas des choses toutes prêtes ... ce sont les élèves qui cherchent dans des livres, dictionnaires etc .. ce dont ils peuvent avoir besoin dans leur travail ...
- MareuilNeoprof expérimenté
egomet a écrit:"On ne pourra rien changer si l’on ne traite pas le problème des programmes... La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". Pierre Frackowiak revient sur la crise du collège et prévoit "la catastrophe annoncée".
La seule chose sur laquelle on soit véritablement d'accord, c'est que la situation présente est mauvaise.
Tout le monde le dit, au fond, et c'est bien la preuve que c'est vrai.
En revanche l'échelle de temps qu'indique Frackowiak m'amuse beaucoup. De quand date cette crise?
Le point de départ, c'est la décision, consécutive à création du collège en 1963, d'alléger les programmes du primaire au prétexte que
1- ces programmes étaient trop exigeants et produisaient 50% de retards scolaires (Nathalie Bulle a montré que les statistiques qui prétendaient montrer cela étaient fausses) ;
2- que puisque les études étaient dorénavant prolongées pour tous ( et le "dorénavant" est encore une arnaque puisque les chiffres officiels montrent que en 1960 près de 80% des enfants entraient en sixième), ce qu'ils n'apprendraient pas au primaire, ils l'apprendraient après.
Voilà, c'est cela le point de départ, le cassage d'une école primaire, certes non-exempte de défaut mais qui était depuis 1882 la base de tout l'édifice éducatif.
- Invité8Niveau 9
Mareuil a écrit:egomet a écrit:"On ne pourra rien changer si l’on ne traite pas le problème des programmes... La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". Pierre Frackowiak revient sur la crise du collège et prévoit "la catastrophe annoncée".
La seule chose sur laquelle on soit véritablement d'accord, c'est que la situation présente est mauvaise.
Tout le monde le dit, au fond, et c'est bien la preuve que c'est vrai.
En revanche l'échelle de temps qu'indique Frackowiak m'amuse beaucoup. De quand date cette crise?
Le point de départ, c'est la décision, consécutive à création du collège en 1963, d'alléger les programmes du primaire au prétexte que
1- ces programmes étaient trop exigeants et produisaient 50% de retards scolaires (Nathalie Bulle a montré que les statistiques qui prétendaient montrer cela étaient fausses) ;
2- que puisque les études étaient dorénavant prolongées pour tous ( et le "dorénavant" est encore une arnaque puisque les chiffres officiels montrent que en 1960 près de 80% des enfants entraient en sixième), ce qu'ils n'apprendraient pas au primaire, ils l'apprendraient après.
Voilà, c'est cela le point de départ, le cassage d'une école primaire, certes non-exempte de défaut mais qui était depuis 1882 la base de tout l'édifice éducatif.
Que préconisez vous donc pour l'école primaire ? Et le collège ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Je fais faire beaucoup de constructions, je fixe des propriétés de départ qui seront les éléments, les plus intuitifs possibles, je fais des leçons organisées précisément. Je peux prendre un problème comme problématique à une leçon, ou pas. Dans tous les cas, si je fais des exercices d'entraînement, je fais le plus possible raisonner les élèves sur des exercices dans lesquels un cheminement est à produire. Les problèmes à un moment donné sont aussi parfois un cheminement vers la leçon suivante.
Mais aussi bien pendant les leçons que pendant les exercices mon idée est que les élèves doivent être amenés en position de comprendre.
Dans tous les cas, je ne m'interdis aucune situation pédagogique.
Mais aussi bien pendant les leçons que pendant les exercices mon idée est que les élèves doivent être amenés en position de comprendre.
Dans tous les cas, je ne m'interdis aucune situation pédagogique.
- MareuilNeoprof expérimenté
GuillaumeCaron a écrit:Mareuil a écrit:egomet a écrit:"On ne pourra rien changer si l’on ne traite pas le problème des programmes... La persistance du choix multiséculaire des disciplines scolaires cloisonnées, sédimentées par niveaux, sans rapport facilement perceptible avec les savoirs sociaux et avec les compétences nécessaires pour vivre aujourd’hui et demain, explose aujourd’hui et ne résistera pas longtemps encore". Pierre Frackowiak revient sur la crise du collège et prévoit "la catastrophe annoncée".
La seule chose sur laquelle on soit véritablement d'accord, c'est que la situation présente est mauvaise.
Tout le monde le dit, au fond, et c'est bien la preuve que c'est vrai.
En revanche l'échelle de temps qu'indique Frackowiak m'amuse beaucoup. De quand date cette crise?
Le point de départ, c'est la décision, consécutive à création du collège en 1963, d'alléger les programmes du primaire au prétexte que
1- ces programmes étaient trop exigeants et produisaient 50% de retards scolaires (Nathalie Bulle a montré que les statistiques qui prétendaient montrer cela étaient fausses) ;
2- que puisque les études étaient dorénavant prolongées pour tous ( et le "dorénavant" est encore une arnaque puisque les chiffres officiels montrent que en 1960 près de 80% des enfants entraient en sixième), ce qu'ils n'apprendraient pas au primaire, ils l'apprendraient après.
Voilà, c'est cela le point de départ, le cassage d'une école primaire, certes non-exempte de défaut mais qui était depuis 1882 la base de tout l'édifice éducatif.
Que préconisez vous donc pour l'école primaire ? Et le collège ?
Pour le primaire, la remise en place de programmes exigeants, riches et progressifs. C'est même la position fondamentale du GRIP. Et tant que cela n'est pas fait, il n'y a aucune solution pour le collège.
Si vous voulez en savoir plus, allez sur instruire.fr
- de l'auteur du réquisitoire contre le socle...
- Socle commun : réforme de l'article D332-2
- Aux USA, la grogne monte contre Pisa et le socle commun.
- Nouveau socle commun : "Il n'y aura pas de proposition de carnet de compétences ou de grille d'évaluation dans le socle".
- Pourquoi remettre en cause les disciplines ? Alain Boissinot répond.
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