- frecheGrand sage
Malaga a écrit:J'ai du mal à juger si le niveau des élèves baisse, n'étant professeur que depuis cinq ans. Je ne peux pas non plus me comparer avec mes élèves car je faisais partie des bonnes élèves (sans être excellente) mais que ce n'était pas du tout le cas de tous les élèves de mes classes. D'ailleurs, j'ai retrouvé certains de mes anciens camarades sur Facebook et le niveau orthographique de certains est ... :shock:
Ce qui m'ennuie le plus, ce n'est pas que les élèves ne travaillent pas, c'est qu'ils travaillent mal. Ainsi, ils ont appris leur leçon sur la Première Guerre mondiale en 3ème mais ils l'oublient totalement sitôt le collège terminé.Ils apprennent à court terme, me semble-t-il, et donc ils ont du mal à faire des liens entre les différentes leçons. Et pour le moment, je n'ai toujours pas trouvé comment leur faire mémoriser à long terme.
vu ce qui me reste comme connaissances d'histoire géographie (à part pour le programme de terminale) et de svt, je pense pouvoir dire que c'était le cas il y a 30 ans
- JPhMMDemi-dieu
Tu as de la chance. Les tiens apprennent.Malaga a écrit:Ils apprennent à court terme.
Que demandes-tu de plus ? :Lool:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AuroreEsprit éclairé
- ils sauraient mille choses de plus que nous, selon vous. Quoi, par exemple ?oquinet a écrit:Le niveau de nos élèves ne baisse pas, ils savent mille autres choses que nous ne savions pas faire. Chaque génération la génération précédente annonce que le niveau baisse. Il ne baisse pas, il change. Il y a toujours eu de bons, de mauvais élèves... et des profs et des grincheux pour regretter l'ancien temps où les élèves savaient. Relisez les critiques sur la BD dans l’année 50, les livres de jeunesses dans les années 70. Regardez la place du latin. Relisez Prévert, Pagnol, où le dessin de Daumier « Comment drole, vous ne savez pas le nom des fils de Dagobert… mais vous ne savez donc rien ? Vous voulez donc être un inutile à la société toute votre vie ? » On peut le regretter, mais aujourd'hui il n'est plus la langue de l'élite. J'entends encore un collègue regretter les classes "latin allemand", l'Elite... Notre société a changé, nos élèves ont changé, et l'école doit aussi changer. Car l'école est le reflet de la société. Je suis professeur d’histoire géographie et je constate que mes élèves ne connaissent pas la date du 11 novembre où celle du 8 mai. Mais il n’y a rien d’étonnant. Mon grand-père m’amenait à toutes les commémorations et mon arrière-grand-mère me racontait la guerre de 14. Aujourd’hui nos élèves n’ont pas cette culture et c’est normal. A nous de leur inculquer.
- ce n'est pas parce que la culture classique est aujourd'hui moins valorisée dans les médias qu'elle n'est plus valable. Le curseur réac/progressiste ne se situe pas du tout là où vous semblez le situer.
- l'amalgame entre culture classique et élitisme n'a aucun sens, pire, il procède d'une pensée véritablement élitiste et rétrograde. D'ailleurs, cette culture n'a jamais été aussi accessible que de nos jours, avec le développement de l'édition, des bibliothèques et médiathèques publiques, etc. C'est donc que le problème est ailleurs...
- Isis39Enchanteur
Malaga a écrit:J'ai du mal à juger si le niveau des élèves baisse, n'étant professeur que depuis cinq ans. Je ne peux pas non plus me comparer avec mes élèves car je faisais partie des bonnes élèves (sans être excellente) mais que ce n'était pas du tout le cas de tous les élèves de mes classes. D'ailleurs, j'ai retrouvé certains de mes anciens camarades sur Facebook et le niveau orthographique de certains est ... :shock:
Ce qui m'ennuie le plus, ce n'est pas que les élèves ne travaillent pas, c'est qu'ils travaillent mal. Ainsi, ils ont appris leur leçon sur la Première Guerre mondiale en 3ème mais ils l'oublient totalement sitôt le collège terminé.Ils apprennent à court terme, me semble-t-il, et donc ils ont du mal à faire des liens entre les différentes leçons. Et pour le moment, je n'ai toujours pas trouvé comment leur faire mémoriser à long terme.
Je constate la même chose (enfin pour ceux qui apprennent un peu, certains n'essaient même pas). Certains d'ailleurs n'apprennent pas vraiment et utilise leurs souvenirs du cours. Par contre, arrivés au brevet blanc, c'est la cata !
Si on pouvait trouver un moyen pour leur faire vraiment apprendre....
- GrypheMédiateur
La cartographie est à la géographie ce que la partition est à la musique :Aurore a écrit:Ne nous emballons pas. J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.Isis39 a écrit:Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
si on ne sait ni la lire, ni l'écrire, c'est embêtant.
Pendant toutes mes études au collège puis au lycée, je me demandais pourquoi le prof me demandait de colorier les mers et les océans en bleu.
Devenant prof, j'ai donné cette même consigne pensant que c'était un passage obligé sans savoir pourquoi.
Force a été de me rendre à l'évidence : il y a dans chaque classe 2-3 élèves qui n'y parviennent jamais, car pour eux les "traits" des côtes sont juste des traits, et rien de plus. Et il y a dans chaque classe une bonne moitié d'élèves pour qui colorier les mers constitue un vrai exercice.
Pour mes 2-3 brillants qui pouvaient aller plus vite plus loin, je donnais d'autres consignes et puis c'est tout...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Ne nous emballons pas. J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Je rejoins Celeborn : pour le dire d'une manière peut-être un peu plus abrupte ( ) , faire du dessin et du coloriage - je regrette, mais cela y ressemble très fort ! - ne constitue pas une fin en soi, et ne garantit en rien l'acquisition de connaissances solides et structurées. Perdre des heures à effectuer des recherches sur le Net pour ensuite en oublier aussitôt les contenus non plus.Isis39 a écrit:
Non, relis les posts. Les collègues d'HG disent que les élèves savent moins de choses (connaissances) mais ont développé d'autres compétences. Et pour les compétences, lire plus haut.
Quant aux programmes actuels de HG (en particulier ceux du lycée auxquels j'ai été confrontée il y a peu en suivant une lycéenne de ma famille), ils me semblent totalement à côté de la plaque : imprégnés de constructivisme, dépourvus de toute forme de trame chronologique solide, ils multiplient les études de cas en lieu et place d'un cours déployant des repères factuels structurés et s'enchaînant de manière logique. Bref, on plaque une logique de type universitaire à des élèves dépourvus de bases et complètement noyés sous des informations présentées de manière parcellaire et incohérente.
Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
Pour un lycéen, passer trois heures à dresser une carte avec tout ce que cela comporte en matière de maîtrise du crayon et des proportions - car il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à tracer correctement le tracé d'un fleuve, p. ex.) - ne me semble pas être l'activité la plus efficace et la moins chronophage pour assimiler des contenus de HG. Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
"Maîtrise du crayon et des proportions, tracer correctement le tracé d'un fleuve"
Cette maîtrise je ne l'ai pas, et ce n'est pas ce qu'on demande (nulle en dessin et proportion). Il va falloir venir voir un cours où on fait des croquis !
C'est quelque chose d'essentiel en géo comme le dit Gryphe.
- JohnMédiateur
Aurore, je rêve ou tu nous inventes l'apprentissage de la géographie sans réalisation de cartes ? 0_0Aurore a écrit:Ne nous emballons pas.Isis39 a écrit:Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.
Pour un lycéen, passer trois heures à dresser une carte avec tout ce que cela comporte en matière de maîtrise du crayon et des proportions - car il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à tracer correctement le tracé d'un fleuve, p. ex.) - ne me semble pas être l'activité la plus efficace et la moins chronophage pour assimiler des contenus de HG. Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
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- AuroreEsprit éclairé
Gryphe, en général on ne demande pas aux élèves musiciens de recopier des partitions, enfin, pas uniquement...Gryphe a écrit:La cartographie est à la géographie ce que la partition est à la musique :Aurore a écrit:Ne nous emballons pas. J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.Isis39 a écrit:Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
si on ne sait ni la lire, ni l'écrire, c'est embêtant.
Plus sérieusement, je ne critiquais pas tant l'exercice lui-même de la cartographie que la place qu'il peut prendre parfois au détriment du reste, et du temps de l'élève. Étudier à partir de cartes n'oblige pas non plus systématiquement à la faire refaire par l'élève (ce qui prend un temps fou), surtout en lycée et avec les lacunes des programmes actuels !
De même je constate qu'on est devenu très (trop ? ) exigeant en matière de méthodologie, comme il a été relevé plus haut. Alors qu'il me semble qu'il y a des choses plus urgentes (et parfois élémentaires...) à acquérir au niveau des connaissances elles-mêmes...
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Gryphe, en général on ne demande pas aux élèves musiciens de recopier des partitions, enfin, pas uniquement...Gryphe a écrit:La cartographie est à la géographie ce que la partition est à la musique :Aurore a écrit:Ne nous emballons pas. J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.Isis39 a écrit:Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
si on ne sait ni la lire, ni l'écrire, c'est embêtant.
Plus sérieusement, je ne critiquais pas tant l'exercice lui-même de la cartographie que la place qu'il peut prendre parfois au détriment du reste, et du temps de l'élève. Étudier à partir de cartes n'oblige pas non plus systématiquement à la faire refaire par l'élève (ce qui prend un temps fou), surtout en lycée et avec les lacunes des programmes actuels !
De même je constate qu'on est devenu très (trop ? ) exigeant en matière de méthodologie, comme il a été relevé plus haut. Alors qu'il me semble qu'il y a des choses plus urgentes (et parfois élémentaires...) à acquérir au niveau des connaissances elles-mêmes...
On ne fait pas refaire les cartes étudiées en classe ! Il faudrait vraiment venir voir ce qui se passe en cours de géo !! Les programmes demandent d'amener les élèves à élaborer des croquis cartographiques. Ex en 4e : le cours sur les Etats-Unis et la mondialisation doit aboutir à la construction d'un croquis montrant les effets de la mondialisation sur l'espace américain. Ce n'est pas du recopiage !
- AuroreEsprit éclairé
John a écrit:Aurore, je rêve ou tu nous inventes l'apprentissage de la géographie sans réalisation de cartes ? 0_0Aurore a écrit:Ne nous emballons pas.Isis39 a écrit:Non mais faut arrêter là ! Qualifier la cartographie de dessin et de coloriage ???? !!! Cela relève du mépris pour le travail des profs de géographie !! Je ne me permet pas de juger du travail de mes collègues d'autres matières, moi !
J'évoquais le cas, pas si rare, où la cartographie devenait une fin en soi et se substituait au cours.
Pour un lycéen, passer trois heures à dresser une carte avec tout ce que cela comporte en matière de maîtrise du crayon et des proportions - car il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à tracer correctement le tracé d'un fleuve, p. ex.) - ne me semble pas être l'activité la plus efficace et la moins chronophage pour assimiler des contenus de HG. Sans évoquer le côté quelque peu infantilisant de la chose...
Ce n'est pas du tout ce que j'écrivais. Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure (plus ou moins) la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
- frecheGrand sage
Aurore a écrit: Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
Si on revient au doc de mon fiston, ce n'était pas de la recopie, puisque c'était un devoir en classe, et il y avait une partie rédaction, pas seulement un croquis.
- Isis39Enchanteur
freche a écrit:Aurore a écrit: Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
Si on revient au doc de mon fiston, ce n'était pas de la recopie, puisque c'était un devoir en classe, et il y avait une partie rédaction, pas seulement un croquis.
Aurore a une drôle de vision des cours de géo. De quoi est-elle prof ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Sur l'enseignement de la géographie, un texte qu'il est utile d'avoir lu.
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2793
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2793
- AuroreEsprit éclairé
Soit.freche a écrit:Aurore a écrit: Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
Si on revient au doc de mon fiston, ce n'était pas de la recopie, puisque c'était un devoir en classe, et il y avait une partie rédaction, pas seulement un croquis.
Mais il n'en demeure pas moins que :
1. j'ai bel et bien constaté pas plus loin qu'il y a quelques semaines que, dans le cas de l'élève de 2de que j'évoquais plus haut, la prof avait bel et bien donné la carte du manuel à refaire à la maison (avec uniquement des modifications mineures),
et 2. le fait d'étudier un sujet tel que l'agriculture chinoise en lycée ne me semble profitable qu'aux très bons élèves dotés d'une culture générale déjà structurée et/ou bénéficiant des conseils éclairés des parents pour compléter le cours.
- AuroreEsprit éclairé
Isis a une drôle de vision du débat argumenté. Quant à Aurore, elle n'a pas à présenter ses états de service.Isis39 a écrit:freche a écrit:Aurore a écrit: Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
Si on revient au doc de mon fiston, ce n'était pas de la recopie, puisque c'était un devoir en classe, et il y avait une partie rédaction, pas seulement un croquis.
Aurore a une drôle de vision des cours de géo. De quoi est-elle prof ?
- User5899Demi-dieu
Allez donc vous présenter, va, qu'on fasse un peu connaissance, même si une phrase suffit souventoquinet a écrit:Le niveau de nos élèves ne baisse pas, ils savent mille autres choses que nous ne savions pas faire.
Oui, ils savent mille choses. Sûrement. Et ils ne sont pas bêtes. Nous sommes d'accord. Et ils ont les mêmes capacités humaines que nous, bien sûr, je suis d'accord.
Pourquoi, alors ne comprennent-ils rien ? Perso, je les vois comme des victimes. Ils ne méritaient pas ce qu'ils ont trouvé dans les écoles. Ils n'avaient rien fait de mal.
- MareuilNeoprof expérimenté
Je vais ouvrir demain un topic : quel enseignement de la géographie à l'école primaire.
- GrypheMédiateur
Aurore, il y a plusieurs personnes qui enseignent (ou ont enseigné) la géographie qui t'ont répondu.
Que "le niveau baisse", le sujet du topic, c'est hélas une évidence en orthographe, grammaire et conjugaison.
En revanche, ce ne sont pas quelques exercices de cartographie, absolument fondamentaux pour notre discipline, qui en sont la cause. Il faut chercher ailleurs.
Que "le niveau baisse", le sujet du topic, c'est hélas une évidence en orthographe, grammaire et conjugaison.
En revanche, ce ne sont pas quelques exercices de cartographie, absolument fondamentaux pour notre discipline, qui en sont la cause. Il faut chercher ailleurs.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Isis a une drôle de vision du débat argumenté. Quant à Aurore, elle n'a pas à présenter ses états de service.Isis39 a écrit:freche a écrit:Aurore a écrit: Par contre, si tu te passes d'un cours structuré et tu te contentes de quelques documents épars, tu auras beau donner à faire toutes les cartes que tu veux, ce sera au mieux du recopiage du manuel où figure la carte en question. Et l'élève n'en retiendra rien en fin de compte.
Si on revient au doc de mon fiston, ce n'était pas de la recopie, puisque c'était un devoir en classe, et il y avait une partie rédaction, pas seulement un croquis.
Aurore a une drôle de vision des cours de géo. De quoi est-elle prof ?
Et bien juger des cours de géo sans les connaître vraiment.... Je ne juge pas de ce qui se fait dans les cours des autres matières.
- Isis39Enchanteur
Gryphe a écrit:Aurore, il y a plusieurs personnes qui enseignent (ou ont enseigné) la géographie qui t'ont répondu.
Que "le niveau baisse", le sujet du topic, c'est hélas une évidence en orthographe, grammaire et conjugaison.
En revanche, ce ne sont pas quelques exercices de cartographie, absolument fondamentaux pour notre discipline, qui en sont la cause. Il faut chercher ailleurs.
++++
- CondorcetOracle
Un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale sur l'enseignement de l'histoire et de la géographie à l'école primaire.
http://eduscol.education.fr/cid46065/comment-l-histoire-et-la-geographie-sont-elles-enseignees-a-l-ecole-primaire%A0-constat-et-evolution-en-cours.html
http://eduscol.education.fr/cid46065/comment-l-histoire-et-la-geographie-sont-elles-enseignees-a-l-ecole-primaire%A0-constat-et-evolution-en-cours.html
"Mais ce qui interroge le plus les observateurs concerne les acquis des élèves : ils maîtrisent des connaissances ponctuelles et superficielles, qui ne sont pas inutiles mais qui n'entrent pas dans une problématique précise et ne permettent pas la construction de notions essentielles."
[...]
"L'intention explicite des programmes de 2002 est de favoriser, par la comparaison avec des sociétés différentes dans le temps et dans l'espace, la construction chez les élèves d'une identité forte, à la fois sûre d'elle même et ouverte, fondée sur la conscience de s'inscrire dans un héritage et de participer à l'aventure d'un espace commun à tous les hommes".
[...]
"À force de vouloir tout découvrir et démontrer par l'analyse de documents, les enseignants construisent des séquences certes riches, mais très longues qui peuvent lasser les élèves et ne permettent de construire que quelques îlots de connaissances peut-être précises mais ponctuelles et sans relations entre elles. Comment construire, en histoire, "une intelligence du temps historique fait de simultanéité et de continuité, d'irréversibilité et de rupture, de courte et de longue durée" ? On s'interdit en même temps d'aider l'élève à atteindre la première compétence énoncée : "être capable de distinguer les grandes périodes historiques, pouvoir les situer chronologiquement, commencer à connaître pour chacune d'entre elle, différentes formes de pouvoir, des groupes sociaux et quelques productions, en particulier dans le domaine artistique".
[...]
"L'intention explicite des programmes de 2002 est de favoriser, par la comparaison avec des sociétés différentes dans le temps et dans l'espace, la construction chez les élèves d'une identité forte, à la fois sûre d'elle même et ouverte, fondée sur la conscience de s'inscrire dans un héritage et de participer à l'aventure d'un espace commun à tous les hommes".
[...]
"À force de vouloir tout découvrir et démontrer par l'analyse de documents, les enseignants construisent des séquences certes riches, mais très longues qui peuvent lasser les élèves et ne permettent de construire que quelques îlots de connaissances peut-être précises mais ponctuelles et sans relations entre elles. Comment construire, en histoire, "une intelligence du temps historique fait de simultanéité et de continuité, d'irréversibilité et de rupture, de courte et de longue durée" ? On s'interdit en même temps d'aider l'élève à atteindre la première compétence énoncée : "être capable de distinguer les grandes périodes historiques, pouvoir les situer chronologiquement, commencer à connaître pour chacune d'entre elle, différentes formes de pouvoir, des groupes sociaux et quelques productions, en particulier dans le domaine artistique".
- AuroreEsprit éclairé
Mais je n'ai jamais prétendu le contraire !Gryphe a écrit:Aurore, il y a plusieurs personnes qui enseignent (ou ont enseigné) la géographie qui t'ont répondu.
Que "le niveau baisse", le sujet du topic, c'est hélas une évidence en orthographe, grammaire et conjugaison.
En revanche, ce ne sont pas quelques exercices de cartographie, absolument fondamentaux pour notre discipline, qui en sont la cause. Il faut chercher ailleurs.
Le problème selon moi, ce ne sont pas les exercices de cartographie en eux-mêmes (je ne faisais que relever un détail), mais
- la cohérence et la progressivité inexistantes des programmes (l'approche thématique actuelle me semble sujette à caution : pourquoi le développement durable et pas autre chose ? )
- et l'inadéquation dramatique entre la prétention des programmes comme des exigences de méthode et le niveau réel des élèves.
- MareuilNeoprof expérimenté
condorcet a écrit:Un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale sur l'enseignement de l'histoire et de la géographie à l'école primaire.
http://eduscol.education.fr/cid46065/comment-l-histoire-et-la-geographie-sont-elles-enseignees-a-l-ecole-primaire%A0-constat-et-evolution-en-cours.html
"Mais ce qui interroge le plus les observateurs concerne les acquis des élèves : ils maîtrisent des connaissances ponctuelles et superficielles, qui ne sont pas inutiles mais qui n'entrent pas dans une problématique précise et ne permettent pas la construction de notions essentielles."
"L'intention explicite des programmes de 2002 est de favoriser, par la comparaison avec des sociétés différentes dans le temps et dans l'espace, la construction chez les élèves d'une identité forte, à la fois sûre d'elle même et ouverte, fondée sur la conscience de s'inscrire dans un héritage et de participer à l'aventure d'un espace commun à tous les hommes".
"À force de vouloir tout découvrir et démontrer par l'analyse de documents, les enseignants construisent des séquences certes riches, mais très longues qui peuvent lasser les élèves et ne permettent de construire que quelques îlots de connaissances peut-être précises mais ponctuelles et sans relations entre elles. Comment construire, en histoire, "une intelligence du temps historique fait de simultanéité et de continuité, d'irréversibilité et de rupture, de courte et de longue durée" ? On s'interdit en même temps d'aider l'élève à atteindre la première compétence énoncée : "être capable de distinguer les grandes périodes historiques, pouvoir les situer chronologiquement, commencer à connaître pour chacune d'entre elle, différentes formes de pouvoir, des groupes sociaux et quelques productions, en particulier dans le domaine artistique".
Merci. Rendez-vous demain sur le topic que j'ai annoncé.
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Mais je n'ai jamais prétendu le contraire !Gryphe a écrit:Aurore, il y a plusieurs personnes qui enseignent (ou ont enseigné) la géographie qui t'ont répondu.
Que "le niveau baisse", le sujet du topic, c'est hélas une évidence en orthographe, grammaire et conjugaison.
En revanche, ce ne sont pas quelques exercices de cartographie, absolument fondamentaux pour notre discipline, qui en sont la cause. Il faut chercher ailleurs.
Le problème selon moi, ce ne sont pas les exercices de cartographie en eux-mêmes (je ne faisais que relever un détail), mais
- la cohérence et la progressivité inexistantes des programmes (l'approche thématique actuelle me semble sujette à caution : pourquoi le développement durable et pas autre chose ? )
- et l'inadéquation dramatique entre la prétention des programmes comme des exigences de méthode et le niveau réel des élèves.
tout les programmes ne traitent pas du développement durable. En collège, ce n'est qu'en 5e.
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