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- EmeraldiaÉrudit
Comment se comportent ces classes avec vous ? Normalement, même si on est PP, on constate de l'indiscipline... Je suis PP d'une classe de 5è où trois collègues ne cessent de se plaindre alors q j'entends les mouches voler (j'ai fait un cahier de suivi, j'ai appelé les parents et je colle les gamins avec moi).penelopegarcia a écrit:Un bouquin que ma collègue et moi avons potassé dans notre réflexion sur la gestion des classes difficiles (on est PP de deux affreuses classes de 4è) :
http://www.amazon.fr/gp/product/images/2828911306/ref=dp_image_z_0/280-3339087-8728432?ie=UTF8&n=301061&s=books
- EmeraldiaÉrudit
Tout mon soutien aussi...Hélas, ça devient monnaie courante de faire venir un IPR pour virer les non titulaires. C'est arrivé à une amie l'an dernier !Tess. a écrit:Egomet, j'en reste sans voix. Tout mon soutien...
- AlbatorHabitué du forum
Cela va arriver de plus en plus surtout si cette politique de suppression de postes continue ; l'administration va virer les vacataires avec comme alibi la visite de l'inspecteur, puis va installer sur le poste libéré un titulaire devenu TZR par la suppression du sien. Une collègue vacataire a vu débouler l'inspecteur au bout de sa deuxième semaine d'enseignement.
Courage Egomet
Courage Egomet
- LoubdalouExpert
Egomet, c'est vrai que ce genre de discours que je sous-entendais avec ma tutrice l'année dernière a bien failli me coûter la titularisation.
C'est dramatique, je te soutiens
Ici, en île de France on manque cruellement de prof (tout court) et de LC en particulier...
C'est dramatique, je te soutiens
Ici, en île de France on manque cruellement de prof (tout court) et de LC en particulier...
- LédisséEsprit sacré
Egomet
C'est vraiment répugnant. Un prof peut être nul, faire le métier pour être en vacances trois mois sur douze, ne se préoccuper absolument pas de faire progresser ses élèves, mais on le gardera précieusement jusqu'à sa retraite. Et un autre qui se bat pour donner le meilleur aux élèves, on le rejette, s'il ose ne pas avoir les mêmes méthodes que l'inspecteur.
Et tu ne peux pas te tourner vers le privé, si l'enseignement t'intéresse (puisque tu dis que tu te sens professeur et pas fonctionnaire) et que la machine t'insupporte (et cherche à t'écraser maintenant) ?
C'est vraiment répugnant. Un prof peut être nul, faire le métier pour être en vacances trois mois sur douze, ne se préoccuper absolument pas de faire progresser ses élèves, mais on le gardera précieusement jusqu'à sa retraite. Et un autre qui se bat pour donner le meilleur aux élèves, on le rejette, s'il ose ne pas avoir les mêmes méthodes que l'inspecteur.
Et tu ne peux pas te tourner vers le privé, si l'enseignement t'intéresse (puisque tu dis que tu te sens professeur et pas fonctionnaire) et que la machine t'insupporte (et cherche à t'écraser maintenant) ?
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Thalia de GMédiateur
Egomet, je suis désolée pour toi.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LoubdalouExpert
LadyC a écrit:Egomet
C'est vraiment répugnant. Un prof peut être nul, faire le métier pour être en vacances trois mois sur douze, ne se préoccuper absolument pas de faire progresser ses élèves, mais on le gardera précieusement jusqu'à sa retraite. Et un autre qui se bat pour donner le meilleur aux élèves, on le rejette, s'il ose ne pas avoir les mêmes méthodes que l'inspecteur.
Et tu ne peux pas te tourner vers le privé, si l'enseignement t'intéresse (puisque tu dis que tu te sens professeur et pas fonctionnaire) et que la machine t'insupporte (et cherche à t'écraser maintenant) ?
Je pense que c'est ce qu'il y a de mieux dans ce cas là. Surtout les écoles un peu élitistes, ça passe souvent par des méthodes efficaces et vérifiées de plus des décennies !
- penelopegarciaNiveau 5
Pareil : les mouches qui volent ; certains collègues sont un peu "bordélisés", il faut bien le dire ; en vie scolaire, également : c'est l'escalade.Emeraldia a écrit:Comment se comportent ces classes avec vous ? Normalement, même si on est PP, on constate de l'indiscipline... Je suis PP d'une classe de 5è où trois collègues ne cessent de se plaindre alors q j'entends les mouches voler (j'ai fait un cahier de suivi, j'ai appelé les parents et je colle les gamins avec moi).penelopegarcia a écrit:Un bouquin que ma collègue et moi avons potassé dans notre réflexion sur la gestion des classes difficiles (on est PP de deux affreuses classes de 4è) :
http://www.amazon.fr/gp/product/images/2828911306/ref=dp_image_z_0/280-3339087-8728432?ie=UTF8&n=301061&s=books
Par contre, niveau boulot, on en est tous au même point : on rame...
- NeronismaterNiveau 7
Bon, je vais surement me faire lyncher là, et je suis de tout coeur avec egomet qui se retrouve dans une situation difficile, mais vous connaissez beaucoup de boulots où on peut se permettre d'envoyer bouler un supérieur en lui signifiant clairement qu'on n'appliquera pas ses consignes sans avoir à en assumer les conséquences après? Après, bien sûr que cette attitude est courageuse, mais de là à trouver surprenante la réaction de la hiérarchie? Je ne trouve pas qu'elle le soit malheureusement...
_________________
Oderint, dum metuant!
- thrasybuleDevin
Agrippine, la notion de liberté pédagogique est-elle parvenue à tes oreilles? Les IO fixent un cadre légal dont egomet n' est manifestement pas sorti
il n' a pas commis de faute irremissible allant à l' encontre de la progression de ses élèves, n' a pas dansé la macarena en string ni fait du karaoké sur l' oeuvre de Lorie. Je trouve ta remarque déplacée, injuste et peu bienveillante eu égard aux circonstances. De plus la comparaison que tu fais avec d' autres corps de métier n' est absolument pas pertinente en l' état.
il n' a pas commis de faute irremissible allant à l' encontre de la progression de ses élèves, n' a pas dansé la macarena en string ni fait du karaoké sur l' oeuvre de Lorie. Je trouve ta remarque déplacée, injuste et peu bienveillante eu égard aux circonstances. De plus la comparaison que tu fais avec d' autres corps de métier n' est absolument pas pertinente en l' état.
- NeronismaterNiveau 7
Ce n'est pas du tout sur la pédagogie d'egomet que portait ma remarque, je ne me permettrais pas de la commenter d'autant plus que ses choix reposent évidemment sur le souci de faire progresser ses élèves, et que j'aurais d'ailleurs plutôt tendance à les approuver (si tant est que mon avis importe ici, ce dont je doute). Mais je trouve un peu naïf de s'étonner qu'une telle attitude, si courageuse soit -elle, ait de fâcheuses conséquences dans le système au sein duquel nous évoluons, et dont nous connaissons les règles par ailleurs. Et je ne vois pas bien en quoi ma comparaison avec d'autres corps de métier manque de pertinence ?
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Oderint, dum metuant!
- LoubdalouExpert
Neronismater a écrit:Bon, je vais surement me faire lyncher là, et je suis de tout coeur avec egomet qui se retrouve dans une situation difficile, mais vous connaissez beaucoup de boulots où on peut se permettre d'envoyer bouler un supérieur en lui signifiant clairement qu'on n'appliquera pas ses consignes sans avoir à en assumer les conséquences après? Après, bien sûr que cette attitude est courageuse, mais de là à trouver surprenante la réaction de la hiérarchie? Je ne trouve pas qu'elle le soit malheureusement...
Je comprends ce que tu veux dire, mais il faut bien admettre que les objectifs des profs peuvent différer entre collègues :
- faire progresser les élèves, qu'importe la manière du moment que ça fonctionne sans y laisser notre santé
- faire progresser les élèves en suivant les consignes de l'IPR pour être dans ses petits papiers et pouvoir évoluer honorablement (quand on est titulaire) ou simplement garder un emploi (quand on est vacataire)
Personnellement, dorénavant je prendrai plus de recul par rapport aux consignes de l'IPR et du chef pour plusieurs raisons :
- nos notes ne vont plus évoluer si la réforme contre laquelle j'ai fait grève passe,
- je n'ai aucune envie d'être dans les petits papiers de l'IPR si c'est pour avoir des formations à suivre ou à donner, être tutrice de 1000 stagiaires, ne plus pouvoir avoir de vie en plus du boulot sans même être vraiment mieux payée (j'ai une amie qui est tombée dans ce piège, elle en est revenue...)
- leurs conseils (mon chef n'était même pas prof avant !) sont souvent peu judicieux et plutôt inapplicables. Mon IPR de l'année dernière préconise des trucs qui ne marchent pas sur mes élèves ni sur la plupart des élèves.
- les IPR d'une académie à l'autre auront des discours parfois complètement contradictoires. L'IPR d'allemand et celui d'espagnol de l'année dernière n'avaient pas du tout le même discours. Pire, ce que préconisait l'un était rabaissé plus bas que terre par l'autre
==> en conclusion : le jour où l'IPR viendra, je préparerai ma séance schizophrène avec des explications tout comme il faut pour les cahiers qu'il verra et qui ne lui conviendront pas, ("nous avons fait un trace écrite collective...") puis j'aurai un discours appris par cœur pour le cours en question, bien axé actionel comme ils le veulent. Et le lendemain je reprendrai mes bonnes habitudes
Je me rabaisse à jouer ce jeu là pour éviter que l'IPR ne m'envoie d'office aux formations sur le CECRL, LPC etc. C'est ça que je fuis. Et puis je ne suis pas encore assez blindée s'il me sort "Mais enfin, ils n'apprendront jamais comme cela !", Dans 10 ans cela ne m'empêchera plus de dormir, mais en attendant je vais soigner mon sommeil.
- fugueNiveau 8
Egomet, je suis vraiment désolée.
- egometDoyen
Patissot a écrit:condorcet a écrit:Marie Laetitia a écrit: tout mon soutien, Egomet, je suis abasourdie par une telle décision...
Itou.
Je me permet de me joindre aux autre pour t'adresser un message de soutien. La sincérité n'est pas franchement recommandé pour un fonctionnaire s'il va à l'encontre de l'idéologie dominante.
Mais elle est parfois bonne pour garder sa santé mentale. Et rien n'oblige à être fonctionnaire.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Neronismater a écrit:Bon, je vais surement me faire lyncher là, et je suis de tout coeur avec egomet qui se retrouve dans une situation difficile, mais vous connaissez beaucoup de boulots où on peut se permettre d'envoyer bouler un supérieur en lui signifiant clairement qu'on n'appliquera pas ses consignes sans avoir à en assumer les conséquences après? Après, bien sûr que cette attitude est courageuse, mais de là à trouver surprenante la réaction de la hiérarchie? Je ne trouve pas qu'elle le soit malheureusement...
Moi non plus en fait. Je m'y attendais. J'ai pris des risques en connaissance de cause.
Merci quand même pour vos messages de sympathie.
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- egometDoyen
thrasybule a écrit:Agrippine, la notion de liberté pédagogique est-elle parvenue à tes oreilles? Les IO fixent un cadre légal dont egomet n' est manifestement pas sorti
il n' a pas commis de faute irremissible allant à l' encontre de la progression de ses élèves, n' a pas dansé la macarena en string ni fait du karaoké sur l' oeuvre de Lorie. Je trouve ta remarque déplacée, injuste et peu bienveillante eu égard aux circonstances. De plus la comparaison que tu fais avec d' autres corps de métier n' est absolument pas pertinente en l' état.
Je ne l'ai pas mal pris pour ma part. Les dysfonctionnements de l'éducation nationale sont une chose. La décision de l'IPR, après notre entretien était logique. Il est pour le moins regrettable qu'on en soit arrivé là. Je trouve qu'elle n'a pas cherché à m'aider ni à comprendre ma démarche, mais quand nous avons constaté l'incompatibilité des nos vues, l'IPR n'avait sans doute plus le choix.
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- EmeraldiaÉrudit
Si elle avait le choix : les IPR laissent bien en place des profs qui ont pété les plombs et qui ft n'importe quoi !egomet a écrit:thrasybule a écrit:Agrippine, la notion de liberté pédagogique est-elle parvenue à tes oreilles? Les IO fixent un cadre légal dont egomet n' est manifestement pas sorti
il n' a pas commis de faute irremissible allant à l' encontre de la progression de ses élèves, n' a pas dansé la macarena en string ni fait du karaoké sur l' oeuvre de Lorie. Je trouve ta remarque déplacée, injuste et peu bienveillante eu égard aux circonstances. De plus la comparaison que tu fais avec d' autres corps de métier n' est absolument pas pertinente en l' état.
Je ne l'ai pas mal pris pour ma part. Les dysfonctionnements de l'éducation nationale sont une chose. La décision de l'IPR, après notre entretien était logique. Il est pour le moins regrettable qu'on en soit arrivé là. Je trouve qu'elle n'a pas cherché à m'aider ni à comprendre ma démarche, mais quand nous avons constaté l'incompatibilité des nos vues, l'IPR n'avait sans doute plus le choix.
- louloulouNiveau 5
Oups egomet, sacré risque en effet :| d'un côté t'auras dit ce que tu pensais...
Oiseau phenix, je ne suis pas stagiaire mais presque (je l'ai été l'an dernier), et l'an dernier j'avais hérité des pires classes... cette année j'ai hérité d'un lycée dur donc de classes difficiles mais cette fois c'est tout à fait normal vu mon établissement.
De ce que j'ai pu voir l'an dernier en tant que stagiaire, mon 1er conseil est le suivant : ne parle pas trop de tes difficultés au tuteur ou en formation... ça peut se retourner contre toi (je sais c'est nul, mais t'as une titularisation en jeu là).
Mon 2ème conseil suivant ma minuscule expérience : j'ai cette année une classe vraiment horrible (pour tous les profs qui les ont, expérimentés ou pas...), où le calme après 15h est pratiquement impossible à avoir (je parle bien de "calme", pas de "silence"). L'an dernier j'avais beaucoup de mal, mais maintenant ça va mieux. Mes conseils :
--> Quand une info arrive dans le cours par un surveillant, ou juste avant le cours, tu peux rien faire après, laisse tomber. Par contre, quand un surveillant entre et veut donner une info ou un papier, demande lui de te la dire à toi pour que tu leur dises en fin d'heure. 10 min avant la fin, tu dis l'info et distribues leurs feuilles... je fais systématiquement comme ça maintenant que j'ai compris ça, ils font ch... avec leurs infos au milieu.
--> Quand la classe s'agite et que t'obtiens ensuite du calme, ne réfléchis pas au cours mais épie, passe dans les rangs, et le(s) premier(s) qui bouge(nt) tu demandes leur(s) carnet(s) (ou autre) ; s'il(s) te répond(ent) que c'est injuste ou je ne sais quoi, ne cherche pas à comprendre : vire-les, et fais un rapport juste après amené au CPE. Ca crée une agitation sur le coup, chez moi les autres se moquent de l'élève viré(e). Alors je leur dis que l'agitation est terminée, qu'il faut rattraper le temps perdu donc je dicte toute l'heure, c'est super chiant et je m'en fous. Ils râlent un coup mais ensuite je ne les entends plus de l'heure, et surtout les heures suivantes ils font attention pour ne pas que je dicte et ça se passe bien.
--> Si la classe entière s'agite et que tu n'arrives pas à avoir un moment de calme, ben moi je fais un petit contrôle surprise. Je le dis une ou deux fois, mais pas 3. Ils râlent, mais s'y mettent. Les heures suivantes c'est beaucoup plus calme aussi... Mais ça l'an dernier stagiaire je n'osais pas.
Bref, voilà, jsais pas si ça peut t'aider. A la rentrée je fais un nouveau plan de classe (2ème de l'année), j'avoue que j'ai peur de la 1ère heure ("on est grandes on veut pas bouger zyva" (classe de filles avec une très mauvaise ambiance et bagarres...)).
Oiseau phenix, je ne suis pas stagiaire mais presque (je l'ai été l'an dernier), et l'an dernier j'avais hérité des pires classes... cette année j'ai hérité d'un lycée dur donc de classes difficiles mais cette fois c'est tout à fait normal vu mon établissement.
De ce que j'ai pu voir l'an dernier en tant que stagiaire, mon 1er conseil est le suivant : ne parle pas trop de tes difficultés au tuteur ou en formation... ça peut se retourner contre toi (je sais c'est nul, mais t'as une titularisation en jeu là).
Mon 2ème conseil suivant ma minuscule expérience : j'ai cette année une classe vraiment horrible (pour tous les profs qui les ont, expérimentés ou pas...), où le calme après 15h est pratiquement impossible à avoir (je parle bien de "calme", pas de "silence"). L'an dernier j'avais beaucoup de mal, mais maintenant ça va mieux. Mes conseils :
--> Quand une info arrive dans le cours par un surveillant, ou juste avant le cours, tu peux rien faire après, laisse tomber. Par contre, quand un surveillant entre et veut donner une info ou un papier, demande lui de te la dire à toi pour que tu leur dises en fin d'heure. 10 min avant la fin, tu dis l'info et distribues leurs feuilles... je fais systématiquement comme ça maintenant que j'ai compris ça, ils font ch... avec leurs infos au milieu.
--> Quand la classe s'agite et que t'obtiens ensuite du calme, ne réfléchis pas au cours mais épie, passe dans les rangs, et le(s) premier(s) qui bouge(nt) tu demandes leur(s) carnet(s) (ou autre) ; s'il(s) te répond(ent) que c'est injuste ou je ne sais quoi, ne cherche pas à comprendre : vire-les, et fais un rapport juste après amené au CPE. Ca crée une agitation sur le coup, chez moi les autres se moquent de l'élève viré(e). Alors je leur dis que l'agitation est terminée, qu'il faut rattraper le temps perdu donc je dicte toute l'heure, c'est super chiant et je m'en fous. Ils râlent un coup mais ensuite je ne les entends plus de l'heure, et surtout les heures suivantes ils font attention pour ne pas que je dicte et ça se passe bien.
--> Si la classe entière s'agite et que tu n'arrives pas à avoir un moment de calme, ben moi je fais un petit contrôle surprise. Je le dis une ou deux fois, mais pas 3. Ils râlent, mais s'y mettent. Les heures suivantes c'est beaucoup plus calme aussi... Mais ça l'an dernier stagiaire je n'osais pas.
Bref, voilà, jsais pas si ça peut t'aider. A la rentrée je fais un nouveau plan de classe (2ème de l'année), j'avoue que j'ai peur de la 1ère heure ("on est grandes on veut pas bouger zyva" (classe de filles avec une très mauvaise ambiance et bagarres...)).
- FourseasonsGrand sage
Je ne sais pas si ca peut être déculpabilisant mais l'autre jour avec ma grosse classe de ***** de 1ère STG nous étions 2 profs en cours, avec la collègue de français, pendant 30 mins... Je passe sur les raisons... Et bien nous n'avons pas réussi à obtenir un semblant de calme ! Je ne vous raconte même pas les 30 mins restantes que j'ai passées seule avec eux !
Parfois, nous ne pouvons rien faire. Pas faute d'avoir tenté un max de choses. Et heureusement que l'équipe pédagogique est solidaire. Et que maintenant la direction nous suit ! Solutions pédagogiques, réunions, intervention de toute l'équipe péda + direction en cours, avertissements à gogo en conseil de classe, lettres aux parents, convocationz des parents dans le bureau de la prov puis devant toute l'équipe péda + direction pour travailler de concert, fiches de suivi, heures de colle, exclusions... Je pense que nous allons passer un délicieux 3ème trimestre !
Donc au "comment ?"... Il n'y a parfois pas de réponse.
Parfois, nous ne pouvons rien faire. Pas faute d'avoir tenté un max de choses. Et heureusement que l'équipe pédagogique est solidaire. Et que maintenant la direction nous suit ! Solutions pédagogiques, réunions, intervention de toute l'équipe péda + direction en cours, avertissements à gogo en conseil de classe, lettres aux parents, convocationz des parents dans le bureau de la prov puis devant toute l'équipe péda + direction pour travailler de concert, fiches de suivi, heures de colle, exclusions... Je pense que nous allons passer un délicieux 3ème trimestre !
Donc au "comment ?"... Il n'y a parfois pas de réponse.
- User5899Demi-dieu
Entièrement d'accord, et même avec les classes calmes. On s'est révoltés l'an dernier : pendant une semaine, chaque fois qu'un surveillant est entré dans nos salles alors que nous faisions cours, nous avons arrêté le cours et nous avons envoyé la classe entière en étude. Il y a eu réunion de crise au sommet, puis autre réunion avec les représentants des profs. Les trois CPE ne comprenaient pas en quoi ça pouvait gêner ! :colere: :colere: :colere: :colere: :colere: N'empêche que depuis, les infos sont dans le casier du prof qui a les élèves l'heure d'après. Et ça va beaucoup mieux, du coup.louloulou a écrit:--> Quand une info arrive dans le cours par un surveillant, ou juste avant le cours, tu peux rien faire après, laisse tomber. Par contre, quand un surveillant entre et veut donner une info ou un papier, demande lui de te la dire à toi pour que tu leur dises en fin d'heure. 10 min avant la fin, tu dis l'info et distribues leurs feuilles... je fais systématiquement comme ça maintenant que j'ai compris ça, ils font ch... avec leurs infos au milieu.
- User5899Demi-dieu
J'ai été formateur IUFM pour les non titulaires il y a dix ans. J'ai laissé tomber quand j'ai compris que je leur donnais des conseils pour être virés, en fait. Rendez-vous compte : ils me montraient ce qu'ils pensaient faire et je les aidais à préparer un cours avec ça, au lieu d'arriver avec des projets ronflants tout ficelés et de leur dire "vous faites ça et vous la bouclez".Emeraldia a écrit:Tout mon soutien aussi...Hélas, ça devient monnaie courante de faire venir un IPR pour virer les non titulaires. C'est arrivé à une amie l'an dernier !Tess. a écrit:Egomet, j'en reste sans voix. Tout mon soutien...
Les pédagos sont des staliniens. Dès que le statut n'est pas là pour protéger la personne, ils se lâchent et font des procès de Moscou à quiconque bouge un cil. Ce sont de tristes sires. C'est pour ça qu'il faut défendre les statuts.
Egomet, je ne sais si je dois être triste pour vous, ou heureux. En tout cas, et même si ça vous fait probablement une belle jambe, je vous félicite pour avoir dit tranquillement ce que vous pensiez devoir faire et ne pas vous être auto-critiqué. Un peu de courage dans ce métier, ça ne ferait pas de mal, surtout de la part de ceux qui ne risquent rien.
- User5899Demi-dieu
Quand un chef d'entreprise demande à un employé de faire ceci plutôt que cela, il est impliqué dans l'entreprise et le travail de l'employé va avec le sien. Quand un inspecteur donne un conseil, il est d'abord une personne qui a arrêté d'enseigner, pour une raison ou une autre, souvent suspecte d'ailleurs, mais en tout cas, il n'enseigne plus. Et l'enseignement, ce sont un contenu et des démarches. Un prof doit traiter le contenu prévu. Mais il est libre de ses démarches. Le couplet sur "ce n'est pas comme ça qu'on enseigne" servi par un IPR devrait, de la part des titulaires, entraîner la réponse : "Je suppose alors que c'est ce que vous faisiez, puisque vous n'enseignez plus". Pour egomet, hiérarchie administrative et pédagohgique montrent simplement leur ordinaire frustration de ne pas pouvoir faire marcher tout le monde au pas.Neronismater a écrit:Bon, je vais surement me faire lyncher là, et je suis de tout coeur avec egomet qui se retrouve dans une situation difficile, mais vous connaissez beaucoup de boulots où on peut se permettre d'envoyer bouler un supérieur en lui signifiant clairement qu'on n'appliquera pas ses consignes sans avoir à en assumer les conséquences après? Après, bien sûr que cette attitude est courageuse, mais de là à trouver surprenante la réaction de la hiérarchie? Je ne trouve pas qu'elle le soit malheureusement...
Donc, neronismater, je trouve votre remarque à la fois peu pertinente (comparaison n'est pas raison, on le sait, et les titulaires de l'EN ne sont pas des larbins d'entreprises) et "du bon côté du manche". Mais bon... Pour Agrippine, on ne peut pas dire que ce soit une habitude :lol:
- CondorcetOracle
Cripure, Loise, Louloulou, Loubdalou
- LédisséEsprit sacré
Cripure a écrit:J'ai été formateur IUFM pour les non titulaires il y a dix ans. Ouh alors ça c'est la révélation de l'année ; où donc est la machine à remonter dans le temps, que j'aille voir ça ? :shock: J'ai laissé tomber quand j'ai compris que je leur donnais des conseils pour être virés, en fait. Rendez-vous compte : ils me montraient ce qu'ils pensaient faire et je les aidais à préparer un cours avec ça Tsss tsss... et ils vont ont laissé faire longtemps ? comment donc aviez-vous été recruté ? ça tient de la science-fiction ça, au lieu d'arriver avec des projets ronflants tout ficelés et de leur dire "vous faites ça et vous la bouclez".Emeraldia a écrit:Tout mon soutien aussi...Hélas, ça devient monnaie courante de faire venir un IPR pour virer les non titulaires. C'est arrivé à une amie l'an dernier !Tess. a écrit:Egomet, j'en reste sans voix. Tout mon soutien...
Les pédagos sont des staliniens. Dès que le statut n'est pas là pour protéger la personne, ils se lâchent et font des procès de Moscou à quiconque bouge un cil. Ce sont de tristes sires. C'est pour ça qu'il faut défendre les statuts.
Egomet, je ne sais si je dois être triste pour vous, ou heureux. En tout cas, et même si ça vous fait probablement une belle jambe, je vous félicite pour avoir dit tranquillement ce que vous pensiez devoir faire et ne pas vous être auto-critiqué. +1000 Un peu de courage dans ce métier, ça ne ferait pas de mal, surtout de la part de ceux qui ne risquent rien.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
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