- JohnMédiateur
Odile Fillod a publié deux articles de blogs extrêmement bien renseignés et documentés sur un phénomène médiatique qui n'en finit plus depuis une quinzaine d'années : Boris Cyrulnik.
Dans une démonstration absolument implacable, elle déconstruit le mythe qui a été créé autour de Cyrulnik. Les deux textes se lisent comme un roman policier, ou comme une enquête scientifique dont les éléments sont étudiés minutieusement un à un.
Voici un extrait de ce réquisitoire des plus convaincants, qui montre comment les médias peuvent imposer une personnalité au grand public sans faire preuve d'une très grande rigueur dans leurs choix et leurs présentations.
Extrait (partie 2) :
Le texte intégral est à lire ici :
Partie 1 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/05/24/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie1/
Partie 2 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/06/27/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie2/
Dans une démonstration absolument implacable, elle déconstruit le mythe qui a été créé autour de Cyrulnik. Les deux textes se lisent comme un roman policier, ou comme une enquête scientifique dont les éléments sont étudiés minutieusement un à un.
Voici un extrait de ce réquisitoire des plus convaincants, qui montre comment les médias peuvent imposer une personnalité au grand public sans faire preuve d'une très grande rigueur dans leurs choix et leurs présentations.
Extrait (partie 2) :
Odile Fillod a écrit:Il est étonnant que nombre de journalistes, y compris dans des médias importants tels que Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point ou encore L’Express, se soient obstinés pendant plus de 10 ans à qualifier Boris Cyrulnik de « père » ou « théoricien » de la résilience. En effet, il n’a inventé ni ce concept, ni son appellation. Celle-ci était présente dans les publications des chercheurs bien avant qu’il ne la popularise en France en 1999, dont en 1985 en anglais sous la plume de Michael Rutter (un chercheur qui semble à maints égards être une source importante de son inspiration sur le sujet), et en 1996 en français sous celle de plusieurs auteurs [11]. Ce qu’il avait écrit dans son premier ouvrage grand public sur le sujet ne laissait pourtant guère place au doute, mais il est vrai qu’il a ensuite parfois entretenu le flou [12], et même confirmé à des centaines de milliers de téléspectateurs qu’il était l’inventeur de ce concept [13].
S’il avait publié des recherches scientifiques ayant marqué ce domaine, on pourrait expliquer en partie la méprise et comprendre que par exemple, Le Nouvel Observateur l’ait en 2002 prétendu connu pour ses « travaux » sur la résilience. Mais ça n’est pas le cas : selon le Web of Science (WoS), base mondiale de référence des publications scientifiques y compris non anglophones, parmi les 4041 publications en psychologie, psychiatrie, neurologie ou pédiatrie comprenant à ce jour le mot resilience dans le résumé ou les mots-clés, une seule est de Boris Cyrulnik, faite en 2008, indexée en tant que matériel éditorial et non article scientifique. Il n'est d'ailleurs (fort logiquement) jamais cité dans les articles scientifique de synthèse sur la résilience que j'ai trouvés dans cette base. Il est vrai que là encore, il a entretenu le malentendu.
Ainsi, il a notamment suggéré qu’il avait été à la pointe de la prise en charge et de l’étude des enfants découverts dans les orphelinats roumains après la chute de Ceausescu en 1989. Il dit par exemple en 2001 : « J’ai beaucoup travaillé avec les orphelins roumains de l’ère de Ceausescu, abandonnés très tôt dans des institutions inhumaines. Quand on parlait de ces enfants, on nous disait : "Ce sont des monstres." » (Taubes, 03/2001). Quelques années plus tard, il dit avoir eu l’idée de faire passer des scanners à ces enfants et constaté que l’ « atrophie frontolimbique » dont ils souffraient initialement avait disparu un an après leur placement dans des familles [14]. Dans la littérature scientifique rapportant les études de suivi des orphelins roumains adoptés, je n’ai pourtant trouvé ni mention de Boris Cyrulnik, ni article signé par lui. En fait, c’est par Michael Rutter que bon nombre de ces études ont été menées. Comme tous ceux qui ont publié sur le sujet, Rutter a constaté qu’une part significative des anomalies comportementales ou cognitives constatées chez un grand nombre de ces enfants n’avaient pas disparu même plusieurs années après leur adoption [15]. En ce qui concerne les anomalies cérébrales, le récit de Boris Cyrulnik ne reflète pas du tout ce qui a été rapporté dans la littérature scientifique, dans laquelle j’ai cherché en vain la trace du constat qu’il évoque [16]. Il semble bien que Boris Cyrulnik ait ici tenté non sans succès de se faire passer pour le sujet d’une histoire dont il a été le spectateur, et d’en faire l’histoire merveilleuse qu’il lui plaisait de raconter.
Quand au « réseau mondial de recherche sur la résilience » créé par lui signalé par Psychologie magazine, il s’agit probablement de l’Observatoire international de la résilience (OIR), une association de loi 1901 créée en février 2004 à l’initiative de Jacques Lecomte [17], ancien responsable de la rubrique « Psychologie » de Sciences Humaines ayant soutenu en 2002 à l’EPHE une thèse en psychologie positive. L’OIR était domiciliée dans les locaux de la Ligue française pour la santé mentale (présidée par Roland Coutanceau), Boris Cyrulnik la présidait, et Jacques Lecomte en était le secrétaire général. Le Point l’avait décrite fin 2004 comme ayant « 300 chercheurs » affiliés et sur le point de commencer à publier des « Cahiers de la résilience », et elle devait avoir un site web dédié. En réalité, bien que le statut de président de l’OIR de Boris Cyrulnik ait été à l’occasion mis en avant pour asseoir sa légitimité vis-à-vis du grand public, l’OIR (dissout en octobre 2005) semble n’avoir été qu’une éphémère coquille vide [18].
Le texte intégral est à lire ici :
Partie 1 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/05/24/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie1/
Partie 2 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/06/27/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie2/
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- MareuilNeoprof expérimenté
John a écrit:Odile Fillod a publié deux articles de blogs extrêmement bien renseignés et documentés sur un phénomène médiatique qui n'en finit plus depuis une quinzaine d'années : Boris Cyrulnik.
Dans une démonstration absolument implacable, elle déconstruit le mythe qui a été créé autour de Cyrulnik. Les deux textes se lisent comme un roman policier, ou comme une enquête scientifique dont les éléments sont étudiés minutieusement un à un.
Voici un extrait de ce réquisitoire des plus convaincants, qui montre comment les médias peuvent imposer une personnalité au grand public sans faire preuve d'une très grande rigueur dans leurs choix et leurs présentations.
Extrait (partie 2) :Odile Fillod a écrit:Il est étonnant que nombre de journalistes, y compris dans des médias importants tels que Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point ou encore L’Express, se soient obstinés pendant plus de 10 ans à qualifier Boris Cyrulnik de « père » ou « théoricien » de la résilience. En effet, il n’a inventé ni ce concept, ni son appellation. Celle-ci était présente dans les publications des chercheurs bien avant qu’il ne la popularise en France en 1999, dont en 1985 en anglais sous la plume de Michael Rutter (un chercheur qui semble à maints égards être une source importante de son inspiration sur le sujet), et en 1996 en français sous celle de plusieurs auteurs [11]. Ce qu’il avait écrit dans son premier ouvrage grand public sur le sujet ne laissait pourtant guère place au doute, mais il est vrai qu’il a ensuite parfois entretenu le flou [12], et même confirmé à des centaines de milliers de téléspectateurs qu’il était l’inventeur de ce concept [13].
S’il avait publié des recherches scientifiques ayant marqué ce domaine, on pourrait expliquer en partie la méprise et comprendre que par exemple, Le Nouvel Observateur l’ait en 2002 prétendu connu pour ses « travaux » sur la résilience. Mais ça n’est pas le cas : selon le Web of Science (WoS), base mondiale de référence des publications scientifiques y compris non anglophones, parmi les 4041 publications en psychologie, psychiatrie, neurologie ou pédiatrie comprenant à ce jour le mot resilience dans le résumé ou les mots-clés, une seule est de Boris Cyrulnik, faite en 2008, indexée en tant que matériel éditorial et non article scientifique. Il n'est d'ailleurs (fort logiquement) jamais cité dans les articles scientifique de synthèse sur la résilience que j'ai trouvés dans cette base. Il est vrai que là encore, il a entretenu le malentendu.
Ainsi, il a notamment suggéré qu’il avait été à la pointe de la prise en charge et de l’étude des enfants découverts dans les orphelinats roumains après la chute de Ceausescu en 1989. Il dit par exemple en 2001 : « J’ai beaucoup travaillé avec les orphelins roumains de l’ère de Ceausescu, abandonnés très tôt dans des institutions inhumaines. Quand on parlait de ces enfants, on nous disait : "Ce sont des monstres." » (Taubes, 03/2001). Quelques années plus tard, il dit avoir eu l’idée de faire passer des scanners à ces enfants et constaté que l’ « atrophie frontolimbique » dont ils souffraient initialement avait disparu un an après leur placement dans des familles [14]. Dans la littérature scientifique rapportant les études de suivi des orphelins roumains adoptés, je n’ai pourtant trouvé ni mention de Boris Cyrulnik, ni article signé par lui. En fait, c’est par Michael Rutter que bon nombre de ces études ont été menées. Comme tous ceux qui ont publié sur le sujet, Rutter a constaté qu’une part significative des anomalies comportementales ou cognitives constatées chez un grand nombre de ces enfants n’avaient pas disparu même plusieurs années après leur adoption [15]. En ce qui concerne les anomalies cérébrales, le récit de Boris Cyrulnik ne reflète pas du tout ce qui a été rapporté dans la littérature scientifique, dans laquelle j’ai cherché en vain la trace du constat qu’il évoque [16]. Il semble bien que Boris Cyrulnik ait ici tenté non sans succès de se faire passer pour le sujet d’une histoire dont il a été le spectateur, et d’en faire l’histoire merveilleuse qu’il lui plaisait de raconter.
Quand au « réseau mondial de recherche sur la résilience » créé par lui signalé par Psychologie magazine, il s’agit probablement de l’Observatoire international de la résilience (OIR), une association de loi 1901 créée en février 2004 à l’initiative de Jacques Lecomte [17], ancien responsable de la rubrique « Psychologie » de Sciences Humaines ayant soutenu en 2002 à l’EPHE une thèse en psychologie positive. L’OIR était domiciliée dans les locaux de la Ligue française pour la santé mentale (présidée par Roland Coutanceau), Boris Cyrulnik la présidait, et Jacques Lecomte en était le secrétaire général. Le Point l’avait décrite fin 2004 comme ayant « 300 chercheurs » affiliés et sur le point de commencer à publier des « Cahiers de la résilience », et elle devait avoir un site web dédié. En réalité, bien que le statut de président de l’OIR de Boris Cyrulnik ait été à l’occasion mis en avant pour asseoir sa légitimité vis-à-vis du grand public, l’OIR (dissout en octobre 2005) semble n’avoir été qu’une éphémère coquille vide [18].
Le texte intégral est à lire ici :
Partie 1 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/05/24/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie1/
Partie 2 : http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/06/27/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie2/
On s'en doutait.
- ParatgeNeoprof expérimenté
Et maintenant il dirigerait une thèse en sciences de léduk !
Asinus asinum fricat.
Asinus asinum fricat.
- KURISUJe viens de m'inscrire !
Boris Cyrulnik aime également à se faire passer pour compétent en éthologie -science du comportement animal ou humain et il donne à qui veut des avis sur la question. Il est psychiatre de formation et n'a aucun cursus en éthologie. Mais comme souvent avec les médias il suffit de clamer haut sa compétence et avoir un petit réseau pour passer comme étant LA référence !
- Nom d'utilisateurNiveau 10
john a écrit:ce réquisitoire des plus convaincants
Pas vraiment. Car tout cela part ("partie 1" de la publication de ce blog) et revient (fin de la "partie 2") à un désaccord central. Précisément sur le thème de recherche de cette doctorante : genres / sexes. Thème récurrent sur le présent forum. Bref, ça tourne un peu en rond, et peut-être pas au profit de l'auteur.
Pas d'accord avec Cyrulnik sur ce point-là ? Pourquoi ne pas se concentrer sur ce thème, débarrasser la critique des pointes ironiques, des attaques personnelles sur le thème "le roi est nu" et autres catalogues circonstanciés, détaillés année par année et publication par publication des étiquetages variables du monsieur : éthologue ou neurologue ou fleuriste ou que sais-je encore ?
La dénonciation fait florès : on épingle les plagiaires, on démasque les imposteurs, on traque les menteurs, on flétrit les sots. Le programme est vaste, comme disait l'autre : tout un fonds de commerce auquel la Toile donne un support accueillant. Lequel fonds de commerce, en l'occurrence, n'aide guère à l'intelligence des choses, je trouve.
Last but not least : si le "phénomène Cyrulnik" est constitué en objet d'étude sociologique et fait donc partie de l'investigation scientifique, pourquoi doubler celle-ci d'une version agressive - celle du blog - qui laisse planer quelque doute sur l'objectivité de la démarche ?
- Luigi_BGrand Maître
Critiques un peu vite balayées d'un revers de main, Nom d'utilisateur, surtout s'agissant d'éléments factuels.
C'est d'ailleurs un peu ce que vous voulez faire en indiquant les intentions supposées de l'auteur.
Quant à la dimension polémique du blog, elle relève d'une intention qui n'est plus seulement d'observer et d'analyser scientifiquement mais d'agir.
A noter que sur la polémique en question, je n'ai pas d'avis particulier.
Qu'on démasque les plagiaires, les imposteurs et les menteurs me semble une démarche salutaire qui aide à l'intelligence de beaucoup de choses.Nom d'utilisateur a écrit:La dénonciation fait florès : on épingle les plagiaires, on démasque les imposteurs et les menteurs, on flétrit les sots. Le programme est vaste, comme disait l'autre : tout un fonds de commerce auquel la Toile donne un support accueillant. Lequel fonds de commerce, en l'occurrence, n'aide guère à l'intelligence des choses, je trouve.
C'est d'ailleurs un peu ce que vous voulez faire en indiquant les intentions supposées de l'auteur.
Quant à la dimension polémique du blog, elle relève d'une intention qui n'est plus seulement d'observer et d'analyser scientifiquement mais d'agir.
A noter que sur la polémique en question, je n'ai pas d'avis particulier.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Invité41Niveau 6
Je n'ai jamais lu ni ce monsieur ni ses détracteurs, mais par un réflexe salutaire qui me fait détester tout ce qui est nouveau, je classe irrévocablement dans la catégorie des connards toute personne qui ose employer le mot résilience devant moi.
Non, ne cherchez pas, il n'y a rien à expliquer, c'est juste un réflexe ! :lol:
Non, ne cherchez pas, il n'y a rien à expliquer, c'est juste un réflexe ! :lol:
- arcencielGrand Maître
Il n' a pas travaillé sur les goélands? (ds la région de Toulon)KURISU a écrit:Boris Cyrulnik aime également à se faire passer pour compétent en éthologie -science du comportement animal ou humain et il donne à qui veut des avis sur la question. Il est psychiatre de formation et n'a aucun cursus en éthologie. Mais comme souvent avec les médias il suffit de clamer haut sa compétence et avoir un petit réseau pour passer comme étant LA référence !
- PointvirguleNiveau 6
Ses apparitions télévisuelles sont souvent très intéressantes, mais une fois le bouquin entre les mains... C'est souvent une succession de lieux communs, sans queue ni tête :|
Soit il n'arrive pas vraiment à vulgariser et organiser son propos, soit je n'ai pas une bonne conception de la rigueur scientifique.
Soit il n'arrive pas vraiment à vulgariser et organiser son propos, soit je n'ai pas une bonne conception de la rigueur scientifique.
- JPhMMDemi-dieu
Heureusement que vous ne faites pas de la physique.buster Keaton a écrit:je classe irrévocablement dans la catégorie des connards toute personne qui ose employer le mot résilience devant moi.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
C'est quand même la moindre des choses.Nom d'utilisateur a écrit:on épingle les plagiaires, on démasque les imposteurs, on traque les menteurs, on flétrit les sots.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Nom d'utilisateurNiveau 10
JPhMM a écrit:C'est quand même la moindre des choses.Nom d'utilisateur a écrit:on épingle les plagiaires, on démasque les imposteurs, on traque les menteurs, on flétrit les sots.
Je ne suis pas d'accord, mais : admettons.
C'est aussi la veine d'une certaine école en SHS durant les 10-15 dernières années (datation subjective), suivant des objectifs et des modalités qui me paraissent parfois hautement discutables. C'est le cas ici, pour les raisons que je disais.
- RonubNiveau 9
Les intentions de l'auteure sont explicites puisqu'il s'agit d'une démonstration de sa part. Celle-ci a entendu une émission de B Cyrulnik sur la question de savoir si le cerveau a un sexe. Dans cette émission et plus généralement auprès du grand public, Cyrulnik défend une opinion qui diverge de la sienne. O Fillod qui a initialement une approche radicalement différente sur cette question, est choquée de l'audience médiatique offerte à des thèses qu'elle récuse (1ère partie). Elle s'en donc prend méthodiquement à la respectabilité intellectuelle globale de son contradicteur pour mieux lui dénier la qualité à s'exprimer différemment d'elle dans le domaine qui l'intéresse (2ème partie). Là est le moteur de sa dénonciation du faussaire Cyrulnik.Luigi_B a écrit:Critiques un peu vite balayées d'un revers de main, Nom d'utilisateur, surtout s'agissant d'éléments factuels.Qu'on démasque les plagiaires, les imposteurs et les menteurs me semble une démarche salutaire qui aide à l'intelligence de beaucoup de choses.Nom d'utilisateur a écrit:La dénonciation fait florès : on épingle les plagiaires, on démasque les imposteurs et les menteurs, on flétrit les sots. Le programme est vaste, comme disait l'autre : tout un fonds de commerce auquel la Toile donne un support accueillant. Lequel fonds de commerce, en l'occurrence, n'aide guère à l'intelligence des choses, je trouve.
C'est d'ailleurs un peu ce que vous voulez faire en indiquant les intentions supposées de l'auteur.
Quant à la dimension polémique du blog, elle relève d'une intention qui n'est plus seulement d'observer et d'analyser scientifiquement mais d'agir.
A noter que sur la polémique en question, je n'ai pas d'avis particulier.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Ronub a écrit:Cyrulnik défend une opinion qui diverge de la sienne. O Fillod qui a initialement une approche radicalement différente sur cette question, est choquée de l'audience médiatique offerte à des thèses qu'elle récuse (1ère partie). Elle s'en donc prend méthodiquement à la respectabilité intellectuelle globale de son contradicteur pour mieux lui dénier la qualité à s'exprimer différemment d'elle dans le domaine qui l'intéresse (2ème partie). Là est le moteur etc.
Précisément. Méthode que je trouve détestable. Cela dit, c'est d'un roi qu'on peut clamer qu'il est nu...
- RonubNiveau 9
D'accord avec toi Nom d'utilisateur mais, accessoirement, il faut reconnaître que Cyrulnik est un roi des médias.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
ah ça, les carnets d'adresse des journalistes sont ce qu'ils sont
-___-
-___-
- doubledeckerSage
:lol: :lol: :lol: alors-là, vraiment je suis morte de rire, non, faut prévenir avant de sortir des trucs pareils!!!buster Keaton a écrit:Je n'ai jamais lu ni ce monsieur ni ses détracteurs, mais par un réflexe salutaire qui me fait détester tout ce qui est nouveau
buster Keaton a écrit: je classe irrévocablement dans la catégorie des connards toute personne qui ose employer le mot résilience devant moi. (...)
je me coucherai moins bête ce soir, j'ai appris que je faisais partie d'une catégorie, celle des connards
plus sérieusement, cyrulnik n'est vraiment pas pire qu'un autre, (j'aurais tendance à dire un peu moins d'ailleurs) et pour ce qui est de la résilience il n'est pas à l'origine du concept. il est apparu dans les années 70 aux états unis lors d'une étude sur des enfants d'un quartier pauvre.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- RonubNiveau 9
Perso, j'adhère aux thèses exprimées par Moussa Nabati qui sur le sujet de la résilience et ses liens avec les traumatismes d'enfants, s'oppose à Cyrulnik.
- Invité41Niveau 6
doubledecker a écrit::lol: :lol: :lol: alors-là, vraiment je suis morte de rire, non, faut prévenir avant de sortir des trucs pareils!!!buster Keaton a écrit:Je n'ai jamais lu ni ce monsieur ni ses détracteurs, mais par un réflexe salutaire qui me fait détester tout ce qui est nouveaubuster Keaton a écrit: je classe irrévocablement dans la catégorie des connards toute personne qui ose employer le mot résilience devant moi. (...)
je me coucherai moins bête ce soir, j'ai appris que je faisais partie d'une catégorie, celle des connards
plus sérieusement, cyrulnik n'est vraiment pas pire qu'un autre, (j'aurais tendance à dire un peu moins d'ailleurs) et pour ce qui est de la résilience il n'est pas à l'origine du concept. il est apparu dans les années 70 aux états unis lors d'une étude sur des enfants d'un quartier pauvre.
Sachez, très chère, que l'unique but de mon intervention était de vous amuser.
- Invité41Niveau 6
JPhMM a écrit:Heureusement que vous ne faites pas de la physique.buster Keaton a écrit:je classe irrévocablement dans la catégorie des connards toute personne qui ose employer le mot résilience devant moi.
Non, effectivement, suffit de lire les nouveaux programmes pour en être convaincu ....
- doubledeckerSage
buster Keaton a écrit:
Sachez, très chère, que l'unique but de mon intervention était de vous amuser.
hum, dans ce cas, très cher, pardon de vous avoir fait perdre votre temps, je n'ai nul besoin de vos remarques pour m'amuser, nan mais c'est vrai quoi, qu'est-ce que c'est que ces manières:roll:
allez, je vais aller faire quelques chose d'utilie, relire mon Werner & Smith. Pour ceux qui sont intéressés, on peut le trouver ici
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- Bordage, Demoule Lehoucq, Steyer: "Exquise Planète" (Odile Jacob)
- Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »
- MAIF - Education parents profs diffuse en direct deux conférences de Boris Cyrulnik et Philippe Meirieu les 27 et 28/09/2013 à 21h.
- le crocodile croque odile
- Contrôle de lecture sur Les Chevaliers du roi Arthur d'Odile Weulersse
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