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- penelopegarciaNiveau 5
Avril69 a écrit:Il y a de ça, mais aussi de la force morale, aucune promesse en l'air (c'est d'ailleurs ce qui lui porte tort), c'est quelqu'un qui a quand même préféré traverser des déserts plutôt que de se corrompre.penelopegarcia a écrit:Bayrou, il a l'air honnête ;
Et par là même, un petit côté naïf, suranné et ringard ;
Et extra-lucide en plus, puisqu'il était le seul à prévoir la crise de la dette au moment où tout le monde se vautrait dedans...
Et aujourd'hui, je vois un homme pragmatique, au programme solide, avec lequel toutes les personnes de bonne volonté voudront travailler s'il était élu. Il rassemblera parce qu'il est respecté de tous, y compris de ses adversaires.
Son seul vrai adversaire, c'est finalement la bipolarisation du système politique français...
Je suis bien d'accord avec ça... ce que je déplore, c'est qu'en terme d'image, de nos jours, l'honnête soit le ringard.
- JohnMédiateur
Vivivi : reconquête de la noblesse d'âme d'origine, générations dégénérées, sida mental, redressement national,... On connaît la chanson.le vote enseignant pour Hollande dès le 1er tour est selon moi celui d'une génération altérée par les réformes pédagogiques
Evidemment, ce n'est pas ce que vous voulez dire. C'est pourtant ce que vous dites.
Quant à ce que moi je veux dire par ces quelques phrases, c'est que l'outrance dessert selon moi votre propos, dans ce message-là comme dans beaucoup d'autres.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Une interview de Bayrou sur l'école aujourd'hui sur Vousnousils :
François Bayrou : ceux qui critiquent les enseignants, je leur dis "chiche, venez passer quelques jours dans une classe !"
Dans le cadre de la campagne présidentielle, VousNousIls.fr sollicite les principaux candidats sur leur projet pour l'éducation. Cette semaine, c'est un ancien ministre de l'Education nationale, de 1993 à 1997, qui répond à nos questions : François Bayrou, président du MoDem et député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
Quel bilan faites-vous de la politique menée par le gouvernement actuel en matière d'éducation ?
Le bilan ce n'est pas moi qui le fais, ce sont les enquêtes internationales qui disent que notre école est aujourd'hui au 25ème rang dans les classements internationaux, aussi bien en sciences que dans la compréhension des textes écrits ! Mauvais résultats d'un côté et de l'autre, une communauté éducative qui se sent abandonnée et surtout maltraitée par des critiques incessantes et tellement injustes.
Si vous accédez au pouvoir en mai prochain, quelles mesures prendrez-vous immédiatement et en priorité pour l'école ?
J'ai une priorité : que tous les élèves sachent lire à leur entrée en 6ème. Pour cela, la moitié du temps scolaire en primaire sera consacré à la langue française : apprentissage de la lecture et de l'écriture. Avec un objectif clair : faire entrer l'école française dans les cinq ans, parmi les dix premières du classement international pour la compréhension de l'écrit, du calcul, des connaissances scientifiques et de la lutte contre les disparités sociales.
Faut-il revoir les rythmes scolaires ?
Trois fois oui. Il n'est pas normal que l'école française soit celle qui concentre le plus d'heures de cours sur le moins de jours de classe. Le temps de travail hebdomadaire des élèves, devoirs y compris, ne devrait pas dépasser une trentaine d'heures. Cela signifie un allégement des horaires pour un grand nombre d'élèves.
Comment reconstruire l'école avec « les moyens existants », comme vous l'avez indiqué lors de la présentation de votre programme samedi 4 février, et en même temps promettre de consacrer 50% du temps de la classe, au primaire, à la lecture et à l'écriture sachant que les programmes sont déjà denses ?
Je suis convaincu que l'on peut faire mieux à moyens existants. A condition que le climat de confiance, la restauration de l'autorité et du respect, redeviennent valeurs de l'école.
Comment lutter contre l'échec scolaire dans un pays où le taux d'encadrement scolaire est l'un des plus faibles de l'OCDE ?
L'encadrement doit être adapté à la réalité de la classe et aux difficultés rencontrées. Il faut penser le nombre d'élèves par classe en fonction, non pas de normes, mais de la réalité de la classe. Dans les classes difficiles, les effectifs doivent être réduits afin d'assurer un suivi attentif des progrès de chacun. Dans les classes équilibrées et de bon niveau, le nombre d'élèves peut être plus élevé. Je propose aussi que les devoirs soient faits dans le cadre de l'établissement sous la surveillance de tuteurs, d'enseignants de l'établissement s'ils le souhaitent, d'enseignants à la retraite ou le plus souvent d'étudiants qui recevront une bourse pour se familiariser ainsi avec l'enseignement. Cela permettra aux élèves les plus en difficulté, aux élèves dont l'environnement familial est parfois fragile, de bénéficier d'un encadrement dont ils ne disposent pas forcément chez eux.
Faut-il redéfinir le métier et les missions des enseignants ?
Les missions des enseignants sont claires : transmettre les savoirs et les faire aimer, former des citoyens au libre-arbitre et au sens critique. C'est le cœur de notre pacte républicain. Les enseignants devraient être mieux reconnus par la société. Ceux qui, en particulier, leur reprochent de travailler trop peu ne se rendent pas compte du temps passé, hors des salles de classe, à préparer les cours et à corriger les copies. A ceux-là qui ont la critique gratuite, je leur dis : chiche, venez passer quelques jours dans une classe ! Ils n'y résisteraient pas...
Que pensez-vous du projet de réforme de l'évaluation des enseignants, défendu par Luc Chatel, proposant de confier aux chefs d'établissements l'évaluation des professeurs de l'enseignement secondaire ?
La notation pédagogique des enseignants doit être effectuée par des inspecteurs expérimentés, de la même discipline et de la même qualification au moins. C'est ce qui se passe actuellement. Il n'y a rien à changer à l'équilibre actuel : le chef d'établissement évalue déjà les capacités et qualités des enseignants, et cela représente 40% de la note attribuée. Tout l'enjeu est de trouver des éléments objectifs pour assurer l'évaluation des enseignants.
Que proposez-vous pour l'université ? Reviendrez-vous sur la loi LRU ?
Le principe de l'autonomie des universités me semble aller dans le bon sens, car il permet la responsabilisation des établissements ainsi que davantage de flexibilité dans leur gestion. Il faut néanmoins que l'Etat assure l'équité entre les universités, pour éviter que certaines disciplines ne soient abandonnées.
Charles Centofanti
- AuroreEsprit éclairé
Bon, tout va bien alors : malgré l'épaisseur du trait qui me caractérise, vous vous avez parfaitement compris le fond de ma pensée.John a écrit:Evidemment, ce n'est pas ce que vous voulez dire. C'est pourtant ce que vous dites.
John a écrit:[Quant à ce que moi je veux dire par ces quelques phrases, c'est que l'outrance dessert selon moi votre propos, dans ce message-là comme dans beaucoup d'autres.
N'y aurait-il pas un brin d'outrance dans votre association de mon propos au "sida mental" et au "redressement national" ?
Intéressons-nous plutôt au contenu du débat, à savoir l'association entre :
- l'évolution de la conception du métier de professeur durant ces trente ou quarante dernières années,
- le fonds idéologique du PS marqué entre autres par son adhésion plus ou moins opportuniste à un relativisme culturel largement contestable selon moi, et ce depuis les années 80,
- et le succès persistant de ce parti auprès de nombreux enseignants, laissant percevoir chez ces derniers une certaine propension à l'amnésie - quant il ne s'agit pas d'une adhésion sincère mais à courte vue à des "valeurs de gauche" que cette formation politique se plaît pourtant depuis longtemps à bafouer.
Je serais ravie qu'une argumentation construite me fasse changer d'avis sur ce sujet, comme sur d'autres. Sincèrement je n'attends même que cela, et si cela devait arriver, je n'éprouverais aucune difficulté à le faire savoir.
- HannibalHabitué du forum
Cripure a écrit:Pour moi, la gauche, ce serait, pour caricaturer : pensons le système pour qu'un enfant de la famille la plus défavorisée de France parvienne à lire Racine et à démontrer le théorème de Thalès, le tout pour son plaisir, son évolution, son émancipation, et non : mettons tout le monde en tas et réfléchissons à les rendre employables en leur faisant manipuler ce qu'ils aiment
Une bonne partie de la gauche (ou plutôt une mauvaise...) s'est laissée persuader par l'idée funeste qu'il était devenu, depuis la massification, non seulement difficile, mais quasiment illégitime d'imposer aux élèves une culture et des savoirs exigeants.
Il ne s'agit plus de considérer que certains sont victimes d'une aliénation socio-culturelle à laquelle l'école pourrait et devrait remédier, en les arrachant à l'inculture dans laquelle ils sont enfermés, mais de considérer ces sympathiques jeunes gens comme d'ores et déjà épanouis, et détenteurs d'une autre culture, qui vaut bien celle de l'Académie, et dont un système scolaire élitiste et archaïque se refuse à reconnaître les mérites. Le moule scolaire ne serait ainsi plus au service de l'émancipation, mais servirait au contraire de véhicule à l'aliénation, en organisant et en justifiant la disqualification des uns, la domination des autres, et en imposant des normes et des valeurs qui ne se prétendent universelles que pour dissimuler le fait qu'elles sont spécifiquement pensées par l'élite et pour elle.
En conséquence de quoi l'on trouve désormais des gens prétendument de gauche pour s'indigner qu'on dissuade les gamins de télécharger illégalement des séries débiles sur internet, parce qu'après tout c'est de la culture, et que ça devrait être accessible gratuitement à tous, et pour trouver en même temps suspect, voire injuste, que l'école continue d'exiger des gamins qu'ils fassent l'effort de profiter de l'accès qu'elle leur offre à la culture classique.
J'aimerais être sûr de forcer le trait...
- Luigi_BGrand Maître
Le pire, c'est que le PS est pragmatique : s'il ne tient pas compte de cette réflexion qui est celle de professeurs de gauche déçus ou révulsés par le programme éducatif du PS, c'est qu'il doit y en avoir une majorité qui n'a pas cette réflexion. Ou pire, qui n'en a pas.
C'est vrai que parfois la salle des profs, c'est le vide sidéral de la pensée, même sur l'éducation.
C'est vrai que parfois la salle des profs, c'est le vide sidéral de la pensée, même sur l'éducation.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AuroreEsprit éclairé
Hannibal et Luigi, nous nous sommes compris !
- AuroreEsprit éclairé
Que proposez-vous pour l'université ? Reviendrez-vous sur la loi LRU ?
Le principe de l'autonomie des universités me semble aller dans le bon sens, car il permet la responsabilisation des établissements ainsi que davantage de flexibilité dans leur gestion. Il faut néanmoins que l'Etat assure l'équité entre les universités, pour éviter que certaines disciplines ne soient abandonnées.
Voilà un point noir de son programme. La dernière phrase ne rattrape rien à mon sens...
Le principe de l'autonomie des universités me semble aller dans le bon sens, car il permet la responsabilisation des établissements ainsi que davantage de flexibilité dans leur gestion. Il faut néanmoins que l'Etat assure l'équité entre les universités, pour éviter que certaines disciplines ne soient abandonnées.
Voilà un point noir de son programme. La dernière phrase ne rattrape rien à mon sens...
- Avril69Neoprof expérimenté
C'est à dire ?Aurore a écrit: La dernière phrase ne rattrape rien à mon sens...
- AuroreEsprit éclairé
C'est à dire que cette réforme visait précisément à créer de la compétition entre les facs et un système à plusieurs vitesses (entre autres inconvénients). Donc il est particulièrement incohérent de (faire semblant de) déplorer les effets négatifs d'une réforme alors même qu'on l'estime positive dans la même phrase.Avril69 a écrit:C'est à dire ?Aurore a écrit: La dernière phrase ne rattrape rien à mon sens...
- CondorcetOracle
Aurore a écrit:Que proposez-vous pour l'université ? Reviendrez-vous sur la loi LRU ?
Le principe de l'autonomie des universités me semble aller dans le bon sens, car il permet la responsabilisation des établissements ainsi que davantage de flexibilité dans leur gestion. Il faut néanmoins que l'Etat assure l'équité entre les universités, pour éviter que certaines disciplines ne soient abandonnées.
Voilà un point noir de son programme. La dernière phrase ne rattrape rien à mon sens...
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- Avril69Neoprof expérimenté
- Avril69Neoprof expérimenté
Pour info : Premier grand meeting de Bayrou au Zénith à Paris demain dimanche à 14h30 !!!
Les Parisiens venez nombreux ! C'est juste à côté de la Cité de la Musique à la Villette. Il y aura apparemment un espace dédié aux enfants dans la salle et s'il y a trop de monde, des écrans géants à l'extérieur devant les pelouses. Il fera beau et je pense qu'il y aura une très bonne ambiance
Les Parisiens venez nombreux ! C'est juste à côté de la Cité de la Musique à la Villette. Il y aura apparemment un espace dédié aux enfants dans la salle et s'il y a trop de monde, des écrans géants à l'extérieur devant les pelouses. Il fera beau et je pense qu'il y aura une très bonne ambiance
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