Les stagiaires n'en peuvent plus...

Lorsque ma tutrice est venue me voir avec mes "fauves" de seconde, elle était au fond, ça ne changeait absolument pas leur attitude, donc je en sais pas, mais comme ils te connaissent, ils sauront que tu es là pour les surveiller. Mais à mon avis, le danger c'est qu'ils sentent que tu es là en appuie, il ne faudrait pas que cela se retourne contre elle.

Quand tu dis qu il a refuse en bloc, que s est il passe ? Elle a pas pu le virer de cours non plus ? Elle a fait un rapport ?

Oiseau phenix a écrit:Je sais pas comment tu tiens Fifi. Moi avec mes trajets, si j ai pas qq nuits a 7h de sommeil dans la semaine, je ne tiens pas.

Déjà je n'ai pas de trajet, heureusement en ce moment. Moi je sais pas comment tu tiens avec les trajets
Je ne sais pas comment je tiens a vrai dire, je crois que c'est le stress/les nerfs qui me tiennent donc je crains le moment où tout va se relâcher...
Mais là je suis dans un cercle vicieux : le soir je crains de ne pas m'endormir tôt -> je m'endors après 1h -> ca me stresse. Bon j'ai toujours mal dormi mais avant je ne me réveillais pas 1h avant le réveil !! :colere:

Oiseau phenix a écrit:Quand tu dis qu il a refuse en bloc, que s est il passe ? Elle a pas pu le virer de cours non plus ? Elle a fait un rapport ?

Oui, des rapports, elle m'en fait à la pelle ;
Et ça n'avance pas à grand chose...
Le gamin est resté en cours ; il a saccagé sa table, en plus.

Ils ont l air durs ces gamins...

Gros coup de déprime ce soir ... pas envie d'y retourner demain, déprimée d'être dans un bled où je connais personne ... j'ai même pas relu mes cours de demain pff

Oiseau phenix a écrit:Ils ont l air durs ces gamins...

C'est peu dire... surtout que nos équipes pédagogiques, privilégiées jusque-là, ne sont pas préparées à ce genre de public ;
Les 4èmes de cette année ont posé problème dès la 6°, ont été en-dessous de tout en 5ème, et on les tient à bout de bras cette année ;
Je vais finir par y laisser ma santé !
La seule solution, c'est le boulot d'équipe : on va y travailler, mais là, j'ai le nez dans l'HDA, je ne peux pas être sur tous les fronts !

Moi aussi paumée au milieu d'un village de campagne de la région parisienne!!! Allez Fifi, quelques pompes, une musique comme ACDC ou un bon thé et un carré de chocolat, une série et ensuite phase de relecture..
et pour la route plein de

penelopegarcia a écrit:

Oiseau phenix a écrit:Quand tu dis qu il a refuse en bloc, que s est il passe ? Elle a pas pu le virer de cours non plus ? Elle a fait un rapport ?

Oui, des rapports, elle m'en fait à la pelle ;
Et ça n'avance pas à grand chose...

Je pense que le problème est davantage à ce niveau plutôt qu'au niveau des stagiaires. SI la direction m'en lave les mains, soyons honnête, le PP ne peut pas faire grand choses. SInon aller gueuler à la direction avec l'ensemble de l'équipe pour qu'on prenne des sanctions sérieuses contre les gamins qui, par exemple, n'obéissent pas.

penelopegarcia a écrit:

Celeborn a écrit:
Permettre au stagiaire d'exclure si besoin est un ou deux élèves que tu prendrais alors dans ta classe afin de le soulager un peu ?

Oui, j'ai quelques collègues dans l'équipe qui font ça, moi aussi : les chaises musicales, en somme ;
Le problème, c'est que la stagiaire (désolée pour l'appellatif...) a essayé une fois de m'envoyer un élève ; il a refusé en bloc ; elle l'a laissé rester ; et donc n'ose plus s'y frotter... (je le sais mais ce sont les élèves me l'ont dit).
Je suis désemparée car cette toute jeune collègue met du cœur à l'ouvrage : ça me rend malade.
Quand j'étais moi-même stagiaire, ce n'est pas si loin, j'ai beaucoup râlé, mais la situation n'avait rien de comparable, avec mes 6 petites heures par semaine...

A l'époque où j'étais stagiaire (il y a... 8 ans), ce n'était pas brillant pour moi en gestion de classe. En plus d'une tutrice pleine de bons conseils, d'autres collègues de disciplines différentes m'avaient proposé de venir assister à leurs cours. J'y avais choppé un tas de petits détails utiles qui m'échappaient quand j'assistais à un cours de français, où, bêtement, je regardais surtout le contenu... Peut-être est-ce une piste ?

Li-Li a écrit:Moi aussi paumée au milieu d'un village de campagne de la région parisienne!!! Allez Fifi, quelques pompes, une musique comme ACDC ou un bon thé et un carré de chocolat, une série et ensuite phase de relecture..
et pour la route plein de

Merci ... Je laisse tomber pour ce soir, trop déprimée, je relirai mon cours demain.

courage Fifi, la période est dure en ce moment, avec ce temps grisâtre, la routine un peu mais pas trop, la fatigue qui commence à se réinstaller... C'est un peu basique comme conseil, mais pense à la tisane ou au verre de lait siroté au lit avec un bouquin avant de t'endormir, ça fait du bien de prendre un moment pour se détendre - ne plus penser à ses élèves ! - et plonger en douceur dans le sommeil.

Angua a écrit:
A l'époque où j'étais stagiaire (il y a... 8 ans), ce n'était pas brillant pour moi en gestion de classe. En plus d'une tutrice pleine de bons conseils, d'autres collègues de disciplines différentes m'avaient proposé de venir assister à leurs cours. J'y avais choppé un tas de petits détails utiles qui m'échappaient quand j'assistais à un cours de français, où, bêtement, je regardais surtout le contenu... Peut-être est-ce une piste ?

Je prends note.
Merci !

Courage à tous les stagiaires ! :flower: :flower: :flower:

Angua a écrit:

A l'époque où j'étais stagiaire (il y a... 8 ans), ce n'était pas brillant pour moi en gestion de classe. En plus d'une tutrice pleine de bons conseils, d'autres collègues de disciplines différentes m'avaient proposé de venir assister à leurs cours. J'y avais choppé un tas de petits détails utiles qui m'échappaient quand j'assistais à un cours de français, où, bêtement, je regardais surtout le contenu... Peut-être est-ce une piste ?

Je trouve ce conseil très judicieux

Je me rappelle aussi que pendant mon année de stage, j'ai fait l'essentiel de mes cours avec quelqu'un au fond de ma salle : tutrice, PP de la classe, principal, formatrice iufm, collègues des autres matières, stagiaires comme moi, cpe, ... pas pour me fliquer, mais pour construire avec moi. A l'époque, j'en avais besoin, et j'ai mis du temps à comprendre ce qu'on voulait me faire comprendre : je traumatisais les élèves ; c'est vrai, pas un bruit dans mon cours, mais pas de participation non plus ; le goulag ; et je n'obtenais rien d'eux. Je me suis assouplie, depuis, je le crains...

Je voudrais bien un peu de goulag avec mes secondes... Tu faisais comment ? Et tu avais quel public ?

Al-qalam a écrit:courage Fifi, la période est dure en ce moment, avec ce temps grisâtre, la routine un peu mais pas trop, la fatigue qui commence à se réinstaller... C'est un peu basique comme conseil, mais pense à la tisane ou au verre de lait siroté au lit avec un bouquin avant de t'endormir, ça fait du bien de prendre un moment pour se détendre - ne plus penser à ses élèves ! - et plonger en douceur dans le sommeil.

Oui c'est sûr, mais là ya tout qui remonte : mes doutes sur ce métier, aucune envie de retrouver mes premières demain, je me sens seule ici, je n'ai plus bcp de lien avec mes amis qui semblent pas lier amitié et distance, et ma relation avec ma mère se distend de jour en jour et ca m'attriste. Là je craque, c'ets peut-être pas rationnel, je vois peut-être tout en noir, mais je me sens seule. J'ai appelé ma mère on avait quasiment rien à se dire, j'avais l'impression qu'elle voulait juste raccrocher alors que j'avais besoin de parler. Résultat c'est pire, ca me blesse ...

pardon de polluer ce topic

Courage à toutes les deux!

Oiseau phenix a écrit:Je voudrais bien un peu de goulag avec mes secondes... Tu faisais comment ? Et tu avais quel public ?

Bah je ne sais pas trop ;
Je manquais de confiance en moi ;
Alors je me faisais plus méchante que je n'étais...
Les toiser, attendre le silence sans broncher, le regard dur ;
Les vouvoyer ;
Les appeler "monsieur", "mademoiselle" ;
Le ton, sans appel ;
Ne rien laisser passer ;
De l'humiliation aussi -la honte quand j'y repense ;
Du cours magistral ;
Le chignon ; les lunettes ; des fringues de vieille (j'avais 23 ans à l'époque !)
Enfin bref, la caricature de la vieille fille aigrie et mal-b...
J'étais à Saint-André de Corcy, avec une classe de 5ème.
Il reste des traces -mes élèves me surnomment la psychopathe- mais rien à comparer ! J'aime aujourd'hui travailler avec les classes difficiles, parce qu'il y a de l'enjeu ; mais quand je dis "difficile", tout est relatif ; je travaille dans un collège de centre-ville en province...

Tu ne pollues rien du tout, Fifi ! Et si ça peut te rassurer, tu n'es pas la seule à être passée par ces moments horribles de doute, de "j'veux plus y aller", voire de crises de larmes et tout et tout. Pour te donner un exemple, lundi, j'ai fait une grosse chute de tension au point de ne plus pouvoir tenir debout devant les élèves et d'avoir des crises de larmes sans raison, sans doute pour des raisons psychosomatiques (surmenage, stress, temps maussade...). Tu n'es pas toute seule !
Tu n'as pas une bonne copine (de fac, de lycée, ou autre...) à appeler pour vider ton sac ? Je ne sais pas comment et organisée ta semaine, mais ne culpabilise pas si tu as besoin (et si tu peux) de prendre une journée pour penser à autre chose, ne pas corriger tes copies ni préparer tes cours. Et si ton état ne va pas mieux, va chez un médecin, parce qu'il ne faudrait pas en plus que ça vire en dépression. Comme le disait un collègue, ce n'est qu'un métier, pas toute ta vie, protège-toi avant toute chose.

Serge a écrit:

Angua a écrit:

A l'époque où j'étais stagiaire (il y a... 8 ans), ce n'était pas brillant pour moi en gestion de classe. En plus d'une tutrice pleine de bons conseils, d'autres collègues de disciplines différentes m'avaient proposé de venir assister à leurs cours. J'y avais choppé un tas de petits détails utiles qui m'échappaient quand j'assistais à un cours de français, où, bêtement, je regardais surtout le contenu... Peut-être est-ce une piste ?

Je trouve ce conseil très judicieux

Le problème, c'est qu'il le serait davantage encore si les stagiaires en avaient le temps, j'imagine

Celeborn a écrit:

Serge a écrit:

Angua a écrit:

A l'époque où j'étais stagiaire (il y a... 8 ans), ce n'était pas brillant pour moi en gestion de classe. En plus d'une tutrice pleine de bons conseils, d'autres collègues de disciplines différentes m'avaient proposé de venir assister à leurs cours. J'y avais choppé un tas de petits détails utiles qui m'échappaient quand j'assistais à un cours de français, où, bêtement, je regardais surtout le contenu... Peut-être est-ce une piste ?

Je trouve ce conseil très judicieux

Le problème, c'est qu'il le serait davantage encore si les stagiaires en avaient le temps, j'imagine

Oui, tu as raison, je n'avais pas pensé à ça ;
Je vais proposer, on avisera...

Al-qalam a écrit:Tu ne pollues rien du tout, Fifi ! Et si ça peut te rassurer, tu n'es pas la seule à être passée par ces moments horribles de doute, de "j'veux plus y aller", voire de crises de larmes et tout et tout. Pour te donner un exemple, lundi, j'ai fait une grosse chute de tension au point de ne plus pouvoir tenir debout devant les élèves et d'avoir des crises de larmes sans raison, sans doute pour des raisons psychosomatiques (surmenage, stress, temps maussade...). Tu n'es pas toute seule !
Tu n'as pas une bonne copine (de fac, de lycée, ou autre...) à appeler pour vider ton sac ? Je ne sais pas comment et organisée ta semaine, mais ne culpabilise pas si tu as besoin (et si tu peux) de prendre une journée pour penser à autre chose, ne pas corriger tes copies ni préparer tes cours. Et si ton état ne va pas mieux, va chez un médecin, parce qu'il ne faudrait pas en plus que ça vire en dépression. Comme le disait un collègue, ce n'est qu'un métier, pas toute ta vie, protège-toi avant toute chose.

Merci pour tes gentils mots. je vois tout en noir là à vrai dire. Le bahut est qu'un élément parmi tant d'autres. J'ai l'impression de perdre contact avec tous mes quelques amis qui sont désormais loin géographiquement, qui ont leur vie à eux, qui bossent, rencontrent d'autres gens. J'essaie de garder contact, mais eux le font de moins en moins et ca me blesse, surtout de la part de ma meilleure amie que je ne comprends plus. Elle s'est beaucoup éloignée mais ne le reconnais psa, si je lui dit clairement, elle le prend pas et m'envoie sur les roses ou presque. Je trouve les gens super durs :shock: . Et je n'ai quasiment plus de vraie relation avec ma mère alors que nous étions très proches, et je n'arrive pas à retrouver la relation que nous avions avant malgré mes efforts. bref, c'est la loose, alors le boulot, et ses côtés durs : devoir faire semblant que tout va bien devant les élèves pendant 2 heures, et du coup ne pas être à fond et faire un truc nul.

Hey, Fifi !
Haut les coeurs !
Tout cela signifie sans doute que de nouvelles relations t'attendent !
Si tu dois perdre les autres, c'est difficile, c'est sûr, mais regarde devant !
Courage !

Merci ...
C'est anormal d'être triste de perdre sa meilleure amie ? (c'est une vraie question). Je ne la comprends pas. Elle veut vivre sa nouvelle vie (nouveau boulot) "à fond". Est-ce une raison pour ne pas donner de nouvelles ? Elle a fini la conversation en me disant qu'en gros les textos ca l'a saoulé. Ok, mais je lui ai un jour envoyé un mail sans réponse et elle ne m'appelle pas (et on en avait pas vriament l'habitude).
Regarder de l'avant quand je ne sais même pas où je serai l'an prochain ...