- frankensteinVénérable
Je me demande bien comment Hollande pourra mettre en oeuvre ce qu'il préconise (bêtement d'ailleurs) sans remettre en cause nos statuts !
Je me suis tapé 12 ans de ZEP et je ne veux pas y retourner ! D'ailleurs, je me demande si je serais plus efficace qu'un jeune collègue qui a lu tout Meirieu, qui est "expert" en sciences éduc (ils ont un master , non?), qui obéit au doigt et à l'oeil à son IEN et qui fait "plein de projets !" :diable:
Puis, merde, beaucoup de collègues "expérimentés" se sont tapés des années de ZEP et ont pu enfin les fuir avec des années d'ancienneté, on va pas les obliger à y retourner !! :injuste:
Tiens, je propose que chaque enseignant fasse au moins 10 ans de ZEP dans sa carrière pour gagner 200 points de NBI qu'il conservera à vie ... Chiche ? (au moins 80% de mes collègues ont goûté au ZEP, ça peut coûter cher !)
Je me suis tapé 12 ans de ZEP et je ne veux pas y retourner ! D'ailleurs, je me demande si je serais plus efficace qu'un jeune collègue qui a lu tout Meirieu, qui est "expert" en sciences éduc (ils ont un master , non?), qui obéit au doigt et à l'oeil à son IEN et qui fait "plein de projets !" :diable:
Puis, merde, beaucoup de collègues "expérimentés" se sont tapés des années de ZEP et ont pu enfin les fuir avec des années d'ancienneté, on va pas les obliger à y retourner !! :injuste:
Tiens, je propose que chaque enseignant fasse au moins 10 ans de ZEP dans sa carrière pour gagner 200 points de NBI qu'il conservera à vie ... Chiche ? (au moins 80% de mes collègues ont goûté au ZEP, ça peut coûter cher !)
- DaphnéDemi-dieu
Pseudo a écrit:Aurore a écrit:Comme Daphné, je suis radicalement opposée au "travail en équipe", en ZEP comme ailleurs. Je n'ai pas passé les concours pour travailler dans un kolkhoze, et je suis loin d'être la seule à constater à quel point ce slogan relève de la montée de méthodes manageriales de gestion des personnels au sein de l'EN, alors que nous ne sommes pas dans un secteur dit "productif".mel93 a écrit:
travailler en équipe, ce qui est indispensable dans ce genre de bahuts
Je crois, effectivement, qu'on ne fait pas le même métier.... J'ai pu tester avec un semblant de travail d'équipe (parce qu'à l'EN je n'ai jamais vu de travail d'équipe, soyons clairs) et sans et c'est bien mieux avec !! Pour les adultes, et pour les gamins.
Et c'est curieux de mélanger kolkhoze et méthodes managériales du privé dans le même sac !
Travailler avec les autres, dans un objectif commun, ca n'est ni kolkhozien ni capitaliste, c'est juste humain !
J'ai choisi ce métier pour son indépendance et sa liberté dans le travail, sans petit chef sur le dos pour me dire ce qu'il faut faire chaque matin, pour travailler tranquillement chez moi à mon rythme et mes horaires, seul maître à bord dans ma classe, dans le cadre des programmes et des consignes de l'inspection bien entendu.
Alors le travail en équipe je ne vois pas ce que j'ai à faire avec le collègue de maths ou de lettres
- DaphnéDemi-dieu
frankenstein a écrit:Je me demande bien comment Hollande pourra mettre en oeuvre ce qu'il préconise (bêtement d'ailleurs) sans remettre en cause nos statuts !
Comme les autres, il tient sur l'Ecole un discours populiste bassement électoraliste !
Je me suis tapé 12 ans de ZEP et je ne veux pas y retourner ! D'ailleurs, je me demande si je serais plus efficace qu'un jeune collègue qui obéit à son IEN et qui fait "plein de projets !" :diable:
Puis, merde, beaucoup de collègues "expérimentés" se sont tapés des années de ZEP et ont pu enfin les fuir avec des années d'ancienneté, on va pas les obliger à y retourner !! :injuste:
Tiens, je propose que chaque enseignant fasse au moins 10 ans de ZEP dans sa carrière pour gagner 200 points de NBI qu'il conservera à vie ... Chiche ? (au moins 80% de mes collègues ont goûté au ZEP, ça peut coûter cher !)
- frankensteinVénérable
Oui et s'il continue à sortir des âneries comme ça , il n'aura pas ma voix !Daphné a écrit:frankenstein a écrit:Je me demande bien comment Hollande pourra mettre en oeuvre ce qu'il préconise (bêtement d'ailleurs) sans remettre en cause nos statuts !
Comme les autres, il tient sur l'Ecole un discours populiste bassement électoraliste !
Je me suis tapé 12 ans de ZEP et je ne veux pas y retourner ! D'ailleurs, je me demande si je serais plus efficace qu'un jeune collègue qui obéit à son IEN et qui fait "plein de projets !" :diable:
Puis, merde, beaucoup de collègues "expérimentés" se sont tapés des années de ZEP et ont pu enfin les fuir avec des années d'ancienneté, on va pas les obliger à y retourner !! :injuste:
Tiens, je propose que chaque enseignant fasse au moins 10 ans de ZEP dans sa carrière pour gagner 200 points de NBI qu'il conservera à vie ... Chiche ? (au moins 80% de mes collègues ont goûté au ZEP, ça peut coûter cher !)
- PseudoDemi-dieu
Daphné a écrit:
Alors le travail en équipe je ne vois pas ce que j'ai à faire avec le collègue de maths ou de lettres
Non, tu ne vois pas. Comme les profs de maths ou de lettres ou de n'importe quoi d'autre ne voient pas non plus l'intérêt d'une action collective et syndicale.
Regretter comme tu le fais régulièrement l'individualisme des enseignants et le prôner en même temps pour le boulot, c'est, pour moi, à se caser la tête contre les murs.
Si le travail en solo, sans chef, sans équipe, sans compte à rendre à personne, tente tant, il faut aller au bout de la logique et s'installer en profession libérale. Mais tant que l'état payera les profs, je ne vois aucune logique à réclamer l'indépendance totale aux frais de la princesse.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- frankensteinVénérable
Je crois que Daphné dénonce surtout le travail en équipe obligatoire, qui n'apporte effectivement pas grand chose ! On va "réunionner" sans arrêt, faire croire qu'on "mutualise", qu'on travaille en "interdisciplinaire" etcPseudo a écrit:Daphné a écrit:
Alors le travail en équipe je ne vois pas ce que j'ai à faire avec le collègue de maths ou de lettres
Non, tu ne vois pas. Comme les profs de maths ou de lettres ou de n'importe quoi d'autre ne voient pas non plus l'intérêt d'une action collective et syndicale.
Regretter comme tu le fais régulièrement l'individualisme des enseignants et le prôner en même temps pour le boulot, c'est, pour moi, à se caser la tête contre les murs.
Si le travail en solo, sans chef, sans équipe, sans compte à rendre à personne, tente tant, il faut aller au bout de la logique et s'installer en profession libérale. Mais tant que l'état payera les profs, je ne vois aucune logique à réclamer l'indépendance totale aux frais de la princesse.
Tout cela , c'est du pipeau tant que ce n'est pas un choix délibéré (et surtout quand c'est une soumission aux diktats de l'administration !) :colere:
- DaphnéDemi-dieu
Pseudo a écrit:Daphné a écrit:
Alors le travail en équipe je ne vois pas ce que j'ai à faire avec le collègue de maths ou de lettres
Non, tu ne vois pas. Comme les profs de maths ou de lettres ou de n'importe quoi d'autre ne voient pas non plus l'intérêt d'une action collective et syndicale.
Regretter comme tu le fais régulièrement l'individualisme des enseignants et le prôner en même temps pour le boulot, c'est, pour moi, à se caser la tête contre les murs.
Si le travail en solo, sans chef, sans équipe, sans compte à rendre à personne, tente tant, il faut aller au bout de la logique et s'installer en profession libérale. Mais tant que l'état payera les profs, je ne vois aucune logique à réclamer l'indépendance totale aux frais de la princesse.
Désolée mais j'ai un CDE et des comptes à rendre à mon IPR accessoirement.
Mais il est vrai qu'il n'est pas sur mon dos tous les jours.
Quant au CDE il est là pour me juger administrativement, point.
L'état me paye - mal mais il me paye :lol: - et tant que je fais mon travail je ne vois pas où est le problème.
Et jusqu'à présent j'ai toujours eu de comptes à rendre que je sache. Je ne fais pas n'importe quoi non plus. Mais j'ai la liberté de gérer mon travail et ma pédagogie comme je le souhaite.
Et non je ne vois absolument pas ce que j'ai à faire avec les collègues qui travaillent eux dans leur classe.
- DaphnéDemi-dieu
frankenstein a écrit:Je crois que Daphné dénonce surtout le travail en équipe obligatoire, qui n'apporte effectivement pas grand chose ! On va "réunionner" sans arrêt, faire croire qu'on "mutualise", qu'on travaille en "interdisciplinaire" etcPseudo a écrit:Daphné a écrit:
Alors le travail en équipe je ne vois pas ce que j'ai à faire avec le collègue de maths ou de lettres
Non, tu ne vois pas. Comme les profs de maths ou de lettres ou de n'importe quoi d'autre ne voient pas non plus l'intérêt d'une action collective et syndicale.
Regretter comme tu le fais régulièrement l'individualisme des enseignants et le prôner en même temps pour le boulot, c'est, pour moi, à se caser la tête contre les murs.
Si le travail en solo, sans chef, sans équipe, sans compte à rendre à personne, tente tant, il faut aller au bout de la logique et s'installer en profession libérale. Mais tant que l'état payera les profs, je ne vois aucune logique à réclamer l'indépendance totale aux frais de la princesse.
Tout cela , c'est du pipeau tant que ce n'est pas un choix délibéré (et surtout quand c'est une soumission aux diktats de l'administration !) :colere:
Voilà :lol:
Ce qui ne m'empêche pas de discuter et d'échanger avec certains collègues avec qui je m'entends bien.
- CathEnchanteur
J'ai commencé dans un LP très difficile, dans une ville extrêmement bourgeoise (le recrutement est géographiquement large en LP)
Le proviseur était maire-adjoint et ainsi (?) le LP n'a jamais été classé zep, alors qu'il aurait mérité toutes les étiquettes possibles. Il a été labellisé maintenant que le pro n'est plus là...
Le proviseur était maire-adjoint et ainsi (?) le LP n'a jamais été classé zep, alors qu'il aurait mérité toutes les étiquettes possibles. Il a été labellisé maintenant que le pro n'est plus là...
- PseudoDemi-dieu
Je sais bien que mon point de vue est minoritaire, et démonté par des arguments de mauvaise foi (limiter le travail d'équipe à la réunionite qu'on connait et qui est tout sauf du travail d'équipe par exemple. Ou limiter l'équipe à un chefaillon et ses sous-fifre aux ordres).
Mais j'aime quand même le donner, ne vous en déplaise.
L'EN est bouffée (entre autre) par l'individualisme professoral. Voilà.
Mais j'aime quand même le donner, ne vous en déplaise.
L'EN est bouffée (entre autre) par l'individualisme professoral. Voilà.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- frankensteinVénérable
Et il y a beaucoup d'établissements dans ce cas...Là, il serait intéressant d'avoir le point de vue de Flanby (et des autres....) :diable:cath5660 a écrit:J'ai commencé dans un LP très difficile, dans une ville extrêmement bourgeoise (le recrutement est géographiquement large en LP)
Le proviseur était maire-adjoint et ainsi (?) le LP n'a jamais été classé zep, alors qu'il aurait mérité toutes les étiquettes possibles. Il a été labellisé maintenant que le pro n'est plus là...
- marie312Niveau 1
oui L'EN est bouffée par l'individualisme et un peu trop sûre de ses acquis.
C'est dommage pour les années à venir.
C'est dommage pour les années à venir.
- frankensteinVénérable
Mais Pseudo, si les collègues ont des points de vue à l'opposé des tiens (exemples: le socle c'est bien, Meirieu est un merveilleux pédagogue, on va faire un projet "couscous" où on écrira la recette en français et on calculera les quantités en maths...ou autre ânerie),comment veux-tu que ça fonctionne ?Pseudo a écrit:Je sais bien que mon point de vue est minoritaire, et démonté par des arguments de mauvaise foi (limiter le travail d'équipe à la réunionite qu'on connait et qui est tout sauf du travail d'équipe par exemple. Ou limiter l'équipe à un chefaillon et ses sous-fifre aux ordres).
Mais j'aime quand même le donner, ne vous en déplaise.
L'EN est bouffée (entre autre) par l'individualisme professoral. Voilà.
L'EN est surtout "bouffée" par le carriérisme et le fayotage... :colere:
- Invité19Esprit sacré
je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
- AuroreEsprit éclairé
Pseudo a écrit:Je sais bien que mon point de vue est minoritaire, et démonté par des arguments de mauvaise foi (limiter le travail d'équipe à la réunionite qu'on connait et qui est tout sauf du travail d'équipe par exemple. Ou limiter l'équipe à un chefaillon et ses sous-fifre aux ordres).
Mais j'aime quand même le donner, ne vous en déplaise.
L'EN est bouffée (entre autre) par l'individualisme professoral. Voilà.
Sauf que les partisans du travail en équipe se recrutent précisément parmi les CDE adeptes de la réunionnite, chefaillons, FUMIstes et autres sous-fifres susnommés. Comme par hasard.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- ysabelDevin
Oiseau phenix a écrit:je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
mais le problème c'est qu'ils veulent l'institutionnaliser le travail en équipe, faire uniquement du transversal et des projets ça n'a rien à voir avec ce que tu viens de dire. C'est aussi une progression commune etc.
Evidemment qu'on travaille en équipe, qu'on s'informe, qu'on échange qu'on met en place des stratégies communes pour certains classes à problème mais ce n'est pas du tout la même chose.
Et puis si on me force à travailler avec certaines personnes, mais il va y avoir des morts chez les collègues...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AuroreEsprit éclairé
Oiseau phenix a écrit:je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
Non, ça DOIT être informel !
Je suis mille fois d'accord avec ce que tu dis, sauf que cela ne correspond pas du tout à la définition du "travail d'équipe" selon les différents "experts" pédagologiques aux ordres des politiques.
- pandora51Niveau 10
De manière générale, j'apprécie de travailler en équipe. Pas parce que j'y suis obligée ou que j'espère un susucre de l'éducation nationale ou de mon chef mais seulement parce que j'apprécie de travailler avec certains de mes collègues.
En français, on a un "projet" autour de la lecture (le ROLL). Pour mettre en place le projet, on a une heure de concertation par semaine. On bosse ensemble pour les deux heures hebdomadaires consacrées à ce projet. C'est stimulant, on échange sur la méthode, on discute les textes, notre façon de faire passer les choses...
Il ne s'agit pas de faire un projet pour faire un projet, ou travailler en équipe pour travailler en équipe. On tente quelque chose pour aider les élèves, et en même temps ça nous apporte des choses pour nos pratiques personnelles.
En français, on a un "projet" autour de la lecture (le ROLL). Pour mettre en place le projet, on a une heure de concertation par semaine. On bosse ensemble pour les deux heures hebdomadaires consacrées à ce projet. C'est stimulant, on échange sur la méthode, on discute les textes, notre façon de faire passer les choses...
Il ne s'agit pas de faire un projet pour faire un projet, ou travailler en équipe pour travailler en équipe. On tente quelque chose pour aider les élèves, et en même temps ça nous apporte des choses pour nos pratiques personnelles.
- frankensteinVénérable
Ah, mais là, c'est tout à fait différent ! Bien sûr qu'il faut de la solidarité entre collègues, qu'on a besoin de parler de manière informelle. Pendant des années, on a fonctionné en majorité de cette façon dans mon école ZEP, c'est d'ailleurs comme ça qu'on tenait et que les élèves avaient de très bons résultats pour une ZEP. Jusqu'au jour où une IEN (qui voulait absolument que notre projet d'école coïncide avec ses attentes, les compétences etc. en espérant sans doute être promue :diable: ) a débarqué. Elle nous a cassé les pieds à coups de réunions, de concertations, de "collaborations", "d'avenants au projet d'école, de PPRE... en mettant tout ça à l'écrit. Résultat, tout le monde s'est barré en fin d'année.Oiseau phenix a écrit:je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
Bravo ! :colere:
- ysabelDevin
pandora51 a écrit:De manière générale, j'apprécie de travailler en équipe. Pas parce que j'y suis obligée ou que j'espère un susucre de l'éducation nationale ou de mon chef mais seulement parce que j'apprécie de travailler avec certains de mes collègues.
En français, on a un "projet" autour de la lecture (le ROLL). Pour mettre en place le projet, on a une heure de concertation par semaine. On bosse ensemble pour les deux heures hebdomadaires consacrées à ce projet. C'est stimulant, on échange sur la méthode, on discute les textes, notre façon de faire passer les choses...
Il ne s'agit pas de faire un projet pour faire un projet, ou travailler en équipe pour travailler en équipe. On tente quelque chose pour aider les élèves, et en même temps ça nous apporte des choses pour nos pratiques personnelles.
sauf que c'est la vision de ceux qui nous gouvernent et autres pédago-fous : le mantra c'est travailler en équipe pour travailler en équipe.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MoonchildSage
Pour comprendre où il veulent en venir, il vaut mieux employer la désignation plus complète de "travail d'équipe dans le cadre du projet d'établissement".ysabel a écrit:Oiseau phenix a écrit:je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
mais le problème c'est qu'ils veulent l'institutionnaliser le travail en équipe, faire uniquement du transversal et des projets ça n'a rien à voir avec ce que tu viens de dire. C'est aussi une progression commune etc.
Voilà, c'est sans doute ça qu'il faudrait faire comprendre au grand public et à nos décideurs : si l'inexpérience peut effectivement être fatale dans les établissements difficiles, l'expérience ne suffira jamais à résoudre des problèmes qui dans le fond ne sont même plus d'ordre pédagogique.Provence a écrit:Sans être un vieux routier de l'enseignement, je commence à avoir un peu d'expérience. Eh bien je ne sais pas à quoi elle me servirait si j'étais mutée dans un collège difficile. Je sais m'occuper d'une classe lambda, ça ne fait pas de moi un
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
capable de résoudre tous les problèmes de l'école et de la société grâce à son choix astucieux des lectures obligatoires et des textes de dictées.
Ce qui est puant, c'est que ce genre d'idée laisse penser que le problème des ZEP vient des profs, non des élèves...
- frankensteinVénérable
si l'inexpérience peut effectivement être fatale dans les établissements difficiles, l'expérience ne suffira jamais à résoudre des problèmes qui dans le fond ne sont même plus d'ordre pédagogique.
- SchéhérazadeNiveau 10
Aurore a écrit:Oiseau phenix a écrit:je suis d'accord avec Pseudo.
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
Ce n'est qu'un exemple et il y a bien d'autres formes de travail en équipe plus agréables et stimulantes, mais seule dans mon coin j'aurais été bien démunie.
Non, ça DOIT être informel !
Je suis mille fois d'accord avec ce que tu dis, sauf que cela ne correspond pas du tout à la définition du "travail d'équipe" selon les différents "experts" pédagologiques aux ordres des politiques.
Comment le définir alors, dans la perspective des experts?
Equipe: En apparence, mot sympa-cool, un peu puéril, mais gentil: celui qui n'a pas l'esprit d'équipe est forcément un méchant. Travailler en équipe, c'est donc une offre qu'on ne peut pas refuser. Les experts sont des humanistes, comme chacun sait. De fait, chambre d'enregistrement des décisions émanant des mêmes experts, toute "initiative locale" étant de fait l'exécution de consignes figurant dans des "documents d'accompagnements" (que c'est beau, d'être "accompagnés"!). Et puis: moyen de mettre en oeuvre la surveillance de tous par tous.
Le seul travail en équipe que l'on puisse accepter de faire est informel: lui seul provient réellement de notre initiative, lui seul est profitable. Le travail en équipe imposé par les experts n'est qu'un moyen de nous ôter notre liberté pédagogique.
- DaphnéDemi-dieu
Oiseau phenix a écrit:
Le travail en équipe ça peut être informel : je peux vous dire que le tout jeune pp de ma classe pourrie a souvent été bien content de pouvoir vider son sac avec moi à leur sujet (et moi pareil), que la prof de maths doit être soulagée à nous raconter ses déboires avec eux alors qu'elle a de la bouteille, qu'on a échangé des avis, des plans de classe, des petits trucs... on a préparé le conseil ensemble, ça a porté qq fruits.
AAAAAAAAh c'est ça le travail en équipe : bon alors ça fait 38 ans que je le pratique !
- CathEnchanteur
Euh, quelqu'un peut-il me donner un exemple concret de "travail en équipe"? parce qu'échanger avec les collègues, parler des pb d'une classe, ok, mais à part ça?
- DaphnéDemi-dieu
+1Schéhérazade a écrit:
Le seul travail en équipe que l'on puisse accepter de faire est informel: lui seul provient réellement de notre initiative, lui seul est profitable. Le travail en équipe imposé par les experts n'est qu'un moyen de nous ôter notre liberté pédagogique.
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