Classes ULIS...

Bonjour à tous,
Notre lycée pro va accueillir une classe Ulis ... Évidement, avant la fin de l'année nous devons nous proposer en tant qu'enseignants de cette section. Nous nous interrogeons tous car aucun d'entre nous n'est formé aux handicaps...
Avez vous des expériences à partager, votre point de vue, votre ressenti, etc. MERCI

Il y a une ULIS dans mon collège, prise en charge par un enseignant spécialisé. Il s'agit d'enfants souffrant d'une déficience mentale. Tout dépend du handicap: c'est tellement vaste!

http://www.education.gouv.fr/cid52478/mene1015813c.html

Merci pour ta réponse Provence, j'y vois un peu plus clair en tous les cas sur les compétences que ces élèves doivent acquérir.
Par contre , tu écris bien qu'ils sont d'habitude pris en charge par des instits spécialisés, mais nous nous n'avons aucune formation...

mina54 a écrit:Merci pour ta réponse Provence, j'y vois un peu plus clair en tous les cas sur les compétences que ces élèves doivent acquérir.
Par contre , tu écris bien qu'ils sont d'habitude pris en charge par des instits spécialisés, mais nous nous n'avons aucune formation...

Non: c'est le cas de l'ULIS de mon collège. Ca doit dépendre du handicap. Un enfant aveugle aura besoin d'une adaptation qui ne sera pas la même qu'un enfant handicapé mental par exemple.

On nous a parlé d'enfants aux troubles cognitifs, souvent violents et des élèves autistes..alors vraiment je ne saurais comment me comporter face à ce genre de handicap. Et pourtant il faudra bien des profs face à ces élèves..

C'est le cas en collège, mais visiblement, tu es en lycée. Il me semble qu'en lycée pro, les enseignants des classes ULIS sont les mêmes que ceux des classes lambda. Mais en effet, il est bon de savoir avant de se proposer de quel type de handicap il s'agit. Il y a, il me semble, 4 ou 5 catégories : déficient visuel, déficient auditif, handicap moteur, handicap mental, handicap dû à une maladie neurologique qui entraînent des handicaps moteurs et mentaux.
Je ne me vois pas, par exemple, enseigner à des lycéens atteints de déficience visuelle sans avoir quelques notions de braille.

mina, nos messages se sont croisés.
En effet, c'est difficile, mais pour avoir fait un long stage dans une de ces structures, et pour avoir discuté avec des collègues, je sais d'expérience qu'il s'agit d'enfants très volontaires, qui, certes, ont beaucoup de difficultés à retenir, mais qui sont extrêmement motivés. Bien plus, souvent, que nos loulous sans handicap aucun.
Par contre, il faut aussi savoir se blinder contre la régression, qui, dans ce genre de handicap, est fréquent.

je sais d'expérience qu'il s'agit d'enfants très volontaires, qui, certes, ont beaucoup de difficultés à retenir, mais qui sont extrêmement motivés. Bien plus, souvent, que nos loulous sans handicap aucun.

Je plussoie, quand je vois l'enthousiasme et la détermination dont ma fille fait preuve dès qu'il s'agit d'apprendre. Et pour mon fils, je suis sûre que ce serait la même chose s'il n'était pas complètement paralysé par la peur de l'échec.

Sinon, si ça peut t'aider, je peux te fournir certains documents qui ont été faits pour les enseignants accueillant un/des enfant(s) autiste(s).

Concernant les ULIS, il me semblait (mais peut-être ai-je mal compris) qu'un enseignant spécialisé prenait la classe en charge, et qu'après les élèves allaient quelques heures de temps en temps dans une classe "normale", avec un enseignant non spécialisé, donc.

merci nasopi, je crois que j'aurai besoin effectivement de docs!
Et de renseignements plus précis de la part de mon lycée!
Je suis sûre que chaque prof prendra la classe selon ses matières: pour moi par exemple, cela serait en français , histoire géo.Mais non , il n'y a pas de prise en charge par un enseignant spécialisé...

Nasopi a écrit:
Concernant les ULIS, il me semblait (mais peut-être ai-je mal compris) qu'un enseignant spécialisé prenait la classe en charge, et qu'après les élèves allaient quelques heures de temps en temps dans une classe "normale", avec un enseignant non spécialisé, donc.

C'est le cas dans mon collège. Nous accueillons une dizaine d'enfants ayant un handicap moteur et/ou des troubles dyspraxiques.
Les élèves sont le plus possible intégrés aux classes et pris également en charge par une instit spécialisée.

Dans mon collège, nous avons une classe Ulis avec des enfants ayant des troubles type autisme, skyzophrénie ou autres... Officiellement, ils sont inscrits dans les classes du collège mais ont un enseignant spécialisé, qui s'occupe d'eux et choisit, en fonction de chacun, les cours "classiques" où ils peuvent être inclus. Ainsi, ils font de l'Art Plastique, des SVT, certains vont en histoire ou en français ... En math, 2 ou 3 étaient inclus en 6ème, mais ça allait trop vite pour eux. J'ai du mal à imaginer comment ils pourraient suivre au lycée dans des disciplines de ce type ... Je crains que le fossé ne se creuse, ils ont tout de même de grosses difficultés, parfois même simplement pour supporter d'être en groupe ...

Nasopi a écrit:

Concernant les ULIS, il me semblait (mais peut-être ai-je mal compris) qu'un enseignant spécialisé prenait la classe en charge, et qu'après les élèves allaient quelques heures de temps en temps dans une classe "normale", avec un enseignant non spécialisé, donc.

Oui, chez nous, en LP, les élèves (déficit intellectuel, enfin je ne sais pas si c'est la bonne expression), ils suivent les cours avec une instit spécialisée pour l'enseignement général et l'atelier avec les collègues d'enseignement pro. Ce sont généralement des CAP.

fanette a écrit:Dans mon collège, nous avons une classe Ulis avec des enfants ayant des troubles type autisme, skyzophrénie ou autres... Officiellement, ils sont inscrits dans les classes du collège mais ont un enseignant spécialisé, qui s'occupe d'eux et choisit, en fonction de chacun, les cours "classiques" où ils peuvent être inclus. Ainsi, ils font de l'Art Plastique, des SVT, certains vont en histoire ou en français ... En math, 2 ou 3 étaient inclus en 6ème, mais ça allait trop vite pour eux. J'ai du mal à imaginer comment ils pourraient suivre au lycée dans des disciplines de ce type ... Je crains que le fossé ne se creuse, ils ont tout de même de grosses difficultés, parfois même simplement pour supporter d'être en groupe ...

La plupart des élèves de notre ULIS vont ensuite en lycée pour passer des CAP. Certains entrent en apprentissage à la fin du collège. Deux élèves l'an dernier ont même eu le DNB et étaient inscrits en 3ème. Certains arrivent à suivre donc. Notre ULIS regroupe des "déficients cognitifs" dont un trisomique et ont un PE spécialisé + une éducatrice + l'assistante péda qui vient de temps à autres. Les élèves qui veulent s'intégrer viennent dans les cours "classiques" de temps en temps.

Comment allons nous faire , nous, sans instit spécialisé, sans éducs, ni assistants?? Je m'interroge...
Je sais également que la classe ulis étaient dans un collège d'une autre commune et le principal n'en voulait plus.
Vraiment , intégrer ces jeunes au maximum en milieu ordinaire, c'est bien mais sans moyens humains, ni formation, ni matériel (on est dans des bungalows-quisedéboitent-parfois sans électricité donc sans chauffage,sans toilettes, tout juste un rétro..bref.. :Descartes:

Tu es bien sûre que dans ton établissement, pour accueillir cette ULIS, il n'y aura pas d'enseignant spécialisé ? Pour ce qui est des éducateurs, il devrait y en avoir de toute façon : les élèves qui sont en ULIS sont, en général, suivis dans un autre établissement en parallèle, où ils ont des éducateurs, des psys, etc.
Je t'envoie mes documents en mp dès que je les retrouve.