- OudemiaBon génie
Je n'avais pas pensé au geai gélatineux mais tout de suite à
Et l'unique cordeau des trompettes marines
Puisque le sujet remonte, je contribue avec ces vers qui me reviennent très souvent
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
(Catherine Pozzi)
et
Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
(Apollinaire)
Georges Pompidou, à la fin de son Anthologie, donne lui aussi une sélection de ses vers préférés
Et l'unique cordeau des trompettes marines
Puisque le sujet remonte, je contribue avec ces vers qui me reviennent très souvent
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
(Catherine Pozzi)
et
Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
(Apollinaire)
Georges Pompidou, à la fin de son Anthologie, donne lui aussi une sélection de ses vers préférés
- AlcyoneFidèle du forum
Yves Bonnefoy :
"Ici la pierre est seul et d'âme vaste et grise
Et toi tu as marché sans que vienne le jour."
"Pourquoi as-tu laissé les ronces recouvrir
Un haut silence où tu étais venu ?
Le feu veille désert au jardin de mémoire
Et toi, ombre dans l'ombre, où es-tu, qui es-tu ?"
"Colore mon absence.
Désoeuvre ce regard qui méconnait la nuit.
Couche sur moi les plis d'un durable silence,
Eteins avec la lampe une terre d'oublie."
"Puis j'ai lutté, j'ai fait que des mots qui m'obsèdent
Paraissent en clarté sur la vitre où j'eus froid."
"Mais même en lieu d'exil on a aimé la terre,
Tant il est vrai que rien ne peut vaincre l'amour."
"Ici la pierre est seul et d'âme vaste et grise
Et toi tu as marché sans que vienne le jour."
"Pourquoi as-tu laissé les ronces recouvrir
Un haut silence où tu étais venu ?
Le feu veille désert au jardin de mémoire
Et toi, ombre dans l'ombre, où es-tu, qui es-tu ?"
"Colore mon absence.
Désoeuvre ce regard qui méconnait la nuit.
Couche sur moi les plis d'un durable silence,
Eteins avec la lampe une terre d'oublie."
"Puis j'ai lutté, j'ai fait que des mots qui m'obsèdent
Paraissent en clarté sur la vitre où j'eus froid."
"Mais même en lieu d'exil on a aimé la terre,
Tant il est vrai que rien ne peut vaincre l'amour."
- hldmNiveau 1
Prévert, toujours:
dans Fatras, j'adore
Être Ange
C’est Étrange
Dit l’Ange
Être Âne
C’est étrâne
Dit l’Âne
Cela ne veut rien dire
Dit l’Ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu’étrange
dit l’Âne
Étrange est !
Dit l’Ange en tapant du pied
Étranger vous-même
Dit l’Âne
Et il s’envole.
dans Fatras, j'adore
Être Ange
C’est Étrange
Dit l’Ange
Être Âne
C’est étrâne
Dit l’Âne
Cela ne veut rien dire
Dit l’Ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu’étrange
dit l’Âne
Étrange est !
Dit l’Ange en tapant du pied
Étranger vous-même
Dit l’Âne
Et il s’envole.
- User5899Demi-dieu
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle
Je me suis promené dans le petit jardin.
Je me suis promené dans le petit jardin.
- LoEsprit sacré
Je vis, je meurs; je me brûle et me noie
La fille de Minos et de Pasiphaé.
Pour jamais! Ah! seigneur! songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous;
Que le jour recommence, et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que, de tout le jour, je puisse voir Titus?
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé;
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareil, le soir, aux grottes basaltiques.
Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de ta propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage
La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.
Fuir! là-bas fuir! Je sens que les oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!
J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Nature, berce-le chaudement: il a froid.
Il vous naît un poisson qui se met à tourner
Tout de suite au plus noir d'une lame profonde,
Il vous naît une étoile au-dessus de la tête,
Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux
Que ses sœurs de la nuit, les étoiles muettes.
Il vous naît un oiseau dans la force de l'âge
En plein vol, et cachant votre histoire en son cœur
Puisqu'il n'a que son cri d'oiseau pour la montrer,
Il vole sur les bois, se choisit une branche
Et s'y pose ; on dirait qu'elle est comme les autres.
Rien que du classico-classique.
- LoEsprit sacré
Cripure a écrit:Ayant poussé la porte étroite qui chancelle
Je me suis promené dans le petit jardin.
Cripure:
- DuplayExpert
Charlotte aime la compote.
Faïs aime le maïs.
(Djezonne)
Faïs aime le maïs.
(Djezonne)
- missaudreyNiveau 8
A l'instant celui qui me vient à l'idée et qui me donne un orgasme :
"Ô vous, soyez témoins que j’ai fait mon devoir
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence,
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or."
"Ô vous, soyez témoins que j’ai fait mon devoir
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.
Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence,
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or."
- User5899Demi-dieu
- User5899Demi-dieu
le mai le joli mai a paré les ruines
de lierre de vigne vierge et de rosiers
le vent du Rhin secoue sur les bords les osiers
et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
j'en ai la chair de poule quand je me dis ces vers, surtout les deux derniers
de lierre de vigne vierge et de rosiers
le vent du Rhin secoue sur les bords les osiers
et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
j'en ai la chair de poule quand je me dis ces vers, surtout les deux derniers
- DuplayExpert
Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire.
- LédisséEsprit sacré
Cripure a écrit:le mai le joli mai a paré les ruines
de lierre de vigne vierge et de rosiers
le vent du Rhin secoue sur les bords les osiers
et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
j'en ai la chair de poule quand je me dis ces vers, surtout les deux derniers
Ils sont très beaux Cripure...
La chair de poule (ou/et les larmes aux yeux, tant qu'on y est) c'est souvent avec Racine que je l'ai...
J'attends le jour où ça me prendra de pleurer en lisant un poème en classe...
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] etc._ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- LédisséEsprit sacré
thrasybule a écrit:De Nerval, dans le même poème, celui que je préfère est
"Le soupirs de la sainte et les cris de la fée"
Il est indicible.
On les entend, ces soupirs et ces cris...
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
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- LédisséEsprit sacré
Louise Labé :
"Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour."
et :
"Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie."
"Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;
Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,
Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,
Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour."
et :
"Je vis, je meurs ; je brûle et je me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie."
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
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- MareuilNeoprof expérimenté
Aragon
Les spectres évitaient la route où j'ai passé
Mais la brume des champs trahissait leur haleine
La nuit se fit légère au-dessus de la plaine
Quand nous eûmes laissé les murs de La Bassée
Un feu de ferme flambe au fond de ce désert
Aux herbes des fossés s'accroupit le silence
Un aéro dit son rosaire et te balance
Une fusée au-dessus d'Ablain Saint-Nazaire
Les spectres égarés brouillent leurs propres traces
Les pas cent fois refaits harassent leur raison
Des panaches de peur montent à l'horizon
Sur les maisons d'Arras en proie aux chars Arras
Interférences des deux guerres je vous vois
Voici la nécropole et voici la colline
Ici la nuit s'ajoute à la nuit orpheline
Aux ombres d'aujourd'hui les ombres d'autrefois
Nous qui rêvions si bien dans l'herbe sans couronnes
La terre un trou la date et le nom sans ci-gît
Va-t-il falloir renaître à vos mythologies
On n'entend plus pourtant grincer les cicerones
O revenants bleus de Vimy vingt ans après
Morts à demi Je suis le chemin d'aube hélice
Qui tourne autour de l'obélisque et je me risque
Où vous errez Malendormis Malenterrés
Panorama du souvenir Assez souffert
Ah c'est fini Repos Qui de vous cria Non
Au bruit retrouvé du canon Faux Trianon
D'un vrai calvaire à blanches croix et tapis vert
Les vivants et les morts se ressemblent s'ils tremblent
Les vivants sont des morts qui dorment dans leurs lits
Cette nuit les vivants sont désensevelis
Et les morts réveillés tremblent et leur ressemblent
A-t-il fait nuit si parfaitement nuit jamais
Où sont partis Musset ta Muse et tes hantises
Il flotte quelque part un parfum de cytises
C'est mil neuf cent quarante et c'est la nuit de Mai
Les spectres évitaient la route où j'ai passé
Mais la brume des champs trahissait leur haleine
La nuit se fit légère au-dessus de la plaine
Quand nous eûmes laissé les murs de La Bassée
Un feu de ferme flambe au fond de ce désert
Aux herbes des fossés s'accroupit le silence
Un aéro dit son rosaire et te balance
Une fusée au-dessus d'Ablain Saint-Nazaire
Les spectres égarés brouillent leurs propres traces
Les pas cent fois refaits harassent leur raison
Des panaches de peur montent à l'horizon
Sur les maisons d'Arras en proie aux chars Arras
Interférences des deux guerres je vous vois
Voici la nécropole et voici la colline
Ici la nuit s'ajoute à la nuit orpheline
Aux ombres d'aujourd'hui les ombres d'autrefois
Nous qui rêvions si bien dans l'herbe sans couronnes
La terre un trou la date et le nom sans ci-gît
Va-t-il falloir renaître à vos mythologies
On n'entend plus pourtant grincer les cicerones
O revenants bleus de Vimy vingt ans après
Morts à demi Je suis le chemin d'aube hélice
Qui tourne autour de l'obélisque et je me risque
Où vous errez Malendormis Malenterrés
Panorama du souvenir Assez souffert
Ah c'est fini Repos Qui de vous cria Non
Au bruit retrouvé du canon Faux Trianon
D'un vrai calvaire à blanches croix et tapis vert
Les vivants et les morts se ressemblent s'ils tremblent
Les vivants sont des morts qui dorment dans leurs lits
Cette nuit les vivants sont désensevelis
Et les morts réveillés tremblent et leur ressemblent
A-t-il fait nuit si parfaitement nuit jamais
Où sont partis Musset ta Muse et tes hantises
Il flotte quelque part un parfum de cytises
C'est mil neuf cent quarante et c'est la nuit de Mai
- User5899Demi-dieu
L'échelonnement des haies
Moutonne à l'infini, mer
Claire dans le brouillard clair
Qui sent bon les jeunes baies.
Des arbres et des moulins
Sont légers sur le vert tendre
Où vient s'ébattre et s'étendre
L'agilité des poulains.
Dans ce vague d'un Dimanche
Voici se jouer aussi
De grandes brebis aussi
Douces que leur laine blanche.
Tout à l'heure déferlait
L'onde, roulée en volutes,
De cloches comme des flûtes
Dans le ciel comme du lait.
Moutonne à l'infini, mer
Claire dans le brouillard clair
Qui sent bon les jeunes baies.
Des arbres et des moulins
Sont légers sur le vert tendre
Où vient s'ébattre et s'étendre
L'agilité des poulains.
Dans ce vague d'un Dimanche
Voici se jouer aussi
De grandes brebis aussi
Douces que leur laine blanche.
Tout à l'heure déferlait
L'onde, roulée en volutes,
De cloches comme des flûtes
Dans le ciel comme du lait.
- SapotilleEmpereur
Cripure a écrit:L'échelonnement des haies
Moutonne à l'infini, mer
Claire dans le brouillard clair
Qui sent bon les jeunes baies.
Des arbres et des moulins
Sont légers sur le vert tendre
Où vient s'ébattre et s'étendre
L'agilité des poulains.
Dans ce vague d'un Dimanche
Voici se jouer aussi
De grandes brebis aussi
Douces que leur laine blanche.
Tout à l'heure déferlait
L'onde, roulée en volutes,
De cloches comme des flûtes
Dans le ciel comme du lait.
Merci !
- SapotilleEmpereur
Paroles La Ville Que J'ai Tant AiméeElle est née d'une ferme tout en haut d'un rocher
Cette ville que j'ai tant, tant et tant aimée
Du lavoir à l'hiver, de l'église à l'été,
Les siècles s'enchaînaient aux années...
Ils avaient les moissons pour vacances l'été
Et les femmes saignaient sur le lin des rouets
Et la pluie tombait blanche sur les toits ardoisés
Dans la ville que j'ai tant aimée
On y venait de Nantes les dimanches d'été
Avant qu'elle ne soit grande quand notre siècle est né
Chemises et robes blanches les jardins ouvriers
Fleurissaient sous des ciels de pommiers
C'est la fin de l'enfance et nous avons dansé
Dans l'école un dimanche, il y a six années
Le soleil a brillé sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
Et les filles riaient et les hommes buvaient
La ville était adulte et les arbres chantaient
Et puis une aube grise un matin s'est levée
L'herbe rouille et l'aubier est gelé
Ils ont tout brisé, balayé et brûlé
Ils ont tout interdit tout arraché
Et la pluie tombe noire sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
J'y ai vu un gamin en costume arlequin
Peindre un arbre bleuté dans un étang gelé
Nous avons su apprendre aux enfants à rêver
Dans la ville qu'ils ont tant aimée
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cette ville que j'ai tant, tant et tant aimée
Du lavoir à l'hiver, de l'église à l'été,
Les siècles s'enchaînaient aux années...
Ils avaient les moissons pour vacances l'été
Et les femmes saignaient sur le lin des rouets
Et la pluie tombait blanche sur les toits ardoisés
Dans la ville que j'ai tant aimée
On y venait de Nantes les dimanches d'été
Avant qu'elle ne soit grande quand notre siècle est né
Chemises et robes blanches les jardins ouvriers
Fleurissaient sous des ciels de pommiers
C'est la fin de l'enfance et nous avons dansé
Dans l'école un dimanche, il y a six années
Le soleil a brillé sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
Et les filles riaient et les hommes buvaient
La ville était adulte et les arbres chantaient
Et puis une aube grise un matin s'est levée
L'herbe rouille et l'aubier est gelé
Ils ont tout brisé, balayé et brûlé
Ils ont tout interdit tout arraché
Et la pluie tombe noire sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
J'y ai vu un gamin en costume arlequin
Peindre un arbre bleuté dans un étang gelé
Nous avons su apprendre aux enfants à rêver
Dans la ville qu'ils ont tant aimée
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- LisaZenideExpert spécialisé
Je t'adore ! Pour la peine, je me mets le morceau en fond sonore... et tout l'album tant qu'à faire... j'adore !Sapotille a écrit:Paroles La Ville Que J'ai Tant Aimée
Elle est née d'une ferme tout en haut d'un rocher
Cette ville que j'ai tant, tant et tant aimée
Du lavoir à l'hiver, de l'église à l'été,
Les siècles s'enchaînaient aux années...
Ils avaient les moissons pour vacances l'été
Et les femmes saignaient sur le lin des rouets
Et la pluie tombait blanche sur les toits ardoisés
Dans la ville que j'ai tant aimée
On y venait de Nantes les dimanches d'été
Avant qu'elle ne soit grande quand notre siècle est né
Chemises et robes blanches les jardins ouvriers
Fleurissaient sous des ciels de pommiers
C'est la fin de l'enfance et nous avons dansé
Dans l'école un dimanche, il y a six années
Le soleil a brillé sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
Et les filles riaient et les hommes buvaient
La ville était adulte et les arbres chantaient
Et puis une aube grise un matin s'est levée
L'herbe rouille et l'aubier est gelé
Ils ont tout brisé, balayé et brûlé
Ils ont tout interdit tout arraché
Et la pluie tombe noire sur les toits ardoisés
De la ville que j'ai tant aimée
J'y ai vu un gamin en costume arlequin
Peindre un arbre bleuté dans un étang gelé
Nous avons su apprendre aux enfants à rêver
Dans la ville qu'ils ont tant aimée
- MareuilNeoprof expérimenté
Victor Hugo
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
- SapotilleEmpereur
Lisa, si tu sais mettre la vidéo, sur le forum, n'hésite pas...
Ce chant faisait partie d'un recueil que nos conseillers pédagogique de chant et musique nous avaient offerts et que les gamins ont tant et tant chanté même si il faisait partie des chants des "grands" !!!
Ce chant faisait partie d'un recueil que nos conseillers pédagogique de chant et musique nous avaient offerts et que les gamins ont tant et tant chanté même si il faisait partie des chants des "grands" !!!
- doublecasquetteEnchanteur
.../...
Regrets sur quoi l'enfer se fonde
Qu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre
J'ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir
.../...
J'ai pris cet extrait car il m'exalte mais l'ensemble est
Ci joint:
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ou:
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
Regret des yeux de la putain
Et belle comme une panthère
Amour nos baisers florentins
Avaient une saveur amère
Qui a rebuté nos destins
Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines
Mais en vérité je l'attends
Avec mon coeur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t'en
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content
- LisaZenideExpert spécialisé
- doublecasquetteEnchanteur
- SapotilleEmpereur
Mareuil a écrit:Victor Hugo
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Merci
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