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- Raoul VolfoniGrand sage
J'arrive un peu tard... Merci aux personnes qui ont répondu à ma question. Je ne connais pas vraiment la façon dont fonctionne le primaire... Une chose est sûre, je pense que je ne pourrais pas y travailler, pour un tas de raisons : le fait de ne pas être à l'aise avec des enfants, la certitude de ne pas pouvoir tout faire (en termes de polyvalence et d'organisation rigoureuse du travail)... mais aussi l'impression que dès qu'une :censure: pédagogique pointe son nez, les PE sont les premiers à y avoir droit...
- doublecasquetteEnchanteur
Rikki a écrit:Je ne souhaite pas particulièrement jouer à "qui c'est qui bosse le plus ?", et surtout, je me suis rendue compte au fil du temps que le fait de travailler beaucoup en quantité n'était en rien garant de la qualité du travail.
Je suis en CP, je travaille relativement peu en volume horaire. Je ne prépare pas mes cours (j'ai des bons outils, merci le SLECC), les corrections, je les fais rapidement, soit pendant la classe (ma méthode préférée, pour expliquer leurs erreurs aux enfants, sinon, corriger un cahier au CP ne sert strictement à rien, à part à faire plaisir aux parents ou à l'inspecteur), soit sur le temps du sport et de l'art plastique, soit le midi. J'ai la chance d'avoir des enseignants spécialisés qui prennent en charge musique, sport et art plastique, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.
Mon service est de 24 h en classe — y compris le service de surveillance des récréations, par roulement, plus les 10 mn d'accueil avant les cours le matin et le midi, par roulement également.
S'y ajoutent 2 h par semaine d'aide personnalisée, en petits groupes.
S'y ajoutent 108 h hebdomadaires de vrac, comprenant les réunions avec les parents, les conseils d'école, les conseils des maîtres, les animations pédagogiques, et je ne sais trop quoi encore.
S'y ajoutent sous forme de bénévolat les remises des livrets aux parents (que personne ne m'oblige à faire mais que j'estime utiles), les réunions avec les CAPP, CMPP, foyers d'Aide sociale à l'enfance et autres, pour les élèves suivis.
Honnêtement, je suis bien en-dessous des 35 h / semaine. Je dois être plus proche, en moyenne, de 30 h, soit les 27 h obligatoires plus quelques bricolos.
Quand j'ai débuté dans le métier, je travaillais presque deux fois plus, et je pense que le résultat était bien moins bon, car je gaspillais beaucoup d'énergie à accomplir des tâches inutiles.
Je n'ai pas voulu passer de CAPES car je suis une parisienne totalement inexportable, et comme Paris est une académie à elle toute seule, passer le concours d'instit me garantissait un poste dans Paris intra muros.
Je déteste l'appellation de "professeur d'école", qui nous fait croire que nous sommes des sous-profs, alors que nous avons un beau métier, celui d'instituteur.
Je ne me plains aucunement de ma charge de travail, mais je me plains des persécutions d'une hiérarchie qui veut, de manière obsessionnelle, nous épuiser en diverses tâches contre-productives.
Je me retrouve exactement dans ce que tu dis, Rikki, sauf pour Paris, que j'ai quitté avec soulagement au temps de ma jeunesse folle, et pour mes motivations pour le primaire plutôt que pour les ados boutonneux et ma charge de travail et ma façon de fonctionner qui sont les mêmes que les tiennes au point de vue scolaire mais augmentée du fait de ma fonction de directrice qui me fait cumuler les tâches contre-productives jusqu'à l'écœurement total !
- RikkiMonarque
A Paris, comme les directeurs sont totalement déchargés de classe, il n'y a pas de risque de se retrouver avec une direction quand on n'en veut pas, il y a une liste d'attente.
J'aime bien les adolescents boutonneux...
Par contre, je n'aime pas le sentiment d'impuissance face à des "grands", y compris des grands de primaire (9 à 11 ans, donc), pour lesquels on a parfois déjà l'impression que c'est trop tard...
Le CP m'a redonné le goût de l'enseignement, parce que pour la première fois de ma "carrière" (je n'arrive pas à écrire ce mot sans guillemets dans le contexte) j'ai l'impression d'être bougrement utile. Et ça, ça fait du bien. Vraiment.
J'aime bien les adolescents boutonneux...
Par contre, je n'aime pas le sentiment d'impuissance face à des "grands", y compris des grands de primaire (9 à 11 ans, donc), pour lesquels on a parfois déjà l'impression que c'est trop tard...
Le CP m'a redonné le goût de l'enseignement, parce que pour la première fois de ma "carrière" (je n'arrive pas à écrire ce mot sans guillemets dans le contexte) j'ai l'impression d'être bougrement utile. Et ça, ça fait du bien. Vraiment.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- frankensteinVénérable
Rikki a écrit:Je ne souhaite pas particulièrement jouer à "qui c'est qui bosse le plus ?", et surtout, je me suis rendue compte au fil du temps que le fait de travailler beaucoup en quantité n'était en rien garant de la qualité du travail.
Je suis en CP, je travaille relativement peu en volume horaire. Je ne prépare pas mes cours (j'ai des bons outils, merci le SLECC), les corrections, je les fais rapidement, soit pendant la classe (ma méthode préférée, pour expliquer leurs erreurs aux enfants, sinon, corriger un cahier au CP ne sert strictement à rien, à part à faire plaisir aux parents ou à l'inspecteur), soit sur le temps du sport et de l'art plastique, soit le midi. J'ai la chance d'avoir des enseignants spécialisés qui prennent en charge musique, sport et art plastique, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.
Mon service est de 24 h en classe — y compris le service de surveillance des récréations, par roulement, plus les 10 mn d'accueil avant les cours le matin et le midi, par roulement également.
S'y ajoutent 2 h par semaine d'aide personnalisée, en petits groupes.
S'y ajoutent 108 h hebdomadaires de vrac, comprenant les réunions avec les parents, les conseils d'école, les conseils des maîtres, les animations pédagogiques, et je ne sais trop quoi encore.
S'y ajoutent sous forme de bénévolat les remises des livrets aux parents (que personne ne m'oblige à faire mais que j'estime utiles), les réunions avec les CAPP, CMPP, foyers d'Aide sociale à l'enfance et autres, pour les élèves suivis.
Honnêtement, je suis bien en-dessous des 35 h / semaine. Je dois être plus proche, en moyenne, de 30 h, soit les 27 h obligatoires plus quelques bricolos.
Quand j'ai débuté dans le métier, je travaillais presque deux fois plus, et je pense que le résultat était bien moins bon, car je gaspillais beaucoup d'énergie à accomplir des tâches inutiles.
Je n'ai pas voulu passer de CAPES car je suis une parisienne totalement inexportable, et comme Paris est une académie à elle toute seule, passer le concours d'instit me garantissait un poste dans Paris intra muros.
Je déteste l'appellation de "professeur d'école", qui nous fait croire que nous sommes des sous-profs, alors que nous avons un beau métier, celui d'instituteur.
Je ne me plains aucunement de ma charge de travail, mais je me plains des persécutions d'une hiérarchie qui veut, de manière obsessionnelle, nous épuiser en diverses tâches contre-productives.
Voilà, tu as très bien résumé la situation ! Comme toi, en début de carrière, je m'épuisais inutilement ! Surtout avec ce "cahier journal" dont l'IUFM nous rabattait les oreilles ! Si on les écoutait, on y passerait deux heures de plus tous les jours à faire de la copie inutile. Et je m'aperçois que tous les collègues débutants que je remplace tombent dans ce piège: je vois des cahiers-journal (journaux ?) perfectionnistes, tapés à l'ordi , ultra-détaillés mais qui ne servent strictement à rien (en tant que remplaçant, je me fie surtout aux cahiers des élèves, c'est largement suffisant). Et je m'aperçois que bien souvent, ces jeunes collègues tombent malades parce qu'ils sont surtout épuisés !
Sinon, pour les corrections à l'école primaire, c'est bien galère aussi : on est obligé de regarder tous les cahiers, corriger et recorriger le plus souvent...sans parler des classeurs et des casiers si l'on ne veut pas qu'ils deviennent des écuries d'Augias...
Bon, avec de "la bouteille", on gère mieux mais on n'échappe pas aux tâches obligatoires (et pénibles) ni aux impondérables non plus...
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- TinselExpert
:lol!: La question reste ouvertedoublecasquette a écrit:
Il devra alors effectuer un stage de deux à trois semaines où il apprendra tout un tas de truc (vrais ou faux, hein, Tinsel
Pas vraiment de roulement dans les toutes petites écoles... C'est vrai que ça fait des journées denses!Rikki a écrit:Mon service est de 24 h en classe — y compris le service de surveillance des récréations, par roulement, plus les 10 mn d'accueil avant les cours le matin et le midi, par roulement également.
- JaneMonarque
supersoso a écrit:Jane a écrit:je me suis pour ma part livrée à un petit calcul concernant les corrections de copies; en tant que prof de français (j'ai des 4° et des 3°) mon temps de correction par copie oscille entre 5 et 20mn / copie selon le contrôle (20mn pour les devoirs type brevet et les rédactions, 5mn pour une dictée étant suffisantes), soit environ en moyenne une dizaine de mn par copie.
Si je considère:
1) que j'ai 4 classes, soit 112 élèves
2) que je fais en moyenne 10 contrôles par trimestre et par classe, soit 1120 copies par trimestre
3) que je passe 10mn en moyenne par copie
on obtient 1120x10mn= 11200mn ce correction par trimestre soit 33600mn passées à corriger par année scolaire.
j'ai compté 44 semaines depuis la rentrée effective des élèves jusqu'aux vacances d'été (petites vacances comprises), soit 308 jours => ça donne donc 11200mn / 308=109mn donc pas loin de 2h par jour de correction.
Je ne pense pas que les PE passent beaucoup moins de temps, si ?
Evidemment, ce n'est qu'un chiffre, et je ne corrige pas tous les jours (donc que je corrige beaucoup plus d'autres jours). J'essaie d'en faire le plus possible dans la semaine, mais il n'est pas rare que je passe près d'une dizaine d'heures en correction le WE
Et j'imagine qu'on est tous dans ce cas-là, non ?
2h de correction par jour en élémentaire, je pense que souvent on les dépasse, surtout en double ou triple niveau où tu n'as que rarement le temps de corriger un petit peu en classe... En tout cas, c'est le temps que je passais au minimum (hors la préparation des cahiers d'écriture en CP-CE1, que je faisais à 5h du matin). Moi j'y passais tout mon temps de midi, je restais souvent le soir jusqu'à 18h30 et j'avais souvent encore des choses qui n'étaient pas corrigées quand je rentrais... Car tu as les exercices à corriger, mais il faut voir que la copie est problématique dans les petites classes : donc truffé de fautes. Les corrections d'exercices collectives aussi ne sont pas en reste... Et les quelques leçons que tu oses leur faire écrire directement !!!! Même le cahier de texte, il faut y jeter un oeil, car sinon... Et il faut aussi corriger ce que tu fais dans les autres matières (découverte du monde et autre)... Enfin, c'est sans fin la correction...
Nous sommes donc bien d'accord.
- supersosoSage
Oui Jane : nous ne corrigeons pas forcément le même type de choses mais en terme de temps passé, je pense que ce doit être sensiblement la même chose. Quant à la préparation, pour revenir à ce que disait Rikki, finalement en français et en maths, c'est là où on trouve le plus de choses toutes faites et bien faites à suivre. Mais après, en DDM, en EPS quand tu n'es pas très à l'aise avec ses matières, en arts visuels, musique, anglais et autres... C'est là où je perdais le plus de temps en préparation car ça n'est pas des choses qui me sont très accessibles de prime abord... Et là, pour le coup, c'est quand même incompréssible ce temps de prép sur des choses où tu trouves peu d'outils bien fait et où à la base tu n'es pas à l'aise... Après je ne doute pas qu'avec le nombre des années tu puisses passer moins de temps, mais quand on n'a aucun intervenant, la polyvalence est ce qui nous met la tête dans le guidon à longueur d'année, je trouve... et j'ai laissé tout de suite tomber les conseils de l'iufm, parce que sinon, je n'aurais même plus eu de temps pour dormir...
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