Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- JaneMonarque
mais je ne comprends pas, chers néocollègues PE (ou bien j'ai mal lu, ce qui est fort possible puisque je suis si crevée que je n'ai pas les yeux en face des trous ), qui a dit que vous aviez MOINS de boulot à la maison ?
Je vois UN avantage, en tant que prof du secondaire; quand je n'apprécie pas une classe (pour quelque raison que ce soit), je la vois max 4h30 par semaine :diable:
EDIT: je rajoute que si les PE ont un avantage sur les profs du secondaire, c'est qu'ils ne quittent pas leur académie de départ (sauf si c'est un souhait de leur part, et à moins que ça ait changé)
Je vois UN avantage, en tant que prof du secondaire; quand je n'apprécie pas une classe (pour quelque raison que ce soit), je la vois max 4h30 par semaine :diable:
EDIT: je rajoute que si les PE ont un avantage sur les profs du secondaire, c'est qu'ils ne quittent pas leur académie de départ (sauf si c'est un souhait de leur part, et à moins que ça ait changé)
- Marie LaetitiaBon génie
Clarinette a écrit:
Quant à comparer le premier et le second degré, ce serait stérile : ce sont deux réalités différentes du travail d'enseignant.
(plutôt que de parler en terme de métier, je préfère ta formule)
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- sandGuide spirituel
Tu as tout à fait raison Clarinette. Pour ma part, je voulais juste dire que j'avais de très longues corrections. Un paquet de rédactions de me demande par exemple pas moins de 5 heures de travail.
- PryneiaNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Clarinette a écrit:
Quant à comparer le premier et le second degré, ce serait stérile : ce sont deux réalités différentes du travail d'enseignant.
(plutôt que de parler en terme de métier, je préfère ta formule)
Très bien dit Clarinette !!!
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- Raoul VolfoniGrand sage
Une question me vient à la lecture de ce fil... comment est désigné le directeur d'une école ? Peut-on imposer à un PE la direction de son école ? Merci !
- SapotilleEmpereur
olive-in-oil a écrit:
Les frimousses qu'ils nous offrent durant leur scolarité primaires sont touchantes...
Quand ils reviennent "en pèlerinage" chez nous , des années après, nous plaignons les professeurs de Collège de n'avoir pas connus ces visages ingrats du temps de leur fraîcheur, de leur naïveté, de leurs efforts, de l'admiration qu'ils avaient pour nous (t'es belle maîtresse!) , de leurs caprices ou paresse des débuts de leurs humanités...
- lene75Prophète
sand a écrit:Tu as tout à fait raison Clarinette. Pour ma part, je voulais juste dire que j'avais de très longues corrections. Un paquet de rédactions de me demande par exemple pas moins de 5 heures de travail.
Moi un paquet de 35 disserts, c'est environ 20h de corrections. Avec la suppression des dédoublements, on risque de passer à 6 classes en moyenne pour un certifié à temps complet dans ma matière : 20*6 = 120h de corrections par mois, 25h par semaine en moyenne rien que pour les corrections ! Et l'autre qui parle de nous rajouter encore 4h donc un peu plus d'une classe de plus, 5h de corrections de plus par semaine...
Ça n'empêche que 27h pour les PE, ça me paraît beaucoup aussi. Si on considère qu'on devrait normalement travailler 35h par semaine, ça laisse en gros 1h par jour pour le boulot ça me paraît très très peu et je comprends que les PE de mes neveux recourent à des fichiers tout faits et fassent leurs corrections pendant la classe pour ne pas voir leur temps de travail exploser (même si c'est un désastre pédagogique).
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MaminoHabitué du forum
Kruella a écrit:Une question me vient à la lecture de ce fil... comment est désigné le directeur d'une école ? Peut-on imposer à un PE la direction de son école ? Merci !
Les postes de direction paraissent au mouvement.
Si personne ne demande et que le poste reste vacant, l'IEN peut imposer à un adjoint de prendre la direction (en général, le plus ancien dans la boutique).
- PryneiaNiveau 9
Corriger pendant la classe n'est pas forcément un désastre pédagogique, si tu as l'élève à côté de toi quand tu regardes son travail. Tu peux l'aider à saisir ses erreurs et l'encourager à refaire l'exercice tout de suite.
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- lene75Prophète
Pryneia a écrit:Corriger pendant la classe n'est pas forcément un désastre pédagogique, si tu as l'élève à côté de toi quand tu regardes son travail. Tu peux l'aider à saisir ses erreurs et l'encourager à refaire l'exercice tout de suite.
Le problème c'est que dans des classes un peu chargées ça prend un temps fou et les élèves s'emm* royalement en attendant. C'est en tout cas ce qui se passe avec mes neveux.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PryneiaNiveau 9
Oui certes, c'est compliqué à gérer, mais c'est possible. Il faut prévoir des exercices supplémentaires et des activités en autonomie pour les plus rapides.
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- doublecasquetteEnchanteur
Mamino a écrit:Kruella a écrit:Une question me vient à la lecture de ce fil... comment est désigné le directeur d'une école ? Peut-on imposer à un PE la direction de son école ? Merci !
Les postes de direction paraissent au mouvement.
Si personne ne demande et que le poste reste vacant, l'IEN peut imposer à un adjoint de prendre la direction (en général, le plus ancien dans la boutique).
En revanche, il ne l'obtiendra qu'à titre provisoire sauf s'il était préalablement inscrit sur la liste d'aptitude aux fonctions de directeur d'école.
L'année suivante, il sera prioritaire pour obtenir le poste à titre définitif si, entre temps, il a demandé à être inscrit sur cette fameuse liste d'aptitude et que sa demande a été validée par l'IA.
Il devra alors effectuer un stage de deux à trois semaines où il apprendra tout un tas de truc (vrais ou faux, hein, Tinsel ) très utiles pour devenir un vrai "manager d'équipe" ( :pas vrai: ) avec tous les devoirs et toutes les responsabilités du manager mais aucun des droits ni des avantages (et ça, c'est vrai ! ).
Attention, ceci est valable pour les directions à moins de ? classes (il me semble que les directeurs d'école exerçant leurs fonctions dans une très grosse école ont un recrutement différent à moins que ça n'ait changé, car c'est une fonction qui attire très peu de monde, on ne sait pas trop pourquoi en haut lieu )... et pour toute la France moins la Ville de Paris (qui a une législation différente avec des directeurs déchargés).
Selon la taille de l'école dont il a la charge, il bénéficiera de deux journées de décharge annuelle (école à deux ou trois classes), d'un quart de décharge (quatre à huit ou neuf classes), d'une demi-décharge (neuf à treize ou quatorze classes), décharge complète (plus de 13 classes maternelles ou 14 classes élémentaires).
Les directeurs d'école n'ont pas de personnel administratif qualifié. Il arrive, de plus en plus rarement, qu'ils bénéficient de l'aide d'un EVS administratif (4000 recrutement d'EVS en tout, y compris ceux qui occupent en fait la fonction d'AVS, à la rentrée 2011).
- ClarinetteGrand Maître
C'est ce qui s'est passé pour moi il y a une dizaine d'années, même si j'étais loin d'être, comme tu le dis, la plus vieille dans la boutique...Mamino a écrit:Kruella a écrit:Une question me vient à la lecture de ce fil... comment est désigné le directeur d'une école ? Peut-on imposer à un PE la direction de son école ? Merci !
Les postes de direction paraissent au mouvement.
Si personne ne demande et que le poste reste vacant, l'IEN peut imposer à un adjoint de prendre la direction (en général, le plus ancien dans la boutique).
Je pensais fermement retrouver un poste d'adjoint (chez nous, ça veut dire instit' normal, quoi ; tout le monde est adjoint) après mon année de direction imposée, mais en fait, c'est la première année la plus dure, et puis, j'ai beaucoup appris, apprécié l'animation d'équipe, les relations avec les partenaires extérieurs. Cette expérience, certes un peu traumatisante, parce que très sollicitante à tous égards, m'a ouvert d'autres horizons que les quatre murs de ma classe. Alors je suis restée directrice.
Le problème, c'est que c'est devenu de plus en plus paperassier et procédurier d'année en année et là, vouloir à la fois bien faire son boulot en classe ET dans le bureau, ça tient du sacerdoce. On ne s'en sort qu'en alignant indéfiniment les heures de boulot. (sur la porte du bureau, j'ai affiché, entre autres, "Le possible est fait. L'impossible est en cours. Pour les miracles, prévoir un délai...")
Il n'y a d'ailleurs pas beaucoup de pays dans le monde où le directeur d'école est aussi chargé de classe : ça ne doit pas être un hasard...
- neomathÉrudit
Les disparités entre PE et profs du secondaires s'expliquent tout simplement par l'histoire.
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire, formés dans des écoles normales et enseignaient dans des écoles primaires qui étaient installées dans tous les plus petits villages de France. Leurs élèves étaient ceux des classes populaires. Et uniquement ceux là : les enfants des riches allaient au "petit lycée".
Les profs de lycée, eux, étaient passés par l'université. Ils enseignaient dans des lycées qui étaient alors uniquement des lycée de centre ville, vénérables institutions qui recrutaient quasi exclusivement dans la bourgeoisie (un chiffre facile à retenir : en 1950, 5% seulement d'une classe d'âge passait le bac).
Les choses ont radicalement changé depuis. Nous avons tous fréquenté l'université. On est à 80% d'une classe d'âge au bac. Et, très logiquement, on en vient à trouver étrange les disparités de statut entre les deux branches de la famille enseignante.
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire, formés dans des écoles normales et enseignaient dans des écoles primaires qui étaient installées dans tous les plus petits villages de France. Leurs élèves étaient ceux des classes populaires. Et uniquement ceux là : les enfants des riches allaient au "petit lycée".
Les profs de lycée, eux, étaient passés par l'université. Ils enseignaient dans des lycées qui étaient alors uniquement des lycée de centre ville, vénérables institutions qui recrutaient quasi exclusivement dans la bourgeoisie (un chiffre facile à retenir : en 1950, 5% seulement d'une classe d'âge passait le bac).
Les choses ont radicalement changé depuis. Nous avons tous fréquenté l'université. On est à 80% d'une classe d'âge au bac. Et, très logiquement, on en vient à trouver étrange les disparités de statut entre les deux branches de la famille enseignante.
- MaminoHabitué du forum
Euh ...quand même pas !!!neomath a écrit:
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire,
- LeclochardEmpereur
Mamino a écrit:Euh ...quand même pas !!!neomath a écrit:
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire,
Le niveau a vachement baissé alors. :lol:
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- SapotilleEmpereur
Leclochard a écrit:Mamino a écrit:Euh ...quand même pas !!!neomath a écrit:
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire,
Le niveau a vachement baissé alors. :lol:
N'était-ce pas plutôt après le Brevet ou le Brevet Supérieur ???
- MareuilNeoprof expérimenté
C'est avant la seconde guerre que les instituteurs étaient recrutés après le brevet supérieur.
Vichy impose la passation du bac tout en fermant les ENP et en supprimant aussi la formation des maîtres d'EN dans les ENS de Saint-Cloud et Fontenay. La Libération rouvre les EN mais ne revient pas sur les autres mesures.
Vichy impose la passation du bac tout en fermant les ENP et en supprimant aussi la formation des maîtres d'EN dans les ENS de Saint-Cloud et Fontenay. La Libération rouvre les EN mais ne revient pas sur les autres mesures.
- MareuilNeoprof expérimenté
neomath a écrit:Les disparités entre PE et profs du secondaires s'expliquent tout simplement par l'histoire.
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire, formés dans des écoles normales et enseignaient dans des écoles primaires qui étaient installées dans tous les plus petits villages de France. Leurs élèves étaient ceux des classes populaires. Et uniquement ceux là : les enfants des riches allaient au "petit lycée".
Les profs de lycée, eux, étaient passés par l'université. Ils enseignaient dans des lycées qui étaient alors uniquement des lycée de centre ville, vénérables institutions qui recrutaient quasi exclusivement dans la bourgeoisie (un chiffre facile à retenir : en 1950, 5% seulement d'une classe d'âge passait le bac).
Les choses ont radicalement changé depuis. Nous avons tous fréquenté l'université. On est à 80% d'une classe d'âge au bac. Et, très logiquement, on en vient à trouver étrange les disparités de statut entre les deux branches de la famille enseignante.
C'est la version fausse répandue par les gensss de gauche. S'il le faut, j'y reviendrai.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mareuil a écrit:neomath a écrit:Les disparités entre PE et profs du secondaires s'expliquent tout simplement par l'histoire.
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire, formés dans des écoles normales et enseignaient dans des écoles primaires qui étaient installées dans tous les plus petits villages de France. Leurs élèves étaient ceux des classes populaires. Et uniquement ceux là : les enfants des riches allaient au "petit lycée".
Les profs de lycée, eux, étaient passés par l'université. Ils enseignaient dans des lycées qui étaient alors uniquement des lycée de centre ville, vénérables institutions qui recrutaient quasi exclusivement dans la bourgeoisie (un chiffre facile à retenir : en 1950, 5% seulement d'une classe d'âge passait le bac).
Les choses ont radicalement changé depuis. Nous avons tous fréquenté l'université. On est à 80% d'une classe d'âge au bac. Et, très logiquement, on en vient à trouver étrange les disparités de statut entre les deux branches de la famille enseignante.
C'est la version fausse répandue par les gensss de gauche. S'il le faut, j'y reviendrai.
D'ailleurs j'y reviens tout de suite.
Lire :http://www.slecc.fr/GRIP_buisson/01buisson-intro.pdf
- doublecasquetteEnchanteur
Mareuil a écrit:Mareuil a écrit:neomath a écrit:Les disparités entre PE et profs du secondaires s'expliquent tout simplement par l'histoire.
Jusque dans les années 50 (date du décret justement) les instituteurs étaient recrutés directement à la sortie de l'école primaire, formés dans des écoles normales et enseignaient dans des écoles primaires qui étaient installées dans tous les plus petits villages de France. Leurs élèves étaient ceux des classes populaires. Et uniquement ceux là : les enfants des riches allaient au "petit lycée".
Les profs de lycée, eux, étaient passés par l'université. Ils enseignaient dans des lycées qui étaient alors uniquement des lycée de centre ville, vénérables institutions qui recrutaient quasi exclusivement dans la bourgeoisie (un chiffre facile à retenir : en 1950, 5% seulement d'une classe d'âge passait le bac).
Les choses ont radicalement changé depuis. Nous avons tous fréquenté l'université. On est à 80% d'une classe d'âge au bac. Et, très logiquement, on en vient à trouver étrange les disparités de statut entre les deux branches de la famille enseignante.
C'est la version fausse répandue par les gensss de gauche. S'il le faut, j'y reviendrai.
D'ailleurs j'y reviens tout de suite.
Lire : http://www.slecc.fr/GRIP_buisson/01buisson-intro.pdf
Le lien doit passer maintenant... Il manquait les espaces.
- MareuilNeoprof expérimenté
Merci.
- supersosoSage
Jane a écrit:je me suis pour ma part livrée à un petit calcul concernant les corrections de copies; en tant que prof de français (j'ai des 4° et des 3°) mon temps de correction par copie oscille entre 5 et 20mn / copie selon le contrôle (20mn pour les devoirs type brevet et les rédactions, 5mn pour une dictée étant suffisantes), soit environ en moyenne une dizaine de mn par copie.
Si je considère:
1) que j'ai 4 classes, soit 112 élèves
2) que je fais en moyenne 10 contrôles par trimestre et par classe, soit 1120 copies par trimestre
3) que je passe 10mn en moyenne par copie
on obtient 1120x10mn= 11200mn ce correction par trimestre soit 33600mn passées à corriger par année scolaire.
j'ai compté 44 semaines depuis la rentrée effective des élèves jusqu'aux vacances d'été (petites vacances comprises), soit 308 jours => ça donne donc 11200mn / 308=109mn donc pas loin de 2h par jour de correction.
Je ne pense pas que les PE passent beaucoup moins de temps, si ?
Evidemment, ce n'est qu'un chiffre, et je ne corrige pas tous les jours (donc que je corrige beaucoup plus d'autres jours). J'essaie d'en faire le plus possible dans la semaine, mais il n'est pas rare que je passe près d'une dizaine d'heures en correction le WE
Et j'imagine qu'on est tous dans ce cas-là, non ?
2h de correction par jour en élémentaire, je pense que souvent on les dépasse, surtout en double ou triple niveau où tu n'as que rarement le temps de corriger un petit peu en classe... En tout cas, c'est le temps que je passais au minimum (hors la préparation des cahiers d'écriture en CP-CE1, que je faisais à 5h du matin). Moi j'y passais tout mon temps de midi, je restais souvent le soir jusqu'à 18h30 et j'avais souvent encore des choses qui n'étaient pas corrigées quand je rentrais... Car tu as les exercices à corriger, mais il faut voir que la copie est problématique dans les petites classes : donc truffé de fautes. Les corrections d'exercices collectives aussi ne sont pas en reste... Et les quelques leçons que tu oses leur faire écrire directement !!!! Même le cahier de texte, il faut y jeter un oeil, car sinon... Et il faut aussi corriger ce que tu fais dans les autres matières (découverte du monde et autre)... Enfin, c'est sans fin la correction...
- RikkiMonarque
Je ne souhaite pas particulièrement jouer à "qui c'est qui bosse le plus ?", et surtout, je me suis rendue compte au fil du temps que le fait de travailler beaucoup en quantité n'était en rien garant de la qualité du travail.
Je suis en CP, je travaille relativement peu en volume horaire. Je ne prépare pas mes cours (j'ai des bons outils, merci le SLECC), les corrections, je les fais rapidement, soit pendant la classe (ma méthode préférée, pour expliquer leurs erreurs aux enfants, sinon, corriger un cahier au CP ne sert strictement à rien, à part à faire plaisir aux parents ou à l'inspecteur), soit sur le temps du sport et de l'art plastique, soit le midi. J'ai la chance d'avoir des enseignants spécialisés qui prennent en charge musique, sport et art plastique, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.
Mon service est de 24 h en classe — y compris le service de surveillance des récréations, par roulement, plus les 10 mn d'accueil avant les cours le matin et le midi, par roulement également.
S'y ajoutent 2 h par semaine d'aide personnalisée, en petits groupes.
S'y ajoutent 108 h hebdomadaires de vrac, comprenant les réunions avec les parents, les conseils d'école, les conseils des maîtres, les animations pédagogiques, et je ne sais trop quoi encore.
S'y ajoutent sous forme de bénévolat les remises des livrets aux parents (que personne ne m'oblige à faire mais que j'estime utiles), les réunions avec les CAPP, CMPP, foyers d'Aide sociale à l'enfance et autres, pour les élèves suivis.
Honnêtement, je suis bien en-dessous des 35 h / semaine. Je dois être plus proche, en moyenne, de 30 h, soit les 27 h obligatoires plus quelques bricolos.
Quand j'ai débuté dans le métier, je travaillais presque deux fois plus, et je pense que le résultat était bien moins bon, car je gaspillais beaucoup d'énergie à accomplir des tâches inutiles.
Je n'ai pas voulu passer de CAPES car je suis une parisienne totalement inexportable, et comme Paris est une académie à elle toute seule, passer le concours d'instit me garantissait un poste dans Paris intra muros.
Je déteste l'appellation de "professeur d'école", qui nous fait croire que nous sommes des sous-profs, alors que nous avons un beau métier, celui d'instituteur.
Je ne me plains aucunement de ma charge de travail, mais je me plains des persécutions d'une hiérarchie qui veut, de manière obsessionnelle, nous épuiser en diverses tâches contre-productives.
Je suis en CP, je travaille relativement peu en volume horaire. Je ne prépare pas mes cours (j'ai des bons outils, merci le SLECC), les corrections, je les fais rapidement, soit pendant la classe (ma méthode préférée, pour expliquer leurs erreurs aux enfants, sinon, corriger un cahier au CP ne sert strictement à rien, à part à faire plaisir aux parents ou à l'inspecteur), soit sur le temps du sport et de l'art plastique, soit le midi. J'ai la chance d'avoir des enseignants spécialisés qui prennent en charge musique, sport et art plastique, ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.
Mon service est de 24 h en classe — y compris le service de surveillance des récréations, par roulement, plus les 10 mn d'accueil avant les cours le matin et le midi, par roulement également.
S'y ajoutent 2 h par semaine d'aide personnalisée, en petits groupes.
S'y ajoutent 108 h hebdomadaires de vrac, comprenant les réunions avec les parents, les conseils d'école, les conseils des maîtres, les animations pédagogiques, et je ne sais trop quoi encore.
S'y ajoutent sous forme de bénévolat les remises des livrets aux parents (que personne ne m'oblige à faire mais que j'estime utiles), les réunions avec les CAPP, CMPP, foyers d'Aide sociale à l'enfance et autres, pour les élèves suivis.
Honnêtement, je suis bien en-dessous des 35 h / semaine. Je dois être plus proche, en moyenne, de 30 h, soit les 27 h obligatoires plus quelques bricolos.
Quand j'ai débuté dans le métier, je travaillais presque deux fois plus, et je pense que le résultat était bien moins bon, car je gaspillais beaucoup d'énergie à accomplir des tâches inutiles.
Je n'ai pas voulu passer de CAPES car je suis une parisienne totalement inexportable, et comme Paris est une académie à elle toute seule, passer le concours d'instit me garantissait un poste dans Paris intra muros.
Je déteste l'appellation de "professeur d'école", qui nous fait croire que nous sommes des sous-profs, alors que nous avons un beau métier, celui d'instituteur.
Je ne me plains aucunement de ma charge de travail, mais je me plains des persécutions d'une hiérarchie qui veut, de manière obsessionnelle, nous épuiser en diverses tâches contre-productives.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- Raoul VolfoniGrand sage
J'arrive un peu tard... Merci aux personnes qui ont répondu à ma question. Je ne connais pas vraiment la façon dont fonctionne le primaire... Une chose est sûre, je pense que je ne pourrais pas y travailler, pour un tas de raisons : le fait de ne pas être à l'aise avec des enfants, la certitude de ne pas pouvoir tout faire (en termes de polyvalence et d'organisation rigoureuse du travail)... mais aussi l'impression que dès qu'une :censure: pédagogique pointe son nez, les PE sont les premiers à y avoir droit...
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum